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Raymond Ebalé

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Histoire de la peinture

La peinture et le cri. De Botticelli à Francis Bacon

La peinture et le cri fait d'abord valoir un stimulant paradoxe, dont aucun livre ne s'est encore emparé. Art du silence, "? chose muette ? ", insurmontablement privée de voix, la peinture qui ne peut représenter le simple discours que par les postures et les gestes, s'est pourtant risquée parfois aux limites d'elle-même jusqu'à figurer le cri, excédant tout discours. Le présent essai scrutant dans l'art européen les rares tableaux, pourtant majeurs, qui représentent un cri, explique les raisons de cette rareté et la portée de ces exceptions. Sous ce jour neuf, ensuite, c'est une histoire nouvelle de la peinture depuis le Quattrocento qui se déploie ici. Car après avoir été congédié de l'immense majorité des oeuvres produites au long des siècles, le cri a fait à l'âge des Lumières l'objet d'une explicite prohibition chez Winckelmann et Lessing, si bien que de sacrifié au silence pictural par la tradition humaniste il est devenu, contre toute censure, à partir du romantisme un sujet délibéré, posant une question à la fois nouvelle et rétrospective. Cette question est au centre de l'essai ? : Toute image n'est-elle pas fondée sur la violence ?? Toute représentation n'est-elle pas "? maçonnée sur un cri ? " (Bonnefoy)? ? De Pollaiolo à Francis Bacon, en passant par un polyptique de Botticelli, le dernier retable de Raphaël, la Méduse de Caravage, le Massacre des Innocents de Poussin et celui de Guido Reni, Apollon et Marsyas de Ribera et Saint-Michel de Giordano, puis Le Cri de Münch, et s'achevant par une sculpture polychrome de Raymond Mason, le développement chronologique élucide au centre de son parcours la pensée de Winckelmann et de Lessing, dont la portée tient à sa prohibition explicite de la figuration du cri. Il s'ensuit, d'une part, une conjecture sur l'origine de la peinture, d'autre part l'esquisse d'une histoire inouïe de cette dernière. La thèse de l'essai peut alors s'énoncer comme suit ? : il n'est de représentation que sacrificielle, l'origine de la peinture gît dans la violence, toute image provient d'un cri. D'abord longtemps absent, mais de loin en loin surgi sous le pinceau de maîtres rares, le cri fut soudain si menaçant pour l'édifice de l'art comme institution idéaliste que sa proscription théorique à l'âge moderne a paradoxalement favorisé son écoute par de nouveaux peintres venus après les dieux. Un Picasso, un Bacon - et bien d'autres - vont faire de la figuration du cri une sorte de spécialité, sinon de lieu commun. Ce retour expressif du cri refoulé fait entendre sa puissance critique au fond de toute image.

10/2021

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Histoire de la psychologie

Les formes de la croyance

"Lorsqu'il mourut à l'âge de 87 ans, Pierre Janet travaillait à un ouvrage sur la croyance dont le manuscrit inachevé est resté inédit. Tout nous porte à croire que Janet avait à formuler un dernier secret qu'il a peut-être emporté dans la tombe, mais dont il nous reste quelques fragments épars" . H. F. Ellenberger, "Pierre Janet philosophe" (1973) Les Formes de la croyance constitue la toute première édition de l'essai resté inachevé du philosophe, médecin et psychologue français, Pierre Janet (1859-1947). Cet ouvrage aux relents testamentaires - issu des ultimes leçons au Collège de France de ce savant autrefois mondialement connu, pourfendeur de la psychanalyse - l'a conduit à réviser sur le tard la partie la plus intéressante de son système théorique, bousculé dans ses convictions par sa lecture des Deux Sources de la morale et de la religion d'Henri Bergson. Selon Janet, plusieurs "formes de la croyance" - délirantes, religieuses, philosophiques, scientifiques, historiques et enfin mystiques - s'emboîteraient, en se fructifiant non sans s'opposer. Ebauchées à la lisière du social et de l'individu, elles seraient inhérentes à l'évolution de la pensée humaine ayant fait l'objet, au gré des époques, des lieux, des cultures et civilisations, de transformations psychologiques notables. Traversé par maintes fulgurances - esquissant entre autres certains rapports d'affinités et lignes de rupture entre "mythes religieux" et "récits délirants" - cet écrit foisonnant révèle surtout comment Janet, pétri d'un scientisme revendiqué assimilant les mystiques à des malades mentaux, tel son cas central, Madeleine "l'extatique de la Salpêtrière" , est parvenu à renverser partie de ses conceptions à un âge déjà avancé. Aussi, non sans faire controverse, ira-t-il jusqu'à apparenter lesdits mystiques à des "révolutionnaires" porteurs d'un message avant-coureur à l'adresse de la société moderne, à contre-jour des cadres scientifiques étouffant l'expression de la subjectivité. Par extension, ces réflexions peuvent indéniablement entrer en résonance avec certaines questions agitant le temps présent... La retranscription in extenso du manuscrit, accompagné d'une série de textes annexes qu'agrémente un appareil critique, est précédée d'une double présentation. Elle rend compte, via une foule d'archives inédites, de la trajectoire intellectuelle de l'homme inscrit dans un contexte spécifique et de réseaux, entretissés d'interactions contrastées qu'il put entretenir avec des contemporains - Bergson, Charcot, Ribot, Freud, Jung, Breton, Lacan, Delay, Leiris, Bataille, mais aussi Raymond Roussel, ou Nathalie Sarraute, etc. -, ainsi que de la genèse et des "éclipses" de cet essai longtemps demeuré méconnu. Une postface consacrée au devenir de la vaste bibliothèque personnelle de Janet, dispersée après sa mort, vient ponctuer cet ouvrage appelé à faire référence.

10/2021

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Histoire du sport

Perdants magnifiques. L'art de s'incliner avec panache en 10 portraits

Un hommage très littéraire à ces immenses champions qui, àperdre avec panache, ont conquis plus de gloire qu'en gagnant petitement. Ce qui reste quand on a tout perdu. " Seule la victoire est belle ". L'adage est corroboré par la ferveur des liesses populaires de Juillet 1998 et 2018 que n'aura refroidi en rien le jeu sans panache des Bleus champions du Monde. Perdre signifie tout le contraire. C'est une petite mort, une perte de sens, un effondrement. Mais de cette cruelle loi du sport qui brise des destins et des vies toutes entières, il ressort parfois un souffle qui parcourt le temps et laisse dans les mémoires la trace qui a été déniée dans les palmarès. Pour les vrais amoureux du ballon rond, France-Brésil 98 et France-Croatie 2018 auront forcément été de grands moments. Mais à vrai dire, il n'en reste pas forcément grand-chose. Un peu comme la fin paroxystique du I Will Survive de Hermes House Band, l'hymne enivrant du premier sacre des Bleus, c'était exaltant sur le moment, mais on s'est lassés depuis longtemps de cette ivresse vintage. A l'inverse, nous n'avons rien oublié de Séville 82. La marque est indélébile et à la moindre image, toutes les émotions ressurgissent, intactes : la prise d'antenne crépusculaire de Thierry Rolland, le sourire complice de Monsieur Corver au bourreau Schumacher, la main sans vie de Battiston serrée par Platini en guise de serment, la barre transversale sur la frappe d'Amoros, la volée de Trésor, la joie enfantine de Giresse, l'entrée de Rummenigge. Puis Bossis, héroïque pendant 120 minutes, un genou à terre, alors que Tigana et toute la France pleurent de rage. Par la grâce élégiaque d'une prolongation, d'un déluge, d'un cinquième set défiant la tombée de la nuit ou de larmes exhumées par l'épuisement et la détresse, un perdant peut sans toujours le savoir prendre sa part d'éternité. Raymond Poulidor a compris le premier l'intérêt d'emprunter ce raccourci méritocratique en adoptant un fatalisme débonnaire face à l'enchaînement irréel des coups du sort de juillet. Il y a bien eu des sanglots derrière son masque ensanglanté en 1968 après qu'une moto de presse l'ait renversé et qu'un peloton de charognards déchainés le dépouille de la victoire qu'il tenait enfin. Mais sa faculté à voir les verres cassés à moitié pleins le rendit vite à sa joie d'être Poulidor, fils de métayers devenu riche et adulé comme aucun autre sportif français. " Si j'avais gagné le Tour, on ne parlerait plus de moi " avait-il coutume de dire.

