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Altered Carbon

Extraits

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Fantasy

Les flammes de la nuit

La dernière édition intégrale du cycle des Flammes de la nuit date déjà d'il y a 22 ans (comme le temps passe ! ), chez J'ai Lu. La précédente édition était chez Denoël. Il est donc plus que temps de faire redécovrir cette oeuvre - nous avions prévu de la rééditer juste avant la crise covid, d'ailleurs. C'est dans notre format "collector", les volumes cartonnés toilés à dos rond, que nous avons choisi de proposer cette intégrale, afin de rendre bien remarquable et attirante cette édition. S'emparant des archétypes des contes de fées, des chansons de geste et de la fantasy à la Disney, Michel Pagel s'amuse à les distordre, construisant l'une des oeuvres les plus originales du genre, une pierre majeure dans la construction de la fantasy en France. Les personnages et les faux-semblants, ce qui est creusé et ce qui reste très volontairement du carton-pâte, la violence et son rejet, et jusqu'au serpent mamba empruntant son phrasé à Audiard. Qu'il s'agisse de vivre le conte de fées ou de le critiquer à fond, on marche. On peut ajouter que les possesseurs des volumes originaux gagneront à acheter cette version et à comparer. A cause non de l'ajout de termes archaïques, même s'ils ne sont jamais lourds, mais d'un travail de suppression de lourdeurs ou de redondances qui n'apparaissaient pas comme telles, parce qu'on était emporté par l'histoire, mais dont l'élimination polit encore le texte, nous rappelant que Pagel est excellent écrivain et remarquable traducteur, et inversement, et fournissant une leçon d'écriture (Asphodale) L'Enchanteur, énigmatique immortel, rêve d'un monde plus juste. Pour atteindre son but, il transforme Rowena en une toute puissante sorcière, qui l'aidera à combattre l'obscurantisme des Fées, à travers un récit épique, échevelé, farci d'intrigues, de meurtres et de batailles. Un récit qui démarre comme un conte de fées et se transforme peu à peu en tragédie shakespearienne, créant au passage quelques personnages charismatiques. Comme ceux de la famille Héros - Femme - Fou, dont le singulier mode de vie est à découvrir. (24 heures)

02/2023

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Sciences politiques

Les coulisses de l'Entente cordiale

Après six ans d'un déchainement de fureurs nationalistes de part et d'autre de la Manche, un tour de force diplomatique permit à la France et à la Grande Bretagne, de mettre officiellement fin à leurs querelles et à leur rivalité coloniales. Le 8 avril 1904, le roi d'Angleterre Edouard VII, Théophile Delcassé, Ministre français des affaires étrangères, Paul Cambon, ambassadeur de France à Londres et Lord Lansdowne, secrétaire d'état aux affaires britanniques, pouvaient enfin se féliciter d'avoir mené à bien les négociations d'une entente dont les prolongements politiques allaient se faire sentir bien au-delà de la première guerre mondiale... Qu'y avait-il de commun entre un prince qui avait suivi son appentissage de roi pendant 59 ans, un républicain ariégois, fils d'un modeste commercant monté à Paris, un petit bougeois parisien poussé par l'ambition maternelle et un aristocrate anglais dont la longue généalogie remontait à l'invasion de l'Irlande par les Normands ? Que devaient-t-ils concilier ? Le point fondamental : légitimer la présence anglaise en Egypte et celle des Français au Maroc, alors que les Français avaient une antériorité en Egypte et que les Espagnols convoitaient le Maroc... Les aspects sensibles : la question de Terre Neuve, depuis 1713, les pêcheurs français ne pouvaient s'y approvisionner en appâts. La question du Siam : la France, installée au Tonkin en Annam et en Cochinchine, avait des prétentions sur la vallée du Mékong. Les intérets commerciaux britanniques au Congo français. Le statut des nouvelles Hébrides, découvertes deux siècles après le passage des Portugais par Bougainville en 1768, puis enregistrées sur carte par Cook en 1774. La question des sphères d'influence française au Niger, anglaise au Nigéria entre le lac Tchad à l'est et Sokoto à l'ouest, la Gambie entourée de territoires français, l'annexion pur et simple de Madagascar, et les Français qui ne répondaient pas aux protestations des Anglais... Echanges, concessions, marchandages, ces quatre hommes de coeur ont magnifiquement oeuvré, avec le soutien de l'opinion publique, pour équilibrer leur spères d'influence sans nuire au commerce, et donner à chacune des nations le sentiments de n'avoir pas perdu la face.

03/2004

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Economie

SAY N° 3 : De la pandémie de la peur à l'espoir d'un renouveau

"La confiance, comme l'observent Aurélie Jean et Bertrand Badré, est bien "le chaînon manquant de la relance" . Faut-il pour autant opposer compétence et démocratie, confiance dans les institutions et "technocratie" ? Pourquoi l'opinion américaine sur les vaccins s'est-elle inversée en deux mois ? Pourquoi les Rwandais témoignent-ils à leurs institutions de santé et aux Nations unies, à en croire leur ancienne ministre Agnes Binagwaho, une confiance que les Français refusent aux leurs ? La réponse ne peut se réduire à des incantations rituelles contre fonctionnaires et politiques. D'Olivia Grégoire à Pascal Canfin, une nouvelle génération de responsables politiques vient présenter, dans ce numéro 3, des projets de "nouvelle prospérité" et "d'économie responsable" . Tous deux s'inscrivent dans la mobilisation européenne pour la relance verte et le multilatéralisme. La nouvelle présidence américaine ne devrait pas tarder à s'y rallier. Ces succès diplomatiques, réels et concrets, auront du mal à se faire entendre dans l'opinion. Ce mouvement avance, sinon masqué, du moins travesti par un charabia administratif dont l'Union européenne a le secret. Il faudra convaincre de la solidité de cette politique celles et ceux, Gilets Jaunes de l'avenir, qui se sentent confinés dans des modèles du passé. Le carbone et le nationalisme, fétiches de Donald Trump, ne disparaîtront pas avec lui. Mais qu'en sera-t-il de l'autonomie stratégique que, face à lui, les Européens ont commencé à construire ? " (JEAN ROGNETTA, directeur de la rédaction) Avec, entre autres, les contributions de : Mohamed ElBaradei (prix Nobel de la Paix) Angus Deaton (prix Nobel d'économie) et Anne Case (professeur d'économie, Princeton) Fiona Scott Morton (professeur d'économie, Yale) Joseph E. Stiglitz (prix Nobel d'économie) Mike Spence (prix Nobel d'économie) Robert Schiller (prix Nobel d'économie) Jacques Attali Jean Pisani-Ferry Roger-Pol Droit Thierry Ménissier Laurence Joseph Josep Borrell (ministre des Affaires étrangères de l'Union européenne) Olivia Grégoire (secrétaire d'Etat, France) Pascal Canfin (député européen) Yuriko Koike (gouverneur de Tokyo) Jake Sullivan (ancien conseiller à la sécurité de Joe Biden) Jared Diamond (professeur de géographie, UCLA)

