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Hubert Picard

Extraits

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Science-fiction

Symfonia. Tome 2, L'orchestre de l'Atome

La Symfonia : entité puissante et mystérieuse à l'origine de tous les phénomènes surnaturels de notre monde. Réfutée par la Science, méconnue du grand public, elle attise cependant la curiosité et la convoitise d'une poignée d'hommes pour le meilleur, aussi bien que pour le pire. Ainsi, en Allemagne, l'organisation Dragon Rouge, spécialisée dans le recrutement et l'utilisation de tueurs à gages très particuliers. On y rencontre Pacôme Sycomore, vampire mélancolique et tyrannisé par ses pulsions, ou Ange d'Orypan, sirène à la beauté diabolique et à l'intelligence acérée. En échange d'un droit d'asile et de protection, ils exécutent les cibles qu'on leur désigne afin de s'en nourrir, semant ainsi la terreur dans le pays et rivalisant de sauvagerie dans leurs crimes. A des lieues de là, dans les profondeurs de la forêt de Brocéliande, le professeur Henri Tubert rêve d'une société où les êtres surnaturels et les individus normaux se côtoieraient en toute harmonie. Dans ce but il a fondé l'Institut Evnôm, établissement où l'on peut croiser la sorcière Alice Sycomore, soeur cadette de Pacôme dont elle a été brutalement séparée, le télépathe Joseph Lognes, autre connaissance du vampire avec lequel il conserve une connexion mentale fortuite, ainsi que l'enchanteresse Olympe Chevallier, qui apprend à maîtriser ses pouvoirs souvent incontrôlables dans l'espoir de bientôt réintégrer la société ordinaire. Pour l'heure, Dragon Rouge et Evnôm ignorent chacun l'existence de l'autre, se croyant protégés par leur anonymat. Mais une force nouvelle vient d'entrer en action, et ces deux univers si opposés semblent soudain destinés à se rencontrer, au risque de modifier le cours de l'Histoire.

06/2013

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Histoire de France

Mon journal. Tome XI, 26 septembre 1877 - 22 juin 1878

C'est bien ennuyeux que le petit prince soit si pauvre. Je puis compter sur 40 000 francs de rente tout de suite et lui 25 000, vous voyez que c'est maigre. Etre princesse de Bourbon me plairait assez, mais l'argent, la Fayet dit qu'il a 40 000 francs avec cela ce serait mieux et sa coquine de mère lui donnerait bien quelque chose en plus, et après sa mort on dit qu'il aura 200 000 francs de rente. Et puis on irait en Italie et on demanderait à cette infâme Marguerite et à cet excellent Humbert de donner suite au projet émis quelque temps avant la mort de Victor-Emmanuel de rendre une partie de leurs biens aux Bourbons de Naples. Le petit a trente-deux ans, une mâchoire qui paraît disloquée et des moustaches qui semblent balayer on ne sait quoi. Mais cela peu importe. Ecoutez, ce qu'il y a de plus horrible au monde c'est le mariage sans amour... Ce doit être épouvantable... dégradant, affreux. Pourtant si on l'accompagnait de 2 000 ou 300 000 francs de rente je m'y ferais parce qu'alors il y aurait le luxe qui... éloigne toujours un peu et toutes sortes de consolations mondaines. Quant à avoir un amant, il ne faut pas y songer avec un caractère comme le mien. Je serais si humiliée, si tourmentée, je souffrirais tant. La première moi ne dirait peut-être rien, mais la seconde, celle qui se souvient d'Epictète et qui ne ressent rien pour elle mais a mis tout son bonheur dans la première serait honteuse de faire mal. Et puis, je détesterais au lieu de l'aimer l'homme qui consentirait comme cela à manger dans la même assiette avec un autre.

01/2003

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Critique littéraire

Demeures de l'esprit. France Tome 4, Sud-Est

Le huitième volume des Demeures de l'esprit, le quatrième consacré à la France, est constitué des régions Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur. Voltaire et Rousseau sont presque voisins, entre Ferney et les Charmettes. Mme de Sévigné trône au sommet de la butte de Grignan, ce Versailles de la Provence. Cézanne n'était pas mal logé non plus, dans son joli Jas de Bouffan. Pourtant, quand Renoir vient y voir son ami, il s'enfuit rapidement car il trouve que l'avarice règne dans la demeure. La vie était sans doute plus gaie aux Collettes, sa propre maison de Cagnes-sur-Mer. Et Picasso menait grand train à Vauvenargues, derrière la montagne Sainte-Victoire. Ce ne sont là, avec Fragonard, que les plus fameux des peintres dont ce volume nous fait franchir le seuil, parmi lesquels Réattu, Ravier, Hébert, Utrillo, Mélik, etc. Un seul compositeur, mais de taille : Berlioz, à La Côte-Saint-André. Des inventeurs : Montgolfier ou Aristide Bergès. On pourrait dire aussi un mot de Nostradamus, ou bien d'Ampère, de Claude Bernard ou de Ferdinand Fabre. Cependant nous sommes loin d'en avoir fini avec les écrivains et les poètes : Daudet n'a jamais habité le moulin de Fontvieille mais son ami Mistral demeurait à Maillane, Charles Forot à Saint-Félicien, dans l'Ardèche, Charles Maurras à Martigues et Giono à Manosque, bien sûr. Et si nous remontons dans le temps, voici Honoré d'Urfé en son beau La Bastie et son frère Anne en sa forteresse d'Urfé, sur la montagne. Quant au savant Théodore Reinach, il refaisait la Grèce dans sa villa Kérylos, à Beaulieu-sur-Mer.Table détaillée des sites en fin de volume avec appréciations et renseignements pratiques

02/2012

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Religion

Laberthonnière et ses amis

La correspondance entre Laberthonnière et quelques uns de ses meilleurs amis relate et commente les événements saillants de l'actualité religieuse en France entre 1905 et 1916. François Mauriac écrivait : Aux confins de ma vie, j'aurai eu la grâce de voir deux papes accomplir inespérément les gestes dont rêvaient les maîtres de ma jeunesse, les Blondel, les Laberthonnière (Bloc-notes du 3 décembre 1963). Ces rêves s'expriment au cours de ces pages : changement du visage de l'Eglise, valeur évangélique de la prédication, liberté de recherche en exégèse, suppression de l'index et du serment antimoderniste... Dès le début de sa carrière, Laberthonnière est atteint par l'index, Hébert et Loisy sont rejetés, Fogazzaro est condamné. Certaines polémiques restent marginales. Elles soulignent les difficultés provenant de l'insécurité ambiante. Laberthonnière se trouve pris entre deux courants : Blondel, Wehrlé, le P. Nouvelle recommandent la prudence ; Birot, Canet, Hugel et Le Roy exigent l'engagement et la solidarité. Les débats deviennent parfois affrontements. Laberthonnière doit assumer. Dans la dernière partie de l'ouvrage plane le tragique d'une situation qui paraissait alors sans issue. Ce dossier de correspondances présenté par Marie-Thérèse Perrin est l'aboutissement d'une recherche commencée en 1934 pour la préparation d'une thèse sur la pensée de Laberthonnière. Les êtres qui ont été les acteurs de cette histoire encore toute fraîche ont été affrontés aux questions que, nous aussi, nous nous posons maintenant si nous avons l'honnêteté et le courage de ne pas les éluder. Ils ont essayé d'y répondre ou du moins de les porter en croyants, dans un univers mental qui est encore proche du nôtre, écrit Marcel Légaut, dans Mutation de l'Eglise et conversion personnelle. Ce dossier en témoigne avec évidence.