10/2023

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Critique littéraire

Patrick Modiano

S'adressant à la fois aux amateurs et aux chercheurs, ce Cahier comporte des inédits de l'auteur et des textes rares, des études approfondies par des spécialistes, des articles critiques, des entretiens, des témoignages et une volumineuse correspondance. Il offre l'occasion de revenir sur les aspects marquants d'une oeuvre littéraire remarquablement cohérente mais aussi de révéler sa diversité en arpentant des territoires encore peu explorés. Ce Cahier permettra de découvrir de nombreux textes de Patrick Modiano, éclairant la formation de l'écrivain (textes de jeunesse inédits) ou portant à la connaissance du grand public des aspects méconnus de son oeuvre (scénarios de film, préfaces, fictions et articles publiés dans des magazines, etc.). Richement illustré de deux cahiers iconographiques et de nombreux fac-similes in texto, il contient un grand nombre de documents susceptibles d'intéresser les spécialistes et les amateurs : critiques des premiers livres, lettres d'écrivains, de cinéastes ou de personnalités, témoignages de proches. Parfois amusants, comme le certificat médical dressé par le psychiatre Gaston Ferdière, d'autres fois poignants, comme les lettres et photographies rassemblées autour de Dora Bruder, ces documents permettent de mieux comprendre l'entrelacement de la vie et de l'oeuvre. Les articles de spécialistes et les critiques d'époque montrent comment s'est progressivement forgée la fameuse petite musique modianesque : des personnages à l'identité trouble, un mélange de flou et de précision dans le style, la passion des noms propres, une mémoire confuse et néanmoins obsessionnelle, hantée par les périodes les plus sombres de l'histoire française - la collaboration - et par les faits divers les plus tragiques. La mélancolie si reconnaissable de cette oeuvre est cependant tempérée par des approches critiques et des témoignages qui s'intéressent à des aspects moins étudiés, comme la représentation de la jeunesse, de l'avenir, ou encore l'influence du cinéma. Toute une section du Cahier permet en effet de prendre la mesure des intersections entre l'oeuvre romanesque et le cinéma, jusqu'ici peu étudiées. Ce volume espère ainsi rendre compte de la richesse d'une oeuvre aux harmoniques certainement plus contrastées qu'on ne le croit souvent. Patrick Modiano né en 1945 de l'union d'une actrice flamande et d'un émigré italien, grandit entre Paris, Biarritz, Jouyen- Josas et la Haute Savoie. Son bac en poche, il décide de se consacrer entièrement à l'écriture. Raymond Queneau l'y introduit. C'est en 1968 qu'il publie son premier roman La Place de l'étoile, couronné du prix Roger Nimier. Auteur d'une trentaine de romans et récits dont Rue des boutiques obscures, Prix Goncourt en 1978, Voyage de noces, Dora Bruder, Un pedigree, etc. Patrick Modiano est considéré comme l'un des plus grands écrivains français contemporains.

01/2012

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Brésil

La puissance de l'espoir. Apolônio de Carvalho, les combats d'un internationaliste. Brésil, Espagne, France

Le 23 septembre 2005, Apolônio de Carvalho mourait à 93 ans. Disparaissait ainsi une figure emblématique de la gauche brésilienne, que tente de cerner cette biographie. En 1935, jeune lieutenant d'artillerie engagé dans l'ANL (Action de libération nationale), mouvement antifasciste, il est emprisonné à la suite d'un soulèvement communiste. Libéré en 1937, il rejoint les Brigades internationales en Espagne. Réfugié en France, après la défaite de la République espagnole, il participe à la Résistance au sein des FTP-MOI, dans le sud de la France ? : à Marseille, à Nîmes, à Toulouse. En août ? 1944, il commande les 2 ? 000 FFI qui libèrent Carmaux et Albi. En 1946, à son retour au Brésil, le Parti communiste brésilien (PCB) l'accueille tel un héros, mais l'interdiction de ce parti en 1947, lui impose de replonger dans la clandestinité. Vingt ans après, il quitte le PCB, en désaccord avec une ligne politique qui a réduit à l'impuissance les militants lors du coup d'Etat militaire de 1964. En 1967, Apolônio de Carvalho participe à la fondation du Parti communiste brésilien révolutionnaire (PCBR), qui s'engage, avec d'autres organisations révolutionnaires, dans une lutte armée brisée cinq années plus tard par la brutale répression du régime militaire. Arrêté en janvier ? 1970, emprisonné et torturé, la liberté d'Apolônio de Carvalho et de 39 autres militants est obtenue en juillet de la même année en contrepartie de celle de l'ambassadeur de la RFA séquestré par des groupes de guérilla. Le gouvernement algérien accepte de les accueillir. Mais la France, qui craint que les Brésiliens soient un ferment de rébellion, leur refuse tout visa d'entrée en France. Ses titres de résistant, la nationalité de sa femme, Renée, et de l'un de ses deux fils, parviendront difficilement à venir à bout de l'opposition du ministre de l'intérieur, Raymond Marcellin. Ce n'est qu'en 1972, qu'Apolônio de Carvalho revient enfin en France, où il poursuit son militantisme dans les conditions difficiles de l'exil. En 1979, il rentre au Brésil au bénéfice d'une amnistie générale octroyée par le régime militaire. En 1980, il adhère, dès sa fondation, au Parti des travailleurs (PT). Son caractère, sa détermination, son éthique militante et son optimisme ont marqué ceux et celles qui l'ont connu. En dépit de ses échecs, la certitude d'un avenir meilleur l'animait toujours. Il puisait cet optimisme dans la force de la solidarité, de l'espoir, et de l'idéal, autant de valeurs qu'il avait porté en Espagne et dans ses divers engagements. A la veille de sa mort, il avait encore le rêve de libération des exploités et des opprimés, qu'il s'était employé à concrétiser scrupuleusement dans ses combats internationalistes.

05/2023

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Ecrits sur l'art

Poussin et l'amour

Le génie de Nicolas Poussin n'a pas encore livré tous ses secrets. L'artiste est toujours considéré comme le maître de l'école classique française, l'archétype du peintre-philosophe. Qui sait aujourd'hui qu'il s'est également adonné au pur plaisir de peindre, en déployant une iconographie des plus licencieuses, et que certains de ses tableaux ont été jugés si érotiques qu'ils ont été mutilés, découpés, voire détruits, dès le XVIIe siècle ? C'est grâce au thème de l'Amour, -qui a rarement été aussi central dans l'oeuvre d'un artiste-, que l'exposition fera découvrir un Poussin inconnu, séducteur et séduisant, qui s'est fait remarquer par l'hédonisme titianesque de ses premiers tableaux romains, où les modalités de la domination de l'Amour sur les hommes comme sur les dieux sont déclinées et mises en scène à travers les mythes de l'antiquité gréco-romaine. L'Amour a constitué un sujet et une inspiration constante pour l'artiste, jusqu'aux derniers chefs-d'oeuvre, méditations picturales sur les ressorts de la puissance inflexible de l'Amour, aussi bien créatrice que destructrice. Bien loin de l'image austère du peintre-philosophe, qui s'est imposée pour le grand public, il faut aujourd'hui montrer un Poussin sensuel, voire érotique, mais aussi peintre-poète proposant une méditation profonde sur la puissance universelle et tragique de l'amour.

12/2022

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Rémunération

Paye. Edition 2021

Ce dictionnaire rassemble en un seul ouvrage toutes les données juridiques, sociales et fiscales indispensables aux métiers de la paye (mentions du bulletin de paye, taux, assiettes, cotisations et prélèvements, indemnités, rémunération et primes, prélèvement à la source, épargne salariale, prévoyance, arrêts de travail, frais professionnels, avantages en nature, congés, etc.) Sa facilité d'accès alphabétique et sa précision en font un outil simple et complet à utiliser. Avec ses modèles de bulletin de paye, de nombreux exemples de calcul des tableaux récapitulatifs, une table analytique par grands thèmes et les adresses Internet utiles, il constitue une aide précieuse à l'établissement des payes

06/2021

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Economie

La quête de la prospérité. Pour le décollage des pays en développement

"Dans son ouvrage, un véritable coup de maître, Justin Yifu Lin tisse ensemble la pensée économique des 250 dernières années et sa propre réflexion inspirée de l'ascension économique de la Chine. Il ose envisager la fin de la pauvreté dans le monde et explique clairement - avec discernement, bon sens et pragmatisme - la démarche pour y parvenir. Un économiste ne saurait commettre une oeuvre plus utile ni plus importante", George A. AKERLOF, lauréat du prix Nobel d'économie. "C'est un livre vraiment passionnant. S'adressant directement au lecteur et citant, avec une aisance égale, Lewis Carroll et Simon Kuznets, Justin Yifu Lin propose une démarche novatrice et pleine de bon sens pour aborder l'économie du développement", Thomas C. SCHELLING, lauréat du prix Nobel d'économie. "Un ouvrage incontournable pour tous ceux qui s'intéressent au consensus naissant en matière de politique de développement. Justin Yifu Lin se livre à un puissant plaidoyer en faveur d'une "nouvelle économie structurelle" fondée sur une analyse très pertinente de l'évolution de la pensée économique. Il suscitera notamment l'adhésion des hommes et des femmes de terrain rompus aux contraintes pratiques de l'élaboration des politiques dans les pays en voie de développement", Montek AHLUWALIA, Vice-Président de la Commission de planification de l'Inde. "La Quête de la prospérité est un livre important. Empreint de verve et de clarté, il reflète une compréhension profonde des questions économiques mondiales et propose des solutions pratiques : un must pour tous ceux qui se préoccupent du sort des pauvres", Robert FOGEL, lauréat du prix Nobel d'économie. "Il s'agit d'un véritable tour de force, d'une contribution essentielle aux études du développement, rédigée dans un style engageant, voire divertissant. Les arguments de Justin Lin sont portés par des mots et non pas par des statistiques ; pour éclairer les idées abstraites, il cite des sources aussi diverses que Winston Churchill, Deng Xiaoping... et Mick Jagger", Robert WADE, London School of Economics and Political Science. "Faisant la synthèse des enseignements tirés de ses expériences en Chine, de son passage en tant qu'économiste en chef de la Banque Mondiale et de la crise financière de 2008, les recommandations de Justin Yifu Lin en matière de politique du développement sont le reflet de son parcours aussi exceptionnel qu'impressionnant", Kemal DERVIS, Vice-Président de la Brookings Institution et ancien Directeur du Programme des Nations unies pour le développement.