01/2021

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Littérature française

Mes écarts ou ma tête en liberté

Personnage singulier entre tous, le Prince de Ligne plane comme une figure légendaire à l'écart et au-dessus du siècle des Lumières. Son génie entre en incandescence dans le temps même que ce siècle disparaît. Ayant attendu les vingt dernières années de sa longue vie pour devenir l'auteur des trente-quatre volumes que constitue son oeuvre, le Prince de Ligne dépose au milieu d'une époque qui n'est plus la sienne, au début du XIXe siècle, la puissante synthèse d'un monde tout juste révolu. Aristocrate né à Bruxelles en 1735 dans l'une des plus anciennes familles du Hainaut, il se doit à la carrière militaire et diplomatique, ce qui l'envoie partout en Europe et lui permet de cultiver un goût naturel pour le détachement : car il ne sera l'esclave d'aucune idéologie en un temps où prendre parti est une obligation autant qu'un divertissement. A l'agitation d'un siècle qui aboutit à la Révolution le Prince accorde une réconciliation dans un style, une attitude et un sourire dont aucun de ses prédécesseurs ne sut trouver l'apaisante tonalité. Emblème de son esprit, de sa sagesse comme de ses sentiments, l'ouvrage qui réunit ses maximes, Mes Ecarts, et qui est aussi éloquemment intitulé Ma tête en liberté, regroupe la somme de ses pensées et dresse le portrait d'une âme autant que le système d'un esprit. Souvent publiés par bribes alors qu'on n'a jamais vraiment pu les lire depuis leur première parution, les Ecarts sont ici édités en entier. Le Prince de Ligne est l'ultime grand moraliste de langue française : Ma tête en liberté porte à son dernier mot le génie d'une tradition inaugurée par La Rochefoucauld. Mélange " sentimentaire " d'un militaire paradoxalement empli de préciosité, d'un rêveur alliant métaphysique et fantaisie, Ma tête en liberté est l'oeuvre d'un auteur classique dont la pensée veut se constituer à l'écart de ce qu'il a vu et qu'il a connu, dont il a tiré une éthique de la hauteur de goût et une morale de l'élégance sans implication. Maxence Caron.

10/2016

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Beaux arts

Architecture : mettre en forme et composer. Volume 11, Vues et lumières : parcours spatiaux-temporels - Planches

La vue et la lumière sont des facteurs difficilement dissociables qui s'exercent simultanément. La vue est principalement dépendante de l'observateur avec ses composantes subjectives et objectives, alors que la lumière existe indépendamment de lui ; elle ne peut être appréciée que par lui, un phénomène qui nous ramène au sujet qui observe et explore visuellement l'espace bâti et habité, en position fixe ou en se déplaçant. Percevoir une forme par les se,s et la représenter, graphiquement ou en maquette, est un processus actif qui implique une interprétation mettant en jeu mémoire et intellect. Cela résulte d'une suite d'opérations en partie conscientes et réfléchies, en partie spontanées, avec fréquemment une interprétation qui anticipe le phénomène de perception proprement dit. est abordé ensuite le thème des parcours spatio-temporels caractéristiques de certains dispositifs classiques de l'architecture occidentale tels que les enfilades et les séquences urbaines " à plusieurs mains ", comme on peut l'expérimenter en traversant un secteur du centre historique de Paris qui s'étend des anciennes Halles centrales jusqu'à la place de l'Odéon. Le jardin d'agrément offre quant à lui un vaste domaine de références de procédés scéniques exploités. Il offre un exercice, au-delà de l'utile, où l'on peut juger de la capacité d'imagination symbolique et du sens pratique de leurs concepteurs. Trois exemples canoniques sont étudiés : un jardin de la Renaissance tardive, la Villa d'Este à Tivoli, réalisé au milieu du XVe siècle dans la lignée du Songe de Poliphile. Il exploite le thème de l'eau domestiquée sous toutes ses formes ; les subtilités d'un jardin de tradition sino-japonaise, l'ermitage de Katsura, unique en son genre, autant par les suites de maisons de thé qu'il propose dans un parcours autour d'une grande pièce d'eau que dans la disposition de la résidence qui les commande, par décalages obliques dits en " vol d'oies " ; un jardin préromantique d'inspiration anglo-chinoise, très à la mode au cours des dernières décennies des Lumières parisiennes, en symbiose avec la maison Caron de Beaumarchais aménagée au voisinage de la Bastille.

04/2019

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Beaux arts

Architecture : mettre en forme et composer. Volume 10, Vues et lumières : parcours spatiaux-temporels

La vue et la lumière sont des facteurs difficilement dissociables qui s'exercent simultanément. La vue est principalement dépendante de l'observateur avec ses composantes subjectives et objectives, alors que la lumière existe indépendamment de lui ; mais elle ne peut être appréciée que par lui, un phénomène qui nous ramène au sujet qui observe et explore visuellement l'espace bâti et habité, en position fixe ou en se déplaçant. Percevoir une forme par les sens et la représenter, graphiquement ou en maquette, est un processus actif qui implique une interprétation mettant en jeu mémoire et intellect. Cela résulte d'un suite d'opérations en partie conscientes et réfléchies, en partie spontanées, avec fréquemment une interprétation qui anticipe le phénomène de perception proprement dit. Est abordé ensuite le thème des parcours spatio-temporels caractéristiques de certains dispositifs classiques de l'architecture occidentale tels que les enfilades et les séquences urbaines " à plusieurs mains ", comme on peut l'expérimenter en traversant un secteur du centre historique de Paris qui s'étend des anciennes Halles centrales jusqu'à la place de l'Odéon. Le jardin d'agrément offre quant à lui un vaste domaine de références de procédés scéniques exploités. Il offre un exercice, au-delà de l'utile, où l'on peut juger de la capacité d'imagination symbolique et du sens pratique de leurs concepteurs. Trois exemples canoniques sont étudiés : un jardin de la Renaissance tardive, la Villa d'Este à Tivoli, réalisé au milieu du XVe siècle dans la lignée du Songe de Poliphile. Il exploite le thème de l'eau domestiquée sous toutes ses formes ; les subtilités d'un jardin de tradition sino-japonaise, l'ermitage de Katsura, unique en son genre, autant par les suites de maisons de thé qu'il propose dans un parcours autour d'une grande pièce d'eau que dans la disposition de la résidence qui les commande, par décalages obliques dits en "vol d'oies " ; un jardin préromantique d'inspiration anglo-chinoise, très à la mode au cours des dernières décennies des Lumières parisiennes, en symbiose avec la maison Caron de Beaumarchais aménagée au voisinage de la Bastille.

