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Cruelle Joëlle

Extraits

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Littérature étrangère

La chouette aveugle

Petit-fils du célèbre poète et critique Reza Qouli Khan Hedayat, Sadegh naquit à Téhéran le 17 février 1903. Il n'y a que peu à dire de sa vie extérieure. Son indépendance intellectuelle, sa modestie, sa pureté d'âme lui ont fait choisir en effet l'existence effacée et les souffrances d'un être d'élite qui se refuse aux compromis. Sa grande douceur de cœur, un esprit toujours prompt à saisir le ridicule des choses, son indulgence aussi pour ceux qu'il aimait, tempéraient seuls son mépris de ce monde. Formé à la lecture des maîtres modernes de l'Europe, mais également pénétré d'un profond amour pour le folklore et les traditions de sa patrie, S. Hedayat a cherché son inspiration auprès du peuple de l'Iran. Cependant, la passion avec laquelle l'écrivain s'est penché sur les religions de la Perse antique et sur les superstitions et les pratiques de magie populaire qui en dérivent, a éveillé aussi chez lui le goût de l'insolite et, bien souvent, il écarte les étroites barrières de la réalité, pour laisser le merveilleux envahir la vie de ses personnages : l'action d'un roman comme La Chouette aveugle se situe très loin de l'espace et du temps ordinaires. Comme les plus grands poètes de sa race - on songe à Omar Khayam, le seul, d'ailleurs, qu'il aimait - S. Hédayat est un pessimiste. C'est un regard désespéré qu'il promène sur le monde. Cet univers aux lois impénétrables, mais absurdes et cruelles, s'il entr'ouvre parfois devant nous ses cercles les plus fantastiques, loin de nous offrir alors la promesse d'une destinée meilleure au-delà de l'existence terrestre, nous apparaît toujours baigné de la même sinistre lumière. Rien à espérer de cette vie, rien non plus d'une autre. Telle est l'obsession que l'on retrouve à chaque ligne de La Chouette aveugle.

08/1989

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Religion

Le Cantique des cantiques. J'ai descendu dans mon jardin

Il est à la mode d'affirmer que le Cantique ne contient rien que de profane - c'est lui imputer un statut excessivement révolutionnaire. Les dieux ou le Dieu qu'il met (ou ne met pas) en scène ne sont pas ou n'est pas nommé - c'est déjà fort inédit. Il ne nous est en toute occurrence parvenu que parce qu'on y a vu la célébration des amours de Dieu et de l'humanité, celle-ci revêtant les espèces du Peuple élu, de la communauté monacale, de l'Église, de l'âme individuelle en quête de dépassement, de Marie... Il met aussi en scène deux jouvenceaux à qui il est agréable de s'identifier. Même les rabbins et les Pères l'ont aimé pour ces deux-là, de qui le texte nous dit une seule chose : ils sont beaux. D'une beauté qui reflète celle des choses créées par Dieu... et par l'homme. Quant aux vertus qu'elle est réputée symboliser - libre cours est laissé aux imaginations... Elles ont beaucoup travaillé ; nous verrons cela. Il faut qu'il y ait dans le Cantique quelque chose (mais quoi ?) qui explique que, s'il a inspiré à ses pieux exégètes des commentaires édifiants, parfois échevelés, toujours optimistes (Rachi, St Bernard, Bossuet) et à ses compositeurs spirituels une musique somptueuse (Palestrina) ou émouvante (Buxtehude), il ait donné à ses utilisateurs profanes d'autres idées : ses illustrateurs y ont trouvé des images de solitude, d'angoisse, d'ennui (Moreau, Moore, Rossetti), Theodorakis les spectres d' Auschwitz ; les écrivains en ont tiré des pages burlesques (Chaucer), creuses (Giraudoux), attristantes (Lulle, Balzac, Morrison), macabres (Gautier), cruelles (Wilde, Dölin) ou franchement désespérées (Mauriac). Le traducteur (grécisant) du Siracide estimait que la force de l'hébreu ne résiste à aucune traduction. Il a donc paru utile d'offrir au lecteur, en partant du texte hébreu, une perception directe de ce qu'est le Cantique.

05/2004

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Thrillers

Rescapée. Dans les bas-fonds de l'horreur

Le livre raconte l'histoire vraie d'une femme qui fut mise sur le trottoir très jeune. Durant plusieurs années elle fut l'objet sexuel d'un tueur en série et dont elle réussit à échapper. Toutes les horreurs que l'être humain est capable de commettre sont racontées, viols, pédophilie, tortures, meurtres... . les scènes sont décrites telles qu'elles ont été vécues, cruelles, sadiques, choquantes mais totalement vraies. Les noms, les lieux et certaines scènes ont été modifiées pour garantir la sécurité des personnes encore vivantes et qui furent plongées à l'époque dans la tourmente médiatique. Le but de ce livre est uniquement à titre de "mémoires" et a été rédigé de manière à ne nuire à personne, certaines figures des "hautes sphères" politiques étant impliquées dans ces réseaux sadiques. Lucie, prostituée avant même sa majorité, sera la proie, durant toute sa vie, d'un tueur en série sanguinaire. Il lui faudra traverser l'enfer pour se libérer. Menacée, battue, torturée, droguée, Lucie est obligée d'assouvir les fantasmes les plus cruels des clients que lui impose Eugène, son mac. Les soirées qu'il organise à l'hacienda sont connues pour être barbares pouvant aller jusqu'au meurtre. Malheureusement pour elle, Lucie fait partie des "filles favorites" pour cette clientèle perverse de la bourgeoisie espagnole. Pour protéger son enfant, Lucie va vaciller entre plusieurs versions d'elle-même, victime, rabatteuse, et complice d'un homme sans pitié. Témoin de l'assassinat sauvage de sa meilleure amie d'infortune, Lucie n'aura alors qu'une seule idée en tête, fuir cet homme qui la tient sous son emprise, et qui détient sa fille. Déterminée, Lucie va tenter le tout pour le tout pour s'échapper de toute cette abomination. Drogue, armes, pédophilie, viols, meurtres, Lucie veut sauver son enfant de cet enfer, mais il lui faudra se cacher le reste de sa vie, car Eugène, tueur en série, ne l'entends pas de cette oreille.

10/2021

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Psychologie, psychanalyse

Paul, l'apôtre qui "respirait le crime". Pulsions et Résurrection

Ceci n'est pas un livre de plus sur saint Paul, l'inventeur du christianisme d'après Freud et le père fondateur de l'Eglise depuis ses origines. Il s'agit d'une lecture de ses courtes épîtres qui ont changé la face du monde, à la lumière de la psychanalyse et de l'imagination créatrice qu'elle libère. A suivre le chemin de Paul, il devient possible de comprendre comment la vie pulsionnelle est capable, de par sa plasticité, d'irriguer la vie spirituelle d'un individu mémorable. Loin de ne concerner que la religion, l'expérience de Paul est à même d'éclairer un lecteur, croyant ou non, sur les capacités du psychisme à subvertir la violence pulsionnelle qui l'habite pour la faire servir à la construction du vivant. Voici Paul de Tarse, un homme aux immenses qualités intellectuelles, qui aurait pu devenir un rabbin d'exception. Dès sa jeunesse, peu de temps après la mort de Jésus, il est impliqué dans des scènes cruelles, relatées dans les Actes des Apôtres, où ses pulsions de destruction se manifestent lors de la persécution des adeptes de Jésus. Ces représentations de la violence qui anime le futur saint de l'Eglise catholique complètent le tableau de l'inévitable alliance entre pulsions et passions mis à jour par la pensée freudienne. Mais elles relancent l'énigme de la destructivité à l'oeuvre en chacun. Une fois saisi par la force christique mystérieuse qui, en chemin vers Damas, le jette à bas de son cheval, Paul met au service du scandale et de la folie de la croix de Jésus, comme de sa résurrection, toute la violence et l'intelligence qui le caractérise. Il ne sert plus la loi de Moïse qui, selon lui, ne mène qu'à la mort, mais s'abandonne à une foi en Jésus ressuscité qui devient le centre et le sens d'une vie riche en péripéties.

10/2014

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Histoire de France

Les navires du débarquement. Combats navals de juin à décembre 1944

Le touriste ou le visiteur des musées qui découvre l'histoire du débarquement en Normandie se trouve parfois, au cours de ses visites, face à des restes de navires ou d'armements retirés du fond de la mer. Rarement historiés et souvent laissés pour compte sur une pelouse ou dans un coin d'exposition, ces vestiges (ancres, hélices ou canons) restent muets et ne participent guère à la compréhension de la bataille de Normandie. Qu'ils soient de guerre ou bien marchands, les navires perdus au cours de cet évènement majeur de la seconde guerre mondiale ne sont que très rarement évoqués dans les nombreuses publications disponibles ou dans la scénographie des musées. Pourtant, cette histoire maritime est riche, passionnante et indissociable de la compréhension des batailles et des opérations terrestres propres à la retraite allemande. Tragiques et meurtrières, les batailles navales de l'été 1944 ont produit de très nombreuses épaves en Manche et plus encore en baie de Seine. Elles ont aussi laissé de très nombreuses victimes. Certaines demeurent toujours enfermées dans leur tombeau d'acier que sont les sous-marins tandis que d'autres, pour la majorité, se sont évanouies dans la profondeur des eaux et ne sont plus que des noms gravés au jardin des disparus. Aujourd'hui, quelques monuments côtiers rendent hommage à cette marine marchande qui a beaucoup oeuvré pour la victoire. Il est aussi possible de raconter cette histoire en puisant dans les sources militaires accessibles et en côtoyant le monde des plongeurs locaux qui fréquentent assidûment les épaves de la côte normande. De cette somme de données maintenant disponible, il est possible de comprendre, de mettre en perspective et, surtout, de partager le récit de ces cruelles et étranges aventures maritimes. Que le touriste ou le visiteur en fasse bon usage car la mer, si elle se laisse facilement regarder, ne livre pas aussi simplement ses secrets.

