Recherche

Traquée

Extraits

ActuaLitté

Littérature française

Babybatch

Babybatch ! Ainsi Dominique a-t-elle surnommé Benedict Cumberbatch. Quant à Dominique, et bien qu'elle appartienne à l'immense communauté virtuelle des fans de l'acteur anglais, elle répugne à s'autoproclamer cumberbitch, à l'inverse de ses congénères. Il faut dire que Dominique n'a que quinze ans et rien d'une"salope". A l'image des autres héroïnes d'Isabelle Coudrier, Dominique est une jeune fille inclassable, quasi désuète dans sa discrétion mêlée de lucidité, dans son expression incertaine et méticuleuse quand il s'agit d'évoquer les sentiments. Mais elle est aussi un pur produit de l'époque, non pas tant dans sa traque obsessionnelle de son idole sur le net, que dans son ironie de petite amoureuse revenue de tout. Ici, l'amour ne peut être vécu qu'après avoir été rêvé, pensé. A moins que dans sa version ultime, il ne devienne unilatéral, peu soucieux de se matérialiser, comparable à"une pièce où l'on ne serait jamais entré mais où résiderait tout l'espoir de l'existence". C'est du moins la comparaison qui vient le plus souvent à l'esprit de Dominique quand elle observe les êtres auxquels elle s'attache : le professeur d'anglais à la voix si basse que ses cours sont inaudibles ; Paul Rissac, cet élève brillant atteint d'emphysème et qui traite le malheur avec une désinvolture intrigante ; son père, petit conseiller en placement financier qui semble douter d'être un jour l'artisan du plus petit bonheur sur la terre. Les observant, les comparant à son cher Benedict Cumberbatch, Dominique tisse un monde dont le lecteur voudrait ne jamais sortir avec l'espoir de délester la jeune fille de sa peine, ou de partager sa fin, aussi belle que tragique.

01/2016

ActuaLitté

Littérature française

En territoire Auriaba

"J'ai toujours pensé que ce monde-ci est trop petit, ou plutôt que ce que l'on nous donne pour réalité ne constitue qu'une infime partie de l'infinité du monde. Nos rêves, la force et l'inventivité de notre imaginaire le déploient déjà dans des directions inattendues, mais il y a davantage. Il m'arrive de prendre des décisions incongrues alors que je souhaitais faire le contraire. Au dernier moment, j'opère un revirement incompréhensible à mes yeux, j'accepte de vivre avec un choix dont je ne saisis pas la nécessité ou l'intérêt, mais je me dis que ce n'est pas grave, que ce qui me semble une impasse ou une imbécillité est bien à l'inverse le chemin qu'il fallait suivre. Je réitère des gestes, reviens dans des endroits, revois des personnes sans qu'aucune raison objective le justifie, seulement parce que je sais dans mon for intérieur que je le dois, pour faire mieux que je n'ai su jusqu'alors, non pas tant pour celui que je suis à ces moments précis, mais pour celui que je serai, ou ai été dans un autre monde, ou une autre vie. Ou pour quelqu'un qui a disparu, n'est pas encore né, quelqu'un que peut-être je ne rencontrerai jamais ou qui n'existe que dans mes rêves". Le comportement insolite d'un jeune garçon orphelin de père plonge dans l'inconnu deux vieux amis, Archibald et La Serpe. Ils se retrouvent sur la piste d'un fugitif qui tente de les perdre dans une forêt immense et flamboyante. Mais ils ne sont pas les seuls à mener la traque... Protéiforme et à l'imagination virtuose, En territoire Auriaba est le quatrième roman de Jérôme Lafargue, né en 1968 dans les Landes.

03/2015

ActuaLitté

Thrillers

Biotope

" UN THRILLER DE RUPTURE, JOUISSIF, D'UNE FORCE INDESCRIPTIBLE. " BOOJUM, l'animal littéraire REPARER DES EPAVES Il sort de prison. Nous ne connaîtrons jamais son nom. Il a passé huit ans derrière les barreaux pour avoir accidentellement renversé un enfant, alors qu'il conduisait. Maintenant qu'il est libre, la conditionnelle lui permet un emploi d'agent d'accueil dans un garage où on aide les accidentés de la route, les naufragés de la nuit. Une vraie chance pour repartir du bon pied et trouver enfin la rédemption. UN BUNKER ENFOUI SOUS LA TERRE Une nuit, derrière le vacarme sourd du garage, un hurlement. Un long hurlement de terreur pure. Puis des vibrations, des coups portés sur une surface dure semblent sortir du sous-sol. Comme si des hommes et des femmes, en proie à la panique, celle de la nuit la plus obscure, étaient enfermés dans un bunker. LA TRAQUE DE TROIS ENFANTS DISPARUS Trois collégiens, dont les avis de recherche sont toujours diffusés, partout, dans la ville. Une ville gangrénée par des monstres en liberté. Une ville dans laquelle cet homme cherche à fuir les démons de son passé. Après Le Village des Ténèbres, Prix VSD du polar 2015 et coup de coeur de Franck Thilliez, David Coulon signe un thriller poignant sur la vengeance paroxysmique comme chemin de rupture vers la renaissance. Incroyablement prenant, sa précision dans l'art de la manipulation laissera le lecteur étourdi, mais totalement émerveillé. Ouvre sombre à l'intrigue solide, machiavélique et inarrêtable, Biotope propulse David Coulon dans le cercle fermé des maîtres français du thriller contemporain. Né en 1974, David Coulon, psychologue et metteur en scène, s'intéresse aux individus en phase de rupture mentale dans un univers social qui les broie.

03/2021

ActuaLitté

Actualité médiatique internati

La tyrannie du bien. Dictionnaire de la pensée (in)correcte

Le Bien est partout. Il nous poursuit de ses assiduités. Il nous traque sans pitié. Il projette ses métastases jusque dans les plus intimes replis de nos vies. Il gère, manage, planifie, assiste. Il légifère, confine, vaccine, condamne, bombarde, tue. D'empire, le Bien est devenu tyrannie. Car la quête frénétique de la vertu est devenue une obsession universelle. Elle ne se limite pas aux cercles woke et aux ONG bienpensantes. Elle est aussi pratiquée dans les salons feutrés des conseils d'administration, les bureaux open space des managers, les antichambres inclusives des ministères, les amphithéâtres aseptisés des universités et sur les réseaux sociaux qui se sont mis en tête de censurer les manifestations supposées du mal. Cette tyrannie, il est urgent de la dénoncer. C'est ce que se propose ce guide, qui piétine avec jubilation les plates-bandes du pêt-à-penser économiquement, culturellement et politiquement correct. Dans la veine caustique d'un Philippe Muray, il désarme les ressorts de la softlangue, ce nouveau langage qui s'emploie à emmieller le vocabulaire et à le noyer de néologismes à consonance anglaise pour mieux répandre ses méfaits. Il en ressort un inventaire des idées reçues qui réjouira ceux qui n'en peuvent plus des postures et des impostures, des hypocrisies et des faux-semblants engendrés par cette recherche éperdue d'un Bien qui finit par faire beaucoup de mal. Guy Mettan n'est pas un robot ni un algorithme. Journaliste et ? écrivain, il a écrit des centaines d'articles et une dizaine de livres. Il a notamment écrit Russie-Occident, une guerre de mille ans (éditions des Syrtes, 2015, 2022), traduit en six langues et Le Continent perdu (éditions des Syrtes, 2019).