06/2019

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Musique, danse

Jean-Louis Florentz et l'orgue. Tome 1, L'univers florentzien

L’orgue est, pour le compositeur français Jean-Louis Florentz (1947-2004), l’instrument privilégié à partir duquel un univers musical parmi les plus originaux de l’ère post-Messiaen a pu voir le jour. Les quatre œuvres qu’il destine à cet instrument jalonnent sa production symphonique et chorale comme autant de repères placés au cœur d’un œuvre dont la densité musicale n’a d’égale que la complexité sémantique. L’art de Jean-Louis Florentz est un creuset où trois mondes s’interpénètrent (la composition musicale, les sciences de la nature et le merveilleux) au sein d’une culture bicéphale (occidentale et africaine) en vue d’un objectif unique : la spiritualité. L’œuvre est, chez Jean-Louis Florentz, chargée au maximum. Images fortes, souvenirs d’impressions puissantes et d’expériences humaines vécues lors de ses voyages, accueil au sein d’un style très personnel de musiques extra-européennes et de sons d’origine animale, sens multiples superposés, structuration symbolique complexe ainsi que tout un imaginaire teinté de merveilleux venant enrichir une déjà riche expérience sensible sont comme comprimés au sein de l’œuvre, lui donnant une consistance la plus forte possible. Le premier volume, L’univers florentzien, explore les divers aspects d’une pensée complexe : le rapport à l’orgue, l’expérience acquise lors des voyages d’études, l’intérêt pour l’acoustique animale, le rapport au religieux, les fondements du langage modal. Les procédés signifiants réunis par le compositeur sous l’expression poésie de « cire et or » sont détaillés et replacés dans leurs contextes respectifs. Enfin, un parcours de l’œuvre entier de Jean-Louis Florentz est brossé à partir de la production pour orgue, dévoilant ainsi un portrait de l’un des compositeurs les plus attachants de la fin du XXe siècle. Le second volume, Une tétralogie pour l’orgue, analyse en profondeur chacune des quatre œuvres majeures que Jean-Louis Florentz a destinées à l’instrument à tuyaux : Laudes (1985), Debout sur le soleil (1991), La Croix du Sud (2000) et le Prélude de L’Enfant noir (2002). Analyse musicale et herméneutique se conjuguent pour faire apparaître, au-delà de la cohérence extraordinaire de chaque œuvre, une relation entre le son et le sens que Jean-Louis Florentz place au cœur de son travail.

08/2018

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Economie

À Armes égales, citoyens ? La stratégie du looser !

"Se battre à armes égales" , l'utopie française ! Il y a trois catégories d'acteurs dans les guerres commerciales : les gagnants, les perdants et les mauvais perdants, qui prétendent qu''ils ne se sont pas battus à armes égales. Ces derniers pensent d'ailleurs que les armes les plus efficaces, ce sont les leurs ; il ne leur viendrait pas du tout à l'esprit de se battre avec celles de l'adversaire !!! De grands noms s'emploient à mettre en avant ces "grands mots" , qui, dans la pratique, finissent par devenir de grands maux. En nous demandant de nous battre "à armes égales" , les promoteurs de ce concept séculaire en arrivent à justifier toute défaite et à la faire accepter d'une manière honorable, celle-ci étant présentée comme la meilleure solution dans un grand nombre de cas. De plus, la plupart voudraient nous convaincre que perdre, c'est gagner ! Au regard de notre culture, ces promoteurs du combat à armes égales se font soudainement humanistes, loyaux, justes, bons ... des anges en quelque sorte ! Qu'en est-il exactement ? Penser qu'il faut "se battre à armes égales" , n'est-ce pas un handicap dans le cadre de la mondialisation ? Nous verrons que la France est victime de ce fléau intellectuel, alimenté et entretenu par nos concurrents et, ce qui est plus grave, par des élites ignorantes, en mal d'ego, qui se donnent bonne conscience sur le dos des Français. Le combat à armes égales est une utopie, une illusion. Encore faudrait-il connaître toutes les armes de l'adversaire et savoir comment il les utilise. Or, il ne vous le dira pas ! En effet, la surprise est l'une des clés de la victoire... . La mondialisation a engendré une guerre économique et commerciale sans merci, dans laquelle c'est le plus puissant, le plus rusé, le plus retors qui l'emporte. Notons que les vainqueurs possèdent toujours un avantage sur leurs adversaires ou leurs concurrents. C'est pourquoi nous vous proposerons de nous battre "à volonté égale" . Notre état d'esprit est notre seule et notre meilleure arme ! Changeons de logiciel dans la conquête des marchés. Puisque le marché a changé, que la vie a changé, adaptons-nous ! Dans cet essai, nous verrons comment nous en sommes arrivés là et nous vous proposerons des solutions pour sortir de cette utopie ! Attention : ne pas se battre à armes égales ne signifie pas tricher !

05/2015

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XVIIIe siècle

Robespierre

L'entrée dans la prestigieuse "Bibliothèque des Illustres" de "l'homme qui nous divise le plus" (Marcel Gauchet). " Aucun nom ne restera de cette époque, excepté Robespierre. Il n'était cependant, ni plus habile, ni plus éloquent que les autres, mais son fanatisme politique avait un caractère de calme et d'austérité qui le faisait redouter de tous ses collègues. " Plus de deux siècles après sa mort, le jugement de Germaine de Staël demeure d'actualité. Si tous les protagonistes de la période sont parfaitement connus des historiens, et si l'on sait que la décennie révolutionnaire fut particulièrement féconde en personnalités hautes en couleur - qu'il suffise d'évoquer Danton, Marat, Hébert ou Mirabeau -, c'est sans conteste la figure de l'Incorruptible qui surgit d'emblée lorsqu'on interroge la mémoire collective des Français. Bien davantage que dans la puissance qui lui fut conférée par les institutions, la fascination exercée par Robespierre réside dans son exceptionnel pouvoir d'incarnation. Nul autre révolutionnaire ne personnifia davantage la défense des droits et l'homme et l'exigence de la démocratie. Ses combats pour le suffrage universel masculin ou la liberté de la presse, ses prises de position contre la loi martiale ou la peine de mort en matière judiciaire, ses innombrables interventions en faveur du " peuple bon, patient et généreux " le créditèrent progressivement d'une popularité sans égale dans une large fraction de l'opinion. Personnification d'un peuple en quête de sa souveraineté, "l'Incorruptible" porte tout autant le poids d'une Terreur dont la véritable nature répressive et fanatique n'a jamais cessé de faire débat. Sa dénonciation permanente des " traîtres " et des " conspirateurs " trouva dans la situation dramatique de l'an II l'occasion de se déployer au plus haut sommet de l'Etat. Sa froideur, son dogmatisme et son intransigeance, nourries d'un sentiment de persécution attesté par de nombreux contemporains, contribuent plus encore à noircir son image. A la fois défenseur des droits du peuple et théoricien d'une Terreur fanatique, Robespierre demeure donc le symbole achevé d'une révolution à la fois fraternelle et fratricide qui ne cesse de faire débat depuis deux siècles. C'est bien cette double identité qu'entend restituer la présente biographie, inspirée des travaux les plus récents et servie par une iconographie rare issue des prestigieuses collections de la Bibliothèque nationale de France.

08/2022

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Dessin

Ostende

Ostende, premier volet de la série Derrière, est au premier regard un livre contemplatif, promenade mélancolique et douce dans des paysages des Flandres, empreints de sérénité autant que d'une puissante beauté. Mais à mesure que le temps s'y écoule, le regard - de l'autrice comme des lecteurs - intervient, emplit ou ponctue l'espace laissé par le silence de ces lieux. Les voilà habités d'hypothèses quant à ce que cachent les apparences et l'habitude, habités de désirs, fantasmes, de formes - chair ou abstractions - de corps, de visages, de plages de couleurs, dont on ne sait s'ils sont réels ou imaginaires. Derrière la digue, dans le champ d'à côté, dans une ferme isolée, sur une plage la nuit, des univers secrets se révèlent, petit à petit, par apparitions. Entre autres visions, nous rencontrons Irène, cinquantenaire aux gracieuses flétrissures, qui aime à se dévêtir en milieu naturel, sous le regard de trois hommes en costume cravate. Le regard devient une quête, l'errance contemplative un récit, la peinture une recherche narrative, au-delà de la bande dessinée, au-delà de la série de peintures. Posant des yeux à la fois voyeurs et bienveillants, Ostende cherche à saisir ce qui se passe derrière, sous la surface que nous nous bornons à voir. Dominique Goblet sélectionne des instants, les agence de façon à les faire parler ensemble, par des jeux de questions-réponses, par ajouts et dévoilements successifs. Derrière n'est pas une série sur le temps qui passe, mais un essai, une nouvelle expérimentation avec le temps qui passe, qui emmène toujours plus loin les expérimentations graphiques de Dominique Goblet. La narration ici tient à la façon dont elle oriente le regard, dont elle nous fait cheminer, de la contemplation à la curiosité, de l'étonnement à la grâce, que l'on prenne l'autoroute ou que l'on s'arrête devant une mer étale aux tons chaleureux. Comme dans Chronographie, le temps est acteur du récit, de minimes changements font passer les êtres d'un état à l'autre. Il peut se dilatter, sour la force émanant d'un paysage, ou se contracter lorsqu'un détail, un geste ou un visage témoignent d'une vie entière, réelle ou fantasmée. La démarche artistique elle-même évolue doucement dans Ostende, où bande dessinée et peinture, comme ce que l'on voit et ce que l'on imagine, s'unissent, où réalisme et abstraction se confrontent.