04/2013

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Histoire internationale

Histoire du Liban contemporain. Tome 2, 1943-1990

Devenu souverain en 1943 à la faveur de la guerre mondiale et des divisions franco-françaises, déjà doté d'une relative autonomie dans les dernières années du mandat, fort d'un pacte entre ses diverses confessions religieuses et surtout pourvu d'élites nombreuses et de qualité, le Liban indépendant a vu beaucoup de fées se pencher sur son berceau. Pourtant, l'environnement devait lui infliger de cruelles déconvenues : un voisin à l'est qui n'a jamais abandonné le rêve de " Grande Syrie ", un Etat d'Israël en conflit avec tous ses voisins arabes, des Palestiniens dépossédés affluant en masse, des alliés - Français et Américains - au soutien parfois défaillant, une taille modeste et un poids démographique réduit, enfin l'inconséquence d'un certain nombre de chefs devaient être dans les années 1960 et 1970 autant d'obstacles à l'affirmation politique du pays. Longtemps la prospérité économique et la vigueur de la vie intellectuelle et artistique permirent de croire que le " miracle libanais " s'opérait en tous domaines. Mais quand les conséquences de la guerre des Six-Jours commencèrent à se faire sentir avec force, quand certains des grands leaders politiques (présidents de la République, présidents du Conseil, chefs de parti...) baissèrent la garde, la stabilité ne fut plus qu'un souvenir. Guerre civile, invasions étrangères, victimes par centaines de milliers, destructions, exode et fuite des capitaux compromirent jusqu'à l'existence du Liban. Entre 1975 (année des premiers affrontements sanglants) et 1989 (accords de Taëf), il fut à plusieurs reprises près de disparaître. Aujourd'hui, la paix est revenue, mais sa consolidation reste subordonnée à l'issue de l'interminable conflit du Proche-Orient. Autant dire que les incertitudes sont loin d'être toutes levées... Reposant sur une documentation pour une bonne part inédite (notamment sur une vaste enquête orale auprès de nombreux anciens dirigeants), cette histoire du Liban indépendant (1943-1990) constitue une véritable somme.

01/2005

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Littérature française

Impasse Verlaine

" Sur le bateau, dans les yeux épuisés de ma mère, je vois les bottes françaises, les tirailleurs français, les soldats de la pacification ; dans ceux de mon père silencieux, la traîtrise d'avoir manqué à son pays pour survivre en France. Ils sont vivants et veulent être heureux là-bas, là-bas d'où venaient ceux qui les ont mis à genoux au pied des Aurès. " Dans ses montagnes berbères, Vendredi, l'effrontée, cabriole parmi les chèvres pour faire rire son père adoré et subit à la maison l'oeil redoutable et la main leste de sa mère. Jusqu'au jour où on la marie à un homme qui lui répugne et l'emmène vivre de l'autre côté de la Méditerranée. A seize ans, désespérée d'être enceinte, elle accouche d'une petite fille à qui elle portera un amour étonné et brutal. Impasse Verlaine, en Auvergne, la fille de Vendredi remplit les dossiers administratifs pour la famille et les voisins, fait des ménages avec sa mère, arrive parfois en classe marquée des coups reçus chez elle. En douce, elle lit Dostoïevski et gagne des concours d'écriture, aime un Philippe qui ne la regarde pas et l'école qui pourtant ne veut pas voir la violence éprouvée. C'est l'histoire de deux enfances cruelles et joyeuses, l'histoire d'une mère et de sa fille liées par un amour paradoxal. Un récit unique et universel où l'humour côtoie la poésie dans un élan d'une vitalité impérieuse et magnifique. Prix Livres en Vignes (Bourgogne) ; Prix Rémi Dubreuil du Premier Roman de la SGDL ; Prix ADELF (Langue française) ; Prix des Lycéens et Apprentis de la Région Auvergne- Rhônes-Alpes ; Prix littéraire ENS Paris-Saclay ; Prix du Jury Lire Elire 2020 (Argenteuil) ; Prix Coup de Coeur Coup de Soleil (région Paca) ; Lauréat Festival de Chambéry (Savoie) ; Lauréat Festival de Laval (Mayenne)

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Littérature étrangère

Ciel de nuit

Il est impossible de ne pas songer au chef-d'oeuvre de Hemingway, Le Soleil se lève aussi, en lisant le roman de Chandler Brossard : la technique employée, tout d'abord, est la même : description objective des faits et gestes des personnages ; abondance des dialogues reproduits avec une vérité cruelle. Cette technique a été souvent employée, avec des bonheurs divers, mais Chandler Brossard lui redonne une puissance nouvelle et l'on peut dire que, dans ses meilleures pages, il s'égale à son modèle. Comme Le Soleil se lèpe aussi, Ciel de Nuit est un témoignage impitoyable sur le désarroi d'une génération. Non plus la "génération perdue" , émigrée en Europe après la Première Guerre mondiale, mais celle entrée dans la vie après la dernière guerre, la victoire américaine, et qui se cherche encore un équilibre et des raisons de vivre. Le romancier nous peint le monde sophistiqué des jeunes intellectuels new yorkais, romanciers, rédacteurs de maisons de publicité, oisifs qui errent de bars en bars en compagnie de ravissants modèles. La plus grande licence règne, parmi ces personnages qui se croient affranchis de tous préjugés, s'adonnent à la drogue et à l'alcool et se confient au psychanaliste pour essayer de triompher de leurs complexes. L'héroïne, Grace, est enceinte de Porter, romancier cynique et vain, aimé des femmes, qui dissimule sous une agressivité calculée le secret de son origine noire. Aidée du narrateur, Blake, Grace se fait avorter. Cette épreuve rapproche les deux jeunes gens. L'amour parvient à naître comme une fleur miraculeuse dans la noire cité livrée au vice et au crime. Le grand mérite du romancier est d'avoir su peindre la monotonie des jours, des parties qui se succèdent et se ressemblent toutes, sans jamais nous lasser. Au milieu des scènes de rues et de bars éclate un combat de boxe, d'une violence admirable, qui tient le lecteur en haleine et éclabousse du sang des pugilistes les destinées médiocres et les intrigues sordides. Les héros du Soleil se lève aussi, excédés d'eux-mêmes et d'une vie limitée à l'instant, allaient comme à un antidote nécessaire à la violence des courses de taureaux. C'est une logique analogue qui conduit les oisifs, les alcooliques et les drogués de Ciel de Nuit dans les salles de boxe. Par cette scène de sang sur un ring new-yorkais, l'auteur révèle la peur et le goût de la mort qui se trouve au fond de ces jeux de ténèbres.

06/1954

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Littérature française

Le général Dourakine. un roman pour enfants de la comtesse de Ségur.

Le général Dourakine par la Comtesse de SégurLe Général Dourakine est un roman pour enfants écrit par la comtesse de Ségur. Il est publié sous forme de feuilleton à partir du 14 novembre 1863 et fait suite à L'Auberge de l'Ange gardien. Le roman relate les souvenirs qui ont profondément marqué la jeune Sophie, future comtesse, notamment le servage en Russie et l'usage du knout du général envers ses serfs. Le récit est composé sous forme de dialogue et les caractères des personnages sont simplifiés à l'extrême, personnifiant le bien ou le mal à l'instar des deux nièces du général : Mme Dabrovine (l'ange) et Mme Papofski (le démon). Le général Dourakine lui-même, caricature de l'aristocrate autoritaire à l'accent russe très marqué, est un personnage au tempérament volcanique, mais qui révèle un grand coeur. Son nom vient du russe : dourak, qui signifie imbécile et participe à la ridiculisation du personnage. Le général Dourakine rentre en Russie, accompagné de la famille Dérigny. Peu après son arrivée à Gromiline, le général retouve ses deux nièces, bien que soeurs, elles sont on ne peut plus différentes. Mme Papofski est cupide, cruelle et hypocrite, elle bat son personnel et même ses huit enfants. Mme Dabrovine, veuve inconsolable, convertie au catholicisme, éduque du mieux qu'elle peut sa fille et ses deux fils, leur inculquant des valeurs telles que la compassion et le respect des plus faibles, comme le peuple polonais opprimé par les Russes. Mme Papofski, bien que déjà très riche, convoite l'héritage de Gromiline, alors que Mme Dabrovine, pauvre depuis la mort de son mari, accepte son sort stoïquement. Un jour, un étranger vêtu de haillons, arrive au château. Il s'agit du prince polonais Romane Pajarski, ancien aide de camp du général Dourakine. Déporté en Sibérie après avoir été condamné à tort pour complot contre la Russie en vue de reconquérir l'indépendance de la Pologne, il est parvenu à s'évader. Pour éviter une dénonciation par Mme Papofski, le général, sur les conseils de Dérigny, présente le prince sous le nom de M. Jackson, engagé en qualité de précepteur pour Alexandre et Michel Dabrovine. Pressentant malgré tout le danger grandir, le général prépare son retour définitif en France. Prétextant une maladie de Mme Dabrovine nécessitant une cure thermale en Allemagne, ils partent avec "M. Jackson" et les Dérigny, laissant la direction de Gromiline à Mme Papofski se voyant déjà maîtresse du domaine. Celle-ci entre dans une rage folle qui lui sera fatale.