04/2022

ActuaLitté

Romans policiers

Total Kaos

Le premier volume, TOXIQUE, paru sur Amazon sous mon nom d'auteur, Dominic Courcy, , relate le parcours sanglant d'un serial-killer charismatique, Max Roarsky, accompagnée de son apprentie, Angeline. Cet opus passe de sa capture par la police à son procès, puis finalement son évasion grâce à l'aide d'une ex-flic, Marion Stoken, qui, après l'avoir pourchassé, décide de le rejoindre dans son parcours obscur. Lors de cette épopée, un seul flic, François Péqueur, a vu clair dans son jeu et se lance à sa poursuite. TOTAL KAOS prolonge son histoire par l'opération complexe que monte Max avec l'appui de son organisation, La Légion, pour tenter de renverser la société. Après avoir élaboré, depuis sa planque dans la profonde forêt alsacienne, un plan de grande envergure avec ses lieutenants, l'heure est maintenant venue de passer à l'action. Une équipe de policiers de la Brigade de Recherche et d'Intervention Nationale dirigée par Péqueur, parviendra à retrouver sa trace. Ce sont des petits cailloux qui vont les guider, semés, entre autres, par l'évasion sanglante de son ancienne complice, Angeline, mais aussi grâce aux indices laissés par l'ex-flic, Marion Stoken, qui poursuit en parallèle sa vengeance en éliminant tous ceux qui ont provoqué son renvoi. Après une opération commando de grande ampleur, les membres de La Légion se trouveront face à face avec les forces de police dans la forêt vosgienne. Au sortir de cet affrontement meurtrier, Max parviendra à s'échapper avec certains de ses lieutenants. Péqueur, dans une soif de vengeance, va démissionner pour poursuivre ce tueur qui a provoqué la mort de sa compagne ainsi que celle d'un des membres de son équipe. La traque continue dans un troisième volume en cours d'écriture où elle trouvera son épilogue

03/2023

ActuaLitté

Guerre d'Algérie

Debout dans ma mémoire. Tourments et tribulations d’un réprouvé de l'Algérie française

Ni repenti, ni renégat, ni converti - et surtout pas nostalgique - Jean-Claude Pérez nous livre ici son témoignage sur la fin de l'Algérie française et les années de traque et d'exil que lui valut son engagement politique. De par sa position à l'échelon le plus élevé de responsabilité de l'OAS/Algérie, l'auteur est bien placé pour donner un éclairage nouveau à tel ou tel événement essentiel d'une époque qui conserve encore de larges zones d'ombre. De plus, la longue période de réflexion que le Destin lui a imposée après une phase d'action intense, lui a permis d'élargir sa vision de l'Histoire. Et de replacer la guerre d'Algérie dans un contexte géopolitique plus vaste, en particulier ce conflit aux événements internationaux qui l'avaient précédé, voire même secrètement préparé. Nul ne doute plus, après avoir lu le témoignage de Jean-Claude Pérez, que la liquidation précipitée de l'Algérie française, au-delà de l'aspect tragique qu'elle revêtit pour les populations qui en furent les victimes, ne constituât finalement une faute historique grave, dont nous n'avons pas fini de payer les conséquences. Ce livre n'est pas une thèse savante sur l'OAS. ? Ce n'est pas non plus une histoire romancée, car tous les personnages ont rellement existé, tous les événements relatés ont bien eu lieu de la façon indiquée par l'auteur, même si celui-ci a pris, ça et là, par précaution, quelques libertés avec les dates et les lieux. On serait plutôt tenté d'y voir un roman à clé. "En réalité, nous prévient l'auteur, c'est ma propre vie qui fut un roman" .

05/2022

ActuaLitté

XVIIe siècle

Bons princes et ministres haïssables aux XVIe XVIIe siècles. Quand la réalité imite la fiction

Des princes en fuite qui se déguisent en valets comme dans les comédies. Des ministres en disgrâce qui savent mourir bravement comme dans les tragédies. Un recueil d'anecdotes méconnues et savoureuses. Des récits de cape et d'épée. Quand l'histoire ressemble aux romans. Le prince de Condé poursuivi par les cavaliers de Mazarin ou le roi Charles II d'Angleterre, traqué par les régiments de Cromwell, se sont retrouvés contraints, pour sauver leur tête, de jouer le rôle de domestiques, comme dans les comédies. Des ministres impopulaires, traînés en justice voire condamnés à mort, ont accepté de se sacrifier dans l'intérêt de leur souverain, égalant les héros de tragédies. Des exploits heureux ou malheureux qui ont été repris dans les romans et sur les planches des théâtres : après tout, la réalité inspire souvent les oeuvres de fiction. Mais plus étrangement, il arrive que les intrigues imaginées par les écrivains passent dans la réalité, comme si les grands personnages venaient à reproduire consciemment les comportements que leur assignent les littérateurs de leur temps. Les récits que rassemble cet ouvrage sont plus éloquents que des exposés méthodiques sur les institutions et les événements. Loin d'exposer les gloires ou les malheurs d'un roman national, ils exhument des anecdotes peu connues ou ignorées. Tous sont empruntés aux chroniques particulières de la France, de l'Espagne, des îles britanniques ou des principautés italiennes des XVIe et XVIIe siècles. En dépit de leur dispersion, ils révèlent les similitudes de styles qui se retrouvaient dans les diverses souverainetés de l'Europe baroque et des Temps modernes. Un tel recueil d'anecdotes comparées est une autre manière d'écrire l'histoire et de la rendre compréhensible.

05/2023

ActuaLitté

Littérature

Le palimpseste mémoriel. Entendre la mémoire au fil des modernismes

Cet essai pose la question de la lisibilité de la mémoire comme palimpseste. Portant sur des textes, traductions, écritures filmiques et musicales qui se situent entre modernisme woolfien et pensée de la modernité, il trace le travail de la mémoire comme révélation d'un reste que la lecture fait advenir. Se souvenir avec et pour les textes, écrire, écouter, voir, traduire ce passé qui surgit à contretemps au fil des modernismes. Cet essai pose la question de la lisibilité de la mémoire comme palimpseste. Portant sur des textes, traductions, écritures filmiques et musicales qui se situent entre modernisme woolfien et pensée de la modernité, il trace le travail de la mémoire comme révélation d'un reste que la lecture fait advenir. De quoi le modernisme est-il ici le nom pour qu'il faille l'écrire au pluriel et que, de Virginia Woolf à Luchino Visconti, de Walter Benjamin à Amos Oz, de Katherine Mansfield à Anthony Minghella, de Sigmund Freud à Pablo Neruda, se trace un retour, s'entende une même condition ? De quoi les modernismes, pluriels et pourtant un, nous approchent-ils qu'il faille cette qualité d'écoute, cette attention mémorielle ? De chapitre en chapitre, de roman en film, de symphonie en poème, l'immémorial et ce dont il est la réminiscence nous revient et s'altère pour dire ce que traque la lecture d'un estrangement. L'intertextualité anachronique reconduit cet exil intérieur, cette mise en fuite du sens, la saisit au moment même où le sens s'inaugure, à contre-sens. Car le modernisme s'entend ici comme la condition négative d'une pensée qui s'invente dans un présent toujours vacillant. Telle une " arrière-langue " en attente de son inscription au présent, sa promesse paradoxale est celle d'une lisibilité renouvelée : être palimpseste mémoriel.