01/1975

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Histoire internationale

Des chartes aux constitutions. Autour de l'idée constitutionnelle en Europe (XIIe-XVIIe siècle)

Signs and States, programme financé par l'ERC (European Research Council), a pour but d'explorer la sémiologie de l'Etat du XIIIe siècle au milieu du XVIIe siècle. Textes, performances, images, liturgies, sons et musiques, architectures, structures spatiales, tout ce qui contribue à la communication des sociétés politiques, tout ce qu'exprime l'idéel des individus et leur imaginaire, est ici passé au crible dans trois séries de rencontres dont les actes ont été rassemblés dans une collection, Le pouvoir symbolique en Occident (1300-1640). Ces volumes, adoptant une perspective pluridisciplinaire et comparative dans une visée de long terme, combinent études de cas, analyses conceptuelles et réflexions plus théoriques. Et les réponses à ce questionnaire, issu d'une réflexion sur une histoire culturelle poursuivie sur plus de cinq siècles, remettent en cause une histoire de l'Occident latin où l'on opposerait Eglise et Etat : la mutation culturelle engendrée par la réforme grégorienne qui, tout en assurant d'abord le triomphe de la papauté, a donné à l'Etat moderne les moyens d'assurer sa propre légitimité en créant les conditions d'une révolution du système de communication. Elle engendre un partage du pouvoir symbolique et des processus de légitimation avec l'Etat : la capacité de ce dernier à se légitimer par le consentement de la société politique en dehors de la contingence religieuse est une spécificité de l'Occident latin, clé de l'essor des Etats modernes européens. Le pouvoir symbolique en Occident (1300-1640) Ont contribué à cet ouvrage : Sverre Bagge, Frédéric Boutoulle, Jonas Braekevelt, Carlos Laliena Corbera, José Domingues, Christopher Fletcher, François Foronda, Rachel Foxley, Jean-Philippe Genet, Michel Hébert, Jérôme Loiseau, José Manuel Nieto Soria, Gian Maria Varanini, Pierre Monnet, Gisela Naegle, William A. Pettigrew, Diego Quaglioni, Marie-France Renoux-Zagamé, Fabrizio Titone, Bjôrn Weiler, Attila Zsoldos

03/2019

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Musicologie

Pratiquer, enseigner la musique - Voix polyphoniques

Sous la direction de Sabine Chatelain, François Joliat et Pascal Terrien Cet ouvrage réunit huit textes sur la formation et la pratique de l'enseignement de la musique. Il s'adresse aux professionnels de l'enseignement, aux médiateurs culturels, aux musiciens, aux enseignants-chercheurs, aux responsables des programmes et aux étudiants en musique. S'intéressant avant tout à l'enseignement de la musique à l'école et à ses différents partenaires, les contributions d'auteurs venant de Suisse, d'Allemagne, de France et d'Argentine abordent des questions relatives à la formation des enseignants, la collaboration entre les acteurs de la vie culturelle et scolaire et à l'évolution de la profession. Les tensions qui peuvent être ressenties entre l'identité de musicien et d'enseignant sont au coeur de ces questionnements : quels sont les fondements épistémologiques et historiques de cet enseignement ? Comment mobiliser et développer la double identité de musicien et enseignant dans la formation ? Sur quelle base et avec quels objectifs les projets de médiation de la musique peuvent-ils être conçus et réalisés ? Comment favoriser la collaboration entre enseignants et musiciens, entre enseignants généralistes et spécialistes ? En donnant la voix à différents acteurs qui sont impliqués à la fois dans la formation et dans la recherche, nous souhaitons nourrir le débat sur l'identité professionnelle des enseignants de musique qui se construit dans divers contextes de formation et de collaboration. Textes de Céline Bouzenada Sottas, Thade Buchborn, Sabine Chatelain, Pierre-François Coen, Bérangère Dujardin, Roxane Erb, Ana Lucia Frega, Jürg Huber, François Joliat, Laure Kloetzer, Marcelle Moor, Stefanie Stadler Elmer et Pascal Terrien.

06/2022

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Histoire de France

L'affaire Chapelant, l'autre vérité

Qui n'a pas été marqué par le film de Stanley Kubrick "Les sentiers de la gloire" ou meurtri par la vision de ces poilus fusillés pour l'exemple. Le martyr dans cet ouvrage, c'est Jean-Julien Chapelant, originaire d'Ampuis (69), exécuté le 11 octobre 1914 au hameau des Loges à Beuvraignes près de Roye (80). L'auteur vous fait revivre les derniers moments de ce jeune lieutenant, le chaos de la France en septembre 1914, la retraite de milliers de fantassins humiliés par l'artillerie allemande dans l'Aisne et l'Oise... Après l'éphémère succès des français sur la Marne, les fleurons des régiments d'infanterie ont connu la déroute dans la Somme. L'Etat-Major dépassé cherchera des boucs émissaires comme Chapelant. A l'aube de son conseil de guerre spécial, les paroles du lieutenant-colonel Didier, réitérant ses menaces aux juges, sont claires : "Vous entendez Gaube, il faut me le fusiller". Les mitrailleuses de Chapelant ont enrayé l'offensive des Poméraniens sur Paris et de clouer au sol 450 Allemands, pourquoi le cacher ? Les pièces de ce dossier ont été falsifiées, les témoins à décharge écartés, les faits de gloire attribués à d'autres. Pour quelle raison a-t-il été exécuté en dépit d'aucun code de justice militaire ? Pourquoi l'avoir inhumé dans une fosse commune aux Loges puis exhumé, transféré en catimini dans un autre lieu connu ? Comment l'affaire Chapelant alimentera ce parjure et la camarilla anti-Joffre durant toute la Grande guerre ? Pourquoi Henri Guernut représentant la Ligue de Défense des Droits de l'Homme dut lutter dès 1919, contre les réseaux résurgents de l'Affaire Dreyfus ? Comment le Général de division Demange attéré, exigera de surseoir à l'exécution du blessé ligoté sur un brancard ? Un imbroglio auquel le chef de corps du 98e R.I répondit : trop tard ? Chapelant a été reconnu "mort pour la France" le 9 novembre 2012. Il est le seul Poilu à l'être ainsi depuis 1934, pourquoi ? Christian Rollat répond à toutes ces interrogations. La stèle légitimement élevée pour Chapelant en 2014, sur le lieu de son exécution en présence des autorités nationales de l'Etat et de la région Picarde ne soulève aucune contestation. Nul ne s'oppose désormais à lever sa condamnation. Puisse ce livre y contribuer et engendrer d'autres reconnaissances.