12/2021

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Religion

Ouvrir des pistes à l'Infini de Dieu. Mélanges pour François Kabasele Lumbala

Dieu ne fait rien par hasard, ni par accident ; s'il nous a créés, Africains, Occidentaux, Orientaux..., c'est pour l'épanouissement du monde et la splendeur de sa gloire, dans chaque culture. Dieu n'a pas de langue ni de race propres ; sa langue et sa race sont celles de l'homme avec qui Il chemine. L'homme africain, chemin de Dieu et route de l'Eglise, fournira aux Eglises d'Afrique et celles du monde un modèle d'organisation et de célébrations par un dialogue véritable entre l'Evangile et les cultures. "Regardez en vous-mêmes, je vous recommande de regarder les richesses qui sont en vous" disait Saint Jean-Paul II aux Africains du Malawi en 1989. Les amis et collaborateurs de François Kabasele, qui l'ont côtoyé en divers lieux - paroisses, universités, colloques, monastères et autres espaces à travers le monde (son Kàsaayì natal et la région de Kinshasa, le Cameroun, le Nigeria, la Grèce, la Belgique, la France, la Suisse...) - ont découvert, en ce fils de Kam, l'immense richesse de son oeuvre dans la perspective principale de ses recherches en théologie, liturgie, catéchèse et enseignement. C'est la saveur de cette grande activité menée par ce chercheur africain que les quinze contributions de cet ouvrage, réunies par les coauteurs de ces mélanges, veulent faire goûter au grand public. Une vérité théologique, coeur de réflexion du professeur Kabasele, en est le fil conducteur : Jésus-Christ, personne ne l'a épuisé, personne ne l'épuisera, Lui qui reste l'au-delà de tous les modèles est à redécouvrir sans cesse, aux fondements, dans le cheminement, et au sommet de toutes les cultures. "Vrai homme", Jésus fut un Blanc, oriental, méditerranéen. Mais "Vrai Dieu", il est "multiracial", "multilingue", homme et femme, et il mange de tout ce dont les hommes se nourrissent : du manioc, du blé, du maïs, du mil, du vin de palme et des raisins... Les rites sont un langage symbolique, toujours tissé dans une culture ; changement de culture égale changement de rite. Il y va du témoignage de l'Infini de Dieu. C'est autour de cette intelligence que les auteurs honorent celui qui, au lendemain de ses 70 ans, continue la recherche, dans le silence, la solitude, et la prière.

10/2017

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Balkans

Le camp de concentration de Goli otok, emblème infâme de la Yougoslavie titiste. Lettre d'Emiljan Milan Kalafatic au maréchal Tito

L'avènement de la dictature titiste n'a, à ce jour, pas fait l'objet de travaux historiographiques consistants. Dès le milieu de l'année 1948, la rupture avec l'Union soviétique est consommée. L'Etat yougoslave recourt aux forces de sécurité fédérales (la sinistre UDB) afin de faire taire les opposants à sa politique au sein du Parti communiste de Yougoslavie. Alors que les dirigeants ne cessent de jurer publiquement fidélité à Lénine, à la révolution d'Octobre et au socialisme, l'intervention de l'UDB, prenant des formes monstrueuses, débouche sur une répression sans précédent, et sans égale dans l'Europe d'après-guerre. Au début de 1949, des arrestations de militants communistes ont lieu dans tout le pays. Le Monténégro, où la chasse aux communistes va jusqu'à l'organisation d'attentats, de battues et d'exécutions sommaires - avec la participation d'une division de l'UDB au plein complet, c'est-à-dire plus de dix mille hommes -, et la Bosnie-Herzégovine sont plus particulièrement touchés. Et le 10 juillet 1949 le camp de concentration de Goli otok, voulu et organisé par Josip Broz-Tito avec l'aide de ses plus proches collaborateurs, accueille les premiers prisonniers. La lettre de Kalafatic, membre de quatre partis communistes et ayant participé à trois mouvements de résistance, qui fut envoyée au maréchal Tito sans que ce dernier ait jamais répondu, donne la mesure de l'épuration à grande échelle, d'une cruauté sans pareille, qui frappe le Parti communiste yougoslave à partir du mois de juin 1948. Goli otok n'est que la partie émergée de l'iceberg, la plus choquante, la plus cruelle certes, mais ce sont les 75 % des militants communistes exclus du Parti qui donnent la véritable mesure de l'événement. Par conséquent, il n'est pas excessif de dire que la Yougoslavie, née de la guerre contre l'occupant nazi, change du tout au tout à la suite de la rupture avec l'Union soviétique ; la base politique sur laquelle se fonde le pouvoir de l'Etat est totalement bouleversée. Pièce maîtresse du système politique de la Yougoslavie titiste, le camp de concentration de Goli otok s'impose à quiconque tente d'en comprendre la tragique histoire, sa dislocation y compris. Dossier préparé par Alain Jejcic

07/2021

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Esotérisme

Le message des prophètes et la précession des équinoxes. Le zodiaque sidéral, 25920 années

Cette brochure est l'essentiel de ce que tout Homme doit savoir aux sujets du Christianisme, des prophètes et de leurs messages. Le Christianisme trouve son inspiration dans l'avènement d'une ère astronomique nouvelle, à savoir l'ère du Poisson. Ce signe est par ailleurs devenu le symbole des chrétiens. La naissance de Jésus-Christ et donc l'an 0 marque l'entrée de l'humanité dans l'ère du Poisson. Le Christianisme serait donc écrit dans le ciel. Il est de notoriété publique que de nombreux papes et leurs cours ont recouru jusqu'au milieu du XVIe siècle à l'astrologie. Le prêtre Jacques Arnould le reconnaît volontiers : "les prélats, dit-il, croyaient comme leurs contemporains que les astres étaient mus par des forces venant directement de Dieu, éventuellement des anges, et que les destins de l'humanité s'inscrivaient dans leurs trajectoires. Nous savons désormais que ce sont les lois de la physique qui règlent ces mouvements. Pour suivre de près l'aventure spatiale, j'aime à dire que désormais, ce n'est plus notre destin qui est écrit dans les étoiles par le doigt de Dieu, mais nous qui inscrivons nous-même notre destin dans les étoiles". Nous ne pouvons pas, nous ne devrions pas être indiffèrent face à la mauvaise interprétation de ce que nous observons dans le ciel. Il est impératif que la vérité sur l'astrologie et nos croyances soit dites pour que chacun de nous, à partir de la bonne interprétation, se forge un chemin à lui. Nous sommes après tous les enfants de la poussière des étoiles. Nous avons espoir que vous n'allez pas prendre tous ce qui est dit ici comme la vérité, nous avons espoir que cette brochure vous amènera à faire des recherche et à découvrir la vérité de vous-même car la vérité n'est pas dite, elle est réalisée. Ne prenez rien pour vérité. La vérité ? Votre âme la connait déjà, car la vérité ne s'enseigne pas. Elle est. Prenez l'habitude de vérifier par vous-mêmes, de vous renseigner, de vous informer et d'écouter votre sagesse intérieure. Vous avez votre libre arbitre. Ne discutez jamais une intuition, suivez là. Commencer à penser par soi-même c'est déjà faire partie de la solution. A connaissance égale, seul celui qui dit la vérité triomphera.

02/2018

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Musique, danse

Jean-Louis Florentz et l'orgue. Tome 2, Une tétralogie pour l'orgue

L’orgue est, pour le compositeur français Jean-Louis Florentz (1947-2004), l’instrument privilégié à partir duquel un univers musical parmi les plus originaux de l’ère post-Messiaen a pu voir le jour. Les quatre œuvres qu’il destine à cet instrument jalonnent sa production symphonique et chorale comme autant de repères placés au cœur d’un œuvre dont la densité musicale n’a d’égale que la complexité sémantique. L’art de Jean-Louis Florentz est un creuset où trois mondes s’interpénètrent (la composition musicale, les sciences de la nature et le merveilleux) au sein d’une culture bicéphale (occidentale et africaine) en vue d’un objectif unique : la spiritualité. L’œuvre est, chez Jean-Louis Florentz, chargée au maximum. Images fortes, souvenirs d’impressions puissantes et d’expériences humaines vécues lors de ses voyages, accueil au sein d’un style très personnel de musiques extra-européennes et de sons d’origine animale, sens multiples superposés, structuration symbolique complexe ainsi que tout un imaginaire teinté de merveilleux venant enrichir une déjà riche expérience sensible sont comme comprimés au sein de l’œuvre, lui donnant une consistance la plus forte possible. Le premier volume, L’univers florentzien, explore les divers aspects d’une pensée complexe?: le rapport à l’orgue, l’expérience acquise lors des voyages d’études, l’intérêt pour l’acoustique animale, le rapport au religieux, les fondements du langage modal. Les procédés signifiants réunis par le compositeur sous l’expression poésie de « cire et or » sont détaillés et replacés dans leurs contextes respectifs. Enfin, un parcours de l’œuvre entier de Jean-Louis Florentz est brossé à partir de la production pour orgue, dévoilant ainsi un portrait de l’un des compositeurs les plus attachants de la fin du XXe?siècle. Le second volume, Une tétralogie pour l’orgue, analyse en profondeur chacune des quatre œuvres majeures que Jean-Louis Florentz a destinées à l’instrument à tuyaux?: Laudes (1985), Debout sur le soleil (1991), La Croix du Sud (2000) et le Prélude de L’Enfant noir (2002). Analyse musicale et herméneutique se conjuguent pour faire apparaître, au-delà de la cohérence extraordinaire de chaque œuvre, une relation entre le son et le sens que Jean-Louis Florentz place au cœur de son travail.

