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Religion

Théologie et spiritualité missionnaires

Cette théologie est l'un des rares grands manuscrits de Jules Monchanin (1895-1957), qui soit resté inédit. Il reproduit un enseignement donné en 1937-38 à des jeunes se destinant à la mission extérieure, comme laïcs ou femmes consacrées. Texte difficile, mais admirable : il faut dépasser cette gêne du premier moment dont parle Pierre Emmanuel "devant l'abstraction de cette pensée souverainement elliptique" . On est alors conduit à l'essentiel, c'est-à-dire à l'être missionnaire constitutif de la révélation du mystère chrétien, de l'Eglise et de chacun de ses membres. Sur le point de réaliser sa propre vocation de mystique chrétien en Inde, Monchanin nous en livre ici la motivation profonde. Sa théologie est, jusque dans sa forme, ordonnée à cette spiritualité trinitaire qui la traverse comme un souffle et la dynamise. Influencée à la fois par Elisabeth de la Trinité et par Teilhard, - Jean Guitton écrivit, un jour : "Monchanin va plus haut que Teilhard" (Figaro du 21 mars 1968) -, sa pensée conjugue l'ampleur d'une vision "panchristique" de la personne et des cultures, avec le souci de l'appartenance la plus intime, de "l'incorporation" de chacun d'entre nous au Christ, par le ministère de son Eglise : Les mouvements finis vers Dieu qui sont les personnes participent dans une mesure toujours croissante, qui est leur béatitude et leur être, au mouvement infini de Dieu qu'est la Trinité, dans le mouvement à la fois fini et infini de Dieu vers Dieu, de Dieu vers le monde, et du monde vers Dieu qu'est l'Homme-Dieu... (p. 100). Le pape Pie XI estimait "mille fois missionnaire" une vocation ainsi définie. Aujourd'hui, elle vient opportunément nous rappeler à quelle profondeur la mission chrétienne doit puiser son renouveau.

01/1955

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Histoire de France

Lyon dans l'Europe carolingienne. Autour d'Agobard (816-840)

Lyon, capitale des Burgondes (Ve-VIe siècles), avait été marginalisée au temps des royaumes mérovingiens de l'Entre-Seine-et-Rhin, et ses élites décimées par les pouvoirs francs (VIIe-VIIIIe siècles). La création d'un empire par Pépin le Bref puis Charlemagne a changé la donne. Dans une construction politique qui veut unir la Germanie à l'Italie, la Saxe à la Catalogne, Lyon retrouve une place centrale : porte de l'Espagne chrétienne, voie d'accès privilégiée à l'Italie lombarde dont Charlemagne a fait son premier objectif militaire, la ville devient la tête de pont de la présence franque dans le sud de l'Europe. Le pouvoir carolingien cependant ne s'impose pas à Lyon seulement par la force, mais en y relevant le gouvernement épiscopal. Des évêques choisis par les empereurs pour leurs compétences intellectuelles sont placés à la tête de la cité. Leidrade et Agobard, Amalaire puis Amolon assurent le rayonnement durable de Lyon par l'excellence des écoles qu'ils fondent et qui attirent des clercs de l'Europe entière, ainsi que par la profusion des manuscrits qu'ils réunissent dans la bibliothèque cathédrale. L'intense activité culturelle lyonnaise du IXe siècle n'est pas corsetée par le soutien politique initial des Carolingiens. Au contraire, les clercs proposent des politiques alternatives au gouvernement des princes francs ; ils appellent à la création d'une Europe uni?ée par le respect d'une loi unique et la renaissance d'un empire chrétien universel... Des propositions qui tiennent de l'idéalisme et du fondamentalisme biblique, et qui ne seront jamais suivies d'effet. Le présent volume réunit des contributions rédigées à l'occasion du douzième centenaire de l'élection épiscopale d'Agobard à Lyon (816-840).

01/2019

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Critique littéraire

Tragédies. Tome 7, 1e partie, Iphigénie à Aulis, Edition bilingue français-grec ancien

La première victime de la Guerre de Troie est une femme, Iphigénie. La flotte grecque sur le départ est bloquée à Aulis, faute de vents favorables, car Artémis est hostile au chef de l'armée, Agamemnon. Seule le sacrifice de sa fille Iphigénie pourrait apaiser la colère de la déesse. Agamemnon hésite avant de se plier aux ordres de l'oracle. Il mande sa fille à Aulis, sous le prétexte de la marier à Achille. La promise est conduite vers un autel autrement plus funeste. C'est alors qu'intervient Artémis qui dérobe Iphigénie et lui substitue une biche. Unités de temps et de lieu, conflit entre l'amour filial et celui de la patrie, le mythe d'Iphigénie est particulièrement propice à une adaptation tragique. Il fut traité par Eschyle et Sophocle avant Euripide qui en donna sa version à l'extrême fin de sa vie, probablement lors de son séjour à Pella, en Macédoine. La pièce eut des honneurs posthumes : présentée par Euripide le jeune pour son père, elle reçut en 405 le premier prix aux Grandes Dionysies. Notre édition présente en un volume à part ce classique de la tragédie grecque, qui inspira, entre autres, Racine. Les récits traitant du mythe, tels que Les Chants Cypriens et les poèmes homériques, sont étudiés, si bien qu'apparaissent nettement l'évolution du mythe et les particularités d'Euripide par rapport à la tradition qu'il pouvait connaître. Les implications politiques et religieuses du texte sont mises en avant et assorties de judicieuses pistes de lecture. Les personnages ainsi que les innovations dramatiques sont présentés, tandis que l'histoire du texte et des manuscrits fait l'objet d'une analyse succincte. L'ouvrage est en outre enrichi de notes qui accompagnent la lecture.

01/1983

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Biographies

Jean-Joseph Rabearivelo. Une biographie

Jean-Joseph Rabearivelo l'avait prédit : "? On s'intéressera, plus tard, terriblement à moi - ne serait-ce que parce que j'aurai été un fameux précurseur ! Une petite manière de vengeance sur ce siècle - sur ce temps - sans foi et ingrat. Le mien. J'aurai ma légende. Une légende qui sera à souhait grossie et, à souhait aussi, à grands coups d'érudition, ramenée à ses justes proportions... ? " Le poète, disparu en 1937, avait vu juste : on s'intéresse en effet de plus en plus à lui. Son image a longtemps été limitée à une photographie sépia, quelques poèmes et une fin tragique, son suicide au cyanure à 34 ans. A rebours de cette figure d'écrivain maudit qui a dominé tout le siècle dernier, l'étude ici menée rend compte des recherches récentes dans les archives du poète. On y découvre une oeuvre considérable, écrite à l'interface entre langue malgache et langue française, sortie de l'ombre où elle avait été longtemps conservée. Et un joyau : le journal des cinq dernières années de la vie du poète, ses Calepins bleus, sa "? vie écrite ? ". Le récit biographique proposé par Claire Riffard s'appuie sur ce journal intime, mais aussi sur les autres manuscrits de l'écrivain, qui permettent d'accéder à la genèse de son écriture. Elle retrace le parcours d'un jeune homme dans sa ville, Tananarive, qu'il n'a presque jamais quittée, et l'itinéraire d'un artiste à la croisée des mondes. Comment survivre aux contradictions qui furent celles de Rabearivelo en pleine période coloniale ? Sommé de choisir entre son amour passionné pour la littérature étrangère et sa fidélité radicale "? à la terre et aux morts ? " de Madagascar, il refuse d'obtempérer. De ce refus naît une oeuvre immense.