04/2019

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Théâtre

Plein coeur

C'est une histoire inventée, dictée par les courants. Une histoire enfouie au creux des océans. Celle de Joy, fleur de pavé en mal de douceur, arrachée à son bitume pour être envoyée là où elle ne gênera plus, vers ces Antilles aux parfums de vanille qui, elle l'espère, lui ouvriront grand les bras comme une Mama créole. Celle de Caron, passeur de peu de mots qui met le cap sur les îles malgré l'ombre du kraken, le chant des sirènes et le souffle des noyés pour y livrer sa cargaison. C'est l'histoire d'un face-à-face. D'un voyage entre deux eaux. Le dernier. Mais ça, Joy ne se l'avoue pas vraiment. Elle préfère s'accrocher à la promesse d'une vie plus belle, à cet amour qui l'attendra, elle en est sûre, au terme de la traversée. Alors, seulement, ses racines repousseront... C'est une pièce sur l'exil. La solitude. Les quotidiens à réinventer et les proches qu'on laisse derrière soi. C'est une pièce sur la joie. Les souvenirs qui tiennent chaud et les rêves qui donnent la force de continuer. C'est une pièce sur l'enfance. Comme elle fait mal... Comme nous aspirons pourtant à la retrouver. C'est une pièce sur les femmes, leur talent pour la vie, leur soif de liberté. La nécessité de faire des choix et d'être la seule à savoir ce qui est bien pour soi. C'est une pièce sur les mots et leur pouvoir autoréalisateur. Comme ils nous détruisent... Comme ils savent si bien nous rafistoler. C'est une pièce sur les faiseuses d'anges, les ailes qu'on déploie et les âmes qu'on dit soeurs. Les regards dont on s'éprend et les rencontres qui chamboulent une vie. C'est une pièce sur tout ce que nous avons en commun. Nous, êtres humains. Quels que soient la couleur de notre peau, notre âge, genre, culture, religion, revenu et sexualité. C'est une pièce sur la vie. Et la fin du périple. Là-bas, de l'autre côté

10/2018

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Poésie

A la vitesse des nuages. Précédé de Un champion de mélancolie

La ville, chez Daniel Fano, est "sale comme un rêve inachevé" . Le monde aussi, et le lecteur ne sait pas sur quel pied danser. Pas plus que les personnages d'ailleurs, fragments imaginaires d'histoires plus grandes, désossés des vieux polars américains, qui confondent la fin du monde avec la prochaine danse. On navigue entre le crime et le cartoon, la vivacité de la bande-dessinée et la profonde mélancolie des closing-times. On saute d'un continent et d'une époque à l'autre, en changeant de vers, on fait de grands voyages, dictés par la seule logique de la fantaisie, dans une forme de tendresse poétique ; le décousu comme une approche du monde. Et tout semble se passer au même moment, dans une tranquille équivalence, les drames comme les broutilles, l'extinction des espèces et une robe froissée ; on sait maintenant "que la mémoire est une folie de plus" . Fano déploie des dizaines de narrations simultanées, où apparaissent brièvement, parfois en souvenir, parfois en ricochets d'évocation, parfois en figures clownesques de carton-pâte, les visages de Catherine de Médicis, Cy Twombly, Barack Obama, Serge Gainsbourg, Steve Reich, Eric Dolphy, Usain Bolt ou Claude Debussy. C'est un bombardement de flegme, de soie, puisé dans la mythologie des films noirs et des romans d'espionnages. Ces poèmes sont des coffres à jouets débordants de femmes fatales, de détectives un brin ratés, d'hommes d'affaires et de dictateurs, dans un bazar de révolutionnaires et de sex-symbols. C'est plein de pierres précieuses, de feutres mous et de Berreta, de Cadillac et de films pornos. Tous ces personnages soudain pris sous les projecteurs des télévisions, en flagrant délit de crime irrésolu : celui de la condition humaine. Car le monde tourne rond, mais à une allure folle, à la vitesse des nuages, et toutes les histoires se valent : ce n'est pas un parc d'attraction, c'est la vie même, mais éclairée par une lumière de dancing et on ne sait plus très bien qui appartient vraiment à la fiction. C'est la vie avec ses personnages découpés dans les journaux à scandale, et rassemblés dans un collage géant, par un démiurge facétieux qui s'accroche à ses fantaisies avec une joie féroce, sur le tableau d'une époque de la mémoire totale qui a "tué l'histoire" .

09/2019

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Littérature française

Jerada, ce lieu

Jerada est une ville minière située dans le Maroc oriental, à 60 km au sud de la wilaya d'Oujda, près de la frontière algérienne. La région a hérité des charbonnages d'un patrimoine d'une valeur inestimable. La ville elle-même est témoin d'une histoire industrielle et sociale particulière qui remonte au protectorat français. Au début des années 1950, Jerada était divisée en quatre parties distinctes : la cité européenne, le quartier des ingénieurs, la cité des agents ou "cité des évolués" (chefs porions, contremaîtres, ingénieurs assimilés...) et le village ou "cité marocaine" , celle des ouvriers et des mineurs. Jerada est composée de petites maisons cubiques et uniformes, alignées le long des rues tracées au cordeau. Selon qu'ils étaient mariés ou célibataires, zoufria , les ouvriers logeaient dans la zone qui correspondait à leur statut familial. Les mineurs et les ouvriers marocains venaient de différentes régions du pays. A la jonction des quatre zones est fondée la "cité indigène" à côté des bâtiments des Affaires indigènes ou zai et des Kissaria, des galeries dans lesquelles s'organisait l'espace commercial. Les Européens - encadrement et maîtrise - habitaient une résidence à part, avec ses pavillons et ses immeubles aux toits à doubles pentes en tuiles rouges rappelant l'architecture et l'urbanisme des villages européens. Cette juxtaposition des quartiers renforçait leurs caractères différenciés, ce qui en faisait des villes dans la ville. En 2000 la mine fut fermée et la cité ouvrière entièrement démolie. Frappée par la crise Jerada s'est peu à peu vidée de sa population (environ 60. 000 habitants). Parmi ceux qui n'ont pu quitter la ville, beaucoup sont astreints à des pratiques dangereuses de survie comme l'exploitation clandestine du charbon. A travers ce récit, Abdelkader Benhar décline l'importance de cette cité minière particulière par une ballade en son coeur et en son histoire : Hassi Blal, la Maison des mineurs, le Cercle des ingénieurs, le hammam, le four de Moussa, le cinéma... comme il s'interroge sur les conséquences de la fermeture de sa mine. Jerada, ce lieu est une mine d'information importante pour ses enfants, tous ceux qui ont vécu et travaillé dans cette cité, et tous ceux qui s'intéressent à ce patrimoine et plus généralement au Maroc. Ouahib Mortada (traducteur)

09/2017

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Religion

Une odyssée monastique. Une communauté cistercienne en exil en quête d'un lieu d'accueil

