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béziers arrestation suspects

Extraits

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Musique, danse

Culture barock & Gothic Flamboyant. Echo surgi des abîmes, la musique " extrême "

" ... Dans cet ouvrage, fruit dune enquête très minutieuse, l'auteur met au jour les références suspectes, quoique le plus souvent inconscientes et cachées au public, de la " culture rock " à l'occultisme, la magie et, pour certains titres et aspects limites, au satanisme. La grande majorité de ceux qu'influence, d'une manière ou d'une autre, cette culture sont, en leur âme et conscience, à des années-lumière de ces éléments pervers. Mais les concepteurs, les penseurs, certains artistes, paroliers, musiciens, metteurs en scène ne peuvent ignorer le contexte général dans lequel baigne ce mouvement, de comportements, gestes, paroles, cris et... idées d'amplitude mondiale... Le principal intérêt de cette étude est, à coup sûr, de révéler les implications en apparence innocentes d'une logique littéralement infernale. Celle-ci sert de trame à un christianisme " à rebours " ou inversé. Confusion des sentiments (" haine " pour remplacer " amour "), renversement des rôles dans les scènes où interviennent les personnages bibliques, noms sacrés et titres truqués, démons déguisés en anges, dérision radicale des vertus de foi, d'espérance et de charité, inversion de la personne et de la mission du Sauveur... Culte et adoration de Satan, blasphèmes, invocations liturgiques se changeant en autant d'évocations magiques. Nous percevons à cet examen l'une des sources encore mal repérées de la dérision anti-chrétienne qui devient, de nos jours, l'un des clichés les plus efficaces de certains médias... Vous serez plus qu'intrigués, vous serez stupéfaits par les développements de la " culture rock" et par tout ce qu'elle peut receler, dans ses aspects extrêmes. contre l'essentiel même de la foi en Dieu, dans le Christ, et en l'homme. Nous voilà loin aussi des plates perspectives de sécularisation et de rationalisation dans lesquelles beaucoup des hommes et des femmes réfléchis de notre génération ont cru pouvoir enfermer ce qui se passe sous nos yeux et à nos oreilles. Depuis Woodstock... Nul doute que le voyage dans lequel nous engage Benoît Domergue nous rende plus attentifs encore à ce qui se passe tout près de nous, voire chez nous. Que nous soyons parents, éducateurs, prêtres, responsables de la Cité, " fans " de musique contemporaine... et, pourquoi pas, jeunes, après avoir fait quelques pas avec l'auteur de ce livre, nous n'entendrons plus les choses comme avant ! " Pierre Cardinal Eyt

09/2000

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ouvrages généraux

Internationalisme ou Résistance (1940-1957). Une Vie Contre le Capitalisme (4e partie)

1929 Premier contact avec des ouvriers spartakistes ; il milite dans le cadre des jeunesses communistes et sera instructeur politique sur un district à Düsseldorf. 1933 Arrêté par les nazis, envoyé au camp de concentration de Börgermoor. Il y assiste à la naissance du Chant des Marais. Libéré faute de preuves au bout de 6 mois, il milite dans la clandestinité sous Hitler. 1934 Sous le coup d'un mandat d'arrêt pour préparation à la haute trahison, il se réfugie en France, et milite au PC allemand en émigration. Confronté aux comportements bureaucratiques de la direction, il s'y oppose, est mis en relégation. Acculé jusqu'au suicide, il est recueilli par des militants parisiens du PCF. Il est effaré de l'inconscience qui règne en France face au danger fasciste. 1936 Choisit de ne pas rejoindre les Brigades internationales en Espagne, où il risque d'être liquidé. Il s'engage fin 1938 dans l'armée française pour y militer et contribuer à combattre le fascisme. 1939 Mariage avec Denise Neveu, jeune ouvrière couturière. Suite à une grève de la faim au 17ème RAD, il est envoyé en centre psychiatrique militaire, puis réformé. 1940 Le PCF est interdit. Gengenbach est arrêté, interné au camp du Vernet (Ariège) où la "République française" interne les "suspects politiques" . Malade, il est hospitalisé à Toulouse, d'où il s'évade avec la complicité de Denise et de médecins du centre hospitalier militaire. 1941-1944 Retour à Paris dans la clandestinité. Ecoeuré par le chauvinisme du PCF ("à chacun son boche"), il milite en internationaliste. Il contacte des soldats allemands, monte un réseau d'informations sur les déplacements de troupes et organise des filières de faux papiers. Il dénonce le désintérêt des organisations de résistance, gaullistes comme PCF, face aux rafles anti-juives. Il trouve les moyens d'en être prévenu, et en informe la communauté juive de Paris. Il organise l'élimination d'un officier SS, en évitant les représailles habituelles. Il prépare l'assassinat de l'antisémite Céline. Arrêté par la Gestapo, il ne reconnaît que ses convictions. Condamné à la pendaison pour ses activités en France, il est envoyé à Düsseldorf. 1945 Interrogatoires à la prison de Ratingen, "l'épreuve la plus barbare" de sa vie de militant. Himmler décide la solution finale pour les communistes encore vivants. Wilhelm Gengenbach s'évade de justesse lors d'un dernier "transfert" . 1946 Naturalisé français, il reste un exilé éternel. Il choisit de militer en France où existe une opposition à la politique droitière dans le PCF. 1951-1956 Il s'installe à Hermé en Seine et Marne, où il anime une cellule d'ouvriers mineurs en argile, un rare moment heureux pour lui. Il soutient les nationalistes algériens, malgré l'interdiction du PCF. 1958 Il obtient une concession de bouquiniste sur le quai Voltaire, à Paris. 1970-1980 Décès de Denise et de plusieurs de ses enfants.

07/2023

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Policiers

Une enquête d'Henning Juul Tome 1 : Cicatrices

Découvrez le prince norvégien du thriller, traduit dans 29 pays Une nuit de septembre, le journaliste d'investigation norvégien Henning Juul est réveillé par les flammes. Son fils Jonas, six ans, est prisonnier du feu qui ravage son appartement. Sévèrement brûlé au visage et sur le corps, Henning survit mais échoue à sauver l'enfant. Deux ans plus tard, marqué physiquement et psychologiquement, Henning reprend le travail à 123news, un journal en ligne. Les choses ont évolué : son ancienne stagiaire est désormais sa patronne, et son supérieur direct, le nouveau compagnon de son ex-femme. On découvre dans un parc le corps lapidé, flagellé, d'une étudiante en cinéma. Elle semble avoir subi les hududs prescrites par la charia et on lui a tranché la main. Parmi les policiers chargés de l'enquête, Henning reconnaît Brogeland, un ancien camarade d'école, lequel est, pour l'anecdote, obsédé par Ella Sandland, sa partenaire, superbe et futée. D'origine pakistanaise et musulman, le petit ami de la victime est arrêté, mais Henning ne croit pas au mobile du châtiment religieux. Il cherche du côté de l'école de cinéma. Quand Tarik Marhoni, le frère du suspect, est tué sous ses yeux, il comprend qu'un gang est impliqué dans l'affaire et que sa propre vie est menacée. "Bourré de suspense, noir et impossible à lâcher, Cicatrices est un thriller incontournable". Booklist "Probablement un de vos meilleurs achats de l'année". Bookpage Mot de l'éditeur : Cicatrices inaugure une série incontournable du thriller nordique. Cinq romans, cinq intrigues, pour un arc : le retour à la vie d'un homme sensible, écorché par la vie. Contrairement à Harry Hole, le personnage emblématique de Jo Nesbo, Henning Juul ne boit pas et ne pose pas un regard sombre sur les choses. Thomas Enger cherche la nuance : sociale, politique, religieuse. Henning Juul ne s'arrête donc pas aux apparences - ces apparences dont il est le premier, en tant que grand brûlé, à faire les frais. La narration subjective projette le lecteur dans la tête de personnages francs et riches de nuances, dont la série approfondit progressivement l'histoire et les relations. Peu à peu, Juul se préoccupera moins de certains rituels qui jalonnaient sa routine (changer les piles des alarmes incendie, par exemple). Revenant à des émotions plus subtiles, il s'ouvre à celles d'autrui. C'est le début de la guérison.

11/2018

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Témoignages

Sois malade et tais-toi

" J'ai longtemps fait partie de ces personnes qui pensaient naïvement que le cancer du sein, c'était pour les autres. Mes seins étaient trop beaux pour être touchés par la maladie. Sombre idiote ! " " Alors que ma fille fêtait ses 1 an la veille, je suis enfin allée passer cette échographie mammaire que l'on m'avait prescrit en dernier recours, à la suite de douleurs au sein où l'on m'avait diagnostiquée une "déchirure musculaire". J'ai bêtement fait confiance au corps médical, jusqu'à ce que la douleur me paralyse et revienne plus fréquemment et soit de plus en plus forte. Le temps passe, la boule grossit, les douleurs s'installent, doucement mais sûrement. Et puis, tout s'est enchaîné, le diagnostic est tombé : j'ai un cancer du sein agressif. A tout juste 33 ans. C'est la douche froide. Je pense immédiatement à mes enfants. Ma fille a fêté ses 1 an il y a quelques jours à peine, mon fils aîné vient juste de faire sa rentrée en maternelle. Ma vie s'arrête, je me vois mourir. Quand je reprends mes esprits, je me rends compte que des cancers du sein, il n'y en a pas qu'un, et que tous ne se guérissent pas nécessairement bien. Forcément, il fallait que je tombe sur le plus agressif, le Triple négatif, qui ne réponds à aucun marqueur. Là, j'ai un déclic : ce cancer ne m'a pas touché pour rien, je vais en faire mon cheval de bataille. Me battre pour que les femmes de mon âge se sentent concernées, qu'elles fassent plus attention à leur poitrine, au moindre signe suspect. Pour que ce cancer soit connu du grand public et que l'on arrête de me dire qu'un cancer du sein se soigne bien. Alors que 12 000 femmes en meurent chaque année en France et que de plus en plus de jeunes femmes sont touchées chaque année par un cancer du sein... Pourquoi personne ne nous parle du cancer lorsque l'on est enceinte ? Pourquoi les professionnels de santé ne sont pas à l'écoute de notre corps ? Pourquoi sommes-nous de plus en plus à avoir un cancer dans la vingtaine, dans la trentaine ? Serait-ce un scandale sanitaire ? C'est comme cela que ma bataille commence... "