11/2022

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Critique littéraire

Isabelle du désert

Que savait-on d'Isabelle Eberhardt, cette jeune femme d'origine russe, née en 1877, morte à vingt-sept ans, qui décida de se convertir à l'islam et de rompre avec les mœurs de son temps ? Qui choisit de porter des vêtements d'homme avant de devenir, sous le nom de Mahmoud Saadi, cette rebelle qui fascina Lyautey, éprise d'absolu et proche de Rimbaud ? Pour Edmonde Charles-Roux, il y avait là toute la matière d'un prodigieux roman vrai. Elle a ainsi recomposé l'itinéraire d'une héroïne " irrégulière " et mystique. Elle l'a suivie depuis sa naissance sur les rives du lac Léman jusqu'à l'instant où Isabelle accepte d'assumer le " désir d'Orient " qui la hante. On découvre alors les figures dostoïevskiennes qui ont accompagné sa jeunesse et forgé son insoumission. De la Russie des tsars à Genève puis à Marseille, de la diaspora anarchiste aux milieux littéraires, c'est toute une époque qui se révèle. Dans ses années africaines, Isabelle sera confrontée à de multiples épreuves ; la médiocrité du frère aimé Augustin ; son mariage avec un spahi algérien ; le procès ignoble qui l'expulse d'Algérie et la sépare de son mari. Mais elle revient vers la terre élue et, dès lors, " entre en nomadisme comme on entre en religion ". C'est à Aïn Sefra, où elle était en reportage, qu'elle trouva la mort un après-midi d'octobre 1904, engloutie dans les eaux d'un oued... Grâce au jeune lieutenant Paris, qui entreprendra de fouiller les décombres boueux, ses manuscrits parviendront jusqu'à nous. Edmonde Charles-Roux, à son tour, fait revivre la volonté et la grâce d'une éternelle indésirable.

05/2003

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Littérature française

Ouro Prêto

"C'est cette passion des vieux manuscrits qui l'encouragea, longtemps après nos premières rencontres, à m'avouer qu'il possédait dans ses archives personnelles un document étonnant faisant état de la perte d'un convoi d'or parti en 1710 de la ville d'Ouro Preto, qui s'appelait à l'époque Vila Rica de Ouro Preto, (riche ville de l'or noir) vers le port de Paraty au Brésil. Ce document, en partie constitué d'une vague carte, décrivait précisément le nombre de mules chargées de sacs de cuir ainsi que le nombre de guides et de gardes de l'escorte. Treize mules, deux guides indiens Guianas et six gardes armés dont l'auteur du fameux document qui ne mentionnait pas son nom ! Le tracé du chemin entre ces deux cités s'interrompait quasi au milieu du parcours dans la forêt primaire dénommée Mata Atlântica par les Portugais et les Brésiliens. Le rédacteur de ce parchemin se déclarait le seul survivant de cette équipée." Un butin disparu en 1710 en pleine jungle tropicale, une carte au trésor... Il n'en faut pas plus pour que deux amis passionnés d'histoire, un Français et un marquis portugais, décident de se lancer dans une folle aventure. Avec l'appui des Départements d'histoire et d'archéologie et de l'Ecole des mines au sein d'une coopération universitaire entre le Portugal et le Brésil, ils forment une équipe pour débuter les recherches au coeur de la forêt vierge... Avec Ouro Preto, c'est un rêve d'enfant que nous fait vivre André Delbart, porté par un réalisme quasi documentaire. De quoi réveiller l'instinct de chasseur de trésor qui sommeille en chacun de nous !

06/2018

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Beaux arts

Bourdichon's Boston Hours

This absorbing book explores the crown jewel of the Isabella Stewart Gardner Museum's collection of rare books and manuscripts : Jean Bourdichon's Boston Hours. As court artist to King François I of France, Bourdichon produced paintings, books and even parade floats for the sovereign and his entourage. This publication accompanies the museum's first ever exhibition dedicated to this spectacular illuminated manuscript. Painter to two kings, Jean Bourdichon remains today one of the most celebrated artists of the French Renaissance. By age twenty-four, he was already serving as "peintre du roy, " a title which Bourdichon held for the rest of his life. His illustrious career at the French royal court led to a wide range of commissions- from portraits to wall maps to stained glass-but he is remembered principally for astonishing illuminated manuscripts. The peerless Grandes Heures for Queen Anne of Brittany remains the touchstone of this group which includes some of the most lavishly painted books of hours ever produced. One of these masterpieces-Bourdichon's Boston Hours-in the collection of the Isabella Stewart Gardner Museum is the subject of this book. Bourdichon's only intact book of hours in the United States was acquired by Isabella Stewart Gardner in 1890 and became the crown jewel of her collection of rare books and manuscripts. Leading scholars Nicholas Herman and Anne-Marie Eze explore its history in depth, shedding new light on the book's patronage and provenance- from the shelves of a wealthy Catholic landowner in Lincolnshire to the shop of a Venetian art and antiques dealer. This book is the latest in the Gardner's Close Up series, each installment focusing on an individual, outstanding work of art in the collection. This publication is the first dedicated to this rare treasure, and precedes an exhibition opening in summer 2022.

09/2021

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Biographies

J.R.R. Tolkien, une biographie. 3e édition

"Ce livre a pour support les lettres, le journal et d'autres documents laissés par le professeur J. R. R. Tolkien, ainsi que les souvenirs de sa famille et de ses amis. Tolkien lui-même n'aimait guère l'idée d'une biographie. Ou plutôt il lui déplaisait qu'on l'emploie comme une forme de critique littéraire. "Je tiens fermement", écrivit-il un jour, "que retracer la vie d'un écrivain est une manière fausse et entièrement vaine d'approcher son oeuvre." Cependant il se rendait certainement compte que la remarquable popularité de son oeuvre rendait hautement probable la parution d'une biographie après sa mort, et il semble même qu'il s'y soit quelque peu préparé, car pendant les dernières années de sa vie il a joint des notes explicatives et divers commentaires à un certain nombre de vieilles lettres et de manuscrits. Il écrivit aussi quelques pages de souvenirs d'enfance, et on peut croire qu'il espérait que ce livre ne serait pas tout le contraire de ce qu'il aurait souhaité. En l'écrivant, j'ai voulu raconter l'histoire de la vie de Tolkien en évitant toute évaluation critique de son oeuvre d'imagination. En partie par respect pour ses opinions, et aussi parce qu'il me semble que la première biographie d'un auteur n'est pas nécessairement le meilleur endroit pour porter des jugements littéraires qui refléteraient après tout le tempérament du critique tout autant que celui de son sujet. J'ai tout de même essayé d'indiquer quelques-unes des influences littéraires et autres qui ont infléchi l'imagination de Tolkien, dans l'espoir de jeter quelque lumière sur ses livres." Humphrey Carpenter, Oxford, 1976.