08/2018

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Musique, danse

Jean-Louis Florentz et l'orgue. Essai analytique et exégétique : L'univers florentzien et Une tétralogie pour l'orgue

L'orgue est, pour le compositeur français Jean-Louis Florentz (1947-2004), l'instrument privilégié à partir duquel un univers musical parmi les plus originaux de l'ère post-Messiaen a pu voir le jour. Les quatre oeuvres qu'il destine à cet instrument jalonnent sa production symphonique et chorale comme autant de repères placés au coeur d'un oeuvre dont la densité musicale n'a d'égale que la complexité sémantique. L'art de Jean-Louis Florentz est un creuset où trois mondes s'interpénètrent (la composition musicale, les sciences de la nature et le merveilleux) au sein d'une culture bicéphale (occidentale et africaine) en vue d'un objectif unique : la spiritualité. L'oeuvre est, chez Jean-Louis Florentz, chargée au maximum. Images fortes, souvenirs d'impressions puissantes et d'expériences humaines vécues lors de ses voyages, accueil au sein d'un style très personnel de musiques extra-européennes et de sons d'origine animale, sens multiples superposés, structuration symbolique complexe ainsi que tout un imaginaire teinté de merveilleux venant enrichir une déjà riche expérience sensible sont comme comprimés au sein de l'oeuvre, lui donnant une consistance la plus forte possible. Le premier volume, L'univers florentzien, explore les divers aspects d'une pensée complexe : le rapport à l'orgue, l'expérience acquise lors des voyages d'études, l'intérêt pour l'acoustique animale, le rapport au religieux, les fondements du langage modal. Les procédés signifiants réunis par le compositeur sous l'expression poésie de "cire et or" sont détaillés et replacés dans leurs contextes respectifs. Enfin, un parcours de l'oeuvre entier de Jean-Louis Florentz est brossé à partir de la production pour orgue, dévoilant ainsi un portrait de l'un des compositeurs les plus attachants de la fin du XXe?siècle. Le second volume, Une tétralogie pour l'orgue, analyse en profondeur chacune des quatre oeuvres majeures que Jean-Louis Florentz a destinées à l'instrument à tuyaux : Laudes (1985), Debout sur le soleil (1991), La Croix du Sud (2000) et le Prélude de L'Enfant noir (2002). Analyse musicale et herméneutique se conjuguent pour faire apparaître, au-delà de la cohérence extraordinaire de chaque oeuvre, une relation entre le son et le sens que Jean-Louis Florentz place au coeur de son travail.

08/2018

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Développement durable-Ecologie

Le cargo de la honte. L'effroyable odyssée du Probo Koala

"A 19h06, le premier camion citerne arrive sur la décharge d'Akouédo, à douze kilomètres du port d'Abidjan, et déverse plus de trente-six tonnes de déchets. Les émanations exhalent l'oeuf pourri, le cadavre très gâté, le concentré d'ail et le mercaptan, la molécule pétrochimique qui odorise le gaz du commerce. L'odeur est puissante, épaisse. La nappe s'étale et atteint très vite le village d'Akouédo. A deux heures du matin, les femmes sortent dans la rue, mains et pagnes protégeant le nez et la bouche. Qu'est-ce qui peut autant empuantir, mettre ainsi le feu aux bronches et donner le mal de tête ? Les toux se répondent en écho dans le village, les interrogations se transforment en sentiments de peur et de colère. Certains saignent déjà du nez, tous ont la sensation d'étouffer, d'être pris dans une tenaille invisible". En août 2006, le Probo Koala, navire vraquier affrété par la société Trafigura, troisième négociant de pétrole sur la planète, fut à l'origine de la catastrophe écologique survenue en Côte d'Ivoire en déchargeant, au port d'Abidjan, 500 tonnes de déchets toxiques. Ces derniers, répandus à terre en zone de décharge, entraînèrent la mort de 10 personnes et l'intoxication de 6 000 autres. Cet ouvrage, qui mérite amplement l'appellation de "thriller" , raconte comment le Probo Koala, à la fois tanker et usine flottante, en vient un jour à déposer sa mystérieuse cargaison sur le port d'Abidjan. Mystérieuse et assassine : les émanations sèment la mort dans la capitale ivoirienne, obligeant les dirigeants politiques du pays à faire croire qu'ils séviront - mais seuls les troisièmes couteaux seront finalement sanctionnés. Cette affaire révèle comment certaines compagnies transforment le monde, et surtout le tiers-monde, en poubelle, tirant de cette poubelle d'incroyables profits. C'est tout un système que les auteurs de ce livre mettent à nu : comment on mélange les carburants au mépris des normes pour en tirer un profit immédiat ; comment les circuits sont mondiaux et les navires, des paramètres sur ces circuits ; comment on étouffe les affaires pour continuer de faire des affaires. L'enquête est serrée, minutieuse, extrêmement informée. Elle se lit comme un roman. A terme, on regrette que ce ne soit pas un roman.

05/2010

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Espace

Une histoire de la conquête spatiale. Des fusées nazies aux astrocapitalistes du New Space

L'homme avec un grand "H" est de retour dans l'espace. A la faveur d'une passion renouvelée pour l'occupation des astres et sur fond de conflits entre grandes puissances, la course à la Lune est relancée. Chine et Etats-Unis visent le court terme, avec des programmes colossaux (Chang'e, Artemis), alors que des puissances spatiales plus mineures suivent dans un même esprit (l'Inde, et dans une certaine mesure l'Europe). Consensuel, le traitement médiatique de cette grande vision fait la part belle aux découvertes scientifiques pléthoriques qui en découleront et autres promesses d'une "économie de l'espace" à la croissance infinie. Quant aux astronautes, hérauts historiques de la conquête, ils assurent le service après-vente : faire rêver. Sur le versant critique, c'est le calme plat. Quelques voix émergent pour faire entendre des doutes à l'idée d'habiter Mars mais sont vite noyées dans le flot des déclarations de milliardaires du capitalisme spatial : Elon Musk, Jeff Bezos et les autres. L'idée de conquérir l'espace n'est pas nouvelle. Avant même Apollo, elle émerge dans les faits à l'ère nazie, avec des objectifs militaires. Puis s'étale sur une centaine d'années, constituant un véritable paradigme dont nous ne sommes pas sortis, lequel se décline dans les domaines culturel, militaire et économique, avec une remarquable constance. Tout du long, les projets les plus fous sont amorcés, puisant dans un même répertoire de justifications (la science, le désir d'exploration) qui masque leurs dimensions fondamentalement guerrières et spéculatives. Cet ouvrage opère une plongée dans l'histoire de l'espace qui éclaire les directions prises par l'industrie astronautique à l'ère contemporaine. Il montre que les velléités d'expansion cosmique d'hier ont pavé la route à un "astrocapitalisme" qui se caractérise aujourd'hui par une fuite en avant destructrice. Alors que des budgets pharaoniques sont fléchés vers des astres morts, s'amoncellent dans le ciel des centaines de milliers de débris qui mettent en péril l'usage de l'espace à des fins scientifiques et notamment, de surveillance du climat. Si l'enchantement perdure, c'est bien qu'une vaste fabrique du consentement est à l'oeuvre. Invariablement, elle débouche sur un grand flou qui empêche tout recul critique sur l'espace, et occulte d'autres représentations d'un milieu qui demeure le patrimoine de l'humanité.

02/2024

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Sciences historiques

Dictionnaire des étrangers qui ont fait la France

Qui de plus français que le couturier et mécène Pierre Cardin ou le premier vainqueur du Tour de France cycliste, Maurice Garin ? Sauf que l'un et l'autre sont nés Italiens. A l'inverse, combien de Français savent que le prix Nobel de littérature de l'an 2000 a été attribué à un citoyen français - naturalisé depuis trois ans -, Gao Xingjian, né à Ganzhou soixante ans plus tôt ? Ce que la plupart de nos compatriotes savent, en revanche, c'est que la renommée de la France doit beaucoup à Frédéric Chopin, Marie Curie, Pablo Picasso, Le Corbusier, Samuel Beckett ou Charles Aznavour. Et ceux qui s'intéressent au destin politique de ce pays ont sans doute remarqué, sans remonter plus haut que la Révolution française, que ladite Révolution n'aurait pas tout à fait été la même sans le modéré Necker ou le radical Marat - deux Suisses -, la IIIe République sans Gambetta ou Weygand, la Résistance sans Boris Vildé, du premier réseau, celui du Musée de l'homme, ou le groupe Manouchian et ses fusillés stigmatisés sur l'Affiche rouge "parce qu'à prononcer leurs noms sont difficiles"... Pour mieux connaître cet apport exceptionnel des étrangers à l'histoire de notre pays, il manquait un ouvrage comme celui-ci. Un dictionnaire regroupant aussi bien des notices "collectives" (Ecole de Paris) que des notices "communautaires" (Congolais) et, surtout, une masse de notices individuelles, d'Abbas à Zulawski, (Andrzej). Il sera, à coup sûr, pour ses lecteurs une source éclairante et vivifiante de surprises, de découvertes, d'émotions. La période choisie commence en 1789, avec la proclamation solennelle et inédite de la nation française comme principe de souveraineté, et va jusqu'à nos jours, avec Stéphane Hessel ou Marjane Satrapi. La notion "d'étranger" est prise ici au sens juridique du terme, pour éviter toute subjectivité : être né de statut étranger, en France ou hors de nos frontières, qu'on le soit resté ensuite (comme Pablo Picasso), qu'on ait obtenu sa naturalisation (comme Yves Montand), qu'on l'ait abandonnée (comme Igor Stravinsky) ou qu'on ait failli la perdre (comme Serge Gainsbourg). Les naturalisés de naissance, comme Georges Perec, ne figurent donc pas dans ce dictionnaire, non plus que les ressortissants des colonies ou des départements d'outre-mer. Tous les secteurs d'activités sont représentés, de la littérature (Emile Zola) au sport (Raymond Kopa) en passant par le monde de l'entreprise (Carlos Ghosn) et de la création sous toutes ses formes. Les notices communautaires permettent de redonner toute leur place aux obscurs et aux sans-grade, qui jouèrent leur rôle dans l'édification de l'économie comme de la culture françaises, des mineurs polonais aux maçons portugais, des musiciens de bal musette aux chanteurs de raï. L'ouvrage, qui comprend 1 186 articles (1 112 notices individuelles, 22 notices collectives, 52 notices communautaires), est précédé d'une préface de Pascal Ory, son maître d'oeuvre.