10/2022

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Littérature française

Milwaukee blues

Depuis qu'il a composé le nine one one, le gérant pakistanais de la supérette de Franklin Heights, un quartier au nord de Milwaukee, ne dort plus : ses cauchemars sont habités de visages noirs hurlant " Je ne peux plus respirer ". Jamais il n'aurait dû appeler le numéro d'urgence pour un billet de banque suspect. Mais il est trop tard, et les médias du monde entier ne cessent de lui rappeler la mort effroyable de son client de passage, étouffé par le genou d'un policier. Le meurtre de George Floyd en mai 2020 a inspiré à Louis-Philippe Dalembert l'écriture de cet ample et bouleversant roman. Mais c'est la vie de son héros, une figure imaginaire prénommée Emmett – comme Emmett Till, un adolescent assassiné par des racistes du Sud en 1955 –, qu'il va mettre en scène, la vie d'un gamin des ghettos noirs que son talent pour le football américain promettait à un riche avenir. Son ancienne institutrice et ses amis d'enfance se souviennent d'un bon petit élevé seul par une mère très pieuse, et qui filait droit, tout à sa passion pour le ballon ovale. Plus tard, son coach à l'université où il a obtenu une bourse, de même que sa fiancée de l'époque, sont frappés par le manque d'assurance de ce grand garçon timide, pourtant devenu la star du campus. Tout lui sourit, jusqu'à un accident qui l'immobilise quelques mois... Son coach, qui le traite comme un fils, lui conseille de redoubler, mais Emmett préfère tenter la Draft, la sélection par une franchise professionnelle. L'échec fait alors basculer son destin, et c'est un homme voué à collectionner les petits boulots, toujours harassé, qui des années plus tard reviendra dans sa ville natale, jusqu'au drame sur lequel s'ouvre le roman. La force de ce livre, c'est de brosser de façon poignante et tendre le portrait d'un homme ordinaire que sa mort terrifiante a sorti du lot. Avec la verve et l'humour qui lui sont coutumiers, l'écrivain nous le rend aimable et familier, tout en affirmant, par la voix de Ma Robinson, l'ex-gardienne de prison devenue pasteure, sa foi dans une humanité meilleure.

08/2021

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Faits de société

Marc Dutroux, un pervers isolé ?

En acceptant d'assurer la défense de Marc Dutroux, le présumé monstre de Marcinelle, kidnappeur, violeur et assassin d'enfants, l'avocat Xavier Magnée, ténor du barreau de Bruxelles, s'attend au pire. Pourtant, rien ne l'a préparé à ce qu'il trouve dans les quatre cent cinquante mille pages du dossier d'instruction des crimes sordides, nauséeux, certes, mais aussi, de la part des pouvoirs judiciaire et exécutif, une volonté extravagante, mais obstinée et au bout du compte payante, de couper tous les fils qui relient Marc Dutroux à des complices et à d'éventuels commanditaires - ces fils qui constituent ce qu'on appelle communément un réseau. Car si la question posée aux jurés d'Arlon par le ministère public fut de savoir si Marc Dutroux était ou non coupable, il y en a une autre, tout aussi importante, qui taraude Xavier Magnée : Comment a-t-il pu enlever six jeunes filles coup sur coup et les séquestrer dans une impunité totale - on a presque envie de dire " au vu et au su de tous " - malgré son casier judiciaire qui en faisait un suspect évident, malgré la surveillance constante dont il était l'objet de la part de la gendarmerie, malgré deux perquisitions à son domicile, malgré les innombrables indices qui convergeaient vers lui ? La question, comme on dit, ne sera pas posée. Évacués d'autorité vers un dossier " bis ", tous les indices et les dépositions ne cadrant pas avec la théorie du " prédateur isolé " attendront une enquête approfondie et un deuxième procès... qui n'auront jamais lieu. Le 24 novembre 2004, l'affaire est classée par la cour d'appel de Bruxelles, comme si elle était trop nauséabonde pour ne pas être enterrée. Un lourd couvercle se referme ce jour-là sur ce qui reste l'un des plus grands scandales policiers et judiciaires qui aient jamais secoué la Belgique - et Dieu sait s'il y en eut ! Dans ce livre captivant, Xavier Magnée rouvre le dossier comme on rouvre une plaie : Pour l'assainir une bonne fois, quitte à raviver la douleur. Pièce après pièce, en s'appuyant sur sa connaissance intime du dossier et avec un rare esprit de synthèse, il assemble le puzzle de l'affaire Dutroux sous nos yeux effarés et nous laisse avec l'inquiétante conviction qu'il y a décidément quelque chose de pourri au royaume de Belgique.

04/2005

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Romance et érotique LGBT

Le grand méchant Loup Tome 2 :  Un loup en approche 

Lorsque son père est accusé de meurtre, Cooper se lance dans une enquête aussi effrénée que secrète pour l'innocenter, épaulé par son coéquipier Park. Mais la relation entre les deux agents se complexifie et, pour sauver Park de l'assassin qui court, Cooper sera peut-être obligé de le laisser partir... Retourner dans sa ville natale fait remonter de mauvais souvenirs, alors c'est quelque chose que l'agent Cooper Dayton du Bureau of Special Investigations évite de faire. Quand, poussé par la culpabilité, il se décide à y aller, il emmène Oliver Park, son nouveau partenaire loup-garou très sexy, dans l'espoir que ce voyage les aidera à clarifier leur statut de couple... ou non. Lorsque le fin nez métamorphe de Park révèle la présence d'un cadavre dans le jardin et que le père de Cooper devient le principal suspect, Cooper comprend qu'ils devront se débrouiller seuls. Le fait que sa famille soit impliquée signifie qu'ils ne peuvent pas enquêter officiellement. Ils devront faire bande à part et résoudre discrètement le mystère au risque de voir le père de Cooper incarcéré. Les pistes sont peut-être froides, mais la relation de Park et Cooper se réchauffe au fur et à mesure que l'enquête avance. Et pourtant, si Cooper ne parvient pas à comprendre ce qui se passe entre eux hors de la chambre à coucher, il pourrait perdre quelqu'un qu'il... eh bien, il n'arrive pas vraiment à décrire ce qu'il ressent pour Park. Mais il est sûr d'une chose : il n'est pas prêt à lui dire au revoir. Cependant, avec le vrai tueur qui se rapproche de plus en plus... il n'aura peut-être plus le choix. #MM #Paranormal #Enquête #LoupGarou #Mystère "Ce livre a fait son entrée en trombe comme une bande de motards durs à cuire, m'a prise à la gorge et m'a entraînée jusqu'à la dernière page. J'ai tout simplement adoré l'écriture - elle est remplie d'intelligence, d'esprit et de personnages authentiques". - Eli Easton, autrice "J'ai été totalement impliquée du début à la fin, j'ai voulu le relire dès que je l'ai terminé, et j'ai commencé à tapoter des doigts en attendant impatiemment le livre 2 ! " - Ariana (Goodreads)

01/2023

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Actualité et médias

11 Septembre Paris, 14h46

New York. Mardi 11 septembre 2001, 8 h 46. Un Boeing d’American Airlines s’encastre dans la tour Nord du World Trade Center. À Rennes, il est 14 h 46. Le président Chirac sort de son déjeuner avec des agriculteurs. Son aide de camp l’informe : il se passe quelque chose d’inhabituel aux États-Unis. À Paris, la secrétaire particulière de Lionel Jospin surgit au beau milieu d’un rendez-vous et allume la télé : le Premier ministre voit, en direct, un second avion percuter la tour Sud. Le Pentagone aussi est attaqué. Qui a fait le coup ? Comment l’Amérique va-t-elle réagir ? Surtout, la France va-t-elle être frappée à son tour ? A l’heure de la cohabitation et à sept mois d’une présidentielle qui les mettra face-àface, Chirac et Jospin vont devoir gérer une crise historique.Sans attendre le retour du président, Matignon renforce le plan Vigipirate. À 18 h 30, les deux hommes se retrouvent à l’Élysée. La passe d’armes s’engage. Le président est chef des armées, le gouvernement, lui, est responsable de la défense aérienne. Lequel des deux prendrait la décision d’abattre un avion suspect plongeant vers Paris ? Qui se doit d’annoncer aux Français les mesures de sécurité ? Des questions qui cristallisent une cohabitation déjà longue et tendue. Une semaine après les attentats, Chirac survole Ground Zero. Il est le premier chef d’État étranger à se rendre aux États-Unis, l’occasion pour lui de redorer sa stature internationale et de donner du souffle à une fin de mandat salie par les « affaires ». À Matignon, on comprend vite que l’élection d’avril ne se jouera plus seulement sur le bilan économique du gouvernement. Dans cette crise, il va falloir exister. Réécrire les plans de défense du territoire, préparer l’engagement en Afghanistan et gérer, politiquement, un thème qui monte : la sécurité. Et si cet événement avait pesé dans l’arrivée de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle ? Si l’insécurité mondiale avait créé un climat propice à la montée des extrêmes ? Du 11 septembre 2001 au 21 avril 2002, ce livre revit heure par heure les dessous de cette crise, avec les acteurs politiques, diplomatiques et militaires de l’époque. Côté français.