09/2023

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Esotérisme

Vestiges gnostiques

Au milieu du XIXe siècle, quatre-vingts ans avant la découverte fortuite d'un trésor de manuscrits gnostiques dans un dépôt en Egypte, CW King a rassemblé ce que l'on savait sur les gnostiques dans ce livre. A cette époque, il n'y avait que trois sources d'information sur le gnosticisme : les polémiques contre eux par les premiers écrivains chrétiens , la Pistis Sophia , et un fouillis d'images déroutantes et d'inscriptions cryptiques sur des pierres précieuses et des amulettes de l'époque romaine. Malgré toutes les pièces manquantes du puzzle, King a réussi à rassembler une image des Gnostiques qui est encore citée aujourd'hui comme faisant autorité. Plutôt qu'un groupe monolithique, les Gnostiques avaient des croyances très diverses. Certains pensaient que Jésus était un homme, tandis que d'autres pensaient qu'il était un Dieu, et certains croyaient qu'il n'était devenu un Dieu qu'après avoir été baptisé. Certains croyaient en une lutte entre le bien et le mal, d'autres n'étaient pas dualistes. La plupart avaient des systèmes complexes d'intermédiaires très variés entre la divinité ultime et l'humanité. A première vue, cela semble polythéiste, mais c'était plutôt une tentative de résoudre le problème de la façon dont un Dieu parfait pourrait créer un monde imparfait. Beaucoup de ces Eons sont devenus plus tard les démons et les anges de la magie médiévale et de la Renaissance. King cherche des liens avec des symboles et des croyances gnostiques loin, de l'Inde aux Templiers, aux Rosicruciens et aux Illuminati. Il discute du culte de Mithra et de Sérapis et donne de nombreux exemples de sorts et de talismans magiques romains et grecs. Il discute de la date de naissance truquée de Jésus, des marques des maçons et de Simon Magus. Le livre est une visite fascinante de la connaissance cachée.

09/2021

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Théologie

La chair de Dieu

Dieu est-il apparu " en chair et en os ", c'est-à-dire en personne, ou avec des chairs et avec des os ? Que devient l'âme, entre la mort et la résurrection ? Autant de questions naïves mais décisives, que nous ne nous posons plus et que l'auteur aborde sans détour. Dieu est-il apparu " en chair et en os ", c'est-à-dire " fait de chair et d'os " (" un esprit n'a ni chair ni os comme vous voyez que j'en ai "), ou s'est-il seulement donné à voir " en personne " (" c'est bien moi ") [Lc 24, 39] ? Cette question, d'apparence triviale, a hanté tous les manuscrits des pères et des médiévaux, et nous avons oublié aujourd'hui de nous la poser. Ou plutôt, n'osons-nous plus nous nous le demander à nous-mêmes. Dans cet ouvrage, Emmanuel Falque essaie de revenir vers cette " naïveté seconde " qui fait que les vraies questions, en particulier pour ce qui est de la résurrection, doivent prendre de plein fouet ce qu'il en est de la corporéité du divin. Reprenant le chemin du Triduum philosophique, mais en y ajoutant cette fois le Samedi saint, cet essai veut d'abord rendre le Tridumm accessible à tous, et ensemble s'interroger sur le sens de son unité. Le christianisme ne saurait se nourrir de l'oubli de l'organique et de l'omission de l'âme. Loin d'en rester à des questions-frontières, ou d'ériger des barrières, l'auteur revient sur ce que " passer le Rubicon " entre philosophie et théologie veut dire, sûr que seule la confrontation des champs, comme aussi des disciplines, sera à même de renouveler la pensée, comme aussi la foi de ceux qui se font fort de la partager.

11/2023

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Arts ménagers

Mon Scrinotebook. Les bases indispensables de mon roman

Vous avez envie d'écrire un roman ? Moins de 5% des manuscrits envoyés chez des éditeurs parviennent à être publiés. Triste constat. Mais quelles en sont les raisons ? Trop de fautes, manque d'originalité, faible niveau d'écriture, scénario ou genre qui ne correspond pas à la ligne éditoriale de la maison d'édition... mis à part ces points-là, ce sont souvent des problèmes de cohérence et de structure qui vont faire que le texte ne sera pas retenu. Pour écrire un bon roman qui soit publiable, il ne suffit pas de rédiger une histoire comme elle vient à l'esprit. Il est surtout primordial de suivre un schéma logique, de rédiger au préalable des fiches personnages détaillées, d'établir un plan et de recourir à différentes techniques. Il faut être méthodique, organisé et travailler par étapes. C'est pour cela que nous avons créé le Scrinotebook en collaboration avec Sélène Keiler. En vous guidant pas à pas, il vous permettra de construire les bases indispensables d'un roman structuré, cohérent et publiable par un éditeur. Il contient une méthodologie simple à suivre, de multiples conseils pour vous aider, des fiches personnages très détaillées à renseigner, des exemples au cas où vous êtes à court d'idées et bien sûr de nombreuses pages pour y écrire. C'est un outil indispensable qui va vite devenir un véritable allié pour votre travail d'écriture romanesque quel que soit son genre ! Son format A5 vous permet de l'emmener partout avec vous. Et sa couverture, à mi-chemin entre celle d'un roman et une belle photo Instagram, vous donnera l'impression de tenir entre vos mains les prémices de votre futur roman et de voir votre rêve se concrétiser de la plus belle des façons. Ce n'est pas un carnet d'écrivain ordinaire, c'est votre Scrinotebook !

10/2021

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Littérature française

Qui a tué Spinoza ?

Et si derrière la mort de Spinoza se cachait, non une santé fragile, mais un assassinat ? Quand Baruch Spinoza s'éteint à seulement 44 ans, en 1677, à La Haye, il laisse dernière lui une oeuvre philosophique révolutionnaire mais aussi des énigmes. Qui est cette mystérieuse personne qui lui a rendu visite le jour de sa mort ? Et pourquoi des lettres et des manuscrits inédits ont-ils disparu de son secrétaire ? A qui donc profite le crime de cette mort étrange ? Catholiques, protestants, monarchistes, juifs, adversaires théoriques, Français, Hollandais... de son vivant, le philosophe ne manquait pas d'ennemis. Nous voici plongés dans la Hollande du XVIIe siècle, carrefour de tous les savoirs et du commerce, terre de paix et de tolérance où Juifs, catholiques et protestants pratiquent librement leur culte. Mais l'équilibre est fragile et les passions nombreuses. On se méfie de Spinoza, trop libre, inclassable. Sa philosophie dérange autant qu'elle fascine, en cette époque où les guerres de religion déchirent l'Europe : Dieu n'est pas une personne mais la Nature. Il n'y a ni providence, ni miracles, ni paradis, ni enfer, ni immortalité de l'âme. Autant de propositions qui défient l'ordre social et céleste. Du sommet de l'Etat au presbytère en passant par la Synagogue et les cercles de pensée concurrents, tout conspire, en secret, pour faire taire ce génie séditieux. Dans ce thriller philosophique et historique d'une grande exactitude, Jean-François Bensahel nous fait marcher dans les traces de Spinoza, à travers les complots et les mystères d'une Europe à feu et à sang, où les querelles d'idées sont souvent les plus meurtrières. Un roman incisif et haletant.