10/2015

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Poésie

Oeuvre. Tomes 1 et 2

"La seule chose que je désirais [...] profondément, avidement, c'était un regard lucide et désabusé. Je l'ai trouvé enfin dans l'art du roman. C'est pourquoi être romancier fut pour moi plus que pratiquer un "genre littéraire" parmi d'autres ; ce fut une attitude, une sagesse, une position ; une position excluant toute identification à une politique, à une religion, à une idéologie, à une morale, à une collectivité ; une non-identification consciente, opiniâtre, enragée, conçue non pas comme évasion ou passivité, mais comme résistance, défi, révolte. J'ai fini par avoir ces dialogues étranges : "Vous êtes communiste, monsieur Kundera ? Non, je suis romancier". "Vous êtes dissident ? Non, je suis romancier". "Vous êtes de gauche ou de droite ? Ni l'un ni l'autre. Je suis romancier". "Milan Kundera, Les Testaments trahis. Dans Le Rideau, Milan Kundera oppose à la "morale de l'archive" , qui justifie la publication de tout ce qu'un auteur a pu écrire, la "morale de l'essentiel" : seuls appartiennent à l'oeuvre les textes que l'auteur juge dignes d'être retenus. Le reste relève de la biographie, peut-être des marges de l'oeuvre, non de l'oeuvre elle-même. La présente édition ne propose donc pas des Oeuvres complètes, mais une Oeuvre, complète dans la mesure où l'auteur en a lui-même dessiné les contours, fixé le titre et arrêté la présentation. Au sommaire de ces deux volumes figurent un recueil de nouvelles, neuf romans, une pièce de théâtre dont le point de départ est un roman et quatre essais consacrés pour l'essentiel à l'art du roman : quinze livres où se réalise pleinement la volonté esthétique de Milan Kundera, mûre, consciente, assumée. Le texte de ces livres, souvent retouché par l'auteur à l'occasion de rééditions ou de simples réimpressions, se veut aussi définitif que possible. On chercherait en vain, dans cette édition, une biographie de Kundera. On y trouvera en revanche la biographie de son oeuvre. En quinze chapitres, un par livre, François Ricard retrace le destin de ces livres et évoque les circonstances de leur publication, de leur diffusion, de leur réception. Ces chapitres sont enrichis d'extraits de déclarations, de notes ou de préfaces dues à Milan Kundera : autant d'écrits jusqu'alors difficilement accessibles, voire inédits en français.

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Littérature française

Oeuvre. Tome 2

"La seule chose que je désirais [...] profondément, avidement, c'était un regard lucide et désabusé. Je l'ai trouvé enfin dans l'art du roman. C'est pourquoi être romancier fut pour moi plus que pratiquer un "genre littéraire" parmi d'autres ; ce fut une attitude, une sagesse, une position ; une position excluant toute identification à une politique, à une religion, à une idéologie, à une morale, à une collectivité ; une non-identification consciente, opiniâtre, enragée, conçue non pas comme évasion ou passivité, mais comme résistance, défi, révolte. J'ai fini par avoir ces dialogues étranges : "Vous êtes communiste, monsieur Kundera ? - Non, je suis romancier". "Vous êtes dissident ? - Non, je suis romancier". "Vous êtes de gauche ou de droite ? - Ni l'un ni l'autre. Je suis romancier". Milan Kundera, Les Testaments trahis. Dans Le Rideau, Milan Kundera oppose à la "morale de l'archive", qui justifie la publication de tout ce qu'un auteur a pu écrire, la "morale de l'essentiel" : seuls appartiennent à l'oeuvre les textes que l'auteur juge dignes d'être retenus. Le reste relève de la biographie, peut-être des marges de l'oeuvre, non de l'oeuvre elle-même. La présente édition ne propose donc pas des Oeuvres complètes, mais une Oeuvre, complète dans la mesure où l'auteur en a lui-même dessiné les contours, fixé le titre et arrêté la présentation. Au sommaire de ces deux volumes figurent un recueil de nouvelles, neuf romans, une pièce de théâtre dont le point de départ est un roman et quatre essais consacrés pour l'essentiel à l'art du roman : quinze livres où se réalise pleinement la volonté esthétique de Milan Kundera, mûre, consciente, assumée. Le texte de ces livres, souvent retouché par l'auteur à l'occasion de rééditions ou de simples réimpressions, se veut aussi définitif que possible. On chercherait en vain, dans cette édition, une biographie de Kundera. On y trouvera en revanche la biographie de son oeuvre. En quinze chapitres, un par livre, François Ricard retrace le destin de ces livres et évoque les circonstances de leur publication, de leur diffusion, de leur réception. Ces chapitres sont enrichis d'extraits de déclarations, de notes ou de préfaces dues à Milan Kundera : autant d'écrits jusqu'alors difficilement accessibles, voire inédits en français.

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Littérature tchèque

Oeuvres. Tome 1

"La seule chose que je désirais [... ] profondément, avidement, c'était un regard lucide et désabusé. Je l'ai trouvé enfin dans l'art du roman. C'est pourquoi être romancier fut pour moi plus que pratiquer un "genre littéraire" parmi d'autres ; ce fut une attitude, une sagesse, une position ; une position excluant toute identification à une politique, à une religion, à une idéologie, à une morale, à une collectivité ; une non-identification consciente, opiniâtre, enragée, conçue non pas comme évasion ou passivité, mais comme résistance, défi, révolte. J'ai fini par avoir ces dialogues étranges : "Vous êtes communiste, monsieur Kundera ? - Non, je suis romancier". "Vous êtes dissident ? - Non, je suis romancier". "Vous êtes de gauche ou de droite ? - Ni l'un ni l'autre. Je suis romancier". " Milan Kundera, Les Testaments trahis. Dans Le Rideau, Milan Kundera oppose à la "morale de l'archive", qui justifie la publication de tout ce qu'un auteur a pu écrire, la "morale de l'essentiel" : seuls appartiennent à l'oeuvre les textes que l'auteur juge dignes d'être retenus. Le reste relève de la biographie, peut-être des marges de l'oeuvre, non de l'oeuvre elle-même. La présente édition ne propose donc pas des Ouvres complètes, mais une Ouvre, complète dans la mesure où l'auteur en a lui-même dessiné les contours, fixé le titre et arrêté la présentation. Au sommaire de ces deux volumes figurent un recueil de nouvelles, neuf romans, une pièce de théâtre dont le point de départ est un roman et quatre essais consacrés pour l'essentiel à l'art du roman : quinze livres où se réalise pleinement la volonté esthétique de Milan Kundera, mûre, consciente, assumée. Le texte de ces livres, souvent retouché par l'auteur à l'occasion de rééditions ou de simples réimpressions, se veut aussi définitif que possible. On chercherait en vain, dans cette édition, une biographie de Kundera. On y trouvera en revanche la biographie de son oeuvre. En quinze chapitres, un par livre, François Ricard retrace le destin de ces livres et évoque les circonstances de leur publication, de leur diffusion, de leur réception. Ces chapitres sont enrichis d'extraits de déclarations, de notes ou de préfaces dues à Milan Kundera : autant d'écrits jusqu'alors difficilement accessibles, voire inédits en français.

03/2011

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Littérature tchèque

Oeuvres. Tome 2

« La seule chose que je désirais [.] profondément, avidement, c'était un regard lucide et désabusé. Je l'ai trouvé enfin dans l'art du roman. C'est pourquoi être romancier fut pour moi plus que pratiquer un "genre littéraire" parmi d'autres ; ce fut une attitude, une sagesse, une position ; une position excluant toute identification à une politique, à une religion, à une idéologie, à une morale, à une collectivité ; une non-identification consciente, opiniâtre, enragée, conçue non pas comme évasion ou passivité, mais comme résistance, défi, révolte. J'ai fini par avoir ces dialogues étranges : "Vous êtes communiste, monsieur Kundera ? - Non, je suis romancier." "Vous êtes dissident ? - Non, je suis romancier." "Vous êtes de gauche ou de droite ? - Ni l'un ni l'autre. Je suis romancier"». Milan Kundera, Les Testaments trahis. Dans Le Rideau, Milan Kundera oppose à la « morale de l'archive », qui justifie la publication de tout ce qu'un auteur a pu écrire, la «morale de l'essentiel» : seuls appartiennent à l'oeuvre les textes que l'auteur juge dignes d'être retenus. Le reste relève de la biographie, peut-être des marges de l'oeuvre, non de l'oeuvre elle-même. La présente édition ne propose donc pas des Oeuvres complètes, mais une Oeuvre, complète dans la mesure où l'auteur en a lui-même dessiné les contours, fixé le titre et arrêté la présentation. Au sommaire de ces deux volumes figurent un recueil de nouvelles, neuf romans, une pièce de théâtre dont le point de départ est un roman et quatre essais consacrés pour l'essentiel à l'art du roman : quinze livres où se réalise pleinement la volonté esthétique de Milan Kundera, mûre, consciente, assumée. Le texte de ces livres, souvent retouché par l'auteur à l'occasion de rééditions ou de simples réimpressions, se veut aussi définitif que possible. On chercherait en vain, dans cette édition, une biographie de Kundera. On y trouvera en revanche la biographie de son oeuvre. En quinze chapitres, un par livre, François Ricard retrace le destin de ces livres et évoque les circonstances de leur publication, de leur diffusion, de leur réception. Ces chapitres sont enrichis d'extraits de déclarations, de notes ou de préfaces dues à Milan Kundera : autant d'écrits jusqu'alors difficilement accessibles, voire inédits en français.