06/2011

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Thrillers

Obscuritas

Affaire Jamal Kabir : un arbitre de football est assassiné après un match. Le suspect n° 1, Giuseppe Costa, vient de Husby, un quartier défavorisé de Stockholm. Micaela Vargas, jeune policière ambitieuse mais inexpérimentée, est mise sur l'enquête. Vargas, pourtant, ne croit pas un instant à la culpabilité de Costa, tout comme Hans Rekke, brillant psychologue consulté sur l'affaire. Alors que la police les écarte, embarrassée par leurs avis discordants, ils décident de poursuivre l'enquête de leur côté. Et de la résoudre, à n'importe quel prix. Quand l'improbable duo se retrouve face à la CIA et qu'émergent des liens avec les talibans, Vargas et Rekke s'interrogent : Jamal Kabir était-il celui qu'il prétendait être ? Traduit du suédois par Rémi Cassaigne. Biographie de l'auteur : Né à Stockholm en 1962, David Lagercrantz est journaliste et écrivain. Il acquiert sa renommée mondiale en imaginant les tomes 4, 5 et 6 de la série à succès Millénium de Stieg Larsson, traduits dans une vingtaine de pays. Obscuritas est le premier tome de cette série policière. "Un polar original sur le monde des talibans". Les Echos " Une intrigue touffue pour un nouveau duo qui promet ! " Courrier de l'Ouest " David Lagercrantz surprend en entraînant son enquête dans la tourmente du 11 septembre 2001. Son récit des persécutions de musiciens par les talibans au pouvoir en Afghanistan dans les années 1990, donne à ce polar nerveux et captivant un écho terrible avec l'actualité. " La Croix " On assiste à la naissance d'un duo d'enquêteurs plutôt redoutables. De quoi frissonner durablement. " L'Alsace " Lagercrantz plonge dans ce puzzle de l'après-11 septembre en mêlant adroitement réalité et fiction. Il prend son temps. Ce n'est qu'à mi-parcours qu'il trouve son rythme de croisière, que l'intrigue s'accélère pour arriver au final très réussi. " Le Soir " On retrouve la tendresse de Lagercrantz pour les personnages complexes et non conformes, son sens des dialogues bien frappés et un art consommé de faire résonner la petite avec la grande histoire. " Le Temps " L'enquête vertigineuse, aux ramifications internationales, fait voyager le lecteur de l'Afghanistan, sous l'emprise des talibans, jusqu'à une école de musique moscovite, avec un détour par l'Allemagne. Le tout saupoudré d'une " participation " de la CIA. C'est toute la force d'Obscuritas : marier page turning haletant et contexte géopolitique actuel. " Le Vif

05/2023

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Romans historiques

Le livre des noms oubliés

C'est un samedi matin, en plein service à la bibliothèque publique de Winter Park, que je le revois. Le livre sur lequel j'ai posé les yeux pour la dernière fois il y a plus de six décennies. Que je croyais disparu pour toujours. L'ouvrage qui représentait tout pour moi. Le monde s'arrête alors que j'attrape le journal, la main tremblante. Ce livre m'appartient - ainsi qu'à Rémy, un homme mort depuis longtemps et auquel je me suis efforcée, après la guerre, de ne plus penser. Floride, mai 2005. Eva Traube Abrams retrouve la trace de l'homme qu'elle pensait avoir perdu à tout jamais, et du livre qui a tant compté pour eux, plus de soixante ans auparavant... En 1942, Eva fuit Paris à la suite de l'arrestation de son père, Juif originaire de Pologne. Bouleversée, elle trouve refuge dans un village de montagne, en Zone libre, où elle rencontre Rémy, un séduisant faussaire. Avec son aide, elle produit de faux papiers pour aider des enfants juifs à passer la frontière suisse. Ne pouvant se résoudre à effacer leur identité, Eva consigne leurs véritables noms grâce à un code dont seuls Rémy et elle possèdent la clé. Ce Livre des noms oubliés devient encore plus vital lorsqu'ils sont trahis et que Rémy disparaît. Eva parviendra-t-elle à retrouver celui qu'elle aime, et à protéger les enfants de l'horreur du nazisme ? Inspiré d'une histoire vraie, ce roman évocateur, rappelant Le Réseau Alice de Kate Quinn ou Toutes les lueurs de Londres de Julia Kelly, est une ode à la résilience et à la force du courage face à la barbarie. " Depuis Le Chant du rossignol, je n'avais pas été aussi submergée par l'émotion à la lecture d'un livre. L'autrice s'est inspirée de l'histoire vraie de citoyens français ayant combattu avec courage et détermination pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle met en lumière ceux dont les vies ont été détruites et les identités effacées, elle raconte un pays déchiré, l'héroïsme de ceux et celles qui, comme Eva, ont risqué leur vie dans des actes d'héroïsme épique. Emouvant et magnifique. " Fiona Davis " Kristin Harmel décrit avec brio la vie d'une jeune femme juive franco-polonaise, dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale. Elle illustre de façon émouvante le courage d'Eva qui risque sa propre vie pour les autres, et dépeint ses personnages avec une compassion réaliste. Cette oeuvre d'une grande justesse touchera les lecteurs avec son témoignage sur la force de l'espoir. " Publishers Weekly " L'autrice rend hommage à une histoire bouleversante, réelle mais oubliée, de la Seconde Guerre mondiale, à laquelle se mêle une belle histoire d'amour et un soupçon de suspense. A recommander aux fans de fiction historique romantique, notamment les romans de Beatriz Williams. " Booklist " Une histoire de survie et d'héroïsme à couper le souffle, centrée sur une faussaire qui risque sa vie pour aider des enfants juifs à quitter la France occupée par les Nazis. " People

07/2023

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Histoire de France

La Résistance en Eure et Loir

Ce livre tente de faire surgir une histoire enfouie dans les mémoires. C'est celle de centaines de jeunes hommes de 20 ans qui ont pris en charge une partie du destin de leur village, de leur ville, de leur département au moment où tout espoir de liberté s'effaçait devant la dure réalité de l'occupation allemande. Au début de l'année 1944, on comptait en Eure et Loir une bonne trentaine de groupes et de maquis autonomes de résistants plus ou moins affiliés aux grandes organisations du Conseil National de la Résistance telles les FTPF, Libération Nord ou l'OCM. Alors que certains entamaient le combat armé dès 1942, d'autres se structuraient pour être prêts le jour J et donner aux alliés un appui stratégique en désorganisant les forces de ravitaillement ennemies montant sur le front de Normandie. Dans le département qui vit le premier combat de Jean Moulin, durement éprouvé à Chartres en 1940, un jeune philosophe se verra confier la direction de toute la résistance d'Eure et Loir alors qu'il n'a que 22 ans et aucune expérience militaire. Maurice Clavel sous le nom de Sinclair, avec son amie Silvia Montfort vont coordonner les initiatives des groupes et constituer une force remarquable. Des zones d'ombre existent aussi comme celle de la désignation de Roland Farjon à la tête de trois maquis importants (Dreux, Crucey, La Ferté Vidame), alors que celui-ci est considéré comme l'un des traîtres les plus importants au sein de l'OCM région Nord qui comptera des centaines d'arrestations. L'infiltration des maquis par les agents allemands, l'exécution de 31 patriotes euréliens au Mont Valérien en mars 1944, la destruction du dépôt de munitions de Senonches par l'action d'un seul maquisard, l'organisation d'un camp de récupération de 150 aviateurs à Fréteval, la libération de Nogent le Rotrou par les seuls maquis de Plainville et Beaumont les Autels, tous ces faits et bien d'autres montrent que l'activité de la résistance en Eure et Loir fut importante. A l'aube du 70ème anniversaire de la libération du département, il est temps de la restituer à partir de quelques témoignages directs de maquisards vivants, de quelques contributions écrites en 1945 et de recherches auprès des familles de résistants. Ce livre donne aussi la parole au long du texte et de la période 1940-1944 à Henri Lereau, maquisard de Plainville qui, revêtu de l'uniforme d'un SS qu'il a fait prisonnier et au volant de son camion récupéré lors de l'attaque, va conduire les groupes de saboteurs de jour et de nuit au travers des contrôles de Feldgendarmes alors qu'il ne parle pas un mot d'allemand.

04/2015

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Histoire internationale

Guinée, 3 avril 1984. Une date et ses conséquences

Le 3 avril 1984, une semaine après la disparition du président Ahmed Sékou Touré, l'armée s'empara du pouvoir en Guinée. Les causes du coup d'Etat qui a placé le Comité militaire de redressement national (CMRN) à la tête du pays sont diversement interprétées. Les arguments invoqués par les militaires se heurtent aux démentis des anciens compagnons du père de l'indépendance guinéenne. Toujours est-il que la prise en main des destinées de la nation par les Forces armées provoqua une grande effervescence dans les rues de Conakry et sur toute l'étendue du territoire national. Des foules en liesse scandant "Vive la liberté" acclamèrent les nouveaux maîtres du pays. Le CMRN ne tarda pas à afficher sa volonté de rupture avec l'ancien régime. Le même jour, il fit libérer les prisonniers politiques détenus au Camp Boiro. Placé à la tête du pays par ses pairs, le colonel Lansana Conté apparut comme le symbole d'une Guinée nouvelle débarrassée des tares et des excès du régime précédent. Le nouveau président réaffirma l'adhésion de son gouvernement aux principes des droits humains et son attachement à la charte de l'OUA et à celle de l'ONU. Il parla de démocratie en promettant que plus personne ne serait poursuivi en Guinée à cause de ses idées. Cependant des contradictions internes éclatèrent très rapidement au sein de la nouvelle équipe dirigeante. Elles atteignirent leur point d'orgue le 4 juillet 1985 lors de la tentative de coup d'Etat perpétrée par le colonel Diarra Traoré. L'ancien numéro deux du régime évincé de la tête du gouvernement six mois plus tôt croyait tenir sa revanche en profitant de l'absence de Lansana Conté pour le renverser. Mais l'échec fut cuisant et les représailles impitoyables. Diarra Traoré y perdit la vie en même temps que la quasi-totalité des officiers supérieurs de son ethnie. Avaient-ils tous été ses complices dans son ambition de se hisser à la première place occupée par Lansana Conté ? Des amalgames et autres règlements de comptes ont-ils eu cours pour se débarrasser d'individus, dont le nombre et la brillante carrière agaçaient des proches du président ? Comment expliquer surtout la violence d'Etat et la férocité qui s'est abattue sur l'ensemble des membres de l'ethnie du colonel putschiste ? En effet, la tentative de coup d'Etat fomentée par l'ancien Premier ministre provoqua des arrestations multiples parmi les Malinkés et des exécutions sommaires difficilement quantifiables. C'est à ces questions et à d'autres encore que l'auteur tente de répondre au lendemain de ces événements qui contribuèrent à faire du général Lansana Conté le maître incontesté de la Guinée.