Au printemps de 1989, la « Bibliothèque Beauchesne » accueillait l'ouvrage de Mère Marie de la Trinité KERVINGANT ocso, Des moniales face à la Révolutionfrançaise (B.B. / 14). Sur la couverture, une reproduction colorée mettait en scène un épisode de la longue errance des fils et des filles de dom Augustin de Lestrange à travers l'Europe, durant les années qui vont de 1798 à 1816. On y distingue, voguant sur le Danube, deux embarcations où se pressent, dans l'une des moines, dans l'autre des moniales, en coules blanches, chantant l'Office divin comme en deux chœurs. D'où venait cette aquarelle ? Elle appartient à un ensemble, sorte de bande dessinée disposée en tableau, voici un demi-siècle, par une moniale anglaise, pour narrer par l'image l'étonnante aventure dont était issu son propre monastère, parmi d'autres de même provenance, où l'esprit de Cîteaux allait revivre après la tempête. Le tableau est réalisé sur carton. Il semble avoir été peint à la seule intention de la communauté de Holy Cross Abbey (Angleterre), hors de laquelle on ne le connaissait guère. L'originalité de cette œuvre, à laquelle l'éditeur de Moniales face à la Révolution française avait eu l'inspiration d'emprunter la vignette de couverture, a fait germer l'idée de publier la série tout entière dont la fraîcheur naïve mérite qu'on la tire de l'ombre. Son auteur, Sis -ter Clare NASH, était née le 15 juin 1900 en Angleterre, à Crick, près de Matlock, dans le Derbyshire. En 1930 elle est reçue dans l'Eglise catholique. Elle entre sept années plus tard au monastère de Holy Cross, alors à Stapehill (Dorset). Douée d'un grand sens de l'humour, d'un grand sens de la couleur comme en témoignent ses aquarelles, et d'un grand amour de la famille monastique qui l'avait accueillie pour toujours, elle termine sa course en la fête de la Toussaint 1988, sans se douter du sort réservé à son tableau. L'album présente, sur la page de gauche, le titre de la vignette (français-anglais) et un extrait des Moniales face à la Révolution française en rapport avec l'histoire évoquée, Sur la page de droite, vignette en couleurs avec l'explication de l'histoire évoquée.

01/1992

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Beaux arts

Van Gogh

Voici LA grande biographie de Van Gogh, complète, magistrale et définitive, qui, malgré la somme de livres et de films qui lui sont consacrés, se lit avec un plaisir tout neuf. On y retrouve la figure fascinante du peintre maudit à l'oreille coupée, la vie d'écorché vif d'un génie solitaire et incompris, qui mourra à 37 ans d'une balle dans la poitrine. Mais pas seulement, et pas tout de suite : c'est là l'une des grandes qualités du livre. Contrairement à Pialat, par exemple, qui se focalisait sur les derniers mois de la vie du peintre, Naifeh et Smith commencent par le commencement. Sans céder pour autant à l'illusion rétrospective (où l'enfance expliquerait tout), ils nous montrent qui était Vincent avant d'être Van Gogh : le mythe (et le carcan) familial, les années de pensionnat vécues comme un rejet insupportable, la passion et la rivalité envers Theo, la première confrontation au monde de l'art, dans l'atelier de son oncle et la constitution d'un musée imaginaire, l'exil à Londres, la tentation mystique... La fin du livre a fait "scoop" lors de sa parution, les auteurs remettant en cause la thèse du suicide de l'artiste. Après dix ans de recherches, en un tissage exemplaire de la narration et des citations, des événements et de la psychologie, du contexte historique et d'analyse de tableaux, les auteurs nous ouvrent les clés de la constitution d'une personnalité et d'une oeuvre. Quelques grands thèmes prennent tout leur sens : l'abandon, la solitude, l'échec, la recherche éternelle d'une famille, d'une appartenance par Van Gogh, tandis que la disgrâce des siens s'installe et se creuse, les figures du voyageur, du semeur, du fils prodigue... Les images, d'ailleurs, se superposent à la lecture et l'on garde en tête comme un portrait du peintre pour chaque époque : le gamin revêche, tignasse rousse, souliers défaits et filet de pêche à la main ; le jeune commis élégant et chapeauté, un carton d'estampe sous le bras ; le fou malade, amaigri, asocial de la fin... Jamais bavard, d'une rigueur et d'une précision absolues, à juste distance du sujet (ni empathie excessive ni froide objectivité), c'est là le formidable récit d'un destin génial et tragique.

10/2013

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Littérature étrangère

Un petit roman Lumpen

Dans ce court roman, Roberto Bolaño abandonne les territoires qui ont marqué son parcours et son imaginaire personnel pour se déplacer vers la ville de Rome. C'est le décor où plusieurs personnages excessifs déambulent, tendus entre l'inquiétude et la folie. Après la mort soudaine de ses parents dans un accident de voiture, Bianca, la jeune protagoniste, commence en effet une véritable descente aux enfers, côtoyant la délinquance et le mal. Elle se rappelle sa vie avec son frère, tous deux adolescents au moment de la mort brutale de leurs parents. Livrés à eux-mêmes, ils abandonnent rapidement leurs études et vont essayer de survivre : Bianca, la narratrice, travaille dans un salon de coiffure, son jeune frère se fait engager dans un gymnase où il fait la connaissance de deux individus étranges, le Bolognais et le Libyen. Ces derniers finissent par proposer à la jeune fille de se prostituer à un ancien acteur de péplums, Maciste, afin de pouvoir le voler. De la même manière que le titre du roman est un écho ironique aux trois petits romans bourgeois de l'écrivain chilien José Donoso, Rome et son passé, ici rappelé par le personnage de Maciste, héros de péplum, ancienne figure du nationalisme et du fascisme italien, n'apparaissent que sous leurs aspects les plus défaits. Il n'y a plus rien d'épique, Maciste est aveugle, sa gloire n'est même plus un souvenir et il n'apparaît que parce que les deux personnages indifférenciés - le Libyen et le Bolognais - veulent le voler (est-il vraiment riche, le lecteur en doute). Bolaño recycle donc cette fin de l'épopée, du grand récit (de carton pâte), se rappelle sans doute de la prostituée fellinienne qui erre dans les Nuits de Cabiria, affirmant une nouvelle fois que l'expérience de la difficile frontière entre le bien et le mal est faite par les personnages à la marge, pasoliniens pour rester en Italie, pris entre la terreur à la solitude extrême et l'impérieuse nécessité de l'affection, comme le dit Patricia Espinosa. Le titre modeste et ironique de Petit roman lumpen ne doit pas tromper le lecteur : nous sommes bien face à une œuvre, la dernière publiée du vivant de l'auteur, où, une fois de plus, sont rassemblés des personnages touchants, luttant pour leur survie, cherchant l'amour, en équilibre au bord d'un abîme.