03/2011

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Littérature tchèque

Kundera, oeuvre, coffret en 2 volumes. Tome 1 et tome 2

"La seule chose que je désirais [...] profondément, avidement, c'était un regard lucide et désabusé. Je l'ai trouvé enfin dans l'art du roman. C'est pourquoi être romancier fut pour moi plus que pratiquer un "genre littéraire" parmi d'autres ; ce fut une attitude, une sagesse, une position ; une position excluant toute identification à une politique, à une religion, à une idéologie, à une morale, à une collectivité ; une non-identification consciente, opiniâtre, enragée, conçue non pas comme évasion ou passivité, mais comme résistance, défi, révolte. J'ai fini par avoir ces dialogues étranges : "Vous êtes communiste, monsieur Kundera ? Non, je suis romancier". "Vous êtes dissident ? Non, je suis romancier". "Vous êtes de gauche ou de droite ? Ni l'un ni l'autre. Je suis romancier". "Milan Kundera, Les Testaments trahis. Dans Le Rideau, Milan Kundera oppose à la "morale de l'archive" , qui justifie la publication de tout ce qu'un auteur a pu écrire, la "morale de l'essentiel" : seuls appartiennent à l'oeuvre les textes que l'auteur juge dignes d'être retenus. Le reste relève de la biographie, peut-être des marges de l'oeuvre, non de l'oeuvre elle-même. La présente édition ne propose donc pas des Oeuvres complètes, mais une Oeuvre, complète dans la mesure où l'auteur en a lui-même dessiné les contours, fixé le titre et arrêté la présentation. Au sommaire de ces deux volumes figurent un recueil de nouvelles, neuf romans, une pièce de théâtre dont le point de départ est un roman et quatre essais consacrés pour l'essentiel à l'art du roman : quinze livres où se réalise pleinement la volonté esthétique de Milan Kundera, mûre, consciente, assumée. Le texte de ces livres, souvent retouché par l'auteur à l'occasion de rééditions ou de simples réimpressions, se veut aussi définitif que possible. On chercherait en vain, dans cette édition, une biographie de Kundera. On y trouvera en revanche la biographie de son oeuvre. En quinze chapitres, un par livre, François Ricard retrace le destin de ces livres et évoque les circonstances de leur publication, de leur diffusion, de leur réception. Ces chapitres sont enrichis d'extraits de déclarations, de notes ou de préfaces dues à Milan Kundera : autant d'écrits jusqu'alors difficilement accessibles, voire inédits en français.

03/2011

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Littérature française (poches)

Dommages de guerre. La ligne Maginot, etc

Après la guerre, il faut reconstruire, panser les cicatrices, tirer des bilans, réfléchir. On a enfin le temps. C'est à cet exercice que se livre Jean-Marie de Busscher à sa manière érudite, libertaire, insolente. 14-18 revisité par ce style unique, quoique daté de ces années 70 si libres, parce que, ne mâchons pas les mots, de Busscher est un styliste. Véritable OVNI littéraire, que ces Dommage de guerre. Accompagnons-le avec un bouquet de roses dans les méandres de la ligne Maginot, écoutons Frédéric de Prusse dicter une lettre à un de ses capitaines, ou suivons Miss Joy dans les souterrains obscurs, cette américaine se pâmant devant une pièce de 75. Et, dirait l'historien, en plus, c'est renseigné ! Et il y a les notes qui font concurrence au corps du texte, le déborde de toutes parts, j'en connais qui les préfère. Tout va bien, façon de parler. Qui est Jean-Marie de Busscher, un marin, un architecte, un acteur, un histrion, pardon un historien, disons un histrion historien libertaire. Laissons parler Andréa de Lorris qui avait préfacé L'Art patriotico tumulaire, un autre de ses délectables opus : " Et puis il y a plus préoccupant encore... D'où parle-t-il cet homme-là ? De quelle université, ministère, association d'historiens, d'anciens combattants ? Quel sérail l'a nourri ? Au nom de quelle idéologie, de quel parti ? De gauche, de droite ? Rappelons les faits. Il existait à la fin des années 70 – 1975 à 1980, grosso modo – une revue mythique de bandes dessinées du nom de Charlie Mensuel, où l'on croisait Valentina de Crepax, les hommes loups de Barbier, on y lisait les recettes de Cucullus, Andy Capp s'accoudait au zinc, Pichard écoutait Wolinski d'une oreille distraite, Willem peaufinait le trait, Jeanne Folly débordait de talent. Anarchistes, dandies, barbus, élégants se mêlaient curieusement et dans cette France pompido-giscardienne, le blizzard soufflait. Jean-Marie de Busscher était ce chroniqueur qui chaque mois traitait de ces statues que la République avait élevées sur nos places villageoises en hommage à nos soldats de 14-18. Est-ce le ton du journal qui a donné ce toupet à notre aède ? Ou ce toupet qui l'a jeté dans ces pages ? Vieille question de l'oeuf et de la poule " Et que les tièdes meurent !

04/2019

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Droit

Concours attaché territorial externe. Tout-en-un, Edition 2020

Les attachés territoriaux exercent leurs fonctions sous l'autorité des directeurs généraux des services des départements et des régions, des secrétaires généraux ou des communes ou des directeurs d'établissements publics ... Ils participent à la conception, à l'élaboration et à la mise en oeuvre des politiques décidées dans les domaines administratif, financier, économique, sanitaire et social. Cet ouvrage propose une préparation complète au concours externe d'Attaché territorial (Catégorie A). Ce concours est organisé dans une ou plusieurs de ces 5 spécialités : administration générale, gestion du secteur sanitaire et social, analyste, animation et urbanisme et développement des territoires. Il propose : - Toutes les épreuves : - composition portant sur un sujet d'ordre général relatif à la place et au rôle des collectivités territoriales dans les problématiques locales ; - rédaction d'une note ; - entretien avec le jury ; - épreuve orale de langue étrangère. - Tout le cours en fiches synthétiques. - La méthodologie pour réussir chaque épreuve. - Des QCM, exercices d'entraînement, sujets d'annales pour réviser et s'entraîner. - Des corrigés détaillés pour s'évaluer et progresser. Inscriptions en avril 2020. Epreuves en novembre 2020.