03/2020

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Religion

Un prêtre français au Chili. 50 ans au service du monde ouvrier

En 1957, Pie XII publiait l'encyclique "Fidei Donum" pour demander aux Eglises d'Europe d'envoyer des prêtres dans les pays du Sud. En 1961, Jean XXIII, par une lettre adressée au cardinal Liénart, réitérait cette demande aux évêques de France pour l'envoi, dans le même esprit, de prêtres en Amérique latine. Sans compter les religieux partis au titre de leur congrégation, ce seront plus de 300 prêtres diocésains qui, de 1963 à 2012, vivront ainsi leur ministère pour des mandats de plus ou moins longue durée. Parmi eux, certains font figure en raison de la longévité de leur présence et de la dureté des événements qu'ils ont eu à affronter. Ainsi Pierre Dubois, ordonné en 1955 pour le diocèse de Dijon et arrivé au Chili en septembre 1963 et y a résidé jusqu'à aujourd'hui. Pendant ce demi-siècle, il s'est efforcé de développer l'ACO local (MOAC au Chili) afin d'aider les plus pauvres à prendre en main leur destinée. II y est retourné définitivement en août 2010 pour y mourir, sans espoir d'un nouveau congé en France en raison d'une santé qui lui interdit de prendre à nouveau l'avion. Pierre y a vécu la période de la dictature militaire dans l'un des quartiers les plus réprimés de la capitale Santiago, "La Victoria". Dans ce quartier, une partie de la population avait investi un terrain vague. Après des années de lutte, elle avait fini par obtenir en 1966 son droit d'occupation. L'extrême droite chilienne, qui n'avait pas accepté le fait, le lui fera payer sous la dictature de Pinochet (incursions multiples de la police, plusieurs dizaines de morts...). C'est dans ce contexte qu'un autre prêtre "Fidei Donum", André Jarlan, vicaire de Pierre, sera tué par une balle perdue le 4 septembre 1984. Pierre Dubois, lui, est amené à y tenir un rôle particulièrement courageux et risqué. Il va s'interposer à plusieurs reprises entre les carabiniers et les manifestants, ce qui lui vaudra plusieurs arrestations et l'expulsion du Chili en septembre 1986, avec les deux prêtres qui vivaient avec lui à La Victoria. Il y reviendra le 12 mars 1990, le lendemain du jour où Pinochet quittait le pouvoir. Il y recevra "La nationalité chilienne" en 2001 des mains du Président du Chili, Ricardo Lagos. Pierre Dubois est décédé à Santiago le 28 septembre 2012. Dès le début de sa présence au Chili, Pierre écrivait des lettres à sa famille qui, rapidement, se sont transformées en "Circulaires à ses amis". Basé en grande partie sur cette correspondance, ce livre, qui retrace l'engagement de Pierre Dubois, est aussi une chronique de cinquante ans de vie sociale et politique au Chili.

10/2012

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témoignages personnels

16 ans, résistant

Le lendemain de la rafle du Vel d'Hiv. , le 17 juillet 1942, alors qu'il allait rentrer dans l'épicerie familiale, Robert Birenbaum, jeune Français juif de bientôt 16 ans (ses parents sont Français comme lui, bien que nés en Pologne) rencontre sa tante Dora, avenue Secrétan. C'est lui qui raconte : "Elle était jeune, trente-deux ou trente-trois ans, et très belle ; c'était ma tante préférée. Elle me raconta pourquoi mon oncle avait été arrêté et mis en prison. Il était résistant. Sur sa lancée, elle me demanda si elle pouvait avoir confiance en moi. Si je le voulais, elle pouvait me faire entrer en contact avec des jeunes juifs communistes, des résistants. Mais ce devrait être un secret entre nous deux. Jamais je ne devais dire à mes parents qu'elle avait été mon instigatrice. J'acceptais sans hésiter. Elle me fit comprendre en très peu de phrases qu'il était toujours préférable de se battre, de vivre debout et dans la dignité, et de ne pas se coucher devant l'ennemi. Elle avait comme son mari un poste de responsable au sein du MOI (Mouvement Ouvrier Immigré) et me donna tout de suite un rendez-vous avec un camarade de la Jeunesse communiste. C'est ainsi que j'entrai dans la Résistance, le 17 juillet 1942". Le 18 juin 2023, le même Robert Birenbaum reçoit - enfin - des mains du Président Emmanuel Macron, la Légion d'honneur au Mont Valérien, après s'être recueilli dans la clairière où reposent nombre de ses camarades de résistance. 81 ans après avoir pris sans s'en rendre compte la décision la plus importante de sa vie... Le 21 février 2024, le couple Manouchian sera rapatrié au Panthéon. Les Manouchian, c'est l'Affiche rouge du nom de l'affiche placardée dans tout le pays par les nazis qui recherchaient ces résistants. Arrêtés, les 22 hommes membres de l'Affiche Rouge, ces Francs-Tireurs Partisans de la MOI, seront fusillés le 21 février 1944 au Mont-Valérien. Olga Bancic, seule femme du groupe, sera décapitée le 10 mai 1944 à Stuttgart. Robert Birenbaum, malgré son très jeune âge, fit partie de 1942 à 1944 (sous le pseudo de "Guy") de ceux qui recrutaient justement ces résistants FTP MOI. Triste ironie de l'Histoire, il devait intégrer ces FTP lorsque les membres de l'Affiche rouge furent pris. Son livre raconte à la première personne ses deux années incroyables au cours desquelles, avec d'autres jeunes gens, français et étrangers, juifs, communistes, parfois de simples adolescents comme lui, ils tinrent en respect collabos et nazis dans Paris et ses alentours. Lancers de tracts, vols d'armes, de machines à écrire, planques, attentats, sabotages et arrestations...

02/2024

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Histoire de France

Edouard Daladier (1884-1970)

Affligé d'une réputation suspecte _ en particulier à cause de sa passivité à la conférence de Munich où les démocraties abandonnèrent la Tchécoslovaquie _, Edouard Daladier, président du Conseil de la IIIe République à plusieurs reprises, ministre de la Guerre au cours des années cruciales qui ont précédé la Seconde Guerre mondiale, demeure pour beaucoup de nos contemporains un simple nom dans les ouvrages d'histoire. Ce qui est un peu court pour juger un homme et son action. La carrière de ce boursier de la République, fils d'un boulanger de Carpentras, agrégé d'histoire, profondément républicain et dirigeant éminent du Parti radical, a pourtant connu de multiples moments forts : le Cartel des gauches en 1924, le 6 février 1934, la constitution du Rassemblement de Front populaire, Munich, bien sûr, en septembre 1938, la déclaration de guerre, l'expédition de Norvège, l'inique procès de Riom intenté par Vichy pour le charger, avec quelques autres, de tous les péchés supposés avoir causé la défaite. Peut-être Daladier a-t-il été parfois écrasé par l'ampleur de ses tâches et de ses responsabilités gouvernementales, peut-être a-t-il mal supporté le caractère nécessairement solitaire de l'exercice du pouvoir dans des circonstances dramatiques, mais on ne peut dénier à cette figure complexe, énigmatique, secrète de grandes qualités intellectuelles et morales, une lucidité et une énergie manifestes. Son attitude de 1938 à 1940, en tant que président du Conseil et que responsable du réarmement, où ces qualités firent merveille en dépit d'oppositions jusque dans son propre gouvernement, le montre bien. Quand il dut abandonner le pouvoir (en mars 1940), il pouvait à juste titre considérer qu'il avait provoqué un sursaut spectaculaire dans la diplomatie, dans la préparation économique à la guerre, dans le réarmement et même dans les esprits. C'est aller un peu vite en besogne que de le rendre responsable de la défaite. S'appuyant sur un considérable travail d'archives en France et à l'étranger, et sur de très nombreux témoignages, Elisabeth du Réau éclaire voire modifie l'idée que l'on se fait du rôle de Daladier. Sans laisser ses faiblesses ou ses carences dans l'ombre, elle fait justice d'une légende noire que les faits et gestes de son personnage ne confirment pas. Elisabeth du Réau, spécialiste de l'étude des relations internationales, est professeur d'histoire contemporaine à l'université du Maine et enseigne également à l'Institut d'études politiques de Paris.

05/1993

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Littérature française

Prétoire sous influence. Ce qui vous a été donné vous sera repris

La justice et le monde juridique ne sont pas synonymes, arrivent rarement à se conjuguer ensemble. Sur le banc des accusés se tient Gaudens Profane, un administratif sans histoire travaillant dans une multinationale spécialisée dans la distribution des eaux aux activités complexes. A-t-il perpétré, organisé, l'enlèvement de la famille Tapageur, un foyer très discret dont le chef de famille fréquente les ors du pouvoir ? Trop de preuves à charge existent contre lui pour ne pas croire à son implication au sein du tribunal acquis à l'accusation, et que dire de sa mollesse suspecte à se défendre ? Pourtant, la balance de la justice peine suffisamment à se stabiliser au regard d'un trop-plein de témoignages et autres incohérences administratives du dossier d'instruction, pour ne pas semer dans les esprits un doute raisonnable. Est-il un faux innocent ou une victime expiatoire de la broyeuse pénale ? Au cours de ce procès hors normes, le comportement des avocats, des juges, des médias, des témoins, du pouvoir, pose question. Rien ne se passe comme prévu dans un procès, où d'habitude tout est quasiment arrangé à l'avance, à l'intérieur d'un enclos réservé à l'entre soi du microcosme juridique, condamnation ou liberté. Un procès n'est que la représentation d'un spectacle exutoire dissimulant les coulisses. Les codes sont cassés, tout concours à plonger dans l'ambiguïté et le doute des jurés sincères jetés en pâture dans le conclave judiciaire du délibéré, à la merci d'un président roué et madré, connaissant toutes les ficelles de la manipulation et de la réinterprétation des lois et jurisprudence. Rien n'est simple dans un jugement : qui ment, qui dit la vérité ! Que va-t-il ressortir à l'issue de ce procès ? Comment vont réagir les jurés ? L'intégralité du procès, suivi du délibéré, permet de comprendre les rouages d'un système aujourd'hui à bout de souffle et de s'interroger sur chaque jugement rendu. Nous croyons tout connaître de la justice au travers de la diffusion d'informations ou des images télévisuelles présentées à nos yeux en tant que vérité ! Ne jamais se fier aux apparences ! Ce roman tente de soulever le voile méconnu d'influences parasitant la sérénité judiciaire, au travers des médias, des avocats, des juges, des politiques, du monde carcéral s'arrogeant le droit de juger, d'affirmer des vérités, se vantant d'impartialité sur les hommes et les femmes. Une question se pose alors. Doit-on croire les propos d'une personne retenue par une laisse ? Les éléments de réponse sont à l'intérieur de l'ouvrage.