05/2023

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Critique littéraire

Opuscules rhétoriques. Tome 2, Démosthène, Edition bilingue français-grec ancien

Si la postérité a fait de Démosthène (384-322) l'un des plus grands orateurs attiques, celui-ci eut des émules dès l'Antiquité. Parmi eux, Denys d'Halicarnasse (54 avant J-C -8 après J-C) lui consacre une longue partie de ces Opuscules Rhétoriques. D'abord admirateur de Lysias, Denys, qui prône la pureté de l'atticisme contre le style emphatique et excessif de l'asianisme, ne tarde pas à se tourner vers l'auteur des Philippiques. Derrière l'admiration se lit le projet pédagogique de Denys : proposer aux étudiants des modèles rhétoriques. Or, connaître Démosthène et ses procédés stylistiques dispense de toute autre étude puisqu'en lui sont rassemblés, de par sa position moyenne, tous les styles et toutes les harmonies, en une synthèse aussi brillante qu'originale. Autant qu'un hommage le texte est un modèle qui ravira les lecteurs tant de Démosthène que de Denys. Notre édition présente en un volume distinct l'opuscule consacré à Démosthène. La notice introductive fait le point des connaissances sur ce texte à la composition complexe : mutilé en son début, le traité aurait été rédigé à des périodes distantes de la vie de l'auteur. Les trois types de style, élevé, simple et mixte sont éclairés et illustrés, tandis que sont proposées les informations nécessaires à la bonne intelligence du propos. Les comparaisons, dont le texte abonde, entre Démosthène et les grands auteurs, Lysias, Isocrate, Platon et Thucydide, font l'objet d'une étude rigoureuse. L'histoire de la tradition manuscrite est brièvement rappelée. Des notes accompagnent la lecture et sont développées, en fin d'ouvrage par des notes complémentaires. L'ouvrage est en outre enrichi d'un Index Nominum ainsi que d'un Index locorum et operum.

01/1988

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Histoire internationale

Mémoires du président des Comores. Quelques vérités qui ne sauraient mourir

La présente autobiographie posthume de Saïd Mohamed Djohar apporte, quelque part, des réponses pertinentes à de nombreuses interrogations sur l'Histoire contemporaine des îles Comores. Son auteur porte un regard singulier, parfois acerbe, sur la période coloniale et notre époque, ainsi que sur les élites politiques et civiles de son pays. Au travers de ses pittoresques et poignants souvenirs d'adolescent, d'étudiant, d'instituteur, de père de famille, de fervent croyant, d'homme politique et d'homme d'Etat, l'ancien président de la Républiques des Comores (1990-1996) éclaire d'un jour nouveau un certain nombre d'événements historiques majeurs qui ont secoué cet Archipel aux Sultans batailleurs qui a été, à un moment donné, pris en otage par l'ancien mercenaire Bob Denard. Ces Mémoires offrent au lecteur un fabuleux voyage à travers le temps, accompagné d'un indicible sentiment d'intercepter un dialogue intime à haute voix de l'auteur avec lui-même, et dans lequel il convie par surprise et humilité, la jeunesse, la classe politique, son peuple, son pays et ses partenaires historiques, à y puiser des réflexions utiles pour lutter contre les grands périls, les extrémismes qui guettent le monde aujourd'hui, et pour construire la nation comorienne unie, libre et prospère qui a habité ses rêves les plus obsédants. Celles et ceux qui l'ont bien connu pourraient presque entendre sa superbe voix barytonnée au détour de ses phrases imagées, de son humour, et de son lexique de l'époque qui a gardé toute sa saveur. Saïd Mohamed Djohar nous a quittés le 23 février 2006 dans la ville de Mitsamiouli, en léguant à la postérité un pan entier et inédit de notre Histoire. Peu de temps avant sa mort, le président Djohar avait confié ses manuscrits à M Saïd-Abasse Dahalani, pour une relecture approfondie et pour en assurer la publication.

12/2012

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Histoire internationale

Paradis pour une reine. Le monastère de Qoma Fasilädäs, Ethiopie, XVIIe siècle

Durant la première moitié du XVIIe siècle, une reine, Wäld Sä'ala, bâtit l'oeuvre de sa vie en s'attribuant un vaste territoire au coeur des hauts plateaux éthiopiens. Un monastère - Qoma Fasilädäs - est fondé pour lui servir de lieu de vie, doter de biens fonciers sa famille et ses proches, conserver sa dépouille et pérenniser sa mémoire. Une formule métaphorique, transmise par la tradition orale, résume ce projet : Aux confins le feu, au centre le Paradis, faisant de cet espace un lieu à part disposant d'institutions dont l'autonomie est fièrement revendiquée. Cette reine fut l'épouse du roi Susneyos (r 1607-1632) qui se convertit au catholicisme et voulut en faire la religion du royaume en s'alliant avec les Jésuites avant que son fils, Fasilädäs (r 1632-1667), ne rétablisse la foi d'Alexandrie. Mais à ces deux hommes elle refusa son soutien pour bâtir son propre réseau d'influence en s'alliant avec ceux qui s'avérèrent être les perdants des grandes batailles politiques de l'époque. De la splendeur de cette petite société de cour, des complots, des meurtres et des exils qui la traversèrent, rien ne subsiste dans l'historiographie officielle de la royauté. L'histoire de Qoma Fasilädäs serait donc restée jusqu'à aujourd'hui inconnue si Anaïs Wion n'était pas allée la rechercher dans les manuscrits jalousement gardés au sein de ce monastère et n'avait questionné sans relâche les dépositaires de cette mémoire. Les "jeux d'échelle" de cette enquête dans une fondation royale éclairent des pans obscurs de ce premier XVIIe siècle éthiopien, aussi crucial qu'encore méconnu, tout autant qu'ils permettent de comprendre comment une tradition orale formalisée, ancrée dans le temps de la fondation, permet aujourd'hui encore de réguler l'accès à la terre et les structures institutionnelles.