11/2019

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6e

Hatier vacances de la 6e vers la 5e. Toutes les matières, Edition 2023

Des révisions 100 % stimulantes sur tous les points clés du programme de 6e. Idéal pour réussir sa rentrée en 5e ! Les notions clés du programme de 6e - Le cahier est organisé en 8 épisodes, chacun permettant de réviser des notions clés du programme de 6e : en français, en maths, en anglais, ainsi qu'en histoire-géographie EMC, en sciences et technologie. - Chaque notion est traitée, sur une double-page, avec un mini-cours et des exercices ciblés. - A la fin d'un épisode, un quiz-bilan permet de vérifier qu'on a bien assimilé les notions revues. Un cahier de vacances stimulant - En arrière-plan des révisions : une histoire dont les héros - Jules et Grannie - interviennent au fil des pages et dont le dénouement ne sera dévoilé qu'à la fin du cahier. - Le cahier comprend aussi des actus et des jeux. - Difficile, dans ces conditions, de ne pas terminer son cahier de vacances !

05/2023

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Comics

X-Men l'Intégrale : 1994. Tome 1

Les Intégrales des séries X-Men et Uncanny X-Men continuent à être parmi les meilleures ventes de la collection MARVEL CLASSIC. La première partie de l'année 1994 est consacrée au très attendu mariage de Scott Summers et Jean Grey, le couple phare des X-Men. Charles Xavier est lui aussi sur le devant de la scène avec des histoires sur son passé et son présent, et notamment sur ses relations avec Lilandra, l'impératrice des Shi'ars.

06/2019

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Beaux arts

Catalogue des peintures italiennes du musée du Louvre. Catalogue sommaire

Le musée du Louvre conserve l'une des collections de peintures italiennes les plus remarquables du monde. Cet ouvrage, établi par les conservateurs du département des Peintures, met à jour l'intégralité de cet ensemble exceptionnel qui s'étend du XIIIe siècle à la première moitié du XIXe. Plus de mille tableaux sont documentés par une notice historique développée, accompagnée de nombreuses références bibliographiques. D'importantes annexes viennent enrichir ce catalogue, faisant de lui un outil de recherche et de référence indispensable.

12/2007

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Critique

Sens de la transcendance - etudes sur la spiritualité. ETUDES SUR LA SPIRITUALITÉ

Après une généreuse introduction sur le sujet suivent des essais sur transcendance et spiritualité dans une perspective multidisciplinaire et multiconfessionnelle : religions abrahamiques, orientales, africaines, transcendance dans le nazisme, etc.

01/2023

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Architecture

Architectures impossibles

Comment l'architecture, gouvernée par des règles strictes et des dogmes intangibles, pourrait-elle être impossible ? Partant de cette apparente contradiction, l'exposition kaléidoscopique présentée au musée des Beaux-Arts du 19 novembre 2022 au 19 mars 2023 explore les multiples voies empruntées par les artistes, de la Renaissance à aujourd'hui, pour faire "déraisonner" l'architecture. Affranchie des codes rigides dans laquelle l'emprisonne sa seule existence bâtie, l'architecture est susceptible de porter des idées comme de sonder les tréfonds de la pensée humaine, la mémoire et l'inconscient. Telle qu'elle surgit dans notre imaginaire, elle constitue une source d'inspiration majeure pour l'histoire de l'art et a fécondé à toutes les époques l'inspiration des artistes, qui puisent dans l'imaginaire lithique un puissant potentiel d'évocation propre à surprendre, déstabiliser, questionner, dénoncer. La présentation est orchestrée en cinq chapitres thématiques placés chacun sous les auspices d'une notion (caprice, démesure, égarement, menace et perte) et offrant autant de clés de lecture possibles du thème. Certains motifs comme le labyrinthe, la tour, la maison hantée, les escaliers impraticables ou la ruine, servent de fil conducteur à un voyage dans des mondes étranges, fabuleux et inquiétants, où la présence humaine a souvent entièrement disparu. Placée dans un esprit d'ouverture, l'exposition ne se limite pas à la peinture et à l'art sur papier, deux médiums privilégiés de l' "artiste bâtisseur" comme de l'architecte (lorsque celui-ci choisit de délaisser règles et compas pour s'emparer du pinceau et du burin). Elle offre plus largement des résonances avec la littérature, la photographie, le cinéma et le jeu vidéo. Réunissant plus de 150 oeuvres de toute nature issues d'institutions nationales, internationales et de collections particulières, elle rassemble une cinquantaine d'artistes : noms éminents (Giovanni Battista Piranesi, Hubert Robert, Louis-Etienne Boullée, Victor Hugo, Gustave Doré, Maurits Cornelis Escher, Max Ernst, Wim Delvoye, etc.) ou plus confidentiels (Albert Trachsel, Wenzel Hablik, Emily Allchurch, etc.). Tous placent l'architecture au centre de leur démarche créative et de leur univers visuel. Chahutant les traditionnels discours sur l'art, les hiérarchies et les classifications par époque et par genre, l'exposition offre au visiteur une plongée sensorielle dans des univers déconcertants qui bousculent radicalement nos perceptions immédiates et nos habitudes cognitives. A travers une approche sensible du motif architectural, l'exposition se présente elle-même comme une expérience de perturbation spatiale. La promenade se transforme en errance et c'est gagné par le vertige que le visiteur déambule dans l'exposition.

12/2022

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Essais psychiatrie

VST N° 151, 3e trimestre 2021 : La santé mentale

Dossier la santé mentale. Introduction : Jean-Pierre Martin, Daniel Terral, Rozenn Caris. Y aurait-il des "sous-malades" ? Entretien avec Marie Bonnafé. Quatre pistes pour le printemps. Paul Bretécher. La présentation de malade, dispositif pour penser et transmettre la clinique en psychiatrie Muriel Sacchelli. Squatter les friches. Eric Bogaert. "Jamais les crépuscules ne vaincront les aurores" Patrick Faugeras. Savoir de patient/savoir de soignant. Blandine Ponet, Héloïse Koenig. Prendre soin des enfants dans un secteur de pédopsychiatrie publique, Edmond Perrier, Yves Carrez. Un radeau Florian Hubert. Oser réinventer sans cesse son métier (ou tout l'art de soigner sans en avoir l'air, pas une mince affaire... ! ) Laétitia Le Tallec. Mise en place d'une permanence d'accueil et d'écoute psy pour les personnes exilées en errance à Paris et en Ile-de-France, Adèle Lenormand, Paul Alauzy, Louis Barda — Schizophrénie et radicalisation : de quoi parle-t-on ? Jean-François Rey, Pierre Delion. A savoir : Quelle intimité pour les personnes en situation de précarité ? Une intimité mise à mal par les conditions de vie... Priscille Mathias. Clé d'accès à mes droits, un projet numérique d'émancipation sociale. David Ryboloviecz, Pascal Gascoin. Praticable : Bravin et Ses enfants Carla Bartoloni Eloy. La proximité au service de l'errance chloe Cheynel. Portrait de famille Nathalie Legardinier. Passé-présent : Une mosaïque d'interventions sociales Patrick Macquaire. Former-formation "Ca laisse beaucoup de traces..." Patricia Vallet, avec Lucas Bouqueau, Maude Charpentier, Cordélia Colon et Mélanie Garcia. Accueil des femmes en demande d'asile et formation en travail social Emmanuelle Mikang. Parole.s de professionnels : Et vos 18 ans, c'était comment ? Audrey Bauerlé. Les mots du milieu : Rappeler le cadre François Chokeaun et Laurent Rigaud. Livres et revues. Dossier La santé mentale. La "santé mentale" est devenue le langage des institutions internationales pour parler de la psychiatrie, dans le fil des directives édictées parle Livre vert de la santé mentale positive produit par les instances européennes. Elle est désormais rabattue sur l'outil gestionnaire d'une "clinique du cerveau" et de la psychiatrie sécuritaire. Des actions et des pratiques de résistance à cette tendance sont ici mises en discussion. De quelle santé mentale s'agit-il ? De quelle psychiatrie démocratique ? Ce numéro interroge la place de la psychiatrie dans la société : avec quelle éducation, quelle socialisation, quel sujet social, quels besoins collectifs pour vivre ensemble sa précarisation ni exclusion ? Les textes qui suivent proposent des réponses, pistes explorées et fécondes, réaffirmant les principes qui ont guidé les grands mouvements désaliénistes du XXe siècle, et une praxis de résistance à inventer Dossier coordonné par Jean-Pierre Martin, Daniel Terral.