08/2021

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Cinéma

Gabin-Dietrich. Un couple dans la guerre

Certaines histoires dépassent de loin la fiction et semblent plus grandes que la vie même. Il en va ainsi de celle que vécurent Jean Gabin et Marlene Dietrich, ce couple mythique précipité au coeur de la Seconde Guerre mondiale. Elle avait quitté l'Allemagne aux premières heures du Reich, il s'est exilé pour échapper à la France de la collaboration. Elle est l'" Ange bleu ", cette femme libre, sublime et sophistiquée, parlant plusieurs langues et multipliant les aventures ; il est " Gueule d'amour ", une brute au coeur tendre, un terrien à la gouaille des faubourgs, un acteur qui se rêve paysan. De leur rencontre en 1941 à New York, dans un club appelé " La Vie parisienne ", jusqu'à leur rupture à Paris en 1947, leur liaison fait sensation et se révèle, à tous points de vue, incroyablement tumultueuse. Ils connaissent les fastes d'Hollywood et les rivalités de carton-pâte dans " la petite France ", à Beverly Hills, où l'on déguste choux farcis et pot-au-feu. Au lendemain de Pearl Harbour, ils s'engagent activement dans la mobilisation américaine. La presse à scandale attise leur flamme : les anciens amants de la " Grande " sont légions et la belle Ginger Rogers s'invite dans la danse. Suspectés tous deux d'appartenir à la 5e colonne, ils sont surveillés par le FBI : ils ne le savent pas, mais leur agent au sein de la Fox fait un rapport détaillé de tous leurs faits et gestes à Edgar Hoover en personne. Et lorsqu'en 1942, Jean découvre qu'on le soupçonne d'agir pour le compte de Vichy, il décide que la comédie a assez duré : il est prêt à y aller, à la riflette ! Le voilà redevenu Jean Moncorgé, le soldat incorporé au sein des Forces françaises navales libres, puis bientôt dans la 2e DB. Marlene n'a jamais joué les seconds rôles : elle abandonne les sunlights et part sur la ligne de front, jusque dans les Ardennes, encourager les GI's et leur jouer de la scie musicale. Ils livreront le combat ainsi, dix-huit mois durant. Mais pour lui, la guerre n'est pas du cinéma – il refuse tout contact avec les journalistes. Au contraire, pour elle, c'est aussi un spectacle ! Après le froid, la peur, le sang des batailles, leur couple ne peut survivre à la paix. Il a retrouvé sa terre de France, elle reprend sa carrière de star internationale. Pourtant, pour l'un comme pour l'autre, rien ne sera plus jamais comme avant…

11/2016

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Romans noirs

Lire les morts

Personne ne peut empêcher les morts de parler. Camaho, dans les Caraïbes. Hanté par le meurtre de sa mère lors des émeutes qui ont secoué l'île des années auparavant, Michael Digson survit tant bien que mal dans une cahute héritée de sa grand-mère. Jusqu'au jour où il croise la route de Chilman, un commissaire anticonformiste obsédé par une étrange affaire jamais élucidée. Intéressé par les dons d'observation du jeune homme, le vieux flic le recrute au sein des forces de police pour résoudre des cas de disparitions qui se multiplient à Camaho dans l'indifférence générale. Avec une promesse à la clé : laisser Digson enquêter sur la mort de sa mère, au risque de se faire de puissants ennemis... Luttes de pouvoir entre les communautés, sectes religieuses, tensions sociales et raciales, poids de l'histoire et de la mémoire... loin d'un simple cold case, l'enquête de Digson offre un voyage vertigineux à travers un territoire marqué par la violence, les meurtrissures et le deuil. Poète reconnu, Jacob Ross nous offre ici un roman noir aussi atypique que son héros, écrit dans une langue remarquable. PRESSE : " Si Lire les morts est bien un thriller, ses fulgurances et la qualité de son écriture en font un roman véritablement littéraire, qui impressionne par sa profondeur et sa finesse. " The Guardian " Ross, suivant la tradition de Hemingway et Morrison, affiche tout l'éclat d'un grand conteur en action. " Bernardine Evaristo - Booker Prize 2019 " Il arrive que l'amateur de polars, routinier par nature, sorte de ses séries préférées et s'aventure dans un nouvel univers. Avec, parfois, d'heureuses surprises à la clef, comme ce premier roman de Jacob Ross. " L'Express " [Ce roman] envoûte par son atmosphère lancinante et passionne par la réalité qu'il décrit, notamment l'influence des sectes et les tensions raciales. " Les Echos Week-End Camaho, une île des Caraïbes. Michael Digson survit tant bien que mal dans une cahute héritée de sa grand-mère. Jusqu'au jour où il croise la route de Chilman, vieux flic anticonformiste qui lui propose d'intégrer la brigade criminelle. Un peu réticent, Digson accepte finalement de rejoindre son équipe, y voyant l'occasion de reprendre l'enquête sur le meurtre de sa mère, jamais élucidé. Alors qu'il s'avère particulièrement efficace dans sa lecture des scènes de crime, Chilman lui confie une affaire qui le hante depuis longtemps, la disparition suspecte d'un jeune homme. Traduit de l'anglais (Grenade) par Fabrice Pointeau

11/2021

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Sociologie

Défense des sciences humaines. Vers une désokalisation ?

Les Impostures intellectuelles dénoncées par les physiciens Sokal et Bricmont ont déchaîné enthousiasme et indignation. Peu suspect de complaisance envers les mystifications de l'écriture, qu'il dénonçait voici trente ans, Marc Richelle prolonge et nuance le débat. Récusant la malencontreuse opposition entre sciences dites humaines et sciences exactes, il défend le droit de toutes à s'aventurer sur le terrain des autres dans le jeu fécond des analogies transdisciplinaires, quitte à en payer le prix de quelques funambules de la métaphore, à ne pas prendre trop au sérieux. // A propos de l'auteur Marc Richelle est Professeur émérite de l'Université de Liège où il a occupé pendant plus trente ans, de 1962 à 1995, la Chaire de Psychologie expérimentale. A la fois romaniste et docteur en psychologie, formé aux universités de Liège, de Genève et d'Harvard, il a fondé à Liège un laboratoire réputé, d'où ont essaimé de nombreux doctorants qui ont fait école dans d'autres universités du monde entier. Il a mené et dirigé des recherches dans plusieurs domaines de la psychologie expérimentale, parmi lesquels la psychopharmacologie, les conduites temporelles, le développement cognitif, la variabilité comportementale et la créativité, la psychologie du langage et la psychologie de la musique. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages en français et en anglais ainsi que de plus de 200 articles scientifiques. Docteur honoris causa des universités de Lille-Charles de Gaulle, Genève, Coïmbra, Lerida et Lisbonne, il a reçu en 1990 le Prix quinquennal du Fonds national de la Recherche scientifique John Ernest Solvay ; il est membre de l'Académie royale de Belgique et membre étranger de l'Academia das Ciencias de Lisbonne. Il a dirigé la collection "Psychologie et sciences humaines" depuis sa création en 1962 et la collection "PSY-Théories, débats, synthèses" avec Xavier Seron. Marc Richelle Professeur émérite de l'Université de Liège où il a occupé pendant plus trente ans, de 1962 à 1995, la Chaire de Psychologie expérimentale. A la fois romaniste et docteur en psychologie, formé aux universités de Liège, de Genève et à Harvard, il a fondé un Liège un laboratoire réputé, d'où ont essaimé de nombreux doctorants qui ont fait école dans d'autres universitaires du monde entier. Il a mené et dirigé des recherches dans plusieurs domaines de la psychologie expérimentale, parmi lesquels la psychopharmacologie, les conduites temporelles, le développement cognitif, la variabilité comportementale et la créativité, la psychologie du langage et la psychologie de la musique.

04/2022

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Sciences de la terre et de la

Cuckoos, Cowbirds and Other Cheats

Cuckoos and cowbirds are amongst the select bird groups renowned as professional parasites, who always lay their eggs in the nests of other species. Occasional parasitic laying is also widespread in many other birds, who gladly parasitise the nests of their own kind when the opportunity arises. In this fascinating new book, Nick Davies describes the natural histories of all the brood parasites and examines the exciting questions they raise about the evolution of cheating and the arms race between parasites and their hosts. Brood parasites fill their armoury with adaptations including exquisite egg mimicry, rapid laying, ejection of host eggs, murder of host young, chick mimicry and manipulative begging behaviour: ploys shown by recent research to have evolved in response to host defence behaviour or through competition among the parasites themselves. While many host species appear defenceless, accepting parasite eggs quite unlike their own, others are more discriminating against odd-looking eggs and some have evolved the ability to discriminate against odd-looking chicks as well. How does this arms race proceed? Will defenceless hosts improve their armoury in time, or are there sometimes constraints on hosts which allow the parasites to gain the upper hand? And why are so few species obliged only to lay eggs in host nests? Have host defences limited the success of brood parasitism, or is it in fact much commoner than we suspect, but occurring mainly when birds parasitise the nests of their own kind? All of these puzzles are examined in descriptions of the natural history of each of the groups of parasites in turn. Here is a book with wide appeal, both to amateur naturalists fascinated by this most singular and macabre of behaviours and to ornithologists and ecologists interested in the evolution of ecology and behaviour. The story takes us from the strange tales of folklore to the classic field work earlier this century by pioneer ornithologists such as Edgar Chance, Stuart Baker, Herbert Friedmann and others, through to the recent experimental field work and molecular techniques of today's leading scientists. We visit brood parasites in Europe, Asia, Japan, Africa, Australasia, and North and South America, to look at some of the world's most interesting birds and sortie of biology's most interesting questions, many of which still beg answers from ornithologists in the future. Brilliant illustrations by David Quinn depict many behaviours for the first time and convey the thrill of watching these astonishing birds in the wild.