10/2013

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Littérature française

Oeuvres complètes

Ce livre est le premier à réunir, en France, en un volume, les Ouvres complètes de sainte Catherine de Sienne, et dans leurs meilleures traductions. Sainte Catherine est source d'incessant émerveillement. Jeune femme pauvre et analphabète, elle meurt à 33 ans mais à la tête d'une oeuvre dont il n'existe aucun équivalent. Née dans un siècle de déchirures et de guerres tandis que la "peste noire" décimait le tiers de la population européenne, Catherine est dénuée de formation ou d'expérience, elle ne connaît pas le monde, mais elle est habitée par la puissance même du Verbe. Entrée dans le Tiers-Ordre dominicain, par la force de sa parole et de ses Lettres elle s'adresse aux potentats, et, malgré sa santé précaire, obtient des résultats politiques capitaux, comme le retour de la Papauté d'Avignon à Rome. Peu de temps avant sa mort elle dicta à une vitesse surhumaine les traités qui composent son célèbre Dialogue : leur envergure philosophique et théologique est telle qu'elle domine et dépasse l'histoire de la pensée. Catherine impressionne tellement les Papes, les cardinaux et les princes qu'ils la choisissent pour conseillère et lui confient la destinée des Etats. Le Dialogue acquiert d'emblée une immense popularité et devient le livre de chevet de l'Eglise universelle. Rares sont les classiques qui, à travers le monde, eurent un si considérable impact. Véritable emblème de l'impossibilité faite évidence, Catherine est l'une des figures les plus impressionnantes de l'Histoire. Sa pensée, sa vigueur, sa vie et son style sont si supérieurs que c'est son oeuvre qui, en même temps que celle de Dante, fonde la parole toscane et se trouve ainsi à l'origine de la littérature italienne. Nous avons voulu que ce volume rendît parfaitement perceptible la langue de cette "femme de feu" qui gouverna l'Eglise par la force de sa sainteté et qui gouverne les coeurs par l'intensité du sien. Les traductions du Dialogue et des Lettres ont été choisies en ce sens : celui de la fidélité. Elles sont précédées par d'amples introductions historiques et critiques. Le volume contient également deux traductions des Oraisons, dont celle de Louis Chardon, l'un des plus grands stylistes du XVIIe siècle. Son très beau texte était introuvable depuis près de quatre siècles. Nous en avons renouvelé ici l'établissement ; Chardon est à sainte Catherine ce qu'Amyot fut à Plutarque. Ce volume s'achève avec la grande biographie que le confesseur de Catherine, Raymond de Capoue, lui consacra. "Dieu a choisi ce qui est pauvre pour confondre ce qui est fort" , dit l'Ecriture : le prodigieux génie et la somptueuse sainteté de l'innocente de Sienne firent d'une analphabète aux livres admirables la première femme Docteur de l'Eglise. A la veille du IIIe millénaire, elle fut proclamée patronne de l'Europe. Son oeuvre est mondialement présente mais plus rien ne permettait au public français d'y avoir véritablement accès. Cette injustice est réparée.

04/2019

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Monographies

Jacques Deperthes. Tableaux fascinants

Le peintre franco-suisse Jacques Deperthes, célébré par de grands peintres tels que Carzou ou Picasso, est au sommet de l'élite artistique mondiale dans trois domaines : les paysages de neige, les paysages de golf et les paysages urbains. Ses tableaux se caractérisent par la verticalité, par un rendu du relief admirable, par une exactitude prodigieuse et par un effet apaisant ; ils dégagent une atmosphère d'intemporalité pleine de nostalgie et de poésie. L'arbre nu sans feuilles, le souci de perfection et l'effet stéréoscopique de ses tableaux font partie de l'ADN de cet artiste, toujours actif à ses quatre-vingt-cinq ans. A propos d'ADN, notons au passage que la famille Deperthes vient de la lignée de la parenté de Jeanne d'Arc et que plusieurs ancêtres de notre peintre sont artistes ou architectes, comme le peintre et érudit Jean Baptiste de Perthes (né en 1761) auteur de la première Théorie du Paysage) et Edouard Deperthes, architecte avec Ballu de l'Hôtel de Ville à Paris. Le père de Jacques Deperthes, Marcel, sa mère Marguerite, et son grand-père Jules ont eu aussi des dons remarquables pour le dessin et la peinture. Son oncle Roger Deperthes, a été pendant des années l'Architecte en chef des monuments historiques de France. Il est important de signaler que Jacques Deperthes est un peintre particulièrement cosmopolite et admiré ; ses soixante expositions et leur succès en témoignent puisqu'elles ont eu lieu aux Etats-Unis, au Japon, en France, en Pologne, en Suisse, en Angleterre, en République de Corée et à Taiwan. Sept livres avec des centaines de reproductions de tableaux, ainsi qu'une vingtaine de publications sur son oeuvre artistique ont été mentionnés dans mes quatre livres antérieurs sur l'artiste aux éditions Slatkine. L'ensemble des publications met en exergue les éléments les plus marquants de sa biographie, de sa personnalité, de son style, de ses influences, de ses valeurs artistiques, des évolutions de son oeuvre, de son succès et même de ses hobbies. Il n'est donc pas nécessaire d'y revenir dans la présente publication. Je me bornerai à rappeler que des critiques d'art du plus haut prestige tels que François Daulte, Raymond Charmet, Michel Bohbot,Jean Dalevèze, Pierre Wicart, Edouard Weiss, Patrick de Cazenove, Christian Grente, Washington Lee ou l'académicien français Hervé Bazin se sont penchés sur l'oeuvre artistique de Jacques Deperthes en des termes fort élogieux. De plus, deux nouvelles publications sont en cours de préparation. Nombre sont celles et ceux qui estiment que Jacques Deperthes portera la couronne de l'immortalité. Et en cette année de commémoration de son quatre-vingtcinquième anniversaire, ce m'est un honneur de rendre hommage à cet homme au grand coeur, attachant, élégant, sportif, sincère, modeste, qui aspire à la perfection et dont la gentillesse est à la hauteur de son immense talent. Alberto Odero

10/2022

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Sciences politiques

L'Etat réhabilité en Afrique. Réinventer les politiques publiques à l'ère néolibérale

En s'appuyant sur des travaux empiriques et des études sectorielles, cet ouvrage propose une vision rénovée des interventions de l'Etat en Afrique. Au cours des années 1980, les institutions financières internationales imposèrent un Etat minimum à tous les pays en leur retirant une partie de leur pouvoir dans les domaines économiques et sociaux. En préconisant une profonde réforme de l'Etat, leurs programmes d'ajustement structurel devaient résoudre le problème de la dette, permettre aux pays de renouer avec la croissance et déposséder les pouvoirs publics nationaux de certaines de leurs prérogatives au profit d'acteurs privés afin de favoriser la mondialisation et le libéralisme. Les Etats africains furent contraints d'appliquer ces politiques libérales, élaborées par les instances internationales, qui se traduisirent presque partout par des échecs, voire par des catastrophes socio-économiques et sanitaires. De plus, les populations, qui s'appauvrissaient sous leurs effets, les rejetèrent parfois violemment si bien qu'à la fin des années 1990, on assista à une lente réhabilitation des politiques publiques : l'Etat comme acteur principal du développement retrouvait ainsi une certaine légitimité, actée par des déclarations et des forums internationaux. Les textes réunis ici reviennent sur ces trajectoires historiques et montrent combien les Etats africains, bien que sur la voie de la réhabilitation, ont du mal à retrouver le rôle central qui était autrefois le leur, peinant à définir des politiques publiques et à faire respecter leurs choix face à la multiplicité des acteurs nationaux et internationaux, aux intérêts parfois divergents et aux ressources fort différentes. Emmanuel Grégoire, docteur habilité en géographie tropicale, est directeur de recherche émérite à l'Institut de recherche pour le développement (IRD). Jean-François Kobiané est maître de conférences à l'Université Ouaga 1 Pr Joseph Ki-Zerbo, spécialiste de l'éducation, de l'évaluation des politiques publiques. Marie-France Lange, spécialiste des politiques publiques d'éducation, est directrice de recherche à l'Institut de recherche pour le développement (IRD). Ont également contribué à cet ouvrage : Marion Amalric, Ousmane Bamba, David Baratoux, Lenka Baratoux, Anne Bekelynck, Emmanuel Bonnet, Florence Boyer, Hamidou Dia, Anne Doquet, Jean-Luc Dubois, Fred Eboko, Bilampoa Gnoumou Thiombiano, Hugues Y. Hangnon, Yann Itard, Pierre Janin, Mark Jessell, Idrissa Kaboré, Jean Marcel Koffi, Jean-Michel Ledjou, Jérôme Lombard, Harouna Mounkaila, Aboubakar Moussa, Olivier Nay, Saliou Ndour, Sihé Neya, Aude Nikiema, Christine Raimond, Luc Siebenaller, Tatiana Smirnova, Moussa Sow, Stéphanie Tchiombiano.