11/2022

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Autres collections (6 à 9 ans)

Le général Dourakine

Le général Dourakine par la Comtesse de SégurLe Général Dourakine est un roman pour enfants écrit par la comtesse de Ségur. Il est publié sous forme de feuilleton à partir du 14 novembre 1863 et fait suite à L'Auberge de l'Ange gardien. Le roman relate les souvenirs qui ont profondément marqué la jeune Sophie, future comtesse, notamment le servage en Russie et l'usage du knout du général envers ses serfs. Le récit est composé sous forme de dialogue et les caractères des personnages sont simplifiés à l'extrême, personnifiant le bien ou le mal à l'instar des deux nièces du général : Mme Dabrovine (l'ange) et Mme Papofski (le démon). Le général Dourakine lui-même, caricature de l'aristocrate autoritaire à l'accent russe très marqué, est un personnage au tempérament volcanique, mais qui révèle un grand coeur. Son nom vient du russe : dourak, qui signifie imbécile et participe à la ridiculisation du personnage. Le général Dourakine rentre en Russie, accompagné de la famille Dérigny. Peu après son arrivée à Gromiline, le général retouve ses deux nièces, bien que soeurs, elles sont on ne peut plus différentes. Mme Papofski est cupide, cruelle et hypocrite, elle bat son personnel et même ses huit enfants. Mme Dabrovine, veuve inconsolable, convertie au catholicisme, éduque du mieux qu'elle peut sa fille et ses deux fils, leur inculquant des valeurs telles que la compassion et le respect des plus faibles, comme le peuple polonais opprimé par les Russes. Mme Papofski, bien que déjà très riche, convoite l'héritage de Gromiline, alors que Mme Dabrovine, pauvre depuis la mort de son mari, accepte son sort stoïquement. Un jour, un étranger vêtu de haillons, arrive au château. Il s'agit du prince polonais Romane Pajarski, ancien aide de camp du général Dourakine. Déporté en Sibérie après avoir été condamné à tort pour complot contre la Russie en vue de reconquérir l'indépendance de la Pologne, il est parvenu à s'évader. Pour éviter une dénonciation par Mme Papofski, le général, sur les conseils de Dérigny, présente le prince sous le nom de M. Jackson, engagé en qualité de précepteur pour Alexandre et Michel Dabrovine. Pressentant malgré tout le danger grandir, le général prépare son retour définitif en France. Prétextant une maladie de Mme Dabrovine nécessitant une cure thermale en Allemagne, ils partent avec "M. Jackson" et les Dérigny, laissant la direction de Gromiline à Mme Papofski se voyant déjà maîtresse du domaine. Celle-ci entre dans une rage folle (qui lui sera fatal

06/2021

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Thèmes photo

Judée

La Judée, c'est ce désert de premier matin du monde ; ce sont les monts de Moab violets et irréels, à l'aube ; les chardons bleus qui vibrent dans l'air brûlant quand "à certaines heures la campagne est noire de soleil" ; les wadis, les cyprès ; le berger qui mène son troupeau entre deux collines, les tiges d'avoine dans le vent de mai et la chaleur aride du Khamsim ; les ruines du temps des croisés, les grottes de Qumran, les jarres qui renferment des parchemins aussi vieux que les prophéties d'Isaïe et que les plaques de sel sur la mer Morte ; le goût des dattes, la soif cruelle sous le soleil au zénith ; les chemins rocailleux qui se perdent vers Jéricho, les monastères à flanc de montagne, les os desséchés qui se confondent avec la pierre ; la douceur du soir à Nabbi Moussa ; se baigner dans une rivière à Ein Prat ou dans les cascades de Ein Gedi comme jadis le roi David ; lire le Cantique des cantiques dans la cafétéria d'une station service ; s'abriter sous un palmier de la vallée du Jourdain en chassant les mouches ; partager un café à la cardamome avec un bédouin. Mais ce sont aussi, l'hiver, les nuages qui cavalent sur les collines de Jérusalem ; le gémissement d'un chacal, celui des chiens sauvages ; les villages arabes pareils à des guirlandes lumineuses à la nuit tombante, des Sodome englouties au fond d'un lac salé et la triste mélodie d'un joueur d'oud qui s'envole dans la nuit ; c'est la chanson de Fairuz, "Kifak Inta" s'échappant d'une voiture au bord d'une route ; les colchiques poussant par milliers près du monastère Saint-Elias, les livres de prière abandonnés sur les tombes juives, la neige sur les amandiers en fleurs et sur le cimetière du mont des Oliviers ; c'est boire un verre d'arak glacé sur un balcon à Nahlaot ; des fragments de mosaïques byzantines et de poteries sur la route de Bethléem, vestiges d'empires disparus ; le parfum des orangers arrivant de la côte ; c'est découvrir Hérodion et son palais, volcan endormi au bout d'un chemin ; marcher pieds nus sur le dallage polychrome d'une maison arabe. La Judée, c'est le désert antérieur à tout discours, l'oasis de liberté au coeur du monde, de ses paroles inutiles et de ses inquiétudes étouffantes. Où réapprendre à espérer et à accueillir, en paix, une vie d'homme qui passe.

06/2023

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Religion

Introduction à la foi

N'est-ce pas une singulière audace de prétendre "introduire" à la foi ? Il faudrait être capable de circuler des deux côtés de la porte : à l'intérieur, et dans tout l'espace intérieur, pour faire voir ce qui s'y trouve ; au-dehors, et dans tout l'espace du dehors, pour comprendre ceux qui n'ont pas accepté de franchir le seuil ou n'en ont pas même eu l'idée. Il faudrait être théologien, pour ex-pliquer (déplier) le tissu de la doctrine ; psychologue, pour ne manquer aucun des détours de l'âme humaine ; apologiste et même apôtre, pour convaincre et s'il se peut persuader. Mais s'il est vrai que chaque homme porte en lui la forme entière de l'humaine condition ; si, de plus, la foi est elle-même une entrée qu'on n'a jamais fini de passer en cette vie ; si nous ne guérissons définitivement de l'incroyance naturelle qu'en accédant à la vie du siècle futur ; si, par ailleurs, le contenu objectif de la foi est suffisamment exprimé dans le Credo que tout chrétien connait par coeur ; alors ce n'est peut-être pas témérité, pour un fidèle qui a beaucoup réfléchi à ces choses, de dire aux autres (croyants ou incroyants) : "Voyons ensemble ce que c'est que cette porte et sur quoi elle ouvre ; je ne prétends pas vous obliger à la franchir avec moi ; mais j'aimerais me rendre compte et vous rendre compte des raisons que j'ai de la franchir et de ce que je pense trouver au-delà." Le projet de ce petit livre avait d'abord été présenté à l'auteur comme celui d'un "Abrégé de la foi catholique". Lorsque Louis Chaigne me proposa de l'écrire, il ne savait pas et j'avais oublié qu'il répondait ainsi à un désir vieux de quinze ans. C'était l'époque où je rencontrais pour la première fois, dans l'expérience concrète et cruelle, le fait de l'indifférence religieuse chez des baptisés ; et il me sembla que dans cette indifférence il y avait beaucoup d'ignorance. En somme la meilleure apologétique pourrait être une simple monstration : qu'on arrive à laisser la foi parler d'elle-même, se montrer telle qu'elle est, elle se défendra bien toute seule. Et sans doute, c'est une telle simplicité qui est difficile à obtenir. Nous acceptons avec peine de ne pas barder la vérité de nos armures et de nos remparts. On peut du moins essayer.