04/2024

ActuaLitté

Histoire de France

Les commandos de chasse. Embuscades en Algérie

1960 – La guerre d'Algérie dure depuis six ans. Après le succès des opérations des unités d'intervention, le conflit entre dans sa deuxième phase. Les grandes structures du FLN sont désorganisées mais de nombreux groupes armés sévissent encore, particulièrement dans les zones montagneuses. Le Plan Challe crée dans chaque régiment un commando dont le rôle sera de traquer et neutraliser les combattants des bataillons FLN qui se sont fractionnés en bandes armées. Ces dernières ont trouvé refuge dans les zones difficiles d'accès dont elles ont fait leurs sanctuaires. Les rebelles se rendent dans les fermes, s'infiltrent dans les villages et les villes pour commettre attentats et menacer les populations. Chaque commando de chasse se voit attribuer un secteur de plusieurs centaines de kilomètres carrés. Ses effectifs sont composés de militaires venus de métropole mais aussi de harkis et de rebelles ralliés ayant une excellente connaissance du terrain. Les hommes sont équipés du meilleur armement léger en dotation dans l'armée française. Ils utilisent des chiens pisteurs pour les guider dans leurs recherches. Les commandos sont vêtus de façon aussi disparate que ceux qu'ils traquent : treillis kaki, tenues camouflées ou djellabas, ceinturons en cuir ou en tissu, casquettes Bigeard, chapeaux de brousse ou chèches, chaussures pataugas ou rangers. Le présent ouvrage est le récit de l'un des soldats qui a servi et combattu au sein du commando L124, l'une de ces petites unités autonomes spécialisées dans la contre-insurrection, et que le général Challe avait surnommé " Les Têtes chercheuses ". L'AUTEUR Simple maçon ayant combattu en Algérie dans un commando de chasse, Pierre CERUTTI a repris ensuite des études techniques. Il a alors gravi tous les échelons dans de grandes entreprises de construction. Il est aujourd'hui président d'un groupe d'experts internationaux réputé. Sportif dans l'âme, breveté parachutiste, parapentiste et paramotoriste, il totalise plus de 2 500 sauts. Par ailleurs, il oeuvre depuis de longues années au sein de la Fédération Nationale des Combattants Volontaires de France qui l'a élu Vice-Président délégué.

12/2017

ActuaLitté

Sciences politiques

Paris-Alger. Une histoire passionnelle

L'Algérie est le pays avec lequel notre histoire est la plus imbriquée, de la colonisation (1830) jusqu'à aujourd'hui, en passant par l'indépendance (1962). Environ 10 % de la population française entretient un lien personnel avec ce pays : les Algériens vivant en France, les binationaux et les citoyens français d'origine algérienne ainsi que les pieds-noirs, les harkis et les anciens combattants de la guerre d'Algérie. Les drapeaux algériens qui saluent l'élection de Hollande ou qui flottent sur les matchs de foot, le président algérien qui se fait soigner en France, le statut si particulier des immigrés algériens, les embarras de la classe politique française avec le "système Boutef" sont les conséquences d'un divorce non... Consommé. Aujourd'hui, cette relation est à un tournant : le régime algérien est à bout de souffle. Le président Bouteflika, de plus en plus malade, n'ira pas au terme de son mandat. Son départ probable pourrait rebattre les cartes d'un système avec lequel la France a appris à composer depuis plusieurs décennies. Sur le plan sécuritaire, la France a plus que jamais besoin de l'Algérie pour gagner la guerre contre les djihadistes qui sévissent au Sahel. Sur le plan économique, la France tente de reprendre la place de premier partenaire qu'elle a perdu l'année dernière (au profit de la Chine). Sur le plan politique, François Hollande soigne son image auprès de l'électorat issu de l'immigration, très sensible à la politique menée des deux côtés de la Méditerranée. Mais ces (bonnes) relations coûtent cher et amènent des compromis, voire des compromissions. Si la justice est prompte à traquer les biens mal acquis des dirigeants d'Afrique noire, elle est beaucoup plus timide pour les responsables algériens. Cette enquête journalistique fourmille de révélations : grâce à des notes secrètes, elle révèle le "coût" en France de la guerre d'Algérie et dévoile le patrimoine caché des hommes du pouvoir algérien en France.

04/2015

ActuaLitté

Correspondance

Titien, la nymphe et le berger

John Quelques-uns des livres que j'ai écrits portent sur la peinture et les artistes. Ces ouvrages doivent beaucoup à certains philosophes et historiens de l'art - à Wölfflin, Antal, Max Raphael, Klingender, Ortega y Gasset, Hauser, Berenson, Friedländer, Walter Benjamin et d'autres. Or je ne suis pas historien de l'art. Je suis trop impatient pour cela, je vis trop dans le présent. Quand je veux me rapprocher d'oeuvres d'art du passé, j'en fais des croquis. (Comme j'ai fait des croquis à partir des peintures de Titien.) Il s'agit cependant d'une approche gestuelle, non pas historique. En dessinant, on essaie de toucher, ne serait-ce qu'un instant - comme des enfants qui jouent au loup -, la vision du maître. Katya Une rivière peinte par Courbet, pour peu qu'elle contienne quelque chose de mon expérience de l'écoulement ou de l'humidité, vivait plus intensément et plus éternellement que je ne pourrais jamais le faire. Elle me dépassait ; et m'aspirait dans l'universel. Un prélude de Bach, s'il empruntait les mêmes sentiers qu'avait pu suivre l'une de mes rêveries, surpassait celle-ci en solidité et en relief - et lui faisait la grâce de lui prêter ces qualités après coup. [... ] Et je me suis mise à traquer tout autour de moi les promesses de cette consistance magique, à la fois permanente et éphémère, inimitable et universelle, toujours à l'affût de cette solidité soudaine, de cette brutale incarnation qu'on appelle le sens. [... ] Quand je suis allée visiter l'exposition Titien à Venise en 1990, j'ai imaginé le peintre venir en personne à ma rencontre, et je me suis vue étalée avec le pigment sur une portion de toile. J'ai voulu faire dériver de cette rencontre un dialogue avec John : lui qui m'avait soufflé comment la vie accueille l'art, lui qui savait avec moi que tout nous échappe encore.

02/2022

ActuaLitté

Fantasy

Gamjani. Les pouvoirs de Feu

Une jeune femme se réveille amnésique et complètement nue dans une forêt de l'Oregon et c'est le début des problèmes pour India, notre héroïne un brin décalée. Elle va devoir découvrir qui elle est et d'où elle vient pour pouvoir survivre dans ce monde auquel elle n'entend rien... Cela va passer par la maîtrise de son Gamjani, une énergie transmise de génération en génération, qui met en lumière les aptitudes de son porteur, car oui, India est une sorcière. Quoi de plus normal après tout ! D'un autre côté, se dessine le monde d'Edonia, plus brut, où les seigneurs de guerre et la violence règnent en maître. L'ombre d'un Drac, créature mythique et sanguinaire, plane au-dessus de la tête de l'impitoyable Baldrik, seigneur d'Hardaven, rendu fou par la disparition de la femme qu'il aimait. Il va alors charger le mystérieux et ténébreux Dedjin, pisteur hors pair, de traquer et capturer le Drac avant qu'il ne sombre du côté obscur et ne déchaîne des forces incontrôlables... Mais quel est le lien entre ces deux histoires et ces deux univers ? Vous le découvrirez en plongeant dans ce récit, où l'humour piquant, le sexe et un peu de violence parfois gratuite rythmeront un voyage mêlant aventure et urban fantasy. Embarquez dans l'univers de la magie et des pouvoirs des Gamjani ! L'auteure est une jeune femme aux multiples facettes qui signe ici son tout premier roman fantastique. Derrière la norme d'une femme mariée à son amour de lycée (son Joker) et mère de deux enfants, se dissimule une wicca qui fait vivre par ses mots ce monde imaginaire dans lequel elle aimait se perdre étant ado. Cette dualité et son attirance pour l'univers de la magie font alors de son quotidien un savoureux mélange de folie et d'humour, d'ombre et de lumière.