04/2000

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Faits de société

Je voulais qu'elle se taise. La tragédie amoureuse d'Alexia et Jonathann Daval

La tragédie amoureuse d'Alexia et Jonathann Daval. Le 28 octobre 2017 au matin, Jonathann Daval, un jeune homme discret, entre à la gendarmerie de Gray, une petite commune de Bourgogne. Il vient signaler la disparition de sa femme, Alexia, âgée d'une trentaine d'année. Jonathann raconte que ce matin-là, Alexia est partie faire son jogging et n'est pas revenue. Dès le lendemain de la disparition, l'affaire fait déjà la Une des journaux, régionaux et nationaux ! C'est lors d'un séjour à la Guadeloupe que l'avocat Randall Schwerdorffer apprend qu'il est désigné pour défendre les intérêts de Jonathann Daval. Il est choisi parce qu'il est à la tête du plus gros cabinet pénal de la région et a déjà une solide réputation, y compris auprès des médias nationaux. Il va défendre Jonathann tout a long de la procédure et jusque devant la cour d'Assises et les médias. Jonathann Daval a raconté aux gendarmes que la veille au soir, son épouse et lui s'étaient battus en rentrant d'une soirée chez les parents d'Alexia. Alexia a voulu faire l'amour avec son mari et Jonathann savait que son impuissance allait l'en empêcher. Il repousse Alexia et a essaie de fuir. Alexia le rattrape dans l'escalier du garage pour l'empêcher de quitter la maison. Elle commence à lui griffer un bras, à lui mordre l'autre : les griffures, les morsure, profondes sont enregistrées dès la première audition et sont prises en photo. Avant même qu'on découvre le cadavre d'Alexia, Jonathan apparait comme le suspect N°1 ! Ce n'est qu'après la découverte du corps d'Alexia, 3 jours plus tard, qu'il bascule dans le déni et apparait comme un monstre, menteur, pervers et manipulateur. Fou d'amour l'un pour l'autre, mais pas fait pour vivre ensemble, le couple modèle se délite jour après jour jusqu'au drame que personne n'a vu venir. La presse qui a abondamment couvert l'affaire Daval avec des milliers d'articles et d'émissions, n'a pratiquement jamais abordé le dossier sous l'angle de la tragédie amoureuse. En analysant l'affaire Daval sous l'angle de l'amour permet de comprendre comment et pourquoi celle-ci est devenue en quelques jours le fait divers le plus médiatisé de ces 20 dernière années, et on comprend mieux aussi comment l'affaire Daval a pu se démarquer des 109 autres affaires de féminicides que la France a connue en 2017.

10/2021

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Poésie

Le Soleil d'Alexandre. Le cercle de Pouchkine 1802-1841

En Russie, depuis deux cents ans, chaque écrivain, chaque courant, chaque époque peut se retrouver dans Pouchkine, car celui-ci est un miroir, le lieu de la reconnaissance de toute personne de langue maternelle russe. André Markowicz propose dans cet ouvrage de découvrir en quoi la conversation que Pouchkine a établie par textes interposés avec les poètes de sa génération a durablement marqué la littérature et la pensée russes jusqu’à nos jours. Cet ouvrage remarquable par son ambition vient rendre hommage à la génération brisée par le 14 décembre 1825, jour du coup d’Etat manqué contre le tsar Nicolas ier, coup d’Etat qui avait été organisé par de jeunes aristocrates, pour la plupart officiers des guerres napoléoniennes, indignés par le servage et l’absolutisme. La répression qui s’ensuivit fut d’une ampleur inégalée, et le règne de Nicolas ier devint celui de la censure, de la délation et des arrestations. Des poètes et écrivains qui faisaient partie de ce que l’on appellera les décembristes, la plupart mourront avant d’avoir passé la cinquantaine, victimes de la violence du régime. Mais ils n’ont cessé, tout au long de leur vie, de se fréquenter, d’échanger, de s’écrire et d’écrire en réponse les uns aux autres, entretenant une conversation destinée à devenir le fondement de la culture russe. C’est de cette conversation – qui n’a pas d’équivalent dans la littérature occidentale puisqu’elle s’est poursuivie, au-delà de la mort, à travers les textes et la mémoire, avec tous les écrivains russes qui ont suivi – que Le Soleil d’Alexandre voudrait donner un aperçu, en plaçant au centre celui qui n’a jamais quitté cette place depuis son apparition, à quinze-seize ans, dans les cercles littéraires : Alexandre Pouchkine. Depuis deux cents ans en effet, Pouchkine a toujours été au centre de tous les débats intellectuels, de toutes les interrogations et affirmations identitaires en Russie – de son vivant et, bien plus encore, après sa mort. Pas un seul écrivain (à part Tolstoï et Tchekhov) qui ne lui ait consacré un texte – de Gogol à Dostoïevski, de Blok à Maïakovski, des futuristes les plus radicaux à Anna Akhmatova, de Mikhaïl Boulgakov à Marina Tsvetaïéva, de Soljenitsyne à Siniavski… Quant à Tolstoï et Tchekhov : qui peut lire Anna Karénine sans penser aux lettres de Tolstoï affirmant qu’il s’est lancé dans la composition de ce roman après avoir relu toute la prose de Pouchkine ? Et qui peut lire Les Trois Sœurs sans voir le rôle qu’y joue le prologue de Rouslan et Lioudmila ? En décembre 1917, Mandelstam écrivait dans les strophes de “Cassandre”, avec d’autres poèmes de révolte et de combat, devant l’avènement de la dictature bolchévique et l’écroulement de l’ancien monde qu’elle portait en germe : Malade, silencieuse Cassandre, je n’en peux plus, pourquoi, Luisait le soleil d’Alexandre, Voici cent ans, luisait pour tous ? Le soleil d’Alexandre, c’est celui d’Alexandre Pouchkine.

09/2011

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Littérature française

Tangente vers l'est

Dès l’ouverture de ce bref roman, on prend le train en marche, en l’occurrence le Transsibérien, déjà loin de Moscou, à mi-chemin de l’Asie. Le long du corridor, se presse une foule de passagers de 3e classe bardés de bagages, d’où se détache une horde de jeunes hommes en tenue camouflage agglutinés dans la fumée de cigarettes, que le sergent Letchov conduit à leur caserne d’affectation en Sibérie. Parmi eux, Aliocha, grand et massif, âgé de vingt ans mais encore puceau, et comme désarmé face aux premiers bizutages qui font partie du rituel de ces transports de conscrits. Il préfère s’isoler, lui qui n’a pas su trouver le moyen d’éviter le service militaire, qui n’attend rien de bon de cette vie soldatesque et sent la menace de cette destination hors limite. A l’écart, il commence à échafauder les moyens de fausser compagnie à son régiment. Mais comment se faire la belle à coup sûr ? Profiter d’un arrêt à la prochaine gare pour se fondre dans la foule et disparaître. A priori, il a tout à craindre de son sergent, mais aussi des deux provodnitsa, ces hôtesses de wagons, en charge de la maintenance des lieux et de la surveillance du moindre déplacement des voyageurs. Une première tentative échoue. Aussitôt repéré, il remonte dans le train. Sa fébrilité suspecte a dû le trahir. Occasion manquée donc, mais sur le quai, Aliocha a croisé une jeune Occidentale qui va bientôt s’émouvoir de son sort : Hélène, une Française de 35 ans, montée en gare de Krasnoïarsk. Elle vient de quitter son amant Anton, un Russe rencontré à Paris et récemment revenu au pays gérer un énorme barrage, un homme qu’elle a suivi par amour près du fleuve du même nom. Malgré les barrières du langage, Aliocha et Hélène vont se comprendre à mi-mots. Toute une nuit, au gré d’un roulis engourdissant, ils vont partager en secret le même compartiment, supporter les malentendus de cette promiscuité forcée et déjouer la traque au déserteur qui fait rage d’un bout à l’autre du train. Les voilà condamnés à suivre un chemin parallèle, chacun selon sa logique propre et incommunicable, à fuir vers l’Est et son terminus océanique, Vladivostok. Une histoire fragile et fulgurante dans une langue sensuelle et fougueuse, laissant à nu des êtres pris dans la rhapsodie d’un voyage qui s’invente à contre-courant. Ce texte a été conçu dans le cadre du voyage d’écrivains dans le Transsibérien organisé par Cultures France pendant deux semaines, en juin 2010, sur la partie orientale du trajet Novossibirsk-Vladivostok. Sa première version, sous forme de fiction radiophonique, a été profondément remaniée pour le présent volume.