01/1963

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Théâtre - Pièces

Théâtre. Coffret en 26 volumes

"Louis Calaferte est mort le 2 mai 1994... Sa poésie, qu'on trouvera pour ainsi dire entièrement chez Tarabuste, est lue un peu. On peut dire de son théâtre qu'il est joué un peu plus ; son édition aujourd'hui épuisée, nous la devions au courage de Jacques Hesse. Hélas, ce dernier ayant cessé son activité, elle n'est plus disponible qu'en bouquinerie d'ancien. Or cette oeuvre qui comporte 26 pièces est encore demandée par des théâtres professionnels et amateurs. Une raison sérieuse pour Tarabuste de la rendre à nouveau disponible en publiant l'oeuvre théâtrale de ce grand écrivain. De nouveaux visages se présentent régulièrement, réclamant auprès des Amis de Louis Calaferte une provende devenue introuvable. Dans la création, - appréhendée de manière globale -, de Louis Calaferte, le pan que constitue la part dramatique éclaire d'une manière synthétique la démarche de ce grand écrivain ; entendons par synthétique l'idée qu'il a focalisé un regard d'entomologiste sur la société de ses contemporains, observateur cruel mais non sans aménité, des milieux et des comportements de ses semblables. A sa mort, Jean-Pierre Miquel, qui a créé et mis en scène six des pièces de Louis Calaferte, nous offre ce commentaire : "Cette oeuvre dramatique est exceptionnelle tant par sa pertinence, son exactitude minutieuse, son absence totale de mépris, de méchanceté, que par sa drôlerie, qui ne prétend pas combattre ou dénoncer, mais débusquer le cocasse dans le familier. Calaferte voulait par son théâtre capter la dimension comique de la vie. Il croyait à la nécessité du comique, à sa vertu salvatrice et de ce fait, regardait le genre humain avec une sorte d'attendrissement qui contrastait singulièrement avec la violence de ses propos sur la dérive grossière de notre société de mensonge, d'avidité, de lâcheté et de bêtise". Pour Calaferte, le théâtre et la poésie n'étaient pas des genres à part. Le fait même qu'il ait aimé que son théâtre fut édité en est la preuve. C'est pourquoi, nous vivons aujourd'hui sa disparition des rayons des librairies de manière cruelle, ajoutant à l'interrogation de jeunes gens en quête de l'image véhiculée par ce théâtre rebelle, - tout de contre-pouvoir et d'anticonformisme -, notre propre inquiétude de ne pouvoir offrir en partage ce qu'il nous a été donné de vivre il y a quelque trente ans, un modèle d'humanité avec une perfection de langue rarement égalée. C'est aussi ça la justification de la collection Post/Replica." Djamel Meskache.

05/2021

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Littérature française (poches)

Djinn. Un trou rouge entre les pavés disjoints

Robbe-Grillet nous revient, au meilleur de sa forme, avec une manière de conte fantastique, décoré d’un titre hugolien : Djinn. Que ce djinn-là soit une transcription phonétique du prénom féminin américain Jean, porté par une des figures majeures du récit, c’est une première malice. Elle sera suivie de beaucoup d’autres. Tout est jeu dans ce texte qui ne cesse de se dédoubler, en faisant oublier ce qu’il est pour donner l’illusion parfaite d’autre chose. Ce livre réussit à être, en même temps, une merveilleuse « histoire à dormir debout », aussi étrange qu’un conte d’Hoffmann, aussi souriante qu’une rêverie de Lewis Caroll, aussi rebondissante qu’une aventure de James Bond, et il nous apporte une excellente synthèse de l’univers romanesque de Robbe-Grillet. Tout y est. Ses décors préférés, ses objets fétiches, ses intrigues favorites d’espionnage et ses reprises maniaques des mêmes scènes sous un éclairage différent. Simon Lecoeur, à la recherche d’un emploi, tombe dans les rets d’une mystérieuse Américaine, Jean, qui le subjugue au point qu’il en devient aussitôt amoureux. Sans rien lui expliquer, elle le charge d’une mission qu’un obstacle, apparemment imprévu, la chute d’un enfant sur le pavé disjoint d’une ruelle obscure, l’empêche d’accomplir. Cet accident, parfaitement programmé au contraire, remets Simon entre les mains de deux enfants, Marie et Jean, qui le contraignent à jouer l’aveugle pour découvrir quelle organisation souterraine il sert : c’est une société de lutte contre le machinisme où l’on n’use, par ironie, que de machines et dont tous les agents, découvre-t-on à la fin du récit, après plusieurs variantes, ne sont que des robots. Je pense que Robbe-Grillet n’est jamais allé aussi loin dans ses angoisses. C’est pourquoi Djinn, avec ce titre hanté et ce fil conducteur imposé, me paraît être un de ses ouvrages les plus prenants. Jacqueline Piatier, Le Monde.

04/2013

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Philosophie

Genèses de l'acte de parole. Dans le monde grec, romain et médiéval

L'objectif de ce recueil est de définir l'acte de parole, ou plus exactement les différents statuts et composantes de l'acte de parole, à partir des pratiques grecques, romaines et médiévales, telles que peuvent rétrospectivement les éclairer les concepts et / ou les pratiques modernes et contemporaines, apparus en philosophie du langage avec les speech-acts d'Austin et en esthétique avec la " performance ". " Comment faire des choses avec des mots ? ", How to do things with words ? , le titre de l'oeuvre d'Austin peut en effet servir de motif à une grande partie des pratiques discursives de l'Antiquité et du Moyen-Age - le titre, mais non pas exactement les concepts qui se trouvent forgés aujourd'hui sous ce titre ou en rapport avec lui. Ce sont ainsi les singularités antiques et médiévales des actes de parole que nous voudrions déterminer : comprendre ce qu'est la " performance " d'avant le " performatif ". La supplication comme rituel chez Homère : le geste et la parole, Françoise Letoublon - Refaire le présent. Hésiode et Archiloque, Pierre Judet de la Combe - Vacate et videte. Notule sur le dire et le faire chez Pétrarque, Ruedi Imbach - Entre formes et sujet : l'acte de parole en droit romain, Annette Ruelle - La performance avant le performatif ou la troisième dimension du langage, Barbara Cassin - L'argumentation, la persuasion, la manipulation et leurs thématisations rhétoriques : le cas de la Rhétorique à Alexandre - Pierre Chiron, Comment faire de la liberté avec des mots ? Critiques et usages de la parole chez Diogène le cynique, Thomas Benatouïl - Cités de parole. Athènes, Nephelokokkugia et Kallipolis, Giulia Sissa - Le Dieu performatif. Sur la Parole créatrice dans la Bible et ses evaluations, Thierry-Dominique Humbrecht - Des aléas de la Parole divine au Verbe performatif, Maurice Olender- Acte de parole et ontologie du discours chez Cicéron, Carlos Lévy - Les actes de langage entre logique, rhétorique et théologie au Moyen-Age, Costantino Marmo.

01/2012

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Critique littéraire

Tragédies. Tome 6, 2e partie, Les Bacchantes, Edition bilingue français-grec ancien

"Dionysos, devenu dieu, comme Penthée refusait d'accepter ses mystères, rendit folles les soeurs de sa mère et les força à écarteler le corps de Penthée", tel est le résumé donné par Aristophane le grammairien d'une des pièces, avec Médée, les plus belles et les plus cruelles du répertoire antique. La scène se déroule à Thèbes, ville d'où, selon le mythe, serait originaire le dieu de l'extase et des mystères. Au soir de sa vie, Euripide livre au spectateur une réflexion profonde et complexe sur le théâtre lui-même, puisque Dionysos est le dieu de la tragédie et sur la religion : malheur à qui ne croit pas au dieu, il sera mis en charpie. Quelle est la leçon à tirer de ce mythe ? Est-ce la raison que les prêtres et leurs corréligionaires assassinent en la personne de Penthée ? Ou bien faut-il voir la punition d'un mécréant, et peut-être l'angoisse d'un homme vieillissant, et bien souvent accusé d'impiété ? Au lecteur de choisir face à ce chef-d'oeuvre de la littérature grecque et qui constitue en outre pour nous un précieux témoignage concernant les cultes dionysiaques.Notre édition des ouvres complètes d'Euripide a choisi d'isoler cette pièce en la présentant dans un volume à part. La notice introductive replace le texte dans l'ensemble de l'ouvre du poète en la situant lors du séjour d'Euripide en Macédoine, chez le tyran Archélaos. Le poète serait alors âgé de plus de 70 ans. La question de la religion, complexe pour celui que l'on surnomme volontiers le "Voltaire grec" est étudiée en détail, de même que les liens avec les autres poètes ayant raconté l'histoire de Dionysos, notamment Eschyle, auteur de deux tétralogies dionysiaques, aujourd'hui perdues, l'une sur Lycurgue et l'autre sur Penthée. L'histoire de la tradition manuscrite est relatée brièvement, tandis que des notes accompagnent la lecture. L'ouvrage est en outre enrichi des fragments attribués aux Bacchantes ainsi que des fragments papyrologiques. Tome VI. 2ème partie.