03/2012

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Développement durable-Ecologie

L'Afrique, l'ultime réserve pétrolière du monde face à la transition énergétique. Un zoom sur les matières premières minérales énergétiques et le développement de l'Afrique

En plus de ses importantes ressources minières stratégiques (diamant, or, coltan, cobalt, nickel, cuivre, fer, métaux technologiques, métaux précieux), l'Afrique regorge aussi d'abondants gisements de pétrole, de gaz, de charbon et d'uranium. Ses matières premières minérales hommes norme en font l'ultime recours et le dernier bastion énergétique du monde face à la transition énergétique qui s'impose progressivement et sûrement dans notre société, à la difficulté d'approvisionnement en hydrocarbures des Etats occidentaux et des multinationales pétrolières au Moyen-Orient avec la montée en puissance du terrorisme et en Amérique latine avec le nationalisme prononcé de ses pays. L'Afrique détient 15% des réserves pétrolières du monde selon la carte publiée en 2018 parla Central Intelligence Agency (CIA). Du golfe de Guinée au Sahel en passant parle Sahara, la corne de l'Afrique, le golfe d'Aden, la mer Rouge, la mer Méditerranée, le delta du Niger, le delta du Nil, le canal de Suez, le Darfour, le canal du Mozambique, le désert du Kalahari et la région des Grands Lacs, les régions pétrolières de l'Afrique sont nombreuses, toujours peu explorées et décrites dans ce livre. Certes, l'Afrique est un continent potentiellement riche en ressources pétrolières et gazières comme ce livre le démontre mais elle n'a jamais pu profiter de tous ses atouts géologiques uniques sur le plan économique et géopolitique pour la prospérité de ses populations, de plus en plus conscientes et émancipées. Ainsi, alors que tous les experts et toutes les organisations internationales prédisent depuis des décennies que l'Afrique est le dernier grenier énergétique du monde, sera-t-elle enfin à la hauteur des espérances fondées sur ses ressources naturelles, humaines, économiques ? En découvrant les réponses à cette question fondamentale dans cet ouvrage, retenez d'ores et déjà que la transition énergétique, également au coeur de ce livre, passe par l'Afrique. Cependant, elle ne se fat pas sans conséquence car elle entraîne dans sa course des transitions démocratiques, démographiques, numériques, économiques, monétaires, bancaires, sociales, environnementales et écologiques complexes qui modifient la stabilité et l'ordre mondial d'autant plus que la population de l'Afrique, la plus jeune du monde, passera de 1,3 milliard de personnes en 2020 à 2,5 milliards en 2050.

12/2020

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Histoire de France

Madame Geoffrin. Femme d'influence, femme d'affaires au temps des Lumières

Lieux de sociabilité certes, mais surtout lieux de pouvoir à travers lesquels de nouvelles élites, celles de la finance et de l' " industrie ", s'affirmèrent socialement, les salons des Lumières ont joué un rôle historique capital. En lançant les écrivains et les artistes, en répandant les idées nouvelles, en faisant et défaisant la réputation des hommes d'Etat, en drainant vers la Ville (et non plus vers la Cour) l'Europe de la création et de la pensée, les maîtresses de maison de cette époque ont écrit une page fascinante de l'histoire des femmes, car elles ont brisé le modèle qui les réduisait à l'état de pourvoyeuses de dots et de génitrices. Mme Geoffrin est certainement celle qui est allée le plus loin dans cette voie. N'ayant pour elle ni la naissance (elle devait son opulence à son mariage, à quinze ans, avec un barbon, caissier " de la Manufacture des Glaces de Saint-Gobain), ni l'esprit de galanterie, ni la culture (son orthographe est très approximative), elle usa, pour supplanter ses rivales, notamment Mme du Deffand, de sa force de persuasion, de son entregent, de sa capacité à se servir des uns pour attirer les autres. Vaniteuse bien sûr, fière de ses prises de guerre et soucieuse de toucher les gens importants, elle visait à gagner la confiance des décideurs politiques, par exemple pour faire renouveler le privilège royal de Saint-Gobain ou consolider sa position d'actionnaire principale. Peut-être même s'est-elle faite femme d'influence pour être meilleure femme d'affaires... Ses liens avec Catherine de Russie ou avec le roi de Pologne Stanislas Poniatowski, en tout cas, semblent l'avoir mobilisée davantage que sa familiarité avec Fontenelle, Montesquieu ou Van Loo. De la même façon, ses relations orageuses avec sa fille, Mme de La Ferté-Imbault, qui tenait salon avec elle et qui prit plus tard sa suite, ne furent jamais dépourvues d'arrière-pensées financières. Femme de tête intelligente et énergique, Mme Geoffrin méritait bien cette biographie entièrement nouvelle. Exploitant avec une science et un talent littéraire exceptionnels une masse d'archives absolument inédites, Maurice Hamon renverse bien des idées reçues sur son héroïne et plus généralement sur le XVIIIe siècle. Son livre modifie en profondeur notre vision et dissipe nombre d'erreurs et de mièvreries colportées par une historiographie paresseuse.

11/2010

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Histoire de France

Plus noir dans la nuit. La grande grève des mineurs de 1948

Qui s'en souvient ? Fin 1948, la troupe est envoyée dans tous les bassins miniers, réprimer, brutalement, la grande grève des mineurs. Six morts, deux mille arrestations, autant de condamnations à de la prison entraînent autant de licenciements. Or, être viré pour un mineur, c'était tout perdre. La maison, l'école, le médecin, le chauffage, tout appartenait aux puissantes Houillères. Pire encore, dans le Pas-de-Calais, les ouvriers grévistes ont interdiction de travailler dans la région. "Moi vivant, t'auras plus jamais de boulot !", tonne le chef de Georges Carbonnier après sa sortie de prison. Chassé du coron, Georges empile meubles et vêtements sur une charrette à bras et traverse la cité, avec Simone, son épouse et leur bébé. Le début d'une longue errance, pour eux et pour d'autres. Colette et René Lebrun échouent, avec leurs enfants, dans une baraque en bois, sans eau, ni électricité. Norbert et Lucienne Gilmez n'ont plus rien. Jeanne et Henri Couchey emménagent dans un blockhaus désaffecté, ruisselant d'eau et grouillant de souris. Leur crime à tous était le même. Être communistes et grévistes en pleine guerre froide, sans que nul ne se soucie ni de leur grève héroïque, en 1941, contre les nazis, ni de leur ardeur à extraire le charbon à la Libération. Ce livre fait revivre cette histoire oubliée, à travers ceux qui l'ont vécue. Norbert, Colette, Jeanne et les autres, au soir de leur vie, racontent ici leur jeunesse dans ce monde des mines désormais englouti et leur fureur d'avoir été traités en parias. Voici Lucienne, sur le marché de Bully-les-Mines faisant essayer à sa fille un paletot rouge qu'elle ne peut lui payer. Voilà Colette qui, à Vermelles, se lève à 2 heures le matin pour nettoyer des bureaux. Voici Jeanne et Henri, le résistant, le militant qui "en a fait des sabotages contre les Boches !" et en fut si mal récompensé. La retraite venue, Georges et Norbert n'ont pas cessé de réclamer réparation des tourments passés, se heurtant à l'indifférence de tous les gouvernements successifs. Enfin, en 2013, ils obtiennent 30000 euros par famille. "Ce n'est pas assez !" clame Norbert, 92 ans, qui refuse de baisser les bras et continue le combat de sa vie : "Quand j'aurai gagné, je pourrai mourir content !"