08/2018

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Suisse

Le guide de la Suisse en train

La Suisse a la particularité d'être un pays qui se laisse volontiers découvrir en train. Son réseau ferroviaire est dense, les circulations sont cadencées, et tout est fait pour fluidifier les transits ferroviaires. Le guide de la Suisse en train a pour ambition de faire voyager le lecteur aux quatre coins de ce pays si divers. Structuré autour de onze villes majeures, il présentera aussi bien des lieux mythiques que des petits recoins de sites insolites beaucoup moins connus du grand public. La plupart de ces lieux sont atteignables par voie ferrée. Et si, d'aventure, le voyage amène le lecteur tout au bout d'une ligne de chemin de fer, d'autres modes de transport public sauront prendre le relais : tramways, trolleys ou bus en ville, bateaux sur les rives des lacs, et trains à crémaillère ou funiculaires, parfois téléphériques, en montagne. Ce guide de bons conseils aidera le visiteur-voyageur à organiser au mieux ses déplacements en train à travers tout le pays. Il donnera une sélection d'adresses pratiques (hébergements, cafés, musées, etc.) pour se cultiver, se distraire et s'informer... Ce guide sera le support parfait pour découvrir la Suisse. L'ouvrage sera divisé en deux parties. Dans la première, un parcours vous est proposé autour de onze villes étapes à partir desquelles vous pourrez rayonner : Bâle, Berne, Coire, Genève, Fribourg, Lausanne, Lucerne, Lugano, Neuchâtel, Sion et Zurich. Cet itinéraire précise le meilleur moyen de rejoindre ces villes en train, présente leurs systèmes de transport public et indique leurs principaux points d'intérêt (avec des propositions pour se loger et se nourrir), ainsi que des suggestions d'excursions accessibles en train dans la région qui les entoure. En complément, les amateurs retrouveront sur le site aiguillages.eu de très nombreuses idées de balades à but ferroviaire à réaliser à partir de ces villes étapes. La seconde partie vous suggérera des parcours à thème de 3, 4, 6, 8 ou 15 jours à réaliser en train et en transport public pour tirer le meilleur parti de votre Swiss Travel Pass. Ce guide de 208 pages sera richement illustré de photos et de cartes.

04/2024

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Monographies

Bissière. La part de l'Autre. Journal en images 1962-1964

Au cours des deux dernières années de sa vie, entre 1962 et 1964, Roger Bissière a peint ce qu'il appelait son "Journal en images" , composé de plus de 150 petits tableaux datés du jour de leur réalisation, et dédiés à la mémoire sa femme. Cette dernière avait d'abord été son modèle, puis le sujet de sa peinture. Dès le milieu des années quarante, elle participera en outre activement à la "fabrique" de l'oeuvre, en cousant et brodant des tentures faites de tissus appliqués. Quand elle meurt brutalement en octobre 1962, celle qui a été surnommée "Mousse" devient alors l'objet et la raison d'être de ce questionnement quotidien. La disparition de son épouse laisse en effet Bissière dévasté. Toutefois, il reprend vite le chemin de l'atelier. Et "comme un pommier fait des pommes" , le peintre crée, à l'aide de ses pinceaux et de quelques feutres, une imposante série de tableaux dans lesquels il livre jour après jour une chronique intime. Il ne cherche pas ici à recréer le monde mais à restituer, par les couleurs et les rythmes de son pinceau, la fraîcheur des bois, l'incandescence du feu, la légèreté d'une journée de printemps. Plongé dans la nature de ce pays qu'il affectionne, la campagne du Lot, il en redit la vie germinative et la perpétuelle renaissance. Ces images sont ainsi une projection de lui-même en quête d'une communion spirituelle avec celui qui contemple ses images, peignant "pour être moins seul en ce monde misérable" et pour tendre la main par-delà l'espace et le temps aux autres hommes. Cette publication, accompagnée de trois essais d'Isabelle Bissière, d'Alain Madeleine-Perdrillat et de Florian Rodari, est éditée à l'occasion de l'exposition présentée sous le même titre de septembre 2023 à janvier 2024 à la Chapelle des Pénitents du Musée Granet d'Aix-en-Provence, où la collection de Jean Planque - qui fut l'ami de l'artiste et son soutien auprès de la galerie Beyeler de Bâle - est déposée

11/2023

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Récits de voyage

Bouts du monde N° 38, printemps 2019

" Lorsque j'étais enfant, le voyage s'incarnait d'abord ainsi : assis à l'arrière de la voiture, je regardais les numéros des plaques minéralogiques et constatais soudain une diversité nouvelle dans la numérotation, qui peinait à tromper l'ennui d'un long chemin sur les routes nationales. Je voyais aussi disparaître les toits d'ardoise à mesure que l'on s'éloignait de l'Anjou natal. Et soudain, le paysage ordinaire avait changé. Où est passé ce paysage trente-cinq ans plus tard ? Caché derrière les aires d'autoroutes ? Disparu sous les zones d'aménagement commercial ? La France semble avoir perdu ses paysages, ceux qui étaient insignifiants, ceux dont on a rarement fait des cartes postales. Ou alors nous avons oublié de les considérer. " A force de prendre le TGV, les Français ne regardent plus le paysage ", déclarait, en 2018, Raymond Depardon au quotidien Le Courrier de l'Ouest. Le rapport que le photographe a entretenu au paysage est né d'un traumatisme : la construction de l'autoroute du Soleil qui a éventré la ferme de ses parents, cabossant les paysages de son enfance. Au cours des années 80, la Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale missionne des photographes pour photographier le paysage. Il y a du boulot : plusieurs décennies de photographie humaniste avaient oublié de photographier les routes, les carrefours, les endroits où les gens vivent, n'immortalisant les places de villages seulement que si une grand-mère de retour de courses la traversait avec son cabas. Le défi est de taille pour Depardon : " Il fallait faire disparaître l'anecdote de la présence humaine ". Quitte à abuser des photographies de panneaux de signalisation ou des lignes à haute tension. Quel est le rapport au paysage des carnettistes et photographes qui traversent la France aujourd'hui ? Ou de ceux qui y habitent ? Simon Jourdan, ancré sur le quai de Douarnenez, vérifie chaque matin si tout y est bien à sa place. La dessinatrice Cendrine Bonami-Redler aussi a arpenté les paysages urbains de son quotidien, dessinant ce qui est insignifiant aux yeux de beaucoup. Matthieu Mouillet, lui, a traversé son pays à 4 km/h, le long de la diagonale du vide, explorant les endroits où il n'y a rien à voir pour y déceler les quelques traces d'exotisme que l'on aime tant chercher au bout du monde. Sur les aires d'autoroutes non plus il n'y a rien à voir, mais cela n'a pas arrêté Hélène Fournié qui a passé trois jours sur celle de Montélimar avec ses amis Jean-Sébastien Faure et Emmanuel Faye. A leur façon, ces zones ressemblent aux terminaux d'aéroports, un peu hors du temps, un peu hors de la géographie, un peu à côté du paysage. Quant à Marielle Durand, elle n'a vu que du bleu dans les paysages d'Auvergne, dans le creux de ses chemins ou bien sur les places de ses villes. L'artiste a sillonné sans relâche le territoire, constituant un petit trésor qui pourrait prendre, dans les années à venir, la valeur d'un véritable fonds documentaire " William Mauxion.

04/2019

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Thèmes photo

Photographie 2010-2020. Edition bilingue français-anglais

Arrivé à Paris à 16 ans, en 1967, s'ouvrant à la philosophie, Antoine Rozès lit avec intérêt Herbert Marcuse, les textes contestataires de Wilhelm Reich, Sigmund Freud et Michel de Certeau puis suit les cours de l'Ecole des Beaux-Arts. En19 71 , il part non loin de Copenhague, à Christiania, quartier auto-proclamé au droit illimité de vivre à sa guise. Puis de nombreux voyages, Inde, Norvège le mènent aux Etats-Unis. En 1975, la Californie, alors le seul lieu où la photographie est considérée comme un art à part entière et un langage de combat. La contre-culture de la beat Generation lancée par Jack Kerouac et Allen Ginsberg, rythme encore les jours et les nuits de San Francisco. Il suit auprès de Pirkle Jone, Jerry Burchard et Margery Mann des cours de photos au San Francisco Art Institute. Dès 1981, installé dans son atelier actuel qu'il partage avec Raymond Hains, Yves Oppenheim et Loïc Le Groumellec, Antoine Rozès se lance dans des compositions qui "déconstruisent" les choses "afin de voir ce qui arrivera ensuite". Tirés hors du registre classique, décalés afin de leur donner une autre densité grâce aux effets du procédé novateur de lames de lumière qu'il a mis au point, le temps et l'espace sont comme des outils qui se superposent, obéissent seulement à l'aléatoire, créent des profondeurs à la fois maîtrisées et laissées volontairement indépendantes. La rapidité extrême de cette décomposition échappe à l'oeil nu. Différentes expositions et publications de 2010 à 2015 lui valent un public fidèle et la reconnaissance par la critique d'un style résolument à part, unissant aux formes classiques de la beauté des chocs visuels modernes. Puis à partir de 2011 et pendant quatre années de suite en Dordogne. Tel Orphée qui charmait les bêtes, les montagnes et les arbres, il se fait l'ami à titre provisoire d'un petit territoire accroché à flanc de coteau et y établit un chantier éphémère au milieu d'une futaie poussant sans autre ordre que celui des caprices naturels. Tout en conservant sa ligne initiale, Antoine Rozès se lance à raison de quatre ou cinq semaines par an dans une tâche considérable. Profonde, fantastique, mobile, angoissante parfois, vide de toute présence, la nuit jamais oubliée de sa mémoire sert autant de décor que de personnage central et agit comme un nouveau champ pour ses créations. Le hasard intervient comme un metteur en scène et utilise les lames de lumière comme les vrais acteurs de la pièce. Le résultat aboutit à ces vues surprenantes, ces "chaotiques arborescences" dont parle le philosophe et historien d'art Matthieu Corradino. Seul dans la forêt, le sentiment d'impermanence ne le quitte jamais et demeure derrière lui comme une présence tutélaire, amicale certes, menaçante néanmoins. Sur ces arpents plantés de hauts arbres, une fois les ténèbres régnant, il reconnaît que l'atmosphère à l'évidence oppressante, invite à l'humilité face au Créateur, à la notion de fragilité et au respect de la durée infini du végétal et du minéral par rapport à celle, si fugace, de l'homme.