10/2021

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Poésie

L'homme approximatif. 1925-1930

"On a dit que Dada débouchait sur le "néant". C'est mal voir et comprendre Dada en même temps que Tzara : le mouvement et les ouvres établissent le "chaos". Devant un monde dont l'ordre était inacceptable, il fallait dresser les leçons de l'extrême désordre. Cela se fit, par Tzara, de Zurich à Saint-Julien-le-Pauvre. Ce que Tristan Tzara, venu de Roumanie, avait dans le cour lors des premières manifestations du cabaret Voltaire, et qu'il conservera jusqu'à la fin sous la tente à oxygène, c'est la volonté d'une écriture capable de ne plus mentir : nous avons déplacé les notions et confondu leurs vêtements avec leurs noms aveugles sont les mots qui ne savent retrouver que leur place dès leur naissance leur rang grammatical dans l'universelle sécurité bien maigre est le feu que nous crûmes voir couver en eux dans nos poumons et terne est la lueur prédestinée de ce qu'ils disent... ces vers qui sont dans L'Homme approximatif soulignent à merveille ce long effort, cette ascèse, ce renfermement de deux années, bref, la vocation, la destination et la signification de ce poème ininterrompu. Il est juste de marquer que ce chef-d'ouvre - si l'on veut à toute force mettre des étiquettes périssables sur des événements qui ne le sont pas - est chef-d'ouvre, manifestement, du surréalisme. Cette affirmation juste est cependant une constatation fort banale. Je m'explique : dans ce tournant qui va de Dada au surréalisme, il n'y a pas, chez Tristan Tzara, rupture ou déchirement. Les mille anecdotes de la petite histoire littéraire (et qui ont leur importance) auraient tendance à nous cacher l'essentiel, qui est que Tzara, obéissant à cette logique supérieure qui n'est plus la logique commune, à cette raison autre qui n'est plus captive des infortunes du rationalisme étroit, poursuit - beaucoup plus solitaire que les documents ne le donnent à penser -, sa propre route. Il vient, hier, de tordre le cou à l'écriture, de la briser comme une canne en cent éclats sur son genou. Il a démontré les impostures du langage, les ridicules du poème, les vanités de l'apparat critique. Voilà qui est fait. La page est enfin blanche, et tellement qu'elle n'est plus une feuille de papier, mais une feuille d'arbre, un arbre, une main, une femme, un oiseau, la nuit. On écrit avec tout sur tout, voici la leçon. C'est alors, et dans ce temps, que Tzara se met à L'Homme approximatif, inventant l'écriture dans une autre langue que celle dont nous sommes couverts..." Hubert Juin.

03/2007

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Sociologie

Une Presse nationale de combat (1960-197...)

Vaincus d'une guerre civile que le Régime ne voulait surtout pas présenter comme telle, un autre combat s'imposa aux partisans de l'Algérie française : obtenir l'amnistie des prisonniers de l'OAS qui continuaient de croupir dans les geôles du Général " Moi ". Pour mener ce nouveau combat, il leur fallait faire connaître leur vérité. D'où les multiples tentatives de presse, plus ou moins fructueuses, dans lesquelles l'auteur et quelques autres se lancèrent avec la fougue de la jeunesse, l'inconscience de la foi, la bravoure du militant et la rage de ceux qui ne digèrent jamais la trahison, quelle soit militaire ou politique... Qui plus est quand celle-ci est les deux à la fois ! D'activistes, ils devinrent donc militants. Leur engagement politique devenait journalistique et littéraire. Soldats ils étaient, soldats ils restaient, même reconvertis en hommes de plume... Le temps des fusils faisait place à celui du clavier des machines à écrire. Jean-Pierre Brun, Jean Bourdier, Jacques Perret, Hubert Bassot, Raoul Girardet, Jules Monnerot ou Philippe Héduy, et quelques autres encore étaient décidés à rendre coup pour coup. L'ennemi qui ne les avait pas tué les avait-il rendus plus forts ? Il est certain en tout cas qu'ils les avaient fait plus féroces encore si cela était possible. Jean-Pierre Brun nous raconte ce qu'il advint de ces activistes vaincus, de ces militants orphelins d'un Parti - mais Français toujours ! - avec moults anecdotes, plus souvent drôles, très drôles, que tristes, même et surtout si elles furent parfois pathétiques. C'était un temps que les moins de deux fois vingt ans ne peuvent pas avoir connu. Un temps où Jacques Laurent, Geneviève Dormann, Roger Nimier, Antoine Blondin prenaient leur envol vers la renommée littéraire sans pour cela cacher leurs idées sur un monde comme il n'allait décidément toujours pas, De Gaulle regnant... Un temps où apparaissaient avant de s'imposer les noms de Jean Mabire, Marc Dem, Alain de Benoist, Serge de Beketch, Roland Gaucher, André Figueras, Georges Laffly, Dominique Venner, Dominique de Roux, voire également ceux de Jean Cau ou de Michel Déon... Une presse nationale de combat (1960-197...) est une ode au militantisme d'une droite littéraire pétillante de vigueur qui prépara, avec autant de talents que de rage, le terrain politique pour un retour sur la scène électorale... qui ne se fera qu'à partir des années 80. Jean-Pierre Brun lui rend un hommage mérité. Il n'avait que trop longtemps attendu!!

08/2010

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Policiers

A poil en civil

Tony Zank, minable malfrat constamment allumé au crack, a perdu quelque chose de très précieux qu'il avait pourtant dissimulé dans une cachette à toute épreuve : sous le matelas de sa mère, pensionnaire d'une maison de retraite dans la petite ville du Haut-Marilyn, au sud-ouest de Pittsburgh. Flanqué de son comparse Mc Cardle (surnommé " le Dino noir " en raison de la couleur de sa peau et de sa ressemblance par ailleurs frappante avec Dean Martin), il n'hésite pas à employer les grands moyens pour récupérer son bien : il suspend la vieille dame par les pieds à la fenêtre jusqu'à ce qu'elle prononce le nom de son infirmière, Tina Podolsky, qui a dû faire main basse sur l'objet en changeant les draps... Tina a bien des soucis : elle vient de se débarrasser de son mari d'une manière suffisamment brutale pour que l'intervention de la police ne puisse être évitée. La police, c'est l'inspecteur Manny Rubert qui, lui, a un problème existentiel : il hait les flics au moins autant qu'il se hait lui-même d'en être un. Une situation impossible quand on a le coup de foudre pour la meurtrière. Et comme si les choses n'étaient pas assez compliquées, Tina confie à l'inspecteur l'objet hallucinant découvert sous le matelas de madame Zank : une photo des testicules du président George W. Bush, sur lesquels est dessiné au marqueur un visage lunaire, un visage qui semble sourire à la bouche de Madame le maire du Haut-Marilyn... Inutile de le dire, pour récupérer un tel cliché ou se l'approprier, tout le monde est prêt à tout. Politiciens, truands, policiers, toubibs véreux, médias, Jerry Stahl tire à vue sur une Amérique en train de perdre les pédales, dans ce roman aussi féroce que réjouissant. Depuis Harry Crews, on n'avait pas vu un univers aussi baroque et survolté, une fable d'une telle noirceur, saluée avec enthousiasme par James Ellroy et Nick Tosches.