03/2012

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Critique littéraire

Discours d'apparat

Si Démosthène est surtout connu pour ses vibrantes harangues politiques, ses oeuvres d'apparat, ont, dès l'Antiquité, été mises de côté, peut-être dès Callimaque. Parmi elles, deux brefs discours, dont l'attribution n'est malheureusement pas certaine, l'Eroticos et l'Epitaphios, nous sont parvenues sous le nom de Démosthène : le premier est l'éloge funèbre, ou logos epitaphios que Démosthène fut chargé de prononcer en l'honneur des morts tombés à la bataille de Chéronée (338 av J-C). Alors que l'indépendance des cités grecques est en passe de disparaître, l'auteur fait l'éloge de la démocratie athénienne et de ceux qui ont sacrifié leur vie pour elle. Le second discours recoupe, non seulement, comme son nom l'indique un éloge de l'amour fait au jeune Epicrate, mais encore un traité d'éducation : l'auteur ne veut pas tant séduire le jeune homme que l'inviter à embrasser la carrière politique. Notre édition rassemble en un volume ces deux textes originaux, et font partie d'une entreprise plus vaste, visant à faire sortir de l'ombre, tout un pan méconnu de l'ouvre de Démosthène, les Discours d'apparat, les Prologues et les Lettres. L'Introduction fait le point sur la tradition manuscrite, tandis que chaque discours est précédé d'une notice propre. La question de l'attribution ainsi que celle de la datation est, à chaque fois, analysée en détail, de même que la place occupée par le texte dans l'histoire littéraire. Les influences, nombreuses, allant de Thucydide à Platon et à Xénophon, sont présentées précisément, tandis que le contexte historique est rappelé brièvement. Des notes accompagnent la lecture et sont développées, en fin d'ouvrage, par des notes complémentaires. Le volume est en outre assorti d'un Appendice sur la voltige richement documenté.

12/2002

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Philosophie

Dis/simulations. Jules-César Vanini, François La Mothe Le Vayer, Gabriel Naudé, Louis Machon et Torquato Accetto : religion, morale et politique au XVIIe siècle

Après une analyse des notions de simulation et de dissimulation, omniprésentes et centrales dans l'ensemble de la culture des XVIe et XVIIe siècles, l'auteur étudie les stratégies d'expression de quelques écrivains de la première moitié du XVIIe siècle qui sont aussi des théoriciens de la dis/simulation : Jules-César Vanini, condamné au bûcher pour athéisme à Toulouse en 1609 ; Gabriel Naudé, le bibliothécaire libertin du cardinal de Mazarin, auteur des Considérations politiques sur les coups d'Etat dont on dit qu'elles furent imprimées à Rome en douze exemplaires ; son ami François La Mothe Le Vayer, contempteur sceptique de l'art politique et pourtant précepteur de la famille royale ; Louis Machon, agent de Richelieu, auteur malheureux d'une Apologie de Machiavel impubliée, aujourd'hui encore manuscrite ; Torquato Accetto, enfin, obscur secrétaire d'une petite principauté italienne, auteur du fascinant traité de la Dissimulation honnête. Un chapitre est consacré à chacun d'entre eux, où l'examen de la figure humaine de l'auteur, telle qu'elle apparaît dans la documentation, est étroitement associée à l'interprétation des textes. Par ce travail de patiente exégèse des œuvres restituées dans leur contexte historique le plus proche, l'ambition de l'ouvrage est de présenter une nouvelle image de la culture du XVIIe siècle, plus complexe et plus conflictuelle que les clichés du tout baroque ou de la grandeur classique. L'auteur se propose enfin de contribuer par son étude à une interrogation sur les pratiques de lecture et d'écriture, et, à travers celles-ci, sur les rapports aux pouvoirs et aux institutions de tous ceux qui aujourd'hui pratiquent l'histoire et la philosophie, par profession ou par amour.

12/2002

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Critique littéraire

L'Académie française au fil des lettres. De 1635 à nos jours

Voici dévoilées, transcrites et commentées une centaine de pièces manuscrites remarquables, choisies parmi une collection entièrement consacrée aux quelque sept cents Immortels ayant siégé à l'Académie française depuis sa fondation en 1635. Commencée vers 1830, mais connue à ce jour des seuls initiés, cette exceptionnelle réunion de lettres et documents autographes a été composée par six générations de marquis de Flers, avec un grand souci d'exhaustivité. Au fil des lettres se révèle une chronique vivante de la Compagnie, dans ses travaux quotidiens, son protocole, ses traditions, comme au travers des crises et querelles qui ont marqué son existence. On perçoit dès lors quels furent le dessein et l'évolution de l'Institution, ce qu'en ont attendu ses membres et candidats successifs ou ce que lui ont reproché ses détracteurs. S'y trame continûment une histoire des rapports complexes entre pouvoirs et littérature, élites et culture. Mais le spectre est large, la matière immense et rare. D'un document l'autre, le propos et les enjeux varient : critiques, moraux, linguistiques, tactiques, politiques, sociaux, sentimentaux... On parle autant de science que de style, de finance personnelle que de désillusion amoureuse ; la tendresse succède à la véhémence, l'amertume à l'ironie, le compliment à l'aveu, le lyrisme à l'analyse. De sorte que, dans l'intimité de ces manuscrits d'exception, le lecteur se sent placé au plus près des moeurs, des préoccupations et des débats de la Compagnie, au coeur de ces réseaux qui, à chaque époque, se forment, rayonnent puis se distendent... Lieu de consécration, objet de convoitise ou de défiance, l'Académie française se donne ici telle qu'en elle-même, non comme une clôture mais comme un point de fixation et de rencontre des grandes aventures de l'Esprit.

08/2010

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Histoire internationale

Mémoires d'un révolutionnaire et autres écrits politiques 1908-1947

Affamé de fraternité et de justice sociale, Victor Serge (Bruxelles, 1890-Mexico, 1947) devient, à vingt ans, l'un des fers de lance du mouvement anarchiste français. Injustement condamné à cinq ans de prison et cinq ans d'interdiction de séjour, il rejoint la Révolution russe en janvier 1919. Membre de l'Exécutif de l'Internationale communiste, avocat du bolchevisme en une période cruciale où l'écrasement menace de toutes parts, ce fils d'émigrés anti-tsaristes qui défend corps et âme les acquis d'Octobre 1917 ne tarde pas à dénoncer le sanglant Thermidor orchestré par Staline, Passé à l'opposition incarnée par Trotski, incarcéré, condamné, déporté dans l'Oural, il doit son salut au seul acharnement d'une poignée d'amis français et belges. Expulsé en 1936, déchu de la nationalité soviétique, dépouillé de ses manuscrits, Serge revient à Bruxelles pour y devenir aussitôt la cible d'une féroce campagne de dénigrement répercutée par les fidèles du Komintern. Cet acharnement ne l'empêche pas de rendre compte, jour après jour, des purges et procès qui voient tomber, en URSS, aux côtés de centaines de milliers d'innocents, la vieille garde révolutionnaire. Il dénonce également les attaques de Staline contre anarchistes et partisans du POUM qui se battent en Espagne. En 1937, exaspéré par l'intransigeance de Trotski, il rompt avec le fondateur de la IVe Internationale. Contraint à l'exil par la Seconde Guerre mondiale, il parvient au Mexique. Indigent, esseulé, il y poursuit jusqu'à son dernier souffle son combat pour un renouvellement du socialisme. Ecartant la volumineuse œuvre romanesque et critique de Victor Serge, le présent ouvrage offre un témoignage incandescent sur le naufrage politique que fut le bolchevisme. Mais aussi et surtout il retrace la trajectoire d'un écrivain majeur qui sut dire non en écoutant sa seule conscience d'homme. JIL SILBERSTEIN