01/2023

ActuaLitté

Sciences politiques

Le temps des décisions. 2008-2013

Après sa participation à l'élection présidentielle de 2008, Hillary Rodham Clinton s'attendait à reprendre son siège de sénatrice de New York. A sa grande surprise, son ancien rival dans la course à l'investiture démocrate, Barack Obama, lui a demandé de devenir sa secrétaire d'Etat. Dans ce livre, elle raconte les quatre années qui ont suivi, extraordinaires et historiques, les décisions qu'elle et ses collègues ont dû prendre, et nous explique en quoi cette expérience a façonné sa vision de l'avenir. Hillary Rodham Clinton et Barack Obama ont dû renouer des alliances rompues, mettre un terme à deux guerres et affronter une crise économique mondiale. Ils ont assisté à la montée en puissance de la Chine, aux menaces grandissantes de l'Iran et de la Corée du Nord et aux révolutions du Moyen-Orient. Ils ont été confrontés à quelques-uns des plus grands dilemmes de la politique étrangère américaine, en choisissant par exemple d'envoyer des Américains en Afghanistan, en Libye, ou encore de traquer Oussama Ben Laden. Au cours de son mandat, Hillary Rodham Clinton a visité 112 pays, parcouru plusieurs milliers de kilomètres et acquis un point de vue mondial sur les tendances majeures qui redéfinissent le paysage du XXIe siècle, des inégalités économiques au changement climatique en passant par les révolutions de l'énergie, des communications et de la santé. S'appuyant sur des échanges avec de nombreux leaders et experts, elle expose les défis que les Etats-Unis devront relever pour rester compétitifs et continuer de prospérer dans un monde interdépendant. Défendant passionnément les droits de l'homme, elle se bat pour une plus grande participation dans la société des femmes, des jeunes et des LGBT. Témoin attentif du changement social de ces dernières décennies, elle sait distinguer les tendances profondes et décrire les progrès visibles chaque jour dans le monde. Elle propose ici aux lecteurs une véritable leçon de politique internationale dans un monde en mutation rapide, un monde qui ne peut pas se passer de l'Amérique.

06/2014

ActuaLitté

Sports

J'attends un poulain

Je crois qu'il faisait beau sur Paris en ce premier mercredi de juin, lorsqu'on me signifia mon congé. Le séisme n'en fut que plus abrupt. Le coup au coeur violent. Mise à la porte séance tenante, je sentis mon univers craquer. Ma joie déserter. Ma confiance rêveuse et fragile s'effondrer. A trente-huit ans, quel nouvel horizon s'inventer pour ne pas sombrer à la veille de l'été ? Certains en auraient profité pour s'en aller traquer le bout du monde. D'aucuns pour repartir illico à la poursuite de leur carrière. D'autres pour faire un bébé. Moi je ne broyais que du vide et du noir - jusqu'à ce que je me remette à rêver dans la prunelle d'une jeune jument pommelée. On dit qu'il faut onze mois et onze jours à une poulinière pour façonner un petit capable de la suivre au galop quelques heures seulement après être né. L'aventure était de taille à me sortir de ce trop pesant lamento, de cette trop triste ornière... Et si fascinante, bien que toute naturelle, qu'elle méritait que je garde le fil de ces semaines. D'où ce journal qui tient du récit, et qui raconte, avec autant de passion, d'obsession, de digressions frappées d'ironie ou d'allégresse salvatrice, l'histoire peu commune de cette étrange gestation. Je ne prétends pas qu'un tel livre devienne, à l'instar de celui dont il détourne l'intitulé, une référence incontournable. Mais il se peut que dans un monde où il n'est pas si facile pour une femme de se forger un destin d'amazone, il soit bon de découvrir que l'on peut soudain s'épanouir à regarder grandir l'ombre des pommiers de Provence. Et que l'on peut même entrapercevoir sa propre renaissance à la lumière d'une tout autre naissance.

04/2019

ActuaLitté

Critique littéraire

La Bible imprimée dans l'Europe moderne

Les Bibles imprimées sont non seulement les témoins des mentalités religieuses des éditeurs et des imprimeurs de l'époque, mais aussi des objets physiques. Ce recueil de communications rédigées par des spécialistes de domaines très divers reflète ces deux aspects de la recherche actuelle. Certaines de ces études permettent ainsi de déchiffrer, à travers la composition typographique des bibles hébraïques ou polyglottes de Venise, d'Alcalá, de Paris et d'Anvers, les principes de critique que suivaient leurs rédacteurs. D'autres recherches s'attachent à restituer la vie des ateliers d'imprimerie au XVIe siècle et les enjeux économiques auxquels ils étaient soumis. D'autres encore étudient le rôle qu'a pu jouer la Bible dans l'éducation de la jeunesse en Europe et dans la formation de la mentalité puritaine de la Nouvelle-Angleterre. Une communication évoque les perquisitions menées dans les couvents d'Italie afin d'y traquer les bibles en langue vernaculaire, une autre la promulgation des premières lois de censure de la librairie en France. Quant à la diffusion de la Bible de la Réforme, elle est ici analysée dans ses diverses recensions théologiques et ses multiples variations suivant les pays — en Allemagne, à Genève et en Angleterre, Etats largement acquis à la Réforme, mais aussi en Italie, en Espagne, en Hongrie et en Pologne, pays restés ou redevenus catholiques —, à partir des versions imprimées de plus en plus savantes que rédigeaient des théologiens réformés et auxquelles des traducteurs catholiques puisaient sans vergogne. En illustrant le texte de la Bible, les graveurs cherchaient soit à en éclairer le sens, soit à l'embellir de scènes édifiantes, voire, parfois, d'une Bethsabée voluptueuse. En Allemagne et en Finlande, la fonte typographique choisie pour les bibles devint un symbole qui aida à la création de la conscience nationale. Ainsi, la Bible parlait à un public plus vaste que celui des érudits.

12/1999

ActuaLitté

Histoire de France

Le sang des communistes. Les Bataillons de la jeunesse dans la lutte armée, Automne 1941

Les derniers moments des " 27 de Châteaubriant " montrent un grand souci de leur mémoire et de l'image qu'ils vont laisser. Leurs dernières paroles, les mots qu'ils écrivent à leurs proches, les inscriptions gravées sur les planches des cloisons de la baraque n°6 où ils furent rassemblés dans l'attente de leur supplice, tout atteste cette volonté que leur mort " serve à quelque chose ", comme l'écrit Guy Môquet. On le sait, cet ultime message allait être entendu par un parti communiste qui n'a jamais cessé d'utiliser son martyre et celui de ses compagnons à des fins intéressées. Mais ce livre est fait pour dire l'histoire - la générosité, les illusions, le sacrifice - d'autres garçons également fusillés, et pourtant absents des commémorations. Une poignée de jeunes et d'adolescents utilisés, sacrifiés, abandonnés, rejetés, traqués, interrogés, assassinés, mais encore oubliés, effacés de l'histoire ou calomniés. Un livre qui rend leur réalité complexe à des événements occultés, triturés, dénaturés, exploités, détournés... Un livre qui entend restituer aux jeunes communistes combattants des Bataillons de la jeunesse la réalité de leur engagement avec ses difficultés, ses contradictions, ses illusions, sa générosité... Un livre qui montre que ces fusillés que le parti n'honore ni à Châteaubriant ni ailleurs ont fait ce que les 27 n'avaient pas fait. Ils ont, eux, franchi ce pas que le parti communiste, dans une curieuse gymnastique chronologique et géographique, tait ici (Nantes, Bordeaux) pour l'exalter et s'en glorifier ailleurs (Barbès) et condamner rétrospectivement " l'attentisme " des gaullistes. Oubliant qu'avant d'appeler, en mai 1942, à " verser le sang impur de l'oppresseur et de ses valets ", et avant d'écrire que " la haine est un devoir national ", L'Humanité clandestine avait tenu d'autres discours dont les occupants étaient curieusement absents et dont les cibles privilégiées étaient la ploutocratie anglo-saxonne " et ses " valets gaullistes ".