05/2005

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Vins, alcools, boissons

Des vins, des hommes et des émotions. Souvenirs d'un amateur de grands crus

Voici un ouvrage rare sur les plaisirs, les découvertes, les mystères de la dive bouteille. Le vin n'existe que si on le nomme. La langue des mots fait vivre l'or rouge, blanc ou rosé. Tout au long de trente années passées de restaurants menés par de valeureux chefs aux vignobles de l'Hexagone et aux caves voutées où le jus de la treille murit dans la pénombre, Nicolas de Rabaudy, chroniqueur de gastronomie et de vins, s'est forgé une vaste culture du savoir-boire à travers des dégustations, des dîners, des rencontres. Avec des personnalités issues de l'univers des nobles flacons, propriétaires et châtelains comme les Rothschild, Alexandre de Lur Saluces, Aubert de Villaine (domaine de la Romanée Conti), Michel Delon, Jean-Michel Cazes, Jean-Claude Berrouet, May-Eliane de Lencquesaing, Jean-Eugène Borie, qui lui ont transmis l'art de bien déguster et la vérité des crus d'exception. Il y a au fil de ces pages quelqu'un pour vous initier : les sommeliers Philippe Bourguignon, Eric Beaumard, Olivier Poussier, Enrico Bernardo, Philippe Faure-Brac, les diacres du vin, et les collectionneurs comme François Audouze et Michel Chasseuil, mémoires des vins anciens. Plus on comprend le secret du verre, plus on s'approche de la sève, plus le plaisir vous saisit et le bonheur de boire est là. Ancien journaliste de spectacles à Paris Match, Nicolas de Rabaudy s'est orienté dans les années 80 vers la chronique de restaurants et de vins. Il a donné des articles au Figaro, au Journal du Dimanche, et depuis 2009, il collabore au site slate. fr fondé par Jean-Marie Colombani, ancien PDG du Monde. Auteur fécond, il a publié une vingtaine de livres sur l'univers des chefs étoiles, des grands restaurants et des vins de rêve qu'il suit pour Bettane Desseauve Médias. Ce dernier ouvrage très personnel rassemble ses souvenirs de gastronome oenophile.

01/2013

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Science-fiction

Exsangue

Manon Bernard, Gavriel H. Feist, Eric Simard, Fred Esterel, Maximin Chabrol, Xavier Boulingue, Eric Tyran, Yann Lebecque, Hélène Goffart, Eve Mattatia, Alexis Breton, R. Senelier, Sophia Humbert, Renaud Balleyguier, Thomas Siefert, Quentin R. Guillen, Florence Vedrenne, L. Azarii, Frédéric Darriet, Fanny Sichel, Mello von Mobius, Marek Madenn, Philippe Caza, Maddy Nicolas, Jeanne Miromensil, Léon Bertal, Tess Boisnard et Nadége Carlesso se partagent le recueil Exsangue. Approchez-vous un peu plus près de leurs univers de sang... " - Tu ne comprends donc pas ! ? Cette fille ne peut pas mourir. Nous pouvons la tuer des centaines de fois, de toutes les façons possibles, et elle nous reviendra toujours et encore. " " Toute cette envie naît après tout d'un désir de consommation de l'autre, de ce qu'il est, de ce qu'il incarne. " " La quatrième pénétration s'accompagna d'un vomissement bref et puissant. Tout comme la suivante. Franck atteignait ses limites alors qu'il n'avait fait que la moitié du nécessaire pour survivre. " " Et mon expression, alors que j'admirais l'oeuvre sacrilège qu'était maintenant mon enveloppe charnelle, avait radicalement changé. " " Enfin, lorsque j'eus terminé de détailler mon environnement, l'horreur et l'abomination se révélèrent à moi... " " Le moment, furtif, revêtit son habit de douleur, un souvenir dont les stigmates gravent le corps et l'âme de celui qui les porte, le colorant chaque jour d'une teinte plus sombre, plus profonde jusqu'à en devenir indélébile. " " Je n'éprouve pas de douleur physique ou de sensation de brûlure, mais la perte de tant de sang, mêlée à la peur et la nausée, me rend de plus en plus malade. " " Je rêve d'une mort banale, aussi bénigne que la plus petite action posée par mégarde. Une mort distraite. Plus banale qu'un long épuisement vieillissant qui se clôt par une maladie fatale... " " La jeune femme, dans un effort surhumain, ferma les yeux. Des larmes perlèrent à ses paupières. Elle sentit qu'elle recouvrait le contrôle de son corps. Elle se débattit en vain, ses liens étaient solides. "

01/2021

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Sports

Méthode d'équitation basée sur de nouveaux principes

Ecuyer français du XIXe siècle. Artiste et chef d'école dont l'influence fut considérable. D'origine modeste, il fallut à François Baucher un talent éclatant pour simposer sur la scène équestre. Partageant sa vie entre le spectacle et le professorat, il suscitera l'admiration et la stupéfaction du public comme la passion des amateurs. Ses succès devant le public du cirque des Champs-Elysées ne lui suffiront pas pour obtenir l'adoption de sa méthode dans l'armée. Auteur dune importante bibliographie, l'inventeur des changements de pieds au temps aura marqué à jamais l'évolution de l'équitation savante et rénové l'Art équestre en rompant définitivement avec les principes de l'ancienne Ecole classique. Il sera l'objet de violentes attaques de la part des maîtres de l'Ecole française et des défenseurs de l'Ecole classique, tant en France qu'à l'étranger : dAure, Pellier, Aubert ou Seeger. Bien qu'inspiré de procédés de l'ancienne école, son système, fondé sur de nouveaux principes, a révolutionné l'équitation du XIXe siècle. Il a pour but d'obtenir chez tous les chevaux une légèreté constante. En préconisant des séries d'assouplissements spéciaux localisés : les flexions, François Baucher nous donne les moyens de préparer le cheval pour mieux en obtenir la légèreté donc l'équilibre. Cette douzième édition revue et augmentée de 1864 apparaît comme la plus fidèle à sa pensée car elle reflète l'évolution personnelle de Baucher dans sa recherche de moyens simples et sûrs. On y trouve le fameux principe d'emploi des aides main sans jambes, jambes sans main, ainsi que ce relèvement de l'encolure si caractéristique de la deuxième manière. Réponse aux observations de M. d'Aure sur la nouvelle méthode d'équitation (1842) est un article polémique où Baucher critique l'enseignement traditionnel et le traité d'équitation publié par le Comte dAure : des mises au point sans concession.