03/2014

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Energie

Les dix commandements de la transition énergétique

Bien que les données scientifiques ne laissent plus aucun doute quant à son origine anthropique, le réchauffement climatique est instrumentalisé par une écologie "climato-gauchiste" dont le dessein caché est la destruction de la société de croissance et de son démon capitaliste. Issue de la révolution copernicienne, théorisée par les philosophes des lumières et mise en oeuvre grâce à la révolution industrielle, la société de croissance a permis à l'humanité de se développer à pas de géant au cours du XXe siècle. Mais, elle présente aussi des externalités négatives dans la mesure où elle repose principalement sur la consommation d'énergies fossiles dont il faudra impérativement limiter l'usage au cours des trente prochaines années. En "dix commandements" , Philippe Charlez nous explique comment on peut optimiser la consommation d'énergie grâce à l'innovation technologique mais aussi en adaptant rationnellement nos comportements. Décarboner notre société reposera principalement sur le "grand remplacement" de nos équipements thermiques par des équipements électriques dont résultera un doublement de la consommation d'électricité. D'où la question centrale : d'où viendra cette électricité ? Compte tenu des intermittences des énergies renouvelables, cette croissance ne pourra reposer exclusivement, comme le rêvent certains, sur le solaire, l'éolien et la biomasse (bois, biocarburants et biogaz) dont la production devra être limitée pour ne pas entrer pas en compétition avec la chaîne alimentaire. Renonçant à un utopique 100% renouvelable, la société devra irrémédiablement se convertir à l'énergie nucléaire laquelle représentera le principal levier de décarbonation. Toutefois compte tenu de la part actuelle des énergies fossiles (82%) dans le mix énergétique mondial, le "zéro fossiles" à l'horizon 2050 est lui aussi illusoire. La société devra donc accepter dans le mix énergétique un reliquat d'énergie fossiles (principalement du gaz naturel) lequel sera compensé par la bio-séquestration (plantation d'arbres) et la capture et la réinjection du dioxyde de carbone dans le sous-sol. Mais, le défi ne sera pas seulement technique, économique et sociétal. Il sera aussi géopolitique. Dans un monde fracturé où le nationalisme se renforce et la guerre resurgit, la transition écologique demandera de construire un ordre mondial beaucoup plus coopératif. En Europe où le gaz et l'électricité représenteront les principaux vecteurs énergétiques du futur la transition énergétique ne pourra se faire sans une étroite coopération entre voisins.

01/2023

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BD tout public

Jade 606U : Le petit théâtre d'Angoulême

Qui n'a pas, dans notre riante profession un avis bien tranché sur le festival d'Angoulême ? De la sélection d'ouvrages réveillant chaque fin d'année les mêmes vieilles et stériles querelles entre classiques et modernes, aux mouvements de foule et d'humeurs qui ponctuent, quatre jours durant, une véritable messe ayant la particularité curieuse de réunir au même moment et en un même lieu fanatiques et sceptiques, professionnels et amateurs, curieux et intéressés, ouvriers et patrons, faut-il avoir le goût du sang ? Tout semblerait normal, presque cannois, si la bande dessinée brillait de l'aura d'un art reconnu, ou plutôt si toute cette foule aux couleurs complémentaires, avait le sentiment de la reconnaissance de l'objet qui l'anime, là, en plein hiver, au beau milieu de presque nulle part (oui, on n'est pas syndicat d'initiative non plus, on peut dire ça si on veut) dans une sorte de rave d'images aussi proches dans leurs conceptions que lointaines dans leurs sens. Mais voilà, malgré la foule de conquis s'y déplaçant chaque année, tous les professionnels et roadies, du plus connu au plus décalé, ne semblent toujours pas sûrs d'avoir convaincu le monde de la pertinence de leur travail (c'est agaçant). On s'y rend donc animé d'un sentiment étrange, mélangeant fête et travail, retrouvailles immuables et esquives habiles dans un lieu au sol fragile. On pourra compter sur la sensibilité des auteurs participants à ce "Jade" spécial festival d'Angoulême pour savoir saisir des moments et des sensations que cet improbable bouillon suggère, souvenirs ou études, critiques ou énamourés, c'est toujours une photographie du milieu, vue des coulisses, qu'ils donnent à voir dans ces pages et c'est là tout leur sens... même si cela gomme, à n'en pas douter, quelques illusions aux habituels festivaliers". Jade" 606U a obtenu le Fauve de carton au festival de la bande dessinée à plumes d'Angoulême. Décerné par un parterre d'auteurs et de rédacteurs de "Jade", ils se sont remis les uns les autres des fauves de cartons près du local à poubelle jouxtant le théâtre de la ville ou étaient remis les prix officiels. Des photographes amateurs et un nombreux public non-munis d'invitations à la cérémonie entourèrent les lauréats au cours d'un apéritif non-autorisé avec des cahouet'. Dans un souci d'apaisement, la chasse au pingouin a été reportée.

01/2010

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Lecture 6-9 ans

La scène aux ados. Tome 8

Les 9 volumes disponibles de La scène aux ados et de Tous en scène regroupent 52 pièces originales d'environ 30 minutes, jouables notamment par des groupes d'adolescents et de jeunes adultes. Ils favorisent aussi le plaisir de lire le théâtre à l'école. Résumé de Voyage vers Wild West : 1920. La famine pousse Liborio et sa famille, comme des milliers d'autres Italiens, à monter dans le train pour Marseille. Il s'y installera, survivra à la guerre, aux différentes vagues d'immigration avant de retrouver son ami Buffalo Bill pour un ultime voyage. Résumé de Cette nuit j'ai rêvé que je creusais un tunnel : Il attend que quelque chose se passe. Quelque chose qui bouleversera le fil de son histoire, il le sait. Mais, pour que l'événement se produise, il faut qu'il soit seul ; sinon, il ne se passera absolument rien... Il était le premier arrivé ce matin. Donc c'est à lui que... Toi ? Non. Reviens demain ! Résumé La nuit : C'est la nuit. Une nuit chaude et lourde. La première de l'été. Un corps sans vie est retrouvé quelque part au fond d'un bois. Dans les fêtes insouciantes, dans les rues désertes de la ville, dans l'intimité des chambres, l'inquiétude gagne. L'angoisse contamine. Claire part à la recherche de Martin. Résumé de Le bruit des abeilles : Depuis le décès de sa mère, Cheewy entend dans la cheminée le bruit des abeilles. Pour échapper à sa cruelle belle-mère, il décide de s'enfuir avec ses frères et soeurs. Direction les grands espaces américains. Mais qu'attendent-ils de leur voyage ? Une épopée énigmatique où le réel flirte avec un souffle de légendes indiennes. Résumé de Une histoire à vieillir debout : Dans un parc, une bande de jeunes tombe sur un vieil homme réfugié dans une caisse en carton. Fuyant sa maison de retraite, il cherche le cimetière des éléphants pour y vieillir debout... De cette rencontre insolite et déstabilisante naîtront discussions et questionnements. Résumé de Circus Mundi : C'est un flash spécial qui nous informe du crash d'un avion. C'est le feuilleton à l'eau de rose de l'été. C'est un match de foot. C'est la météo. C'est... c'est une série de courtes scènes où se mêlent fiction et réalité... ou bien réalité et fiction. Tout se mélange et se contamine au rythme de ce flux effréné.