01/1993

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Science-fiction

Saga Gandorr Tome 5 : Gandorr et le Symptôme Malypse

Mythologique, science-fiction, captivant, intense et passionnant... A la croisée des choix cruciaux, tout est autant possible qu'incertain... Déluge de mort, science hallucinante, alliances particulières et labyrinthe du hasard... Les dettes de l'amitié doivent être réglées pour mettre fin à la boucle temporelle... Les enfers multiples contre les paradis de l'amour... La destinée donne sa réponse lorsque la vérité éclate... Le maintien de l'étincelle est essentiel pour la survie espérée... Le voyage arrivera-t-il au bout de sa destination... L'assemblage du puzzle va-t-il tenir ses heureuses promesses... Un évènement peut-être idéalisé dans une illusion de machine infernale... L'enjeu est de préserver sa nature, sa lumière d'âme selon son libre arbitre et de se battre coûte que coûte pour enfin briser les chaînes du Sortilège Malypse... Mais les ombres guettent... Enfin, le héros va pouvoir résoudre le casse-tête du Symptôme Malypse, d'une manière ou d'une autre... Mais avant, il faut récolter les dernières pièces qui manquent au tableau flou... Gandorr s'engage alors dans un combat spatial stratégique avec des Dragons Robotiques selon une approche de gamer et depuis une planète traitant de la mythologie chinoise... C'est avec courage et folie qu'il pénètre aussi dans le Complexe de Sektilus des scientifiques maudits Daruusians... Au programme, le Progrès Obscur contre nature, la nanotechnologie, une ville futuriste avec des cyborgs et des robots... Puis, l'homme amoureux affronte les péripéties et les multiples facettes d'un labyrinthe de fantômes lié au folklore japonais... La suite est un voyage spectaculaire et épique puisant son inspiration dans l'Ancienne Egypte... L'Arche d'Alliance finalise la quête d'âme pour le meilleur ou le pire... Attention aux mauvaises surprises, aux sursauts soubresauts et aux révélations insoupçonnées... Des moments chargés d'émotions négatives ou positives, des espoirs récompensés et des déceptions cruelles... Au bout du compte, la Princesse Elrya sera-t-elle sauvée et délivrée des enfers déséquilibrés... Le couple sera-t-il enfin réuni... La fin qui construit le tome suivant, révèle une nouvelle direction tout aussi palpitante et haletante... SMILE

09/2020

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Littérature française

Dans la prison de mes souvenirs

"Charles Baron a été l'une des grandes figures de la mémoire de la Shoah, très tôt investi dans des associations et auprès des jeunes. Il présentait ainsi son livre dans sa première édition restée confidentielle : A partir des nombreux témoignages que j'ai pu faire dans les écoles au contact de notre belle jeunesse, j'essaie de donner une impression de l'enfer que j'ai vécu durant les trente-deux mois de captivité dans l'univers concentrationnaire, dans lequel règnent l'arbitraire et le sadisme, où la violence et la mort sont omniprésentes. Sa voix portait d'autant plus auprès du jeune public que Charles a été déporté à 16 ans et deux mois, le 18 septembre 1942. Sans qu'alors il le sache, les nazis avaient déjà fait de lui un orphelin : ses parents, victimes de la rafle " du Vél' d'Hiv' " (16-17 juillet 1942), ont été assassinés à Auschwitz avant même son arrestation. Son parcours de déporté est impressionnant, avec pas moins de neuf camps différents. Charles a fait partie des Juifs accaparés par l'industrie de guerre et d'armement du IIIe Reich en manque de main-d'oeuvre, lors d'un arrêt de son convoi, le no 34, à Cosel. La description des camps de travail forcé qu'il nous rapporte, mettant en lumière leur fonction-nement et leur diversité à travers ses cruelles expériences, est un apport fondamental à la connaissance de l'univers concentrationnaire nazi. Entre les camps de Silésie et ceux de Bavière où il a été transféré, Charles a également été détenu au camp d'Auschwitz II-Birkenau. Tatoué A17594, il y végète trois mois à la quarantaine, où il échappe de peu à deux sélections pour la chambre à gaz. Exceptionnelle aussi est sa sortie de l'enfer des camps nazis, fin avril 1945, avec la réussite de son évasion dont on lira ici la version détaillée écrite peu après son retour à Paris, le 18 septembre 1945. Avec ce témoignage d'une grande probité, Charles Baron prolonge son exhortation à la jeunesse afin qu'elle puise dans la mémoire des rescapés les ressorts du combat quotidien pour la liberté et la sauvegarde de l'humanité."

02/2024

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Histoire internationale

Aung San Suu Kyi. L’icône fracassée

Le terrible exode des Rohingyas "un génocide" selon l'ONU, vient de remettre la Birmanie, qui s'ouvre chaque année un peu plus aux Occidentaux, sous les feux d'une actualité cruelle. Plus de 500 000 personnes ont été déplacées de force de l'Etat du Myanmar vers le Bangladesh. Des massacres ont été perpétrés par l'armée birmane et des Bouddhistes contre des femmes et des enfants. Effarée et paralysée, l'opinion internationale assiste une fois de plus à un crime contre l'humanité alors que la Chine et l'Inde soutiennent ouvertement le gouvernement birman. La situation est d'autant plus trouble qu'Aung San Su Kyi est désormais à la tête de la Birmanie avec le titre de conseillère d'Etat, c'est-à-dire de chef de l'Etat. Aujourd'hui, les chancelleries, les gouvernements, les intellectuels, les ONG réclament que la Dame de Rangoun soit destituée de son prix Nobel de la Paix. L'Occident en avait fait une icône, elle est devenue un monstre. La fée s'est transformée en sorcière. Comment la Birmanie est-elle parvenue à engendrer cette apocalypse ? Pour comprendre l'exode des Rohingyas, Bruno Philip a rencontré Aung San Su Kyi. Il a fouillé la psychologie de cette femme longtemps persécutée par la junte militaire, assignée à résidence, éloignée de son mari britannique, le tibétologue Michael Aris, à l'enterrement duquel elle ne put même pas assister, et de ses enfants. Cette Antigone bouddhiste est tout d'abord la fille de son père, son grand amour méconnu. Elle avait 2 ans quand le général Aung San, architecte de l'Indépendance, fut assassiné par un rival. Or rien ne prédisposait cette jeune fille éduquée à Oxford et New York à se lancer dans la politique. Choisie par le peuple pour incarner la figure charismatique de l'opposante, elle connut de longues périodes de prison ou de résidence surveillée tout en faisant preuve d'un courage, d'une détermination mais aussi d'un humour qui forcent l'admiration. Aung San Suu Kyi veut venger son père. Le nationalisme birman coule dans ses veines. Elle aurait tout fait pour écarter les opposants à l'intérieur de son propre parti. Le caractère inflexible et autocratique de la " Lady " est l'une des clés pour comprendre le drame des Rohingyas. Ce récit est une enquête psychologique captivante. Il s'ouvre sur un chapitre écrit par Rémy Ourdan qui a couvert l'exode des Rohingyas du côté du Bangladesh, dans la région de Cox's Bazar. Choses vues sur le terrain, qualité de l'observation et de l'analyse font de ce livre une contribution essentielle à l'Histoire immédiate de la Birmanie.

11/2017

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Critique littéraire

Charles Péguy. Mystique et politique

Si Péguy nous est parvenu comme l’exemple de l’homme engagé, droit dans ses bottes, modèle d’austère vertu républicaine, défenseur exemplaire de Dreyfus, la lecture de son oeuvre révèle un personnage bien plus complexe et tourmenté, à la fois tragique et comique, au style ahurissant, animé, comme disait l’un de ses maîtres, Gabriel Monod, d’une «mégalomanie bizarre» consistant à «vouloir être le seul vrai républicain, le seul vrai socialiste, le seul vrai dreyfusard». Au nom de la collectivité, il fut un solitaire patenté ; au nom de l’ouverture, il dut se replier sur le cénacle de sa revue, les Cahiers de la quinzaine ; au nom de la politique, il fut le grand mystique de l’avant-guerre. Il n’y a pourtant de contemplation recluse et paisible, dans les grands essais polémiques de Péguy, ici réunis pour la première fois en un volume cohérent. Tout peut être chez lui mystique, le judaïsme et le christianisme, qui lui sont particulièrement chers, comme l’amour de la République, de la monarchie ou de la patrie, de tout temps et en tout lieu. L’affaire Dreyfus en est le modèle inoubliable, qui l’accompagna toute sa vie. Il en conserva un seul impératif, applicable à tout : que «la mystique ne soit point dévorée par la politique à laquelle elle a donné naissance». Cette intransigeance poussée à son point de rupture, les colères de Péguy, sa drôlerie cruelle et son goût de l’excès le condamnèrent à la marge. Il est aujourd’hui urgent de le lire ou de le relire, dans une époque où le politique s’est plus que jamais dégradé et où personne, précisément, n’y «croit» plus. Lire Péguy et ses étonnants Cahiers de la quinzaine, c’est s’abreuver à la source de toute politique, quel qu’en soit l’horizon ; c’est retrouver un sens, quel qu’il soit, dans un monde moderne qui semblait s’en être définitivement débarrassé. Les principaux essais de Péguy publiés entre 1904 et 1913 tissent une longue analyse de ce monde moderne environnant, parfois grave et tragique, parfois comique et jubilatoire, tout en réveillant ce que le monde moderne est en train de trahir, le génie littéraire, l’héroïsme, la sainteté et toutes les formes de la grandeur. Dans une langue tourbillonnante et entêtante, les cibles de Péguy se succèdent sous son regard perçant, depuis Taine et Renan jusqu’à l’argent-roi, en passant par les dreyfusistes pénitents, les défaitistes en tout genre, les hérauts de la «nouvelle Sorbonne», les cléricaux de toutes les Eglises, les pires ennemis de Péguy comme ses amis les plus proches… Douze essais formant un flux continu, pour une radiographie sans merci de la modernité, qui a gardé son mordant.