02/2004

ActuaLitté

Mer

Tiens bon ! Pêcheur. Gens de Mer et Cie

"La pêche se meurt" , disent certains avec des trémolos dans la voix. "La pêche vide les mers de tous ces innocents - et néanmoins succulents - poissons, crustacés et mollusques" proclament d'autres. Le Finlande, l'un des neuf derniers chalutiers-usines français de grande pêche, en 1978, va traquer la crevette rose dans le détroit de Davis, à l'ouest du Groenland... Faits et gestes, soucis et espoirs ont été recueillis depuis le départ de Bordeaux jusqu'au retour à Boulogne sur Mer, 70 jours plus tard ! L'équipage a subi tempêtes, neige, glace, banquise, a gagné le "pain de leurs enfants" et les bénéfices de leur armement. Des Terre-neuvas qui, durant ce voyage, ont appris la mort de Jacques Brel, ont suivi la disparition d'Alain Colas, le naufrage d'un chalutier de Lorient (dix disparus) d'un cargo allemand (28 disparus)... lors d'une terrible tempête qui les bouscula aussi. Sont évoqués d'autres pêches, toutes vécues en mer... des points forts de l'Histoire de la Marine française (Richelieu, Colbert, Denis Papin, Samuel Morse, jusqu'à... Marcel Proust) ; la création des Glénans... et une curieuse observation du Médoc depuis la Gironde... Et après, il y eut un autre voyage au Groenland avec Jean-Louis Etienne. Et quelques fictions qu'inspire toujours le grand large... 1962 : "Je vous écoute ! " , première phrase de Pierre-René Wolf, directeur de Paris-Normandie quotidien régional de Rouen, où je suis né en 1937. Il me forma au journalisme. 1968 : "T'es journaliste ! Quelle connerie vas-tu encore raconter ? " Michel Chardon, patron pêcheur artisan dieppois. J'écrivais. Je photographiais. Je n'avais pas le mal de mer... A moi, le petit et le grand large ! Le premier m'a appris à écouter et témoigner. Le second à m'aventurer au-delà des quais. Depuis 1978, j'embarque à bord des bateaux de pêche (et autres) le temps d'une marée. Mon guide : l'humain, toujours l'humain... Tout ce qui le motive, l'entoure, est son cadre de travail en mer...

05/2019

ActuaLitté

Droit

Le contrôle médical en question

Le contrôle médical contribue de façon discrète au succès de notre système de protection sociale. Il permet de traquer les fraudes et les abus, dont peuvent se rendre coupables certains assurés sociaux, voire - à la marge - certains professionnels de santé. Il invite surtout ces derniers à des pratiques médicales de haut niveau et à un bon usage des soins en s'appuyant sur un corpus légal et règlementaire important en même temps que sur des stipulations et des procédures convenues entre les dirigeants de la Sécurité sociale et les représentants des professions de santé. Qu'il trouve son origine dans un contrôle patronal, c'est-à-dire commandité par l'employeur, ou qu'il soit diligenté à l'initiative d'un service de contrôle médical - de la Sécurité sociale ou d'un organisme de protection sociale complémentaire -, les questions qu'il soulève sont nombreuses (l'initiative du contrôle, la périodicité du contrôle, les pouvoirs de contrôle, les limites aux pouvoirs de contrôle, l'issue du contrôle, la récupération d'indus, les sanctions financières, les poursuites à l'égard des professionnels de santé, les sanctions conventionnelles et l'expertise technique). Le contrôle médical en questions apporte des réponses à ces interrogations à l'aide d'un exposé complet et précis des règles applicables, illustré de conseils pratiques, d'exemples utiles, de renvois bibliographiques et de solides références légales, réglementaires et jurisprudentielles. L'ouvrage s'adresse, en premier lieu, aux professionnels de santé - y compris lorsque ceux-ci exercent des missions de contrôle, notamment en qualité de praticien-conseil - et aux responsables d'établissements du secteur, ainsi qu'à leurs instances ordinales et représentants syndicaux. Il intéresse, en second lieu, les assurés sociaux, les dirigeants d'entreprises, les directeurs ou responsables des ressources humaines, les avocats spécialisés en droit de la santé, en droit social ou en droit de la protection sociale mais également les salariés, les instances sociales et les organisations syndicales, patronales et salariales.

03/2019

ActuaLitté

Romance et érotique LGBT

Pas encore mort Tome 1 : La mort, ça craint

Mourir, c'est plus ce que c'était. Wes Cooper était mort. Puis, il ne l'était plus, même s'il n'était pas tout à fait vivant non plus. En tant que non-fantôme immortel, il peut passer d'un plan à l'autre, ce qui fait de lui le voleur idéal. Pendant soixante-dix ans, il a gagné sa "vie" en restituant des objets à leurs propriétaires légitimes, assistant à toutes sortes de phénomènes étranges au passage. Mais il n'avait jamais été témoin d'un meurtre. Jusqu'à maintenant. Pourtant, c'est bien ce que sa dernière mission lui réserve : un acteur tout à fait mort et qui va le rester. Et quelle chance pour Wes que son ex-petit ami, l'inspecteur Hudson Rojas, soit chargé de l'affaire. Hudson qui a brisé le coeur de Wes il y a des années et pourrait bien recommencer, maintenant que c'est un bel homme dans la force de l'âge, séduisant comme pas permis. Alors qu'ils travaillent ensemble pour traquer le meurtrier avant que quelqu'un d'autre ne soit blessé, il semble évident que Wes et Hudson ont encore des choses à régler. Et quand un secret de Hudson menace bien plus que leur bonheur, cela pourrait signifier la fin de leur non-vie commune, pour toujours. #Meurtre #Fantômes #MM #Magie #Démons #Crime #SlowBurn #SecondeChance --- "J'ai adoré ce livre. Il était excentrique et intéressant. Hilarant et doux. J'ai vraiment aimé Wes et Hudson". - Gustaf (Goodreads) "Il y a quelques surprises et des moments d'émotion en cours de route. Je me suis attachée à ces deux personnages. [... ] J'ai hâte de lire le tome 2". - Kaje Harper (Goodreads) "L'écriture est excellente et m'a entraînée dans l'histoire. J'ai aimé les deux hommes principaux. J'attends avec impatience le deuxième tome ! " - Eli Easton (Goodreads)

01/2023

ActuaLitté

Eglise primitive

Les esclaves chrétiens depuis les premiers temps de l'Eglise jusqu'à la fin de la domination romaine en Occident