10/2001

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Critique littéraire

Operratiques

Operratiques est l'un des importants manuscrits inédits que Michel Leiris a laissés après sa mort. Ce titre est construit à partir d'une juxtaposition de deux termes - opéra et erratique - qui forment ce que l'on appelle un "mot valise" , il place cet ouvrage sous le signe de ce que Michel Leiris lui-même appelait l'une de ses "aficion" - l'autre étant la tauromachie - avec, comme il se doit, ses emportements, ses retraits, ses manies et ses égarements, ses injustices et ses repentirs, avec ses interrogations aussi : celles d'un écrivain pour qui toute réflexion sur l'opéra paraissait être de nature à résoudre quelques-uns des problèmes esthétiques qu'il se posait, entre autres ceux de la "présence" , du "merveilleux" , de la "modernité" ou, plus généralement, du "langage" , en l'occurrence chanté. L'ouvrage est composé de trois mouvements. Le premier aborde l'opéra d'un point de vue objectif, parfois sociologique et même ethnographique, que ce soit par les thèmes de l'exotisme, de l'érotisme, du fantastique, de la pataphysique ou de l'engagement politique dans l'opéra sur lesquels Michel Leiris s'interroge. Le second, le plus important et de nature plus subjective, propose une réflexion sur l'esthétique et sur la dramaturgie de l'opéra, l'auteur évoquant ses souvenirs d'oeuvres vues ou entendues, justifiant ses attirances (Mozart, Verdi), exprimant ses réserves, voire ses répugnances (Wagner surtout), manifestant l'un de ses plus célèbres remords (Puccini), faisant appel à son expérience d'ethnographe et de voyageur (opéra chinois, vaudou), traitant l'opéra comme une fête, comme un plaisir de dilettante, mais aussi, empruntant l'expression d'Antonin Artaud, comme "théâtre de la cruauté" . Le dernier mouvement est surtout consacré aux chanteurs ("monstres sacrés"), à la mise en scène, aux théâtres d'opéra, aux rituels des représentations.

03/1992

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Critique littéraire

Antonin Artaud, ce désespéré qui vous parle. Essais

En 1946, Antonin Artaud sort de l'asile de Rodez. Des amis, Arthur Adamov et Marthe Robert entre autres, s'entremettent pour lui trouver un hébergement en milieu médical, proche de Paris. Une jeune interne en psychiatrie, Paule Thévenin, âgée de vingt-trois ans, rend visite au docteur Delmas qui a une maison de santé à lvry et avait soigné Roger Gilbert-Lecomte et la fille de Joyce. Il accepte de loger Artaud dans un bâtiment à l'écart où il pourra écrire en toute liberté. Artaud, qui a l'habitude de dicter ses textes une fois rédigés, demande à Paule Thévenin de les taper à la machine. Il lui dicte différents textes, dont le célèbre Van Gogh le suicidé de la société. Artaud meurt en 1948. Après diverses difficultés de mise en route les éditions Gallimard confient l'édition des Ouvres complètes à Paule Thévenin, seule capable de déchiffrer l'énorme somme des manuscrits et d'en établir une copie conforme à la lettre et à l'esprit de l'auteur du Pèse-nerfs. C'est le début de l'une des plus étonnantes aventures de l'édition contemporaine : Paule Thévenin y consacrera sa vie, son énergie, son talent de scribe et d'exégète en publiant, à ce jour, une trentaine de volumes, des premiers poèmes aux Cahiers de Rodez et aux Cahiers du retour à Paris. A l'édifice, énorme et flamboyant, des textes, s'ajoutera, en 1986, l'ensemble des Dessins et Portraits, qu'elle présentera en collaboration avec Jacques Derrida. Le présent livre rassemble les écrits de Paule Thévenin consacrés à Artaud, préfaces, commentaires de textes, élucidations, recherches généalogiques, entretiens, récits anecdotiques. Travaux incessants, exercices de fidélité esthétique autant que de l'admiration familière, ces essais ont accompagné le travail de l'édition des Ouvres complètes comme témoin, comme une lumière.

02/1993

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Littérature française

CAHIERS. Tome 4

A la fin de l'année 1900, les Cahiers changent durablement d'aspect. Une écriture disciplinée s'installe dans l'espace stable de grands registres cartonnés, révélant le souci d'un travail régulier maintenant devenu rituel. Le quatrième volume de l'édition intégrale, établie d'après les manuscrits originaux conservés à la Bibliothèque nationale, contient les trois premiers cahiers d'une longue série chronologique, commencés respectivement en novembre 1900, juillet 1901 et novembre 1901.
Valéry a trouvé sa devise, que rien désormais ne démentira : "J'ai l'esprit unitaire, en mille morceaux". Elle dit la volonté de ne jamais donner prise, le principe de rupture qui préside au choix de la forme fragmentée. Sous l'hétérogénéité apparente de notes très diverses, le texte a pourtant sa continuité souterraine. Le but principal se dit, comme naguère, représenter la connaissance et tenter d'en définir le fonctionnement.
Valéry reprend un très ancien problème : le rapport de l'image sensible et de l'intelligible, de la sensation et du concept. La recherche est sous-tendue par une lecture critique, avouée ou tacite, des philosophes : Aristote, Thomas d'Aquin, Descartes et surtout Kant suscitent le désir de repenser les concepts fondamentaux de la culture occidentale. Mais une autre tension anime ces cahiers : celui qui se plaçait sous le signe de la mystique de l'intellect se confronte à l'étrangeté corporelle.
Comment l'esprit peut-il s'accommoder du corps, cet incompréhensible véhicule du Moi, avec son langage obscur et les mystères de ses organes ? L'importance maintenant accordée à la condition incarnée freine l'élan d'une ascèse qui rêva de conduire l'esprit là où il coïnciderait avec les structures a priori de la conscience : à la Limite.

06/1992

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Littérature française

La révolution en contant. Histoires, contes et légendes

Ce que le lecteur va découvrir, ce n'est pas seulement un corpus de fictions, de récits, de scénarios dont il ne soupçonnait pas l'étendue, mais à quel point " conter " est ici névralgique, pour Louise Michel (1830-1905) et dans sa fin de siècle. Aujourd'hui encore, par un préjugé tenace, la Louise Michel qui écrit ne peut être qu'un auteur d'histoire : on oublie l'écrivain. Or il faudrait au moins ajouter un "s" à "histoire". Si le vainqueur écrit l'histoire ou pense l'écrire, le vaincu écrit des histoires — si vraies qu'elles s'élaborent en légende —pour exprimer l'aune côté, le souterrain, l'utopie, ce qui n'est pas encore, la Révolution. Chez elle, le rêve et l'action ne font qu'un, l'histoire et l'imaginaire résonnent. Et quel imaginaire ! Amie du symbole et du frisson, Louise Michel puise en romantique dans le tréfonds légendaire pour l'infléchir : Haute-Marne dont elle était native, monde kanak où elle fut déportée, Bretagne qui la fascine, Paris glauque de la fin du XIXe tiède, même veillée ! Ses contes sont peuplés de vrais ogres, de Barbes Bleues de chair et de sang, tel Gilles de Rais ; ce sont des contes de la puanteur, de la dévoration, de la nécrophilie, de la consommation de chair plus ou moins fraîche ; ce sont des mondes qui s'engloutissent... mais aussi des mondes qui s'éveillent, des harmonies de la nature et des cosmogonies. Les uns sont connus, comme les légendes kanak, ou méconnus, comme Le Livre du Jour de l'An, pour les enfants (jamais réédité) ; d'autres, retrouvés sur les manuscrits ou dans la presse du temps, sont inédits. Rigoureusement présentés et annotés par Claude Rétat, ils sont ici réunis pour la première fois. Cessant d'être épars et cloisonnés, ils peuvent communiquer et nous parler.