10/2015

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Littérature anglo-saxonne

Un portrait de femme et autres romans

"Lire Mr. James", disait l'un de ses contemporains, "c'est faire l'expérience d'un plaisir spirituel léger et continu. C'est être intellectuellement émoustillé". James avait renié sa première tentative romanesque, Le Regard aux aguets, qui date de 1871. Mais quelques années lui suffirent pour devenir un maître. Les quatre ouvrages réunis dans ce volume donnent la pleine mesure de cet accomplissement. "L'éblouissante agilité mentale" de James transparaît dès Roderick Hudson (1875), qui relève déjà du "thème international". Tout en se dégageant de "la grande ombre de Balzac", l'histoire tragique de la chute de Hudson, sculpteur américain emmené à Rome par un mécène devenu son ami, doit encore beaucoup au mode allégorique dont Hawthorne avait fait sa marque de fabrique. Trois ans plus tard, Les Européens plonge le lecteur dans une comédie humaine aiguisée par le tranchant de l'ironie. Toujours sous le signe des échanges transatlantiques, mais en un mouvement inverse à celui du "Grand Tour", deux Américains européanisés regagnent leur pays d'origine pour nouer des liens (intéressés) avec leurs cousins de Nouvelle-Angleterre. Dans cette pastorale ironique, le choc des cultures entre la séduisante baronne Münster, son frère artiste et bohème, et leurs parents puritains donne lieu à des scènes où l'humour le dispute au sérieux. Les romans de James ne cessent de poser de manière complexe et ambiguë la question des rapports entre Europe et Amérique. Le thème international est au second plan dans Washington Square (1880) dont l'action se déroule majoritairement à New York, et qui offre déjà un portrait de femme paradoxal et poignant, celui d'une héroïne à l'avenir brisé par les atermoiements d'un chasseur de dot et la lucidité cruelle d'un père déterminé à l'en protéger. Mais l'exploration des parcours transatlantiques reprend avec Un portrait de femme (1881). Farouchement attachée à son indépendance, Isabel Archer quitte les Etats-Unis et fait son éducation sentimentale en Angleterre, puis en Italie. Lorsqu'il aborde ce roman, qui sera plus ample que les précédents, James a assimilé les leçons de Jane Austen, Balzac, George Eliot, Hawthorne ou Tourgueniev. Salué à sa parution comme un chef-d'oeuvre, le livre déconcerta pourtant. Peu de critiques mesurèrent la complexité de ce "monument littéraire" érigé autour de la figure d'une "jeune fille affrontant sa destinée" - architecture où l'entrecroisement des points de vue, le réseau des images et les modulations de la voix cernent au plus près le véritable sujet : le déploiement secret d'une conscience née de l'expérience même du désastre, de l'erreur et du malheur. Chez James, les héroïnes éprises de liberté payent toujours leurs illusions au prix fort - celui du renoncement et de la douleur.

02/2016

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Cinéma

"J'ai écrit le rôle de ta vie". Correspondances avec Raimu, Fernandel, Cocteau, et les autres

En 1927, alors qu’il est professeur adjoint au lycée Condorcet à Paris, Marcel Pagnol prend un congé de l’Education nationale «pour cause de littérature». Deux ans plus tard, il triomphe au Théâtre de Paris avec Marius, premier volet de la trilogie marseillaise, où explose le génial Raimu. Pendant près de cinquante ans et jusqu’à aujourd’hui, Marcel Pagnol va être pour les Français l’auteur populaire par excellence, que ce soit au théâtre, en littérature ou au cinéma. A travers les lettres inédites rassemblées dans ce volume, on comprend justement l’influence décisive qu’a eue Pagnol dans les débuts du cinéma parlant, d’une rive à l’autre de l’Atlantique : il est alors un auteur à succès et comprend, avant tous les autres, la nécessité d’être à la fois scénariste, réalisateur et producteur. En quelques années seulement, il va incarner la modernité auprès de ses pairs, depuis Sacha Guitry qui, dans les années 1930, salue son talent de dramaturge mais se désole de son goût du cinéma, à Jean Cocteau qui, au début des années 1960, l’enjoint de se méfier de la télévision en ces termes : «Marcel ouvrirait sa porte à n’importe quel brave type.» Lire la correspondance de Pagnol, c’est traverser plusieurs époques, avec la douceur de l’avant-guerre, la douleur de l’Occupation puis le rapprochement avec l’allié américain ; c’est découvrir le vrai sens de l’amitié avec les copains de la première heure comme Henri Jeanson ou Vincent Scotto, mais aussi avec les camarades qu’on retrouve autour d’une bouillabaisse dans le petit port de Saint-Tropez (avec René Clair), à Bandol (avec Raimu), ou à Carry-le-Rouet (avec Fernandel). Ce sont parfois des coups de gueule homériques auxquels succèdent des réconciliations quasi amoureuses, des témoignages de soutien quand la critique se fait cruelle, ou simplement des échanges de points de vue sur tel projet, tel dialogue, telle technique ou tel matériel cinématographique. On y parle beaucoup de retrouvailles aussi, quand l’éloignement, la politique, le travail ou bien les femmes le permettront ! Et puis, il y a le Nouveau Monde, pas si lointain : Charles Boyer et Maurice Chevalier rêvent de faire venir à Hollywood le plus américain des réalisateurs marseillais, pour qu’il y rencontre tous ceux qui l’admirent, de John Huston à Preston Sturges et William Wyler. De 1928 à 1974, c’est ainsi toute une vie de cinéma qui défile devant nous, avec une verdeur et une authenticité que le temps n’a pas altérées. L’homme derrière la caméra apparaît plus que jamais dans toutes ses lettres de noblesse.

10/2015

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Histoire du sport

Perdants magnifiques. L'art de s'incliner avec panache en 10 portraits

Un hommage très littéraire à ces immenses champions qui, àperdre avec panache, ont conquis plus de gloire qu'en gagnant petitement. Ce qui reste quand on a tout perdu. " Seule la victoire est belle ". L'adage est corroboré par la ferveur des liesses populaires de Juillet 1998 et 2018 que n'aura refroidi en rien le jeu sans panache des Bleus champions du Monde. Perdre signifie tout le contraire. C'est une petite mort, une perte de sens, un effondrement. Mais de cette cruelle loi du sport qui brise des destins et des vies toutes entières, il ressort parfois un souffle qui parcourt le temps et laisse dans les mémoires la trace qui a été déniée dans les palmarès. Pour les vrais amoureux du ballon rond, France-Brésil 98 et France-Croatie 2018 auront forcément été de grands moments. Mais à vrai dire, il n'en reste pas forcément grand-chose. Un peu comme la fin paroxystique du I Will Survive de Hermes House Band, l'hymne enivrant du premier sacre des Bleus, c'était exaltant sur le moment, mais on s'est lassés depuis longtemps de cette ivresse vintage. A l'inverse, nous n'avons rien oublié de Séville 82. La marque est indélébile et à la moindre image, toutes les émotions ressurgissent, intactes : la prise d'antenne crépusculaire de Thierry Rolland, le sourire complice de Monsieur Corver au bourreau Schumacher, la main sans vie de Battiston serrée par Platini en guise de serment, la barre transversale sur la frappe d'Amoros, la volée de Trésor, la joie enfantine de Giresse, l'entrée de Rummenigge. Puis Bossis, héroïque pendant 120 minutes, un genou à terre, alors que Tigana et toute la France pleurent de rage. Par la grâce élégiaque d'une prolongation, d'un déluge, d'un cinquième set défiant la tombée de la nuit ou de larmes exhumées par l'épuisement et la détresse, un perdant peut sans toujours le savoir prendre sa part d'éternité. Raymond Poulidor a compris le premier l'intérêt d'emprunter ce raccourci méritocratique en adoptant un fatalisme débonnaire face à l'enchaînement irréel des coups du sort de juillet. Il y a bien eu des sanglots derrière son masque ensanglanté en 1968 après qu'une moto de presse l'ait renversé et qu'un peloton de charognards déchainés le dépouille de la victoire qu'il tenait enfin. Mais sa faculté à voir les verres cassés à moitié pleins le rendit vite à sa joie d'être Poulidor, fils de métayers devenu riche et adulé comme aucun autre sportif français. " Si j'avais gagné le Tour, on ne parlerait plus de moi " avait-il coutume de dire.