L'esclavage dans la Rome antique joue un rôle important dans la société et l'économie. Outre le travail manuel, les esclaves accomplissaient de nombreux services domestiques et pouvaient être employés à des emplois et professions hautement qualifiés. Les comptables et les médecins étaient souvent des esclaves. Les esclaves d'origine grecque en particulier peuvent être très instruits. Les esclaves non qualifiés ou condamnés à l'esclavage comme punition travaillaient dans les fermes, dans les mines et dans les moulins. L'esclavage fait référence à la condition des non-libres (appelés servi, singulier servus), considérés juridiquement comme des meubles (objets). Ainsi, les esclaves sont considérés comme des biens en droit romain et n'ont aucune personnalité juridique. La plupart des esclaves ne seront jamais libérés. Contrairement aux citoyens romains, ils peuvent être soumis à des châtiments corporels, à l'exploitation sexuelle (les prostituées étaient souvent des esclaves), à la torture et à des exécutions sommaires. Au fil du temps, cependant, les esclaves ont obtenu une protection juridique accrue, y compris le droit de porter plainte contre leurs maîtres. Une des principales sources d'esclaves est l'expansion militaire romaine pendant la République. L'utilisation d'anciens soldats ennemis comme esclaves conduit à une série de rébellions armées en masse, les guerres serviles, dont la dernière fut dirigée par Spartacus. Pendant la Pax Romana du début de l'Empire romain (1er-IIe siècles après J. C. ), l'accent est mis sur le maintien de la stabilité, et le manque de nouvelles conquêtes territoriales a asséché cette ligne d'approvisionnement de la traite des êtres humains. Pour maintenir une main-d'oeuvre asservie, des restrictions légales accrues sur la libération des esclaves ont été mises en place. Les esclaves évadés seraient traqués et renvoyés (souvent pour une récompense). Il y a également eu de nombreux cas de pauvres vendant leurs enfants à des voisins plus riches comme esclaves en période de difficultés.

04/2022

ActuaLitté

Littérature étrangère

D'où viens-tu, Hawthorne ?. Hawthorne et ses mousses. Lettres à Nathaniel Hawthorne et à d'autres correspondants

Après quelques concessions aux prudes et aux bien-pensants dans ses premiers récits d'aventures océaniennes, Melville se raidit. A l'éditeur malchanceux de Mardi, il déclare avec hauteur : «Mardi atteindra ceux auxquels il était destiné. Il n'a pas été écrit en vain. Certains d'entre nous autres scribouillards, mon cher monsieur, avons en nous quelque chose d'intraitable qui nous enjoint de faire ceci ou cela.» Et à son beau-père, il confie : «Mon plus cher désir est d'écrire la sorte de livres dont on dit qu'ils sont un échec.» Il n'aspire plus qu'à une écriture symbolique propre à traquer et à faire entrevoir, «en ce monde de mensonges, la Vérité (qui) est forcée de fuir dans les bois comme un daim blanc effarouché». Or voici qu'il découvre à quelques milles de sa ferme le grand maître de l'allégorie allusive, Hawthorne, l'auteur de La Lettre écarlate. Il est emporté vers lui d'un seul élan, et sa dévotion, son désir de s'identifier à lui seront bientôt tels que, lorsqu'un billet de son voisin le remercie de lui avoir envoyé et dédié Moby Dick, il s'écrie : «D'où viens-tu, Hawthorne ? De quel droit bois-tu à mon flacon de vie ? Et quand je le porte à mes lèvres, voici que ce sont les tiennes et non les miennes. J'éprouve que la Divinité est rompue comme le pain de la Cène et que nous en sommes les morceaux...» Ce frère aîné spirituel s'éloigne et ne sera pas remplacé. Les livres de Melville éveilleront désormais si peu d'échos qu'au début de la Guerre civile, il devra vendre sa ferme et se faire inspecteur du port de New York. Dix-neuf ans durant. Après quoi vient une vieillesse studieuse et cachée où l'amertume d'être oublié semble se muer, la Poésie aidant, en sagesse. Evoquant ou côtoyant capricieusement tout cela, les lettres de Melville sont aussi indispensables, pour le comprendre intimement, que ses poèmes.

05/1986

ActuaLitté

camps, déportation

Femmes bourreaux. Gardiennes et auxiliaires des camps nazis

"Ce sont des créatures fantastiques, effrayantes qui font penser à des légendes sombres. Sans pitié, elles sont probablement encore plus dangereuses que les bourreaux SS car ce sont des femmes. Est-ce que ce sont vraiment des femmes ? " Ainsi témoigne Lina Haag, rescapée du camp de Lichtenburg. Elles se nommaient Irma Grese alias "La hyène d'Auschwitz" , Maria Mandl, Johanna Langefeld ou encore Hermine Braunsteiner pour les plus célèbres. Dans chaque camp de concentration et d'extermination où elles étaient affectées, elles incarnaient la peur, la brutalité et la mort. Ces femmes qui participèrent activement à l'appareil génocidaire nazi, ce sont les gardiennes. La loi nazie imposant que les prisonnières et les déportées soient surveillées par des femmes, un corps de métier dépendant de la SS fut créé spécialement à cet effet, fort d'environ 4000 recrues. Rouage essentiel dans l'administration des camps, les gardiennes, généralement issues de milieux modestes - ouvrières, employées de maison ou postières- sont recrutées par petites annonces, bouche à oreille ou directement sur leur lieu de travail. C'est à Ravensbrück, le premier et le plus grand camp pour femmes, qu'elles sont formées à partir de 1939. Dans l'univers concentrationnaire, elles deviennent vite des spécialistes de la violence. En 1942, quand les camps se multiplient et que la "solution finale" est décidée en secret, elles sont envoyées à l'Est pour seconder les SS dans leur travail macabre : humiliation, torture, sélection pour les chambres à gaz. Leur cruauté n'a rien à envier à celle des hommes. Si après la guerre, certaines gardiennes sont jugées et exécutées par la justice alliée, la majorité parvient à se faire oublier. Il faudra toute l'opiniâtreté de chasseurs de nazis, comme Simon Wiesenthal, pour les traquer et les débusquer, parfois jusqu'aux Etats-Unis. Femmes bourreaux retrace l'ascension et le quotidien de ces gardiennes au sein des camps : une histoire qui n'avait encore jamais été écrite.

10/2022

ActuaLitté

Littérature française

Le Bain de Diane

Les digressions qui composent Le bain de Diane ont pour point de départ le maléfice d'une vision que résume l'exhortation d'Ovide : Nec videamus labra Dianae ! Ce qu'il en coûte d'avoir vu comme par hasard les lèvres "infernales" de la déesse, c'est ce qu'illustre la scène décrite et méditée dans cet opuscule, perpétuée, est-il besoin de le rappeler, par la peinture et la statuaire occidentales sous le titre de deux noms : Diane et Actéon. L'homme, un chasseur, au gré d'une poursuite de quelque fauve, surprenant fortuitement la nudité divine, du coup métamorphosé en cerf, d'un geste de pudeur de la déesse, et déchiqueté par sa propre meute. Mais dans le présent texte, loin de nous paraître, comme chez Ovide, l'innocente victime d'une fatalité aussi choquante, nous voyons Actéon projeter de façon prémonitoire sa propre légende comme une vocation, le prédestinant à dévoiler les mystères prétendus de Diane, quitte à divulguer, par son propre sacrifice, les secrets d'une divinité aussi contradictoire que provocante. La manière dont il s'y prépare, abandonnant l'exercice du chasseur pour celui spirituel de l'anachorète, nous le montre égaré, hors de l'espace du mythe, dans les antinomies de la conscience ratiocinante, déjà traqué par le dilemme du libre (ou du serf) arbitre. Coupable, non coupable ? Plaider coupable c'est expier le non-voulu fortuit pour se l'approprier comme voulu. Plaidant coupable, Actéon révèle du même coup le sens occulte du geste, apparemment punitif, de la déesse. S'il guette ce geste comme le moment propice d'une extase sacrilège, que signifie que l'homme soit châtié dans le Cerf, le fauve par excellence consacré à la déesse ? Si ce n'est que Diane, réduisant l'homme au silence de l'animal, lui accorde la possession bestiale de sa divinité. Exercice spirituel qui, à défaut de résoudre le dilemme du libre et du serf-arbitre, tourne à la délectation morose de la "cervitude volontaire".