04/2019

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Sciences historiques

Cens et rentes à Paris au Moyen Age. Documents et méthodes de gestion domaniale, Pack en 2 volumes

L'étude des documents et méthodes de gestion domaniale à Paris au Moyen Âge fait ressortir le particularisme de la capitale. Dans un espace géographique constitué surtout de seigneuries ecclésiastiques, la typologie des sources foncières souligne une évolution de plus en plus marquée des censiers vers les comptes de censive et ne correspond pas à la répartition classiquement observée par les historiens : l'étude des textes remet en cause la notion même de valeur juridique qui distingue les censiers des polyptyques et des terriers, la valeur probatoire pouvant s'étendre à des documents non authentifiés comme les censiers et comptes de censive. L'état des sources reflète peu les puissances foncières et, malgré un corpus important, fait apparaître une destruction massive, soulignée par la subsistance lacunaire de minutes et de doubles mises au net. Chaque institution choisit en son sein un receveur chargé de la gestion du temporel, le recrutement soulignant la longévité des fonctions, les passerelles entre certaines d'entre elles, les liens de parentés entre les différents personnages, ainsi que la présence limitée des notaires, compensée par celle des juristes. Cens portés, grand format et caractère soigné des manuscrits montrent que chaque registre est établi sur le modèle du précédent et qu'ils ne sont pas destinés à être déplacés. L'étude des mises à jour met en évidence des codes propres à chaque institution. Si les censives sont stables, les comptabilités varient selon les établissements. Les budgets, positifs jusqu'au XIVe siècle, sont plus contrastés au XVe où criées et procès abondent, les modérations et les impayés étant très diversement comptabilisés. Paris se démarque ainsi, sur la période étudiée, par son caractère nettement urbain et par l'absence de terrier, l'intervention des notaires au milieu du XVIe siècle scellant l'apparition d'un nouveau type de registres inconnu de la période médiévale.

01/2009

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Critique littéraire

Iliade. Tome 2, Chants 7 à 12, Edition bilingue français-grec ancien

Louée depuis l'Antiquité la plus haute, l'Iliade, de même que l'Odyssée, n'a jamais cessé d'être chantée, apprise et commentée par des générations de lecteurs fervents. Chantés par les aèdes dans toutes les cours aristocratiques, les quelques 16 000 vers de l'Iliade relatent cependant une période très brève des événements de la Guerre de Troie, la destruction de la cité de Priam, autour d'un personnage central, l'ombrageux Achille. Curieuse tradition que celle qui choisit de fonder sa culture sur la chute d'une autre, ainsi que sur le récit de vaines querelles, tant humaines que divines ! Les paradoxes liés à l'Iliade sont multiples : l'oeuvre la plus connues de l'Antiquité, dont les manuscrits sont les plus nombreux, est aussi une des plus obscures. Rares sont les certitudes, notamment en ce qui concerne Homère : l'auteur de l'Iliade aurait vécu en Ionie, peut-être au milieu du VIIIe siècle, mais, malgré les hypothèses pléthoriques des homérisants, force est de constater que tout le reste est littérature ! Reste le texte, "bien pour l'éternité", selon l'expression de Thucydide, et l'un des plus grands chefs-d'oeuvre de la culture européenne. A ce trésor de la littérature grecque, il fallait un écrin, et l'édition de Paul Mazon en est un de choix. Celle-ci rassemble en quatre volumes les 24 chants de l'Iliade auxquels il convient d'ajouter un volume d'introduction générale. La toujours belle et fidèle traduction de Paul Mazon est secondée par l'érudition, entre autres, de Pierre Chantraine. Des notes accompagnent la lecture, tandis que chaque tome est précédé d'une préface qui lui est propre. Le lecteur soucieux d'approfondir trouvera dans l'Introduction générale un état des lieux de la question homérique ainsi que de précieuses remarques linguistiques.

01/1999

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Critique littéraire

L'orthographe de tous les jours. Enquête sur les pratiques orthographiques des Français

Les recherches sociolinguistiques sur les réalités orales de l'utilisation de la langue ont montré depuis longtemps que la variation était inhérente à la pratique langagière. Or, il est une norme qu'on imagine volontiers ne devoir subir aucune distorsion, c'est la norme orthographique. L'idéal normatif jette un voile pudique sur les pratiques, rejetées, lorsqu'elles sont déviantes, dans les désordres de la faute. L'orthographe de tous les jours livre, dans une démarche descriptive qui s'interdit tout jugement de valeur, les résultats d'une vaste enquête sur cette variation orthographique. Cette étude constitue une photographie objective de l'orthographe dans ses usages réels. Les observations tentent d'embrasser la diversité des situations d'écriture et des scripteurs : journaux et écrits manuscrits (lettres de demande d'emploi, correspondances privées, cahiers de liaison) de scripteurs ordinaires ou de futurs professionnels (futurs professeurs, futurs secrétaires) sont analysés à travers une grille précise d'évaluation, dont la reproductibilité permet d'éviter tout discours impressionniste sur la baisse du niveau orthographique en milieu non-scolaire. Les enseignants, qui jouent un grand rôle dans l'évaluation de la " faute " et dans la transmission de la norme n'ont pas été oubliés. L'ouvrage présente les résultats d'une enquête qui vise à rendre compte de leurs jugements sur les erreurs ainsi que de leurs, connaissances et de leur mise en pratique des rectifications proposées par le Conseil Supérieur de la Langue Française. Ainsi, les décideurs en matière orthographique, les instances qui régulent notre orthographe, comme tous ceux qui sont concernés par son devenir auront à disposition un ouvrage de référence, témoin à travers des milliers de lettres, de prises de notes, d'écrits individuels variés, de l'écriture réelle de notre époque.