01/2021

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Ecrits sur l'art

Le Dernier mur

Le dernier mur est la retranscription et le remontage de plusieurs entretiens que mena Jean Daive, notamment dans le cadre de l'émission radiophonique "? Peinture fraîche ? " qu'il anima sur les ondes de France Culture de 1997 à 2009. En longeant ce "? dernier mur ? ", on ne cesse de se perdre dans les ruelles de la parole, de faire des rencontres lumineuses, celles d'artistes, de théoriciens et d'écrivains qui se racontent et déploient leurs univers, comme Georges Didi-Huberman, Joseph Kosuth, Nicole Loraux, Zoran Music, Aurélie Nemours ou Kiki Smith. En ouverture, une photographie choisie par Jean Daive fait résonner le titre de l'ouvrage, en l'éclairant et en le laissant à son obscurité en même temps, une photographie en noir et blanc dont un certain flou fait le charme étrange ? : Jardin de l'enfance et son mur du fond, vers 1942. Ainsi nous est donné à voir le premier mur, avec son air de ruine, ses briques en terre cuite, son lierre grimpant. Tandis que le dernier mur, on ne peut que l'entrevoir, comme s'il s'éloignait toujours. Dans chaque entretien, il fait une apparition furtive. On le voit brièvement, par exemple, quand Kiki Smith raconte ? : "? L'autre jour, je marchais dans la rue et j'ai vu une palissade bleue et j'ai pensé que la raison pour laquelle j'aime être vivante, c'est parce que j'aime voir les couleurs. ? " Plus qu'un horizon, le dernier mur est un mur qu'on longe, qu'on ne cesse jamais de longer. Cette manière d'être dans le dédale du temps qui passe, on l'apprend avec Jean Daive en compagnie des artistes, comme Kiki Smith, qui confie encore ? : "? Je ne sais pas très bien ce que je veux faire. Travailler à partir des expériences de la vie. Mon travail est un reflet de ce qui m'arrive dans la vie à certains moments. Je n'ai pas de but. C'est une réaction. ? " Une autre rencontre qu'on peut faire au cours de ces entretiens, et qui nous enseigne également une manière de longer les murs du temps, est celle de Georges Didi-Huberman. Il évoque ainsi le modèle de temps non-linéaire qu'il élabore en se référant à Aby Warburg et Walter Benjamin ? : "? un modèle de temps qui n'est plus continu et qui n'est pas non plus un modèle où les choses meurent ? ", mais plutôt "? un modèle où des choses passent en dessous et demeurent indestructibles ? ", un modèle tissé de "? survivances ? ". C'est comme cela que se présente aussi Le dernier mur, privilégiant moins une continuité rassurante de la parole, que les discontinuités, les circulations souterraines, et les illuminations soudaines qui peuvent survenir au fil de ces entretiens passionnants. Avec les voix retranscrites de ? : Bernard Bazile, Jean-Charles Blais, Sylvie Blocher, Bernard Buffet, Jorge Camacho, Francesco Clemente, Hubert Damisch, Georges Didi-Huberman, Jean Le Gac, Maurice Garnier, Angela Grauerholz, Friedensreich Hundertwasser, Raoul de Keyser, Joseph Kosuth, Eugène Leroy, Nicole Loraux, Raymond Mason, Tania Mouraud, Zoran Music, Aurélie Nemours, Shirin Neshat, Sophie Ristelhueber, François Rouan, Kiki Smith, Jesús Rafael Soto, Eric Suchère, Niele Toroni, Richard Tuttle, Alain Veinstein, Jean-Charles Vergne.

03/2024

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Littérature étrangère

Ciel de nuit

Il est impossible de ne pas songer au chef-d'oeuvre de Hemingway, Le Soleil se lève aussi, en lisant le roman de Chandler Brossard : la technique employée, tout d'abord, est la même : description objective des faits et gestes des personnages ; abondance des dialogues reproduits avec une vérité cruelle. Cette technique a été souvent employée, avec des bonheurs divers, mais Chandler Brossard lui redonne une puissance nouvelle et l'on peut dire que, dans ses meilleures pages, il s'égale à son modèle. Comme Le Soleil se lèpe aussi, Ciel de Nuit est un témoignage impitoyable sur le désarroi d'une génération. Non plus la "génération perdue" , émigrée en Europe après la Première Guerre mondiale, mais celle entrée dans la vie après la dernière guerre, la victoire américaine, et qui se cherche encore un équilibre et des raisons de vivre. Le romancier nous peint le monde sophistiqué des jeunes intellectuels new yorkais, romanciers, rédacteurs de maisons de publicité, oisifs qui errent de bars en bars en compagnie de ravissants modèles. La plus grande licence règne, parmi ces personnages qui se croient affranchis de tous préjugés, s'adonnent à la drogue et à l'alcool et se confient au psychanaliste pour essayer de triompher de leurs complexes. L'héroïne, Grace, est enceinte de Porter, romancier cynique et vain, aimé des femmes, qui dissimule sous une agressivité calculée le secret de son origine noire. Aidée du narrateur, Blake, Grace se fait avorter. Cette épreuve rapproche les deux jeunes gens. L'amour parvient à naître comme une fleur miraculeuse dans la noire cité livrée au vice et au crime. Le grand mérite du romancier est d'avoir su peindre la monotonie des jours, des parties qui se succèdent et se ressemblent toutes, sans jamais nous lasser. Au milieu des scènes de rues et de bars éclate un combat de boxe, d'une violence admirable, qui tient le lecteur en haleine et éclabousse du sang des pugilistes les destinées médiocres et les intrigues sordides. Les héros du Soleil se lève aussi, excédés d'eux-mêmes et d'une vie limitée à l'instant, allaient comme à un antidote nécessaire à la violence des courses de taureaux. C'est une logique analogue qui conduit les oisifs, les alcooliques et les drogués de Ciel de Nuit dans les salles de boxe. Par cette scène de sang sur un ring new-yorkais, l'auteur révèle la peur et le goût de la mort qui se trouve au fond de ces jeux de ténèbres.

06/1954

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Grandes réalisations

Vincennes, ressusciter le château des rois de France

FAIRE RESSURGIR DU PASSE UN CHEF-D'OUVRE UNIQUE MECONNU La France possède un monument médiéval sans équivalent au monde par son originalité, sa puissance et sa beauté, mais elle ne le sait pas. Car le stupéfiant Château de Vincennes, construit au xive siècle par Charles V, l'un des plus grands rois de notre Histoire, a été défiguré au début du xix e pour des besoins militaires. Mais les destructions ont été beaucoup plus limitées qu'on pouvait le croire et aucun obstacle technique, financier ou de principe ne s'oppose aujourd'hui à ce que le grand Château des Rois de France retrouve la fantasmagorique silhouette qui fut la sienne pendant plus de quatre siècles, ce qui le replacera sur la carte du monde. CREER LE GRAND MUSEE NATIONAL DU MOYEN-AGE Paris dispose de collections d'oeuvres médiévales exceptionnelles mais dispersées entre plusieurs musées dont aucun n'approche une fréquentation qui soit digne d'elles. L'idée vient alors naturellement de les regrouper en un lieu à la légitimité sans égale, puisqu'il s'agit de l'ancien Château des Rois de France, qui dispose à la fois d'une localisation régio - nale centrale et des espaces nécessaires à leur mise en valeur dans un nouveau grand musée à imaginer et à construire. Pour les visiteurs du monde entier, la sé - rie des Tapisseries de la Dame à la Licorne deviendrait alors une oeuvre iconique presque aussi incontournable que l'est aujourd'hui la Joconde pour le Louvre. INVENTER L'HISTORIAL DU MOYEN-AGE ET DE FRANCE Il s'agit enfin de créer à Vincennes le Musée de l'Histoire de France qui fait aujourd'hui défaut à notre pays dans le but d'en faire connaître l'Histoire et la Civilisation aux enfants comme aux adultes à une époque où beaucoup de nos concitoyens ignorent notre passé. La chance veut que de vastes terrains, propriétés de l'Etat, puissent être mis à profit. Avec un large recours aux moyens techniques modernes, l'His - toire serait notamment illustrée par les grands personnages et les grandes dates dont les siècles ont conservé la mémoire, et les Civilisations du passé par leurs différents aspects : vie quotidienne, architecture, musique, arts picturaux, arts guerriers, etc. A UNE EPOQUE OU TOUS LES PAYS RIVALISENT POUR ATTIRER LES VISITEURS DU MONDE ENTIER, LE BUT PROPOSE EST DE CREER A VINCENNES QUI FÛT BIEN PLUS LONGTEMPS QUE VERSAILLES LE CHATEAU DES ROIS DE FRANCE, UN NOUVEAU PÔLE D'ATTRACTION UNIVERSEL QUI REPLONGE L'ILE DE FRANCE ET LA FRANCE ELLE-MEME DANS LEUR GLORIEUX PASSE.

02/2022