10/2023

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Littérature française

Cordelia ou l'Angleterre

Cordelia a vingt ans. Elle a les yeux bleus, la peau très blanche et les cheveux très noirs. Lorsqu'elle parle, elle rougit et elle baisse les yeux, regarde ses pieds : elle est alors très belle et on peut l'aimer à la folie... L'Angleterre, c'est celle d'hier et d'aujourd'hui. Le Londres des pubs et des longues soirées passées à parler avec des journalistes, des comédiens, des écrivains, des marchands de peinture : on boit sec et on s'écoute, on s'observe. On est entre soi, entre nous, entre amis. Et puis il y a la campagne anglaise autour. Ces villages que le siècle a à peine effleurés, ces parcs dessinés par des architectes-poètes sur les ruines d'abbayes perdues dans des prairies. L'un des derniers havres de paix, de grâce et de repos où il nous soit encore donné de vivre. Cordelia, ou l'Angleterre : voilà ce que Richard Muller, le héros de cette nouvelle éducation sentimentale d'un homme de quarante ans va donc tout à la fois découvrir et redécouvrir. L'amour fou d'une très jeune fille et la joie de parcourir en tous sens une ville, un pays qu'il a déjà aimés. Aventure délicate et mondaine, dès lors ? Marivaudages élégants et nostalgiques dans la vieille Angleterre ? Oui. D'abord... Et puis, insidieusement, le ton change. D'un peu terne et falot, Richard Muller se sent lentement devenir, au contact de Cordelia, un homme neuf, brillant, qui ne se reconnaît plus lui-même. Tandis qu'une à une les portes autour de lui se ferment. Ses amis lui tournent le dos, ses " affaires " - quelles affaires ? - périclitent : comme si, aimant Cordelia, il avait enfreint une règle cachée. Ayant arraché Cordelia aux siens, il avait dérobé quelque bien mystérieux. Et dès lors les événements vont se précipiter. Le groupe des " amis " deviendra société hostile, cruelle, fermée. Société secrète ? Les couleurs claires du début du récit s'assombriront pour virer franchement à celles du roman noir. Et si Cordelia ou l'Angleterre devenait alors une manière de conte fantastique, l'un de ces romans que les Anglais appellent " gothiques " ? Un roman noir, donc, angoissant, souterrain... A moins, bien sûr, que Richard Muller n'ait rêvé. Et que tout ce qui lui est arrivé - cette passion violente, le désir qu'il a eu de la raconter, les personnages étranges qu'il a pu croiser - n'ait été que le fruit de son rêve. Et que l'Angleterre - sans Cordelia - soit seulement ce pays vert et clair, Londres cette ville rose et verte où les souvenirs s'effacent aussi vite que courent dans le ciel les nuages d'après la pluie.

12/1979

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Psychologie, psychanalyse

Mourir de son vivant. Accompagner jusqu'au bout de la vie

Autrefois la mort donnait lieu à une cérémonie publique, solennelle, en famille et avec les amis. Aujourd'hui, la mort a changé de visage. Parfois le malade ignore jusqu'au bout qu'il va mourir, car on n'a pas pu lui dire la vérité. Le généraliste se défausse et l'envoie à l'hôpital. Sa fin est médicalisée et un vide se crée autour de lui. Il part souvent seul ou entouré d'étrangers, des spécialistes qui sont là pour le faire vivre, mais pas pour l'accompagner. Le cheminement est devenu mécanique et sans âme. Et l'agonie est souvent beaucoup plus cruelle qu'avant alors que l'on est persuadé d'avoir bien amélioré les conditions. On cache les mourants, on isole les vieux, et on fait le silence autour de ceux qui vont partir. Dans notre société, la mort est évacuée au quotidien. Elle est enfermée à l'hôpital ou dans des EHPAD. Le soignant devrait pourtant l'intégrer dans sa réflexion, car elle sera toujours là pour l'effrayer. Mais il l'occulte, la considère comme un échec ou la confie à des soins palliatifs, encore trop peu développés et qui créent une sélection impitoyable.Dans son travail d'infirmier, pendant 40 ans et dans sa vie privée, l'auteur a dû accompagner de nombreuses personnes. Il y en a qui se sont éteintes dans ses bras, en se regardant, persuadées qu'elles allaient vivre encore. D'autres, en proie à des souffrances insurmontables, ont réclamé, avec détermination, d'en finir, mais leur appel n'a pas été entendu. Un bon nombre, ayant traversé une existence à l'économie, se sont contentées d'une fi n qui lui ressemblait. Elles n'étaient plus vraiment là, lors du grand rendez-vous. Bien peu ont pu réellement être actrices de leur mort et s'y préparer sereinement. C'est son vécu que l'auteur livre ici à travers quelques histoires. Et certaines ont été bien difficiles à écrire... Le texte est entrecoupé de parties où l'auteur pousse la réflexion sur certains sujets abordés : le suicide, l'anorexie, la vieillesse, la fin de vie, la souffrance, la peur de la mort et bien sûr, l'attitude des soignants... Des problèmes qui, aujourd'hui ou demain, peuvent concerner n'importe lequel d'entre nous. On apprend aux infirmiers et aux médecins à faire vivre, souvent à tout prix, mais pas à mourir. Cet enseignement n'est pas dispensé en formation centrale des soignants, ni en université. Dans ces conditions, l'accompagnement reste une démarche bien difficile à réaliser, surtout lorsqu'il s'agit de proches. Cet ouvrage propose des chemins pour mieux le réaliser et permettre de vivre jusqu'au bout.

10/2020

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Photographes

End Time City. Michael Ackerman, Edition revue et augmentée

Edition revue et augmentée du fameux livre éponyme publié vingt ans plus tôt qui inscrivait Michael Ackerman parmi les figures majeures de la photographie, Plongée au coeur de Bénarès, ville la plus sacrée de l'hindouisme qui accueille des pèlerins venus mourir ici pour effacer leurs péchés et mettre un terme au cycle des renaissances, End Time City nous immerge dans un monde hallucinatoire. Michael Ackerman nous conduit dans une folle déambulation parmi les étroites rues de la cité sainte qui mènent aux ghats et aux aires de crémation. Saturées de poussière, peuplées de présences fantomatiques aux regards intenses, les images d'Ackerman restituent un monde à la limite du rêve éveillé, où la sensation de simultanéité passé-présent semble tangible. Le temps paraît encapsulé : le photographe saisit la fureur et le bruissement du monde. Ses images parlent de transformation : venus se décharger du fardeau du temps et de la mortalité, femmes et hommes se mêlent aux chiens errants, surgissent au détour d'une ruelle, nous regardent de la profondeur d'une maison. L'état fiévreux qui règne ici, empreint à la fois de lenteur et d'une folie agitée, donne à voir la vanité du monde. L'expérience intime du photographe se fait expérience de l'universel. Femmes et hommes sont unis dans un même mouvement d'errance au fil des rues. Nous sommes à la fois tout prêt de la mort comme de la vie. Le présent ouvrage offre un nouvel editing réalisé par l'artiste. Revisitant ses archives accumulées lors de ce voyage en Inde réalisé dans les années 1990, le photographe fait ici un pas de côté : le changement de format, de concept graphique et l'introduction d'images inédites offrent au lecteur un nouvel opus. Edition revue et augmentée du fameux livre éponyme publié vingt ans plus tôt qui inscrivait Michael Ackerman parmi les figures majeures de la photographie, le présent ouvrage offre un nouvel editing réalisé par l'artiste. Revisitant ses archives accumulées lors de ce voyage en Inde réalisé dans les années 1990, le photographe fait ici un pas de côté : le changement de format, de concept graphique et l'introduction d'images inédites offrent au lecteur un nouvel opus.

10/2021

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Policiers

Le bal des frelons

La montagne, le grand air, la nature, ce n’est pas aussi sain et bucolique qu’on le pense. D’abord parce qu’il y a les vestiges de l’ancienne usine de tungstène, pas loin. Ensuite parce qu’il y a le village, loin de tout. Enfin parce qu’il y a les habitants du village. C’est ça le pire. À commencer par Michel, le maire. Pusillanime, cupide, il fait ses petits trafics et prélève gentiment sa dîme sur les fonds publics, sous l’œil de sa secrétaire Coralie, toujours vierge à 40 ans passés et qui ferait tout pour ne plus l’être ; si possible, avec Monsieur le maire, ce serait mieux.Au nombre des administrés, on compte Antonin, pas si méchant pour un gardien de prison à la retraite ; sauf qu’il veut tuer sa femme Martine qui lui tape sur le système. Il ne sait pas toutefois que Martine – qui vient de retirer de la banque toutes les économies du couple sans dire où elle a caché le magot – se verrait bien veuve elle aussi, et riche. Si possible, il faudrait que Monsieur le maire, son ex-amant, l’aide à trucider Antonin, ce serait mieux. Il y a également Rémi, tellement dégoûté du genre humain qu’il ne parle plus qu’à ses poules Sten et Dhal et aux morts, sa femme Mariel en l’occurrence, qu’il a déterrée du cimetière où elle reposait. Évidemment, si elle était vivante, ce serait mieux. Sans oublier les citadins, Baptiste et Loïk, totalement insensibles au charme de cette belle contrée pyrénéenne. Ils forment un couple presque fusionnel, n’aiment que le rock’n’roll (hard) et leur hérisson Caroline. Loïk est venu là pour se venger d’Antonin, à cause d’une histoire… de femme. Baptiste explique à son amant que s’il oubliait cette vieille affaire, ce serait mieux, mais comme presque tous les personnages de ce roman, Loïk ne se caractérise ni par sa sagesse ni par son discernement. Alors il vaut mieux imiter Maxime l’apiculteur et enfiler sa combinaison protectrice pour traverser cet essaim de frelons aux dards venimeux. Dans ce village de l’Ariège, ce n’est certes pas l’ours qui fait des apparitions sporadiques qui est le plus dangereux…Pascal Dessaint l’amoureux de la nature nous offre une tout autre facette de la vie des bêtes avec cette farce drôle et cruelle qui s’inscrit dans la lignée de Siniac ou du Charles Williams de Fantasia chez les ploucs. Chassé-croisé délicieusement méchant, mené d’une plume alerte et impeccablement construit, Le Bal des frelons nous ramène à cette vérité première : l’homme est un loup pour l’homme. Mais les moments de tendresse qui éclairent le récit nous empêchent de désespérer totalement du genre humain.Pascal Dessaint est l’un des auteurs les plus primés du roman noir français. Il est par ailleurs l’un des organisateurs du « Marathon des mots » à Toulouse.