06/2011

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Cuisine

Recettes paysannes des Pyrénées Atlantiques

Pour tout gastronome, les Pyrénées Atlantiques sont une fête. Vous recherchez des spécialités ? Il n'y a que des spécialités. Garbure, Ttoro, Piperade, Jurançon, Osso Iraty, Axoa, Poule au pot, Jambon de Bayonne et que sais-je encore, la multitude proposée ouvre l'appétit et la curiosité. Plaine, vallée, océan, montagne, le profil des exploitations est tout aussi varié que l'est la géographie, la population et l'histoire mais je ne m'étendrai pas sur ces derniers que je laisse aux spécialistes. Mais laissez-moi vous dire d'abord et avant tout que j'ai rencontré un amour de pays, un amour de gens, des "vrais gens" comme ils disent dans le poste. De ceux qui aiment, qui savent le dire et qui vous donnent l'envie. L'envie de se mettre à table bien sûr mais aussi de parcourir ces campagnes depuis les plages océaniques aux blancheurs pyrénéennes dans une symphonie de goûts, de couleurs et de parfums. Alors, de marchés en ferme-auberge, de tables d'hôtes en goûters à la ferme vous découvrirez la Pyrénées Atlantiques 64_liv cuis Pays Basque 2004 17/05/18 12 : 14 Page5 richesse de ces terroirs, la variétés des productions et aurez même le loisir, si vous le demandez comme je l'ai fait, de vous entendre délivrer conseils et recettes pour vos préparations. Ils, elles, en ont tant à raconter qu'ils suffit souvent de dire bonjour pour qu'arrive à vos oreilles le récit de toute une vie dans laquelle nature, patience, tradition et savoir-faire sont les maîtres-mots. Bien loin des "en boîte, en carton, en vitesse, allégés, lyophilisés, surgelés, en paquet de deux le troisième gratuit, des en-cas, des si vous trouvez moins cher ailleurs, on vous rembourse la différence !". Voilà maintenant la fermière qui me raconte comment, tout en brassant la caillée, questionne des enfants venus assister à la fabrication du fromage. Demandant d'où provient le lait, trois sur dix répondront en nommant une grande surface. Alors voilà, je n'ai que ce livre à vous proposer, j'espère qu'il éveillera en vous l'envie de réaliser des tables conviviales en famille ou entre amis, mais surtout, je vous en prie, dites autour de vous que ce sont les brebis, les chèvres et les vaches qui font le lait et non monsieur le grand distributeur. Marc Béziat

07/2018

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Littérature française

Maquillée. Essai sur le monde et ses fards

Ceci n'est pas un livre sur le maquillage. C'est un voyage inédit, une plongée dans un univers peu connu, fait de paillettes et de gloss, mais dont les règles et les acteurs, les produits et les valeurs, en disent long sur notre société consumériste et numérique. Une enquête sur une industrie qui vaut des milliards de dollars et fait rêver des millions d'individus à travers la planète. Une méditation féministe sur l'un des symboles de ce qu'on dit " la femme " . Une réflexion philosophique sur la beauté, le paraître, l'identité. Un récit personnel où Daphné B. pense en se livrant. Tout part d'elle, en effet, Daphné B. , poète et féministe. Le texte s'ouvre, elle est dans son lit et remplit online son panier Sephora. Elle se demande pourquoi elle dilapide son argent et son temps pour acheter des fards, rouges, poudres. Pourquoi elle se peint le visage ? Pour se cacher ? S'écrire ? Qu'est-ce que le maquillage représente, symboliquement, économiquement, socialement ? Pourquoi le dit-on frivole alors qu'il fait désirer, dépenser ? A mesure qu'elle s'enfonce dans ses recherches Internet et passe d'une fenêtre à une autre (un tutoriel où une influenceuse livre ses secrets de beauté en même temps que ses hontes ; le lancement d'une palette déchainant les passions de milliers de clients ; un reportage sur le Mica, matière première des fards, que des enfants extraient de mines en Inde ; la mise à mort d'une Youtubeuse ; le récit de prisonnières pour qui se maquiller, c'était survivre) elle s'interroge et mêle aux images qu'elle voit ses références - Ovide, Platon, Derrida, Foucault, Anne Carson ou bell hooks - pour penser le maquillage absolument : comme un objet de consommation dont la production détruit la planète et creuse les inégalités. Un paradoxe, artéfact louant la perfection, promu par des êtres se disant authentiques. Le signe d'une soumission aux diktats de la beauté et aux logiques capitalistes. Mais aussi une arme de libération, de résistance, de révolte. Virtuose, Daphné B. nous emporte dans une Odyssée numérique et poétique pour nous parler de nous, nos fards, nos failles, nos manières de briller. La porte d'entrée, c'est le maquillage, mais le monde derrière, c'est le nôtre.

09/2021

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Poésie

Ma peau de fille

Ma peau de fille est une suite de Polaroïds d'une enfance en province, dans ce qu'on imagine une petite ville, ou à la campagne. On est dans les années 70-80, comme l'indiquent quelques repères (la mobylette, le walkman, le mange-disques et l'ardoise magique, la Renault 12) et les références musicales. Le décor varie entre l'extérieur - champs, forêt, neige ou ruisseau -, et l'intérieur - un garage où s'entreposent toutes sortes d'objets, une salle de classe, une cour d'école. On passe d' "un corps animal, ramassé sur chaque sensation" à "des pensées extravagantes [qui] sortent de [la] tête" . Une enfant se "plie dans la boîte en carton d'une panoplie de marquise" qu'on lui offre pour ses huit ans, "machine à fabriquer les filles" . La mère est conductrice de car, évoluant dans un monde exclusivement masculin, et lui offre, elle, les attirails du cowboy : "ma mère de mère en fille, si fière d'être de sa lignée" . Mais l'enfant tourne et tombe, s'égratigne, "même pas mal" , quand la frêle danseuse dans sa bouteille enchaîne les rondes à tour de clé. C'est qu'il est si difficile de garder une place pour le garçon qu'elle abrite depuis qu'elle est née, alors que la société en son entier l'assigne à son rôle de fille. Coupée en deux, les premiers maux des filles (soutien-gorge = "rouge-gorge en cage") et les crampons aux chaussures ou les Doc Martens, blouson et couteau en poche - quand il faut devenir femme, gonfler ses biceps devant la glace. Dans les jeux, les airs et les amours de garçon, faut-il "traverser [son] corps pour aller voir de l'autre côté" ? Muriel Roche dans ce court texte touche au plus près ce qui se passe dans la peau d'une enfant qui comprend qu'il y a "d'un côté la fille et de l'autre le garçon [... ], ce que je perds et ce qui s'éloigne" . Les phrases, vives et épurées, sans apprêt, sans majuscule, quelques virgules et surtout des points d'interrogation - pas de point - s'enchaînent en interpellant le lecteur ("tu vois... ? " / "alors tu vois... ") et dessinent quelques tableaux qui donnent avec une grande justesse le tourment des sentiments, des sensations.