01/1994

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Critique littéraire

Oeuvres complètes. Tome 13, 2e partie, Dialogues suspects, Edition bilingue français-grec ancien

A l'époque où les premiers éditeurs commençaient à recueillir les oeuvres de Platon, circulaient sous le nom du philosophe bon nombre de dialogues dont personne n'admettait l'authenticité : déjà Diogène Laërce citait une douzaine de textes figurant dans la collection platonicienne, mais d'évidence d'une main autre que celle du maître. Leur attribution varie, mais tous sont regardés soit comme "suspects", soit comme apocryphes. Ils font partie des "nothoi", les illégitimes, auxquels on attribue d'ordinaire une double origine. Les dialogues dits "suspects" sont l'oeuvre d'académiciens essayant de rivaliser avec l'auteur de la République, tandis que les dialogues apocryphes sont beaucoup plus tardifs : écrits entre le IVe et le Ier siècle, ils ont probablement été composés par des sophistes désireux de bénéficier de l'aura du philosophe pour faire passer leurs propres idées. Notre édition rassemble en deux tomes l'ensemble de ces textes. Le premier volume présente les dialogues dits "suspects", comme "Le Second Alcibiade", "Hipparque", "Minos" ou "Les Rivaux", tandis que le deuxième volume regroupe les dialogues apocryphes, "Du Juste", "De la Vertu", "Démodocos", "Sisyphe", "Eryxias", et les "Définitions". L'introduction donne une vue d'ensemble de l'histoire originale de ces textes divers, tant par leur date de composition que par leur thème et leur valeur littéraire. Chaque traité est précédé d'une notice qui lui est propre. Celle-ci fait le point sur les possibles attributions du texte et fournit toutes les informations historiques ou philosophiques, nécessaires à la bonne intelligence du dialogue. L'histoire du texte est relatée et accompagnée d'une brève récapitulation des manuscrits. L'ouvrage est en outre assorti de notes éclairant la lecture et proposant de précieux parallèles avec l'ensemble du corpus platonicien.

01/1981

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Critique littéraire

Les nuits attiques. Tome 1, Livres 1 à 4, Edition bilingue français-latin

Contrairement à ce que pourrait évoquer le titre, Les Nuits attiques d'Aulu-Gelle n'ont rien de poétique ni de licencieux : l'expression désigne tout simplement le travail intellectuel qui se pratiquait à la lampe, pendant les longues nuits d'hiver, à une époque où le jour se terminait avec le coucher du soleil. Quant au terme "attique", il renvoie au contexte géographique de rédaction. Aulu-Gelle commence son projet lors du voyage qu'il fit en Grèce dans sa jeunesse. L'ouvrage se présente sous la forme de chapitres brefs, sans lien, où l'auteur, au gré de sa fantaisie et de son immense érudition, traite de sujets aussi variés que des querelles entre Pyrrhoniens et Académiciens, de la définition grammaticale du barbarisme, du statut des femmes ou encore des moeurs étranges des peuples exotiques. Véritable panorama des savoirs, il constitue pour nous un formidable document sur la vie culturelle à l'époque des Antonins. Notre édition présente en quatre volumes la partie achevée des Nuits Attiques. L'introduction fait le point sur les différentes hypothèses relatives à l'auteur sur lequel, malheureusement, nous n'avons guère d'informations, et tranche en faveur de la datation suivante. Aulu-Gelle serait né aux alentours de 115, aurait composé ses Nuits Attiques à partir de 146 et serait mort en 158. Erudit, il aurait fréquenté Fronton et Favorinos et aurait attaché un soin tout particulier à l'éducation de ses enfants. La question des sources ainsi que celle du mode de composition des Nuits Attiques sont analysées avec soin, tandis que l'histoire de la tradition manuscrite est relatée en détail. Des notes accompagnent la lecture et sont développées, en fin d'ouvrage, par des notes complémentaires.

01/1967

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Littérature française

Julien Green. Journal intégral, 1919-1940

Ouvre monumentale qui couvre soixante-dix ans de la vie de l'écrivain, le Journal de Julien Green n'avait pourtant jamais été publié dans sa version intégrale et définitive. L'auteur en avait délibérément écarté les pages les plus intimes, l'évocation de sa vie amoureuse et certains portraits littéraires dans lesquels il livrait une opinion sans fard sur quelques-uns de ses pairs. Jugeant impubliable de son vivant cette "confession qui rétablissait la vérité" et où l'on saurait "tout" de lui, selon sa formule, Julien Green s'est cependant toujours montré favorable à l'idée que cet ensemble soit exhumé le moment venu par ses héritiers, leur laissant le choix d'en décider en fonction des instructions qu'il leur avait laissées. C'est chose faite aujourd'hui, grâce à cette édition conçue à partir des manuscrits originaux par Guillaume Fau, Alexandre de Vitry et Tristan de Lafond. Entre préoccupations métaphysiques et notations relatives à son travail de créateur, le grand romancier catholique, porté par une exaltation incessante de la jeunesse et de la beauté, livre ici, avec une sincérité sans détour et de la façon souvent la plus crue, le récit de ses rencontres et aventures homosexuelles, de ses rapports avec des amants de passage comme avec son compagnon de l'époque, Robert de Saint Jean. Julien Green n'ignorait pas que ces pages restées longtemps confidentielles pourraient surprendre, voire scandaliser, le jour où elles seraient révélées. Mais il tenait les exigences de la chair pour indissociables de celles de l'esprit : une conviction qu'il ne cesse d'illustrer à travers cette magnifique célébration du désir et de la passion. Son "journal complet", comme il le qualifiait, offre ainsi une approche plus authentique de sa vie comme de l'ensemble de son oeuvre.

09/2019

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Géographie

Un géographe de plein vent. Albert Demangeon, 1872-1940

Albert Demangeon (1872-1940) a occupé une place décisive dans le développement de la géographie humaine française au cours du premier XXe siècle. Au-delà d'une thèse sur la Picardie considérée dès sa publication (1905) comme un modèle de géographie régionale, et de manuels pédagogiques qui expliquent l'écho que suscite parfois son nom auprès du grand public, son oeuvre scientifique fut considérable, ses terrains d'investigation diversifiés, ses thèmes de recherche largement ouverts sur l'actualité. Il a puissamment contribué à construire cette géographie humaine "moderne" ou "nouvelle" esquissée autour de son maître Paul Vidal de La Blache (1845-1918), et à la promouvoir à travers les débats intenses qui animaient alors les sciences humaines. Parmi ses sujets de prédilection figurent la formation des paysages ruraux, les migrations et l'économie mondiale, le déplacement du centre de gravité du monde, la question coloniale, les formes de l'habitat et l'urbanisation... L'extraordinaire richesse de ses archives - manuscrits, bibliothèque de travail, correspondance, carnets de relevés et de mesures, moisson photographique issue de ses enquêtes "de plein vent" - permet de redécouvrir Demangeon et de lui redonner la place qu'il mérite dans l'histoire de l'école française de géographie. Ce livre invite à croiser les regards sur l'homme et le savant : sur son cursus et son enseignement, sa production éditoriale et la réception de son oeuvre, sur ses outils et méthodes de travail, mais aussi sur la position d'un intellectuel qui, interrogeant l'évolution de la scène européenne dans un temps encadré en amont par l'Affaire Dreyfus et en aval par la montée des totalitarismes et les prodromes de la Seconde Guerre mondiale, ne pouvait ignorer les implications politiques du savoir auquel il contribuait.

03/2018