11/1980

ActuaLitté

Sciences politiques

Sylvia. Une vie au sein du Mossad

Pour la première fois, un cadre du Mossad raconte les opérations les plus secrètes d'un service mythique, en rédigeant la biographie d'une femme qui a marqué tous ceux qui ont travaillé avec elle : Sylvia Rafaël. Née en Afrique du Sud d'un père juif et d'une mère chrétienne, aussi belle qu'indépendante d'esprit, la jeune Sylvia rejette un avenir tout tracé de femme au foyer pour émigrer en Israël. Fervente sioniste, elle est repérée et recrutée par le Mossad, où elle montre des qualités exceptionnelles. Formée aux opérations spéciales, volontaire pour les missions les plus périlleuses, elle est envoyée à Paris dans les années 1960 en tant que photographe. Après le massacre des athlètes israéliens aux jeux Olympiques de Munich en 1972, elle participe à la traque des membres de Septembre noir et de leur "cerveau" , Ali Hassan Salameh, et à l'épisode tragique de Lillehammer au cours duquel l'équipe du Mossad abat un jeune Marocain. Arrêtée par la police norvégienne, Sylvia est jugée et passe deux ans et demi en prison. Elle y tombe amoureuse de son avocat, Annaeus Schjodt, un ténor du barreau norvégien qui mobilise les plus hautes instances du pays pour obtenir sa libération. Récit à suspense, témoignage inédit sur les rouages du Mossad, destin incroyable d'une des plus grandes espionnes du siècle, Sylvia est aussi l'hommage d'un maître-espion à la plus douée de ses élèves. Né en 1937, Moti Kfir, ancien directeur de l'école d'entraînement des Opérations spéciales de l'Unité 188 (renseignements de l'armée israélienne), fut pendant plusieurs décennies un pilier du Mossad. Il fut, dans les années 1970, le supérieur de Sylvia Rafaël en Europe et participa activement à la formation des nouvelles recrues. Né en 1936, Ram Oren, est un journaliste et un romancier parmi les plus connus en Israël. Ancien avocat, auteur de vingt-cinq ouvrages, il a été surnommé le "John Grisham israélien" .

11/2013

ActuaLitté

Histoire internationale

La grande imposture. Génocide au Kosovo et parrainage de la "mafia albanaise"

La grande imposture démantèle quelques-unes des grandes opérations de propagande et manipulations politiques menées par Belgrade autour de la guerre au Kosovo. Initialement publié en albanais et en anglais, l'ouvrage de Bardhyl Mahmuti est proposé ici dans une version adaptée pour le lecteur francophone. Ce livre décrit l'engrenage du crime génocidaire au Kosovo, identifie qui était derrière le meurtre de civils serbes et qui a inventé l'accusation de trafics d'organes. Il invalide encore le concept de "mafia albanaise", dont les promoteurs et parrains sont passés en revue. L'auteur réfute les constructions policières de Belgrade, complaisamment reprises par de nombreux observateurs étrangers se prétendant neutres ou de bonne foi, à partir des rapports des associations de défense des droits de l'homme et des articles de journalistes indépendants serbes. Il rapporte aussi les aveux des protagonistes de certains crimes dont l'opinion publique francophone n'avait pas connaissance. Ayant travaillé sur les sources serbes, il a mis au jour des documents peu connus du grand public. Il traque ainsi méthodiquement les propos contradictoires de policiers, militaires, médecins, juges ou encore journalistes serbes, relève les inexactitudes factuelles, pulvérise les impostures et invalide des théorèmes. La plus abjecte rumeur, née dans les officines d'Etat serbes, reste bien entendu celle de trafics d'organes prélevés sur des prisonniers serbes. Reprise à l'échelle internationale par Carla Del Ponte, Dick Marty et autre Pierre Péan, elle visait à susciter l'effroi, détourner l'opinion européenne de ses sympathies vis-à-vis de la cause albanaise et passer sous silence le génocide contre les Albanais du Kosovo. L'ancien porte-parole de l'Armée de Libération du Kosovo a conservé toute la passion et la rigueur du militant. Il a lu minutieusement brochures, pamphlets, rapports des services de renseignements et autres publications liées à la guerre du Kosovo, avec la confiance patiente de celui qui sait avoir mené un juste combat et se fait gardien vigilant de mémoire.

09/2017

ActuaLitté

Littérature étrangère

Les concessions du ciel

Les hommes sont poussés vers le malheur et la mort par une puissance qui les dépasse, et s'il parviennent à survivre un certain temps, ce n'est que simple concession du ciel. Heinz von Cramer, sur ce thème, a composé trois variations. Sur trois continents, à trois époque différentes, un groupe d'homme subit une destruction lente après avoir connu une déchéance extrême. En l'an 1510, le trois-mâts portugais "Aurora" est pris dans une tempête et échoue sur les côtes d'Afrique. Passagers et équipage se traînent pendant des jours le long des plages, pris entre l'hostilité de la mer et celle des forêts vierges où vivent des sauvages qui ne sont pas absolument bons. L'espoir de rejoindre un lieu civilisé s'évanouit peu à peu et ils succombent un à un aux rigueurs du pays et à leur propre faiblesses. Un siècle et demi plus tard, à l'issue de la guerre de Trente Ans, une tribu de gitans pourchassée à travers l'Allemagne, l'Autriche et le nord de l'Italie, tente de gagner l'Egypte, sa terre promise. Traqué partout et par tous, les gitans sont anéantis par la peur, la haine et la stupidité des bonnes âmes dont ils refusent les lois. A l'époque actuelle, un missionnaire, dans la brousse d'Australie, cherche à sauver de la destruction des indigènes résidant sur le territoire où ont lieu les essais atomiques. Il se heurte à l'incompréhension des indigènes et aux impératifs de la raison d'Etat : il échoue dans ses efforts. L'intérêt de ces récits vient autant du style que de l'histoire. Le premier est écrit à la manière des récits de voyage des navigateurs portugais du XVI&esup siècle, le second s'inspire des écrivains romantiques allemand , Tieck, Brentano, Achim von Arnim ; et dans le troisième on retrouve les même exercices de virtuosité de langage, mais le ton en est nettement plus froid et ironique.