02/2011

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Littérature française

Dîner de gala. L'étonnante aventure des Brigands Justiciers et de l'Empire du Milieu

Ce livre raconte les aventures, dans la première moitié du XXe siècle, de la cohorte des Bandits Justiciers, autrement appelés Redresseurs de Torts ou Brigands Rouges : ainsi nomme-t-on l’Armée des communistes chinois qui triomphera en 1949, après de longs et coûteux combats. Leur chef est un fils de paysans du Hunan, destiné à régner sans partage sur le Parti puis sur la Chine. Quand le récit commence, le pays est déchiré par la guerre civile. Les puissances étrangères – France, Angleterre…, mais surtout l’envahisseur japonais – se disputent les dépouilles de l’Empire, tandis que le Kuomintang de Tchang Kaï-Chek tente de prendre le pouvoir, luttant à la fois contre les étrangers et contre ses rivaux communistes. Mao s’impose d’abord dans un petit fief reculé des montagnes. Il construit patiemment l’Armée Rouge avec quelques comparses et, tout en combattant les Japonais, parvient à repousser quatre campagnes successives de Tchang Kaï-Chek. La cinquième campagne sera terrible : le Kuomintang engage un million d’hommes, et l’Armée Rouge doit fuir, harcelée par les nationalistes et par les habitants des régions traversées, minée par des rivalités intérieures. La Longue Marche, d’octobre 1934 à octobre 1935, voit le corps d’armée dirigé par Mao perdre près de cent mille hommes sur cent trente, avant de trouver refuge dans une zone communiste stable. Ce désastre sera plus tard transformé par le Président-poète en triomphe légendaire. Mao, qui a appris des Soviétiques la pratique des purges, assoit son emprise sur le Parti. En 1949, il proclame l’avènement de la République populaire de Chine. Viendront ensuite les épisodes terribles des Cent Fleurs, du Grand Bond en avant et de la Révolution Culturelle... Cette épopée cruelle et picaresque nous est racontée sous la forme d’un récit d’aventures à la façon de Au bord de l’eau. Les personnages ont nom Tête-de-Fouine, Petit-Chien dit Rouge- Vertu, Liu-Gros-Nez, le Mandarin-Versatile, le Dragon- Borgne, l’Ours-Téméraire ou Deuxième-Couteau. Le ton, plein d’ironie narquoise, n’est pas celui du récit historique, bien que l’auteur s’appuie sur une documentation extraordinairement précise, jusque dans le moindre détail de la vie quotidienne de ces combattants légendaires : il n’y manque pas une sandale à semelle de paille ni une écuelle de porc au piment. Le récit est à la fois pétillant d’humour et nourri d’une quantité d’anecdotes souvent affreuses ("La Révolution n’est pas un dîner de gala", faisait observer le grand Timonier). Philippe Videlier confirme, avec ce livre, l’invention d’un genre : le conte historique, genre qu’il avait déjà expérimenté dans ses ouvrages précédents. Le résultat est saisissant d’intelligence, et l’humour grinçant qui baigne le texte replace l’atrocité des faits dans le grand manège de l’histoire des hommes, avec sa musique lancinante.

09/2012

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Fantasy

Celle qui devint le soleil

Celle qui devint le soleil réinvente l'ascension vers le pouvoir du premier empereur de la dynastie Ming. Zhu, l'impossible survivante, est prête à tout pour acquérir le mandat du Ciel... " Je refuse de n'être rien. " Dans un village rongé par la famine, au coeur d'une plaine poussiéreuse, deux enfants reçoivent chacun une destinée. Le garçon est promis à la grandeur. La fille, au néant... En 1345, la Chine est soumise à la cruelle domination mongole. Pour les paysans faméliques des Plaines du Milieu, la grandeur n'existe que dans les contes. Quand la famille Zhu apprend que Chongba, leur huitième fils, est promis à un fabuleux destin, tous peinent à imaginer comment s'accomplira ce miracle. En revanche, nul ne s'étonne que la deuxième fille des Zhu, fine et débrouillarde, soit promise... au néant. Mais lorsqu'une attaque de hors-la-loi les laisse orphelins, c'est le fils qui se laisse mourir de chagrin. Prête à tout pour échapper à sa fin annoncée, la jeune fille endosse l'identité de son frère afin de devenir novice dans un monastère. Là, poussée par un impérieux désir de survivre, Zhu apprend qu'elle est capable de tout - même du pire - pour déjouer sa destinée. Lorsque son sanctuaire est détruit pour avoir soutenu la rébellion contre les Mongols, Zhu saisit cette chance de s'emparer d'un tout autre avenir : la grandeur abandonnée de son frère... " Fin, audacieux, ce premier roman réinvente l'Histoire sous la forme d'un conte original et mémorable. Peuplé de personnages imparfaits et intrépides, il vous emporte dans son monde dramatique et violent par le biais d'une narration incroyablement immersive. " Daily Mail " Magnifique à tout point de vue. Guerre, désir, vengeance et politique... Shelley Parker-Chan a su mesurer à la perfection chaque ingrédient de cette épopée historique et queer. Ce récit ne craint ni la lumière de l'humour et de la tendresse, ni la noirceur de l'ambition humaine. Celle qui devint le soleil, comme Zhu, est indiscutablement promise à un grand avenir. " Samantha Shannon (Le Prieuré de l'Oranger) " Le roman exaltant d'une montée au pouvoir. Entre palais, villages et champs de bataille, le lecteur est transporté dans un monde extraordinairement vivant. La prose de Shelley Parker-Chan apporte lumière et subtilité aux thèmes de son récit : le genre, le pouvoir et la destinée. Déjà un classique. " C. S. Pacat (Prince Captif) " Absolument fantastique... Guerre, violence, trahison (et quelle trahison ! ) ; la destinée qu'on épouse, celle qu'on rejette... un superbe roman. J'attends le suivant avec impatience. " Rebecca Roanhorse (La Piste des éclairs) " Evocateur et bouleversant, le premier roman de Shelley Parker-Chan est un chef-d'oeuvre poétique sur le thème de la guerre, de l'amour et de l'identité. " S. A. Chakraborty (La Cité de Laiton)

05/2022

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Sciences historiques

Résister en pays d'Arles. 1944-2014, 70e anniversaire de la Libération

Tandis que la France doit se soumettre à la victoire nazie, le maréchal Pétain installe le gouvernement à Vichy et met en application les principes de sa "révolution nationale", propre à régénérer le pays. Souvent qualifié de "Vendée provençale", le pays d'Arles semble particulièrement favorable à l'accomplissement de cette "révolution" ; Charles Maurras, le leader incontesté de la très royaliste Action française, salue l'arrivée au pouvoir du Maréchal comme "une divine surprise". Quant aux riches traditions de ce territoire, cultivées par le Félibrige et louées par la Maréchale en raison de ses attaches camarguaises, elles incitent le nouveau pouvoir à en faire un laboratoire du régionalisme. Aussi est-ce avec zèle que Jean des Vallières, le sous-préfet d'Arles, proche des époux Pétain, met en application les lois de Vichy. Les trois quarts des maires de l'arrondissement sont remplacés par des délégations acquises au nouveau régime. Les administrations sont épurées et les syndicats interdits, comme ailleurs en zone "libre". Rejointe par des antifascistes italiens et des républicains espagnols, mais déjà privée des militants communistes et syndicalistes arrêtés en 1939, la classe ouvrière est étroitement surveillée. Les lois d'exclusion contre les Juifs, les communistes, les francs-maçons et les Tsiganes sont mises en application. Vichy décide même d'installer en Camargue, considérée comme "le berceau de la race gitane", un camp modèle d'internement pour nomades. Or rien, ou presque, ne va se passer comme prévu. A la faveur du mouvement syndical ouvrier clandestin, la Résistance s'organise et multiplie les actions de propagande, de renseignement et bientôt de lutte armée. La plupart des grands mouvements de la Résistance, tels Libération-Sud ou Combat, sont présents et actifs. Une autre forme de résistance moins connue se développe activement : celle des Arlésiens qui portent secours aux réfugiés juifs et celle de la communauté protestante qui, dès septembre 1942, s'oppose vigoureusement aux mesures antisémites dans le cadre des thèses de Pomeyrol. En dépit de bombardements répétés et de cruelles répressions, la Résistance du pays d'Arles tient bon et parvient non seulement à libérer elle-même son territoire, entre les 22 et 24 août 1944, mais à y rétablir presque aussitôt le fonctionnement républicain. Telle est, résumée à l'excès, l'histoire que relate, pour la première fois, cet ouvrage.

06/2014