01/2012

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Théâtre

Ecrits sur le théâtre. Tome 2, Edition revue et augmentée

L'aventure de Vsevolod Meyerhold des années 20, c'est celle d'un artiste qui s'engage résolument et rapidement aux côtés de la Révolution, parce qu'il ne peut séparer révolution politique et révolution théâtrale. Son " Octobre théâtral " ouvre la scène à la rue, au travail corporel (biomécanique) et à l'analyse politique. L'étude des grandes traditions commencées dans les années dix s'approfondit. Le plateau devient un laboratoire, esthétique et politique, où l'on expérimente et élabore des techniques complexes, où l'on prend tous les risques. On verra, dans ce volume fortement augmenté, les incroyables obstacles rencontrés dès 1918 à Moscou par Meyerhold pourtant membre du parti communiste, les fermetures ou menaces de fermeture de son théâtre, ses polémiques violentes avec ses disciples, les liens tissés avec E. Vakhtangov... On comprendra mieux l'intérêt pointu porté par le metteur en scène aux " neurosciences " de son époque et son approche scientifique et musicale du jeu d'un acteur-poète. Meyerhold remet en cause, radicalement, tout le théâtre. Il dénude la scène en y installant la machine à jouer constructiviste, il utilise les techniques de cirque, de cinéma, et toute son immense culture plastique et musicale. Il pratique collage et montage dans un travail dramaturgique poussé sur le grand répertoire classique russe - ce qui lui permet de regrouper autour de lui de nouveaux auteurs (N. Erdman). 1917-1930, c' est aussi la période de collaboration avec V. Maïakovski, " l'ami bien-aimé ". Avec le suicide du poète, Meyerhold perd un de ses grands soutiens. Une corde se brise et l'on parle déjà de cette chose suspecte que serait le " meyerholdisme "... Cet ouvrage dont la construction nouvelle cherche à rendre toute l'effervescence créatrice de l'artiste-chercheur, curieux de tout et présent sur tous les fronts, se termine sur cette date tragique. Quatorze spectacles dont pas un ne répète l'autre en quatorze ans à peine - sans compter les travaux de laboratoire, les projets avortés (neuf au théâtre et au cinéma), la participation à des spectacles réalisés par d'autres. Des textes de critiques ou de collaborateurs ont été introduits dans ce livre pour que le lecteur puisse se faire une meilleure idée des spectacles et des débats passionnés qu'ils soulevèrent. Ce corpus " étranger " complète le corpus meyerholdien - proclamations, manifestes, interventions, exposés, entretiens, cours, conférences, programmes de travail, articles - produit dans le feu de l'action. Meyerhold crée et parle beaucoup en ces années-là, d'où les guillemets qu'il faudrait sans doute mettre à " Ecrits " sur le théâtre pour ce tome 2. " Le trésor " disait S. Eisenstein en parlant des archives de son Maître qu'il eut par la suite le courage de cacher. Pour nous aussi, sans aucun doute, encore un trésor... Béatrice Picon-Vallin.

09/2009

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Sciences politiques

La panique identitaire

Présentée depuis plus de vingt ans comme l'unique voie possible, comme l'horizon indépassable de tout débat et de tout projet, la mondialisation heureuse devait accoucher d'un univers sans frontières, sans contradiction, sinon sans contrainte. Un "meilleur des mondes" où la conflictualité allait s'éteindre grâce à la "fin de l'Histoire", cet âge enchanté de circulation infinie des capitaux et des marchandises. Un rêve pour les petits prophètes (certes pas tous cyniques) d'un New Age néoliberal. Vous nous avez répété : " Laissez faire, laissez déréguler, laissez passer !". Vous avez jeté objections et contestations dans le purgatoire des pensées suspectes et expulsé les critiques les plus modérées et les demandes de clarification dans les ténèbres du populisme. Les gouvernements vous ont laissé faire. La crise de 2008, que tous vos experts en expertologie n'ont su prévoir, est passée et. elle est restée. Durablement. Elle s'est enracinée dans nos vies quotidiennes provoquant une triple crise : une crise sociale, une crise politique et, enfin, pour finir une crise de nos démocraties ; son onde de choc n'est pas parvenue à mettre en péril la bulle dans laquelle vous vous étiez réfugiés. Et pourtant, voici venu aussi pour vous le temps des lendemains qui déchantent. Car ce grand marché qui se dévide, aujourd'hui, entre vos mains tremblotantes et moites à la vitesse d'une pelote de haine, se hérisse, aujourd'hui, d'identités devenues folles, de nationalismes de foire, de communautarismes incandescents et d'essentialismes convulsés, tous prêts à en découdre, à lacérer le lien de société, à se lancer dans la guerre de tous contre tous. Le vivre ensemble, cet humus de nos sociétés démocratiques, est devenu pour beaucoup un cauchemar, et le visage de l'autre, un enfer. Vous nous avez vendu la globalisation béate et vous voyez s'ourdir des centaines de guerre de sécession. Vous nous avez convié à la procession en faveur du village planétaire et c'est, partout, la régression identitaire qui s'impose. De la Tamise jusqu'aux rives du Gange, l'identitarisme est la nouvelle idéologique qui vise non pas le lointain mais le voisin, non pas l'étranger mais le différent. Jamais l'injonction de se déterminer par rapport à une origine, une religion, une ethnie n'a été aussi forte. Jamais l'assignation à résidence n'a été portée à un tel degré d'incandescence. Est-ce de cette mondialité-là que nous voulons ? Avant qu'il ne soit trop tard, comment refaire du commun, c'est-à-dire de la respublica ? C'est tout à la fois l'enjeu des années qui viennent et l'objet de ce livre.

10/2014

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Biographies

Nous nous retrouverons un jour. Catastrophe aérienne à Bahreïn

Une série de signes annonciateurs d’une tragédie

Août 1946. Le paquebot Chantilly reprend ses rotations sur l’Extrême-Orient. Pour ce premier voyage, il achemine, dans le cadre des rapatriements sanitaires d’après-guerre, des Malgaches et des Asiatiques en plus des passagers qui tentent l’aventure Indochinoise. Un petit groupe d’Indochinois sera suspecté de tentative de sabotage.

Juin 1950. La ligne aérienne Saigon-Paris est l’une des plus sûres de l’Extrême-Orient. Pourtant, plusieurs événements vont venir perturber une organisation jusqu’ici sans faille et conduiront à la double catastrophe aérienne de Bahreïn, restée sans précédent dans l’histoire de l’aviation commerciale.

Les protagonistes : Annick Audierne épouse Clochec (1922-1950), la tante de l’auteur et Jean son mari (1921-1950).

Source : Au décès de sa grand-mère, l’auteur découvre les lettres que sa fille lui écrivait, tous les quinze jours, de Saïgon, entre 1946 et 1950. Cette mémoire familiale, d’une tante qu’il n’a pas connue, lui a donné l’envie de reconstituer les derniers instants d’un couple qui était tout proche de réaliser un grand rêve.

Résumé : Annick Clochec a 28 ans quand, en août 1946, elle embarque à Marseille à bord du paquebot des Messageries Maritimes « Chantilly », pour rejoindre son mari à Saïgon. Incidents techniques à répétition et tentatives de sabotage vont retarder considérablement la marche du navire. À l’escale de Tamatave et après un arrêt technique d’un mois, le navire n’aura pas l’autorisation de poursuivre sa route vers Saïgon et devra revenir, avec ses passagers, à Marseille. Avec ses passagers, mais sans son capitaine hospitalisé à Tamatave. C’est sur un navire-hôpital Britannique, à destination de la Corée, que les passagers du Chantilly seront transférés, à Port Soudan. Pendant ce retour, on apprendra le décès du Capitaine sans que la cause en soit vraiment élucidée. Maladie ? Suicide ?

Après quatre années passées à Saïgon, Annick et Jean Clochec rentrent en France pour des vacances. Ils ont choisi le plus beau, le plus rapide, le plus prestigieux des avions, le « Constellation ». Mais ce jeune couple va être confronté à des circonstances, toutes plus invraisemblables les unes que les autres, qui trouveront leur épilogue lors de la catastrophe aérienne de Bahreïn en juin 1950 où ils disparaîtront tous les deux. À deux jours d’intervalle, au même endroit, à la même heure, deux avions identiques de la compagnie Air France avec des pilotes chevronnés vont s’abîmer en mer. Le bilan est effroyable, 86 victimes et 19 rescapés dont les témoignages sont poignants. Sabotage ? Problèmes mécaniques ? Problème météo ? Erreur humaine ? Toutes les hypothèses sont analysées de manière critique.

10/2022

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Fantastique

Psi

Cinq jeunes ados dotés de pouvoirs PSI sont embarqués dans une enquête non officielle dont l'objet est de retrouver la victime d'un enlèvement qui est âgée d'une dizaine d'année et n'est autre qu'une star mondial des réseaux sociaux : Adame. L'affaire Adame rassemble Waël, qui peut entrevoir des bribes d'avenir, Judith, qui est capable de converser avec des personnes mortes, Quincy, qui peut déplacer des objets par la seule force de sa pensée et les jumeaux Romane et Yoann, qui sont télépathes. Réunis par une femme énigmatique qui prétend travailler pour le compte du gouvernement, ils sont vite persuadés qu'on cherche à les manipuler. Très vite, l'affaire dérape... Le futur de la planète est sombre. Rien ne semble pouvoir freiner la course au profit qui gangrène nos sociétés. Rien ne semble pouvoir faire fléchir la surconsommation qui épuise de plus en plus nos ressources naturelles. Aucune action n'est engagée pour stopper la destruction des espèces animales, des forêts, des glaciers, des océans, de tout ce qui fait la beauté de nos environnements. Les ouragans et les feux gigantesques qui dévastent nos villes et nos campagnes seront de plus en plus fréquents. La famine, la maladie et la misère seront les récompenses tragiques de ces années d'excès. Ces épreuves ne sont pas des prophéties sorties tout droit d'un film de science fiction. Ces épreuves sont la réalité - la terrible réalité - de ce qui nous attend. Et ces vérités sont assénées au grand public par une fillette nommée Adame. Chaque jour, via son compte "Spread" , l'équivalent futuriste de "Tik Tok" , Adame fait le bilan de ce qui est détruit, de ce qui a disparu, de ce qui aurait pu être fait pour l'éviter et de ce qui ne l'a pas été. Traduit instantanément dans le monde entier, les rapports d'Adame sont accablants. Ses paroles, ses boucles blondes et ses grands yeux innocents touchent le coeur de plus d'un milliard d'individus. Une audience à cette échelle, c'est du jamais vu ! Traitée comme une manifestation divine par les croyants du monde entier, toutes tendances confondues, acclamée comme la sauveuse du monde par des centaines de millions de jeunes followers, considérée comme une menace et une imposture par les lobbies politiques, économiques et industriels, Adame focalise l'attention et ne laisse personne indifférent. L'engouement est-il dû à son très jeune âge ? A son côté messianique etvulnérable ? A sa voix douce ? A sa com' bien orchestrée ? Personne ne sait. Personne ne comprend comment Adame a réussi à concentrer autant d'attention sur elle sur des sujets aussi brûlants, aussi essentiels. Mais force est de constater que du haut de ses 10 ans, Adame porte l'espoir d'un futur meilleur. Elle est un symbole, celui d'un avenir radieux. Jusqu'au jour où - stupeur ! - Adame disparaît. Son entourage affirme qu'elle a été enlevée, sans toutefois être capable d'expliquer comment les ravisseurs ont bien pu s'y prendre pour la kidnapper. Malheureusement pour ses fans, personne ne sait où elle se trouve. En revanche, les suspects potentiels sont nombreux. Mais les interrogatoires menés par la police ne donnent rien. Aucune piste n'est privilégiée. Les recherches sont dans l'impasse. Devant l'énigme de cette disparition médiatique spectaculaire, un groupe de jeunes possédant des pouvoirs PSI est alors réuni dans le plus grand secret. Cette équipe est chargée de retrouver Adame. La combinaison de leurs talents respectifs pourraient aider à localiser l'endroit où la fillette est retenue contre son gré...