08/1964

ActuaLitté

Policiers

A l'ombre des dollars

Retrouvez Alexandre Vartanian et Mirella Conti dans une très belle histoire d'amour qui se déroule en France et en Amérique en plein été de l'année 1979. Un roman haletant où l'ennui n'a pas sa place, une intrigue originale basée sur une histoire vraie de la mafia italo-américaine. Alexandre Vartanian sort de prison, à sa sortie sa fiancée, la fille du plus gros parrain de la mafia sicilienne, l'attend dans une sublime Cadillac Eldorado. Pendant leur séparation la belle Mirella Conti n'a pas perdu son temps, puisqu'elle est devenue une des plus efficaces cambrioleuses de France, accompagnée de la soeur de son amoureux, Anouche Vartanian. Jeune femme au regard de braise qui allume tous les hommes qu'elle côtoie, cette arménienne au coeur d'or est toujours partante pour de nouvelles aventures. Alexandre rencontre un truand excentrique dans un hippodrome de Maisons-Lafitte, un deal est rapidement conclu, chaparder à Genève le plus gros diamant du monde, baptisé Eros, à un joaillier Suisse prétentieux qui se croit tout permis. Ces péripéties mèneront le duo infernal de Paris à Miami. Sous le soleil brûlant de Miami Beach, là où les créatures de rêve hyper sexy et glamour pullulent, tous les mauvais garçons veulent leur part de soleil. Ce couple français attire l'attention du FBI. Alors commence une traque sans merci, où se mêlent un parrain de la mafia sicilienne, prêt à tout pour retrouver sa fille chérie qu'il adore plus que tout et un juge anti-mafia qui rêve de voir le clan Conti au grand complet sous les verrous. Un très bon polar écrit remarquablement par un auteur français inspiré par les USA. Des jours et des nuits effrénés d'où l'on ressort époustouflé, une intrigue originale et des scènes inédites. Où le lecteur n'a qu'une envie : que l'Amour triomphe.

07/2018

ActuaLitté

Policiers

Rendez-vous à Boris Gleb

L'eau glaciale gicla avec une violence inouïe, giflant le visage de Malko, inondant Mathilda Larsen. La Volvo s'était enfoncée à mi-hauteur dans le port de Bodo. Elle allait couler rapidement. Une énorme masse noire surgit le long de la portière qu'il essayait d'ouvrir. Le Novosibirsk les coinçait contre le quai, condamnant toute sortie. Mathilda Larsen hurla de terreur. Venus d'Israël, Valeri Leonid Oganian, sa femme Rika et leur fille de quatre ans dînent dans un restaurant russe de Stockholm. Pendant cinq ans, Valeri s'est fait passer pour un juif fuyant les persécutions soviétiques alors qu'il est en réalité un agent du KGB. Aujourd'hui, il est prêt à retourner discrètement en URSS pour un motif mystérieux. Il vient de tout révéler à Rika, sa femme, et celle-ci, consent à fuir avec lui. Une équipe du Mossad les traque et entend bien lui faire prendre, de gré ou de force, le prochain avion pour Tel Aviv. Oganian profite du tumulte pour s'enfuir avec sa femme par bateau, afin de rejoindre la Norvège. La CIA, qui a eu vent de l'affaire, dépêche sur place Malko Linge. Sa mission : empêcher Oganian d'être tué par les Israéliens, de rejoindre l'URSS et le convaincre d'émigrer aux Etats-Unis, tout en révélant ce qu'il sait sur les réseaux soviétiques en Israël. Malko quitte donc Stockholm et se rend en Norvège, rejoint par Chris Jones et Milton Brabeck, ainsi que par Elko Krisantem, qui viennent en renfort. Les services secrets norvégiens lui adjoignent Mathilda Larsen, dont c'est la première mission sur le terrain. Malko et ses quatre comparses agents parviennent à faire échouer une seconde tentative d'approche des agents israéliens, et le couple Oganian a le temps de monter vers le nord, à Kirkenes, dans l'optique de passer en URSS par le petit bout de frontière séparant la Norvège de l'URSS.

02/1990

ActuaLitté

Suspense

Arsène Lupin : Echec à la reine. Le prequel de la série Netflix

Nuit de fureur dans la villa parisienne des parents de Benjamin Férel, antiquaires et marchand d'art. Le bureau de Jules, le père, est cambriolé, tandis que la mère Edith tire à vue sur un homme qui s'enfuit dans le jardin... Et Jules qui disparait cette nuit-là... Benjamin, appelé sur place, ne va pas laisser la police mener cette enquête. Il ne faudrait pas que les forces de l'ordre mettent trop leur nez dans les affaires Férel. Et puis, il a mieux que la police : il a son ami d'enfance Assane Diop, fan d'Arsène Lupin, le gentleman-cambrioleur, roi de l'astuce et du déguisement, toujours partant pour résoudre des énigmes et partir à l'aventure. Les deux amis allient leur force pour retrouver Jules, qui semblerait avoir étudié de près, depuis quelques mois, l'oeuvre de la peintre Rosa Bonheur. Pour quelle raison s'est-il lancé dans une telle exégèse ? Est-ce que cela à quelque chose à voir avec cette pièce d'échiquier en bois, au socle étrangement crénelé, qu'Assane retrouve sous un meuble dans le bureau du père ? La pièce représente un cheval tel que Rosa Bonheur aimait à les peindre. Et si tout tournait autour de la quête d'un échiquier réalisé à partir des travaux de l'artiste, un échiquier qui pourrait bien mettre les deux amis sur la piste d'un trésor indien très ancien ? Jules est-il un chasseur de trésor, traqué par un autre chasseur de trésor, plus puissant, plus agile ? De Paris à l'île de Santa Barbara au large de Los Angeles, en passant par la Provence, Benjamin et Assane devront déployer des trésors d'ingéniosité pour contrer leurs ennemis et à parvenir à leurs fins. Avec, pour récompense, un trésor, peut-être, mais surtout des injustices à réparer et des aventures à vivre, dans l'ombre d'Arsène...

09/2023

ActuaLitté

Faits de société

Magistrales insomnies

" L'Etat providence étant mort, le budget d'entretien de la machine le démontre, Je me dis enfin qu'on a tout à craindre, et l'institution cn premier lieu, de l'apparition du concept de justice providentielle, d'une justice à qui l'on demande tout et son contraire, et de surcroît tout de suite. Pour mettre mes actes en conformité avec mes idées du moment, je déchire le projet d'assignation que j'ai rédigé ce matin. Non, c'est décidé, Je n'assignerai pas, comme je l'avais envisagé, le ministre de la Justice sur la base de l'article 1.382 du Code civil afin d'obtenir une conséquente indemnisation, jurisprudence à l'appui, pour la perte non pas d'une chance mais de mes illusions. Vingt-sept ans de carrière dans la magistrature, dix ans à Paris dont neuf au terrorisme. Qu'est-ce que je fous là-dedans ? A quoi ça sert ? Ces quelques lignes de Magistrales Insomnies donnent le ton. Le juge Thiel, qu'on avait eu l'occasion de rencontrer dans son précédent ouvrage On ne réveille pas un juge qui dort, poursuit sa dissection de la machine judiciaire à travers l'évocation des grands dossiers qui ont fait l'actualité des derniers mois et dont il a eu pour partie la charge : les tirs croisés entre factions nationalistes corses, les règlements de compte insulaires, les assassinats de François Santoni et de Jean-Michel Rossi, l'assassinat du préfet Erignac, la traque d'Yvan Colonna. l'affaire du bagagiste de Roissy, le cas Battisti, l'affaire des paillotes, etc. Cette présentation de la justice vue du front met en perspective une institution dont les " vérités énoncées " sont révélatrices de l'état de notre société, mais ici l'analyse passe par le prisme du récit, une instruction à charge et à décharge par un esprit libre, n'appartenant à aucune chapelle, et où la réflexion se trouve stimulée par l'humour, l'ironie et la provocation.

01/2005