01/1988

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Littérature française

Paris en miettes

Un essai ludique et déjanté sur la présence de Paris dans les romans de grands auteurs québécois. Un regard grinçant et amusé sur le malaise culturel que les Québécois éprouvent à l'égard de la grande culture française. Des romanciers québécois ont parfois pris le risque (mais c'est de plus en plus rare) d'emmener leurs personnages à Paris pour qu'ils essaient (désir, velléité, épreuve ? ) d'y vivre, sinon une vie parisienne, une vie ailleurs, leur imaginant une existence dans la vieille ville de Voltaire, de Vian. Yan Hamel, lisant ces romans que signèrent Anne Hébert, Marie-Claire Blais, Jacques Poulin, Michel Tremblay, Gail Scott, Jacques Godbout, Victor-Lévy Beaulieu, la Manitobaine Gabrielle Roy et l'Acadienne France Daigle, n'a pu que constater les tristes inappétences de ces émigrés romanesques, un certain malaise, un mal-être nourri d'un sourd et profond sentiment de servitude culturelle. Car les deux solitudes ne sont pas toujours celles qu'on pense, et le Canayen, le pas sortable, le forestier, pour paraphraser Gaston Miron, ne peut s'empêcher de se sentir dépaysé, gauche, empêché, quand il débarque à Paris, cette mère perverse et narcissique. Le choc culturel n'en est que plus grand et pernicieux, parce que nous portons en nous un amour inné pour la France et que nous nous berçons de l'illusion d'une " langue partagée ", qui se révèle au contraire le plus implacable de tous les instruments de division. Ce livre est un essai ludique, car au milieu d'une pénétrante analyse des textes coule un filon poétique qui joue de toutes les tonalités et de tous les accents, allant du joual à l'argot, et qui creuse tout l'inavouable du malaise qui nous gagne infailliblement quand nous foulons les trottoirs de la Ville Lumière. Devant ce constat, Yan Hamel s'emporte et se fait, en héraut tocard, le ramasse-miettes de ces agapes ratées.

03/2023

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Littérature française

Histoire politique et sociale de Briançon - XVIIe-XVIIIe siècles

Découvrez l'histoire du Briançonnais, ancien territoire du Saint Empire Romain Germanique, comme vous ne l'aviez jamais entendue ! Le 29 mai 1343, le bailliage de Briançon achète à son seigneur, le dauphin Humbert II, la liberté de ses habitants et son autonomie organisationnelle. Lorsqu'en 1349, le Dauphiné intègre le royaume de France, les privilèges briançonnais demeurent préservés et ils le resteront durant tout l'Ancien Régime. Le tiers état devient rapidement le seul ordre qui existe à Briançon. Des classes qui le composent s'affrontent alors pour accéder au sommet de l'échelle sociale et pour s'emparer du pouvoir politique local. Ces luttes intestines culminent aux XVIIe et XVIIIe siècles. Les briançonnais portent leurs discordes devant le parlement de Grenoble et les judiciarisent à l'extrême. Les procès induisent une médiatisation des conflits devant une instance supérieure et, s'ils ouvrent la voie de la violence verbale, ils ferment totalement celle de la violence physique. Aucune émeute ne trouble Briançon qui demeure paisible. Même à leur paroxysme, les antagonismes gardent un certain degré de civilité. Lorsque débute la Révolution française dans le Dauphiné, les briançonnais se démarquent par leur refus d'adhérer aux valeurs nouvelles. Ils veulent conserver le régime particulier qui a réglé sous l'Ancien Régime leur vie politique et sociale. Parce que durant quatre siècles et demi, un petit territoire de France situé aux confins du royaume était qualifié par ses habitants de petite république. L'histoire politique et sociale de Briançon vue à travers le prisme des conflits montre que les procès sont le produit d'une histoire et façonnent une histoire. Un ouvrage historique d'une grande richesse se lisant comme une chronique de la vie politique et sociale de Briançon. Marie-Claude Revol est née le 9 juin 1955. Docteur en droit, elle est retraitée de la magistrature judiciaire. Histoire politique et sociale de Briançon XVIIe-XVIIIe siècle est son deuxième ouvrage aux Editions Persée.

11/2021

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Religion

Sexualite, amour et mariage

Sexualité, Amour et Mariage, voilà trois réalités humaines aussi vieilles que le monde et qui cependant demeurent toujours à l'avant-scène de l'actualité, toutefois avec un sort différent. En effet, si le mariage est de nos jours souvent contesté comme une institution vieillie et plus ou moins opposée à la sexualité et à l'amour, il en va par contre différemment de ceux-ci. Rejetant tous les tabous, la sexualité tend à tout envahir et à devenir la principale valeur d'un monde dominé par l'érotisme. Quant à l'amour, il demeure le grand sentiment qui anime l'homme, mais avec combien d'ambiguïté et d'illusions. Dans une collection destinée à résumer la doctrine chrétienne pour les hommes d'aujourd'hui, face à leurs préoccupations, il fallait aborder ces problèmes et, par delà incompréhensions et fausse pudeur, porter sur eux le regard de la foi en rappelant l'enseignement chrétien sur ces grandes réalités humaines : la sexualité comme structure fondamentale de l'être humain, mais devant trouver son sens profond dans sa mise au sel-vice d'un amour véritable, celui de la personne humaine créée à l'image de Dieu, et le mariage devant être le lieu normal de la réalisation de cet amour investissant la sexualité. Jean-Marie AUBERT est professeur de morale à la Faculté de théologie catholique de l'Université de Strasbourg. Il est connu principalement par de nombreux ouvrages de théologie morale, écrits dans le souci de montrer que, dans tous les secteurs de la vie humaine - de l'amour à l'ordre économique - la morale, telle que l'Eglise l'enseigne, veut tracer les voies de l'accomplissement de l'homme, appelé à devenir toujours plus homme et par là à réaliser la volonté de Dieu sur lui l'invitant à devenir son fils, dans un cheminement, souvent difficile certes, mais dont la joie reste le signe privilégié.

04/1997

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Histoire internationale

Philipp Anton Von Segesser

A contre-courant des grandes dérives de son temps, conservateur quand le radicalisme donnait le ton, fédéraliste quand le centralisme balayait les libertés des petites républiques de la confédération helvétique, sceptique à l'égard de la foi naïve de ses contemporains dans le progrès technique et économique, Philipp Anton von Segesser était un chrétien de dialogue alors que dominait un confessionalisme étroit. Ses contemporains l'ont mal compris et l'ont considéré comme un entêté, un opposant systématique. Il n'en est plus de même aujourd'hui où Segesser passe pour "l'homme d'Etat suisse le plus indépendant de son siècle sur le plan spirituel et intellectuel" (Edouard Fueter). Cet intérêt pour un marginal ne relève pas d'une lubie révisionniste. Parlementaire, magistrat, journaliste, mémorialiste, historien, Segesser a lutté sur tous les fronts pour la sauvegarde des traditions régionales et cantonales. La guerre du Sonderbund sanctionna en Suisse la symbiose du nouvel Etat fédéral de l848 avec l'élément protestant. Le mérite de Segesser réside dans son rôle de médiateur. D'une fidélité sans faille à ses convictions catholiques comme à ses devoirs de citoyen, il a exercé une influence prépondérante pendant les années de lutte confessionnelle, particulièrement virulentes durant le Kulturkampf. Il sera de ceux qui ont permis à la Suisse de rester une "maison commune" Pour introduire le lecteur dans cette période de turbulences, Roger Aubert, spécialiste international d'histoire religieuse, brosse un panorama vigoureux du catholicisme libéral au XIXe siècle. L'intérêt de ce livre ne se limite donc pas à la personnalité d'un homme d'Etat lucernois. Il le familiarise avec la tradition fédéraliste qui est peut-être la contribution la plus originale que la Suisse puisse fournir à une communauté européenne en train de s'élargir. Victor CONZEMIUS est historien de l'Eglise. Il a enseigné à l'University College de Dublin et à la faculté de théologie de Lucerne. Editeur de la correspondance d'Ignace de Döllinger et de Philipp Anton von Segesser, il s'est interessé en particulier au catholicisme libéral.

01/1991