10/2023

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Non classé

Donoso cortes

Je n'entends pas étudier dans un livre, dont les ambitions ne peuvent être que limitées, toute la vie et toute l'oeuvre de Donoso Cortés. Ce philosophe, un des plus grands dont l'Espagne puisse s'honorer, a été trop profondément mêlé à la vie politique de son temps pour que l'on puisse négliger le retentissement qu'ont eu sur sa pensée les luttes, les conflits et aussi, hélas ! les intrigues qui déchiraient sa patrie. Il faut laisser à ses compatriotes le soin de discerner la part de l'évolution personnelle et celle des événements extérieurs sur un homme dont la capacité de réflexion fut égale à la sensibilité. [... ] Il savait également discerner les causes et, fil par fil, recomposer la trame des événements dont il avait scruté le sens et anticipé le déroulement. Un heureux équilibre, qui d'ailleurs masquait un effort continu sur lui-même, assurait à ce sentimental une secondarité qui lui permettait de comprendre les faits et de les éclairer avant d'agir. S'il discerna les failles qui séparent en nous l'action de la pensée, il ne s'en attacha pas moins à les combler. De plus, ilpossédait cette éducation parfaite où s'ajoutent à tous les dons d'une culture raffinée la délicatesse des sentiments et cette capacité de discernement qui n'appartient qu'au coeur. Il souffrit, au plus profond de son âme, des discordes et des révolutions auxquelles il était bien malgré lui mêlé : bien malgré lui, car cet aristocrate, que tout destinait à jouer un rôle de premier plan, souhaitait par-dessus tout de pouvoir se tenir en dehors et au-dessus de la mêlée ; il aurait pu, étant plus loyal et plus clairvoyant que tant d'autres, diriger - il avait certes l'étoffe d'un chef d'Etat, - il se borna à conseiller. Il eut le sens du moment où des réformes peuvent être efficaces, et percevait la mesure exacte de ce qu'on peut consentir sans mettre en péril les principes sur lesquels repose la stabilité de l'Etat. Mais ses conseils furent mal suivis : son esprit conservateur le rendait suspect aux progressistes ; son souci du bien-être général et de la prospérité des classes déshéritées plaisait peu aux conservateurs. L'ordre social qu'il préconisait était, il aimait à le répéter, fort différent de celui qui régnait à Varsovie. Sa formule : "tout pour le peuple, rien par le peuple" est celle justement qui ne plaît à personne. Elle n'agrée point aux conservateurs qui n'entendent renoncer à rien de ce qu'ils possèdent ou de ce qu'ils acquièrent ; elle scandalise les démagogues qui entendent surtout éveiller les ressentiments et spéculent sur la misère pour se hisser au pouvoir. [... ] SUITE DANS CHRONIQUE 1

04/1997

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Policiers

Munitions

Tout fout le camp. Ed McBain, le seul écrivain (et sans doute le seul être humain) à trouver grâce aux yeux du sergent Brant, vient de mourir. Alors que Brant accuse le coup en vidant quelques verres dans un pub, un apprenti tueur à gages débarque et lui tire dans le dos. La nouvelle provoque une vague d'allégresse dans tout le South-East, mais l'ambiance est vite refroidie : il faut plus qu'une balle de Browning pour démonter notre héros. Porter Nash, le policier homo qui a le mieux réussi à "dompter" la boule de haine qu'est Brant, est chargé de l'enquête. Mais s'il fallait coffrer tous ceux qui ont envie de dessouder le sergent, on irait plus vite en construisant un mur autour de Londres. Le suspect le plus intéressant reste Rodney Lewis, trader à la City et frère du "violeur de Clapham" - qui est malencontreusement tombé sur son propre couteau lors de son interpellation par Brant. Nash attire les types ingérables : il doit en même temps jouer la nounou avec L M Wallace, un Yankee fraîchement débarqué pour aider la police londonienne dans la lutte anti-terroriste. Wallace met aussitôt en application son credo ("Shoot the motherfuckers") et n'hésite pas à menacer Nash pour s'assurer de son silence. A part ça, quoi de neuf ? Falls, promue sergent grâce à une magouille, se "brantifie" de plus en plus, et use de méthodes personnelles pour mettre fin à la mode du happy slapping (agressions filmées sur téléphone portable) qui se développe dans le quartier. Elle va également devoir affronter son passé, resurgi en la personne d'Angie, psychopathe fascinante avec qui elle a passé une nuit avant de l'arrêter ; et qui vient de sortir de prison, bien décidée à renouer le contact… Quant à McDonald, ex lèche-bottes du Superintendant, il fait maintenant des patrouilles minables en ville et oublie sa déchéance dans la drogue. Il trouve une occasion inespérée de se prendre pour Clint Eastwood, en devenant chef d'une milice de septuagénaires qui veulent virer les gangs pakistanais de leur rue. Bien entendu, tout ce petit monde va finir par s'entrechoquer dans un jeu de massacre où violence gratuite, conscience morale et justice expéditive créent des réactions en chaîne. Ken Bruen nous offre un nouveau cocktail explosif, à grands coups de shaker incisifs. Son mélange d'humour acide et de noirceur conserve la capacité, dans une même page, de faire hurler de rire et de glacer le sang. De quoi garantir quelques heures de lecture haletante, au coeur d'un monde violent et absurde, en compagnie d'une joyeuse bande d'antihéros tordus.

10/2012

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Histoire internationale

Géopolitique de la Côte d'Ivoire

Le 21 mai 2011 à Yamoussoukro, se tenait la cérémonie d'investiture du Président ivoirien Alassane Ouattara en présence d'une vingtaine de chefs d'Etat dont Nicolas Sarkozy et de Ban Ki-moon, Sécrétaire général de l'ONU. Cet événement qui symbolise le retour à la démocratie en Côte d'Ivoire intervenait après dix années d'une crise qui, d'économique était devenue politique puis globale, car au cours de ces deux dernières années on avait pu constater l'effondrement du pays dans pratiquement tous les domaines. Le refus pendant cinq ans de Laurent Gbagbo d'organiser des élections présidentielles puis sa volonté par la suite d'en ignorer le verdict parce qu'il lui était défavorable, laissera sans aucun doute pour longtemps des traces profondes et traumatiques dans ce pays qui avait été le phare de l'Afrique noire francophone au lendemain des indépendances. Faut-il rappeler que cette ancienne vitrine de la coopération française est encore aujourd'hui confrontée aux problèmes du sous-développement, en même temps qu'elle doit relancer une économie tombée au plus bas et rasséréner des esprits encore choqués par des souvenirs de pillages, d'exactions, de déplacements de population. Certes, le milieu naturel ivoirien est riche. Mais il est aussi en danger. Certes, la population du pays est jeune, dynamique, de plus en plus citadinisée. Mais elle est demeurée un puzzle d'ethnies encore trop souvent rivales, comme l'a montré la guerre civile qui a ravagé ces dernières années les espaces et les esprits. Pourtant, le père de la nation, Félix Houphouët-Boigny avait su en faire un pays en plein essor en choisissant dès le début de l'indépendance l'économie de marché alors que plusieurs de ses voisins s'enlisaient dans les déboires d'un socialisme à l'africaine, disparu aujourd'hui. De fait, ce sont des turbulences économiques qui ont provoqué peu après la mort du " vieux " la fin du " miracle ivoirien ", et ce, parce que le pays était sans doute trop dépendant des cultures de rente. Cette dégradation a eu pour conséquence une lente désagrégation des structures politiques de la nation qui s'est parallèlement traduite par l'émergence d'une forte hostilité vis-à-vis des étrangers. Le pays allait même jusqu'à connaître la guerre civile, la partition et le jeu de pouvoirs factieux. Cela est d'autant plus étonnant que la tolérance politique et religieuse avait auparavant facilité l'installation sur le sol ivoirien de plus de 4 millions d'immigrés. On a pu croire un moment, à partir des années 2007, que la reprise économique était au rendez-vous dans un contexte national et international apaisé. Il n'en fut rien et ces deux dernières années furent sans doute les plus mauvaises que les Ivoiriens aient connues depuis l'indépendance, malgré les efforts développés par le gouvernement d'Union nationale dans l'attente d'élections présidentielles sans cesse repoussées. Enfin organisées, elles donnèrent la victoire à Alassane Ouattara. Les troubles qui s'en suivirent menèrent la crise à son paroxysme. L'arrestation de l'ancien chef d'Etat donna un coup d'arrêt à cette descente aux enfers. Exsangue aujourd'hui, la Côte d'Ivoire devra se relever, panser ses plaies tant physiques que morales et retrouver son unité. C'est la tâche ardue qui attend le Président Alassane Ouattara. Il reste aussi à espérer que revenue à la démocratie, la Côte d'Ivoire puisse, aidée par des pays amis et les institutions internationales, reprendre en matière économique sa place de " poumon vital " de l'Afrique de l'Ouest. Le pari est difficile. Il peut être tenu.

06/2011