06/2022

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Thèmes picturaux

Couleurs de Loire

"Couleur du ciel, couleur de Loire, la mare était dans l'herbe comme une éclaboussure du ciel". Maurice Genevoix : La Boite à Pêche. Curieuse appellation de couleur : La Loire en effet, plus que tout autre fleuve passe par une vaste gamme de teintes, allant de l'argenté au lilas, selon la couleur du ciel et selon le moment du jour. (Dicos point virgule, Le Seuil) Unique ! la Loire comme vous ne l'avez jamais vue. Plus de cent peintres, poètes et écrivains ! Plus de 70 reproductions en couleurs, Des tableaux inédits, notamment ceux de Maurice Genevoix ! La Loire et ses affluents ont inspiré d'innombrables artistes, peintres, écrivains et poètes qui ont fréquenté ses rives. Ils ont été séduits par ses aspects pittoresques : villes au bord du fleuve, activités des bords de Loire... Ils ont souvent peint ou écrit sur la Loire. C'est ce que révèle ce beau livre. Rieuse, épanouie, sablonneuse, ample et magnifique... la LOIRE, miroir de l'âme les a inspirés. La Loire sous les regards croisés de Félix Vallotton, Max Ernst, Jean-Jacques Delusse, Nicolas Mecheriki, Henri-Joseph Harpignies, Francis Picabia, Prosper Barbot, Charles Le Roux, Claude Rameau, Louis-Robert Antral, Jean Fouquet, Jean-Albert Gorin, Théodore Rousseau, Léon Eugène Dambeza, Maxime Maufra, Jean Commère, Louis Dupont, Maurice Loirand, Richard Boutin, Félix Vallotton, Max Ernst, Jean-Jacques Delusse, Eugène Delacroix, Prosper Barbot, William Turner, Emmanuel Lansyer, Eugène Prévost-Messemin, Olivier Debré, Roger Toulouse, Paul Fachet, Maxime Maufra, Jacques Lefebvre, Jacqueline Cailliau, Bernard Lorjou, William Turner, Balitran, Jacques Villon, Thomas Aignan Desfriches, Louis Joseph Soulas, Jacques Poirier, Nicolas Chapuy, Jeanne Champillou, Jacques Ousson, Johan Barthold Jongkind, Jean-Pierre Houel, Emmanuel Lansyer, Paul Désiré Trouillebert, Edouard Debat-Ponsan, Stephano Della Bella, Pierre-Antoine Demachy, Justin Ouvrié, Lambert Doomer, Jean Zaccheo, Stephano Della Bella, Denise Bruneau, Ferdinand Perrot, Charles Péguy, Marguerite Cécile Albrecht, Louis Aragon, Germain Audebert, Paul Badin, Honoré de Balzac, René Bazin, Maurice Bedel, Joachim du Bellay, Adam Billaut, Lucien Bodard, Michel Bondu, Roger Bonhomme, Jacques Branger, Marcel Bréchet, Francine Caron, Paul Fort, Hervé Guerlin, Gustave Flaubert, Julien Gracq, Maurice Genevoix, Victor Hugo, Max Jacob, Henry James, Jean-Marie Laclavetine, Jacques Lacarrière, Jean de La Fontaine, Jules Lemaître, Géo Norge, Pierre de Ronsard, Mme de Sévigné, Emile Souvestre, André Spire, Jules Vallès, André Turquet, Hubert Tillay, Francis Viélé-Griffin, Alfred de Vigny, Arthur Young.

04/2022

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Essais généraux

La religion écologiste. Tome 3, La voiture électrique et autres folies

Pourquoi la voiture électrique pour tous est un mythe ? Parce que, comme le démontre Christian Gerondeau de façon imparable, il faudrait construire le long des grandes autoroutes une centrale nucléaire et plus de cinq mille bornes de recharge tous les cent kilomètres. C'est évidemment impossible, Elon Musk lui-même l'a constaté, puisqu'il a supplié les propriétaires californiens de ses Tesla d'y renoncer les journées de grand départ, car il est incapable de garantir leur recharge alors même qu'elles ne représentent que 1 % du parc automobile américain. L'hydrogène " vert " n'a pas plus d'avenir. Beaucoup trop cher, dangereux, difficile à utiliser car il faut le comprimer à très haute pression ou le liquéfier, impossible à distribuer partout. Les recherches ne persistent qu'à coup de milliards de subventions. La " transition énergétique" qui voudrait que l'on puisse se passer totalement des énergies fossiles est un rêve, d'autant plus que l'avenir n'est plus entre les mains des nations développées. Les pays en développement sont à l'origine de la grande majorité des émissions de CO et ils ont annoncé lors de la dernière COP à Glasgow qu'ils ne renonceraient pas, avant longtemps, au pétrole, au gaz naturel et au charbon. Les efforts des pays développés ne servent donc à rien et les milliers de milliards d'euros prévus, seront dépensés en vain. Il en résulte le plus inattendu des constats. Puisque la voiture électrique et l'hydrogène " vert " n'ont pas d'avenir, la consommation d'électricité n'a aucune raison de s'accroître en Europe et elle va stagner au cours des décennies à venir comme elle le fait déjà depuis les années 2000 ! Pour ce qui concerne la France, nous n'avons ainsi nul besoin de capacités nouvelles en multipliant les éoliennes ou les centrales nucléaires de nouvelle génération. Nos cinquante centrales actuelles actuelles qui peuvent être prolongées indéfiniment si elles sont convenablement entretenues comme c'est le cas aux Etats-Unis, peuvent suffire très largement à nos besoins en électricité. C'est là une excellente nouvelle qui peut permettre d'éviter la hausse sans fin de nos tarifs, et d'avoir l'électricité la moins chère d'Europe. Il reste une question. Faut-il avoir peur des émissions de CO à venir ? A l'aide de démonstrations accessibles à tous, Christian Gerondeau apporte la réponse, en montrant que le GIEC ment effrontément en travestissant les chiffres et en affirmant parler au nom de la Science alors qu'il la trahit. Un livre de synthèse qui remet en cause toutes nos idées reçues.

07/2022

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Revues

Kometa N° 1, automne 2023 : Impérialisme

Kometa, une nouvelle revue tournée vers l'Est pour comprendre le monde Ils sont dans le numéro 1 : Emmanuel Carrère, Christophe Boltanski, François-Henri Désérable, Iegor Gran, la poétesse ukrainienne Luba Yakimchouk, Mishka Assayas, Milan Kundera. Nouvelle revue trimestrielle née du choc de l'invasion russe en Ukraine, Kometa a pour ambition de bousculer notre regard et de comprendre cette planète mouvante en mettant l'Est au centre de la carte. Elle met l'emphase sur le récit littéraire et les échanges épistolaires pour raconter des histoires hors normes. Kometa, c'est... Une collection conçue pour décrypter le monde, née en à cheval entre la France et la Suisse208 pages de récits littéraires, photographie d'auteurs, débat d'idées, échanges épistolaires, cartes et recommandations culturelles, pour saisir ce monde d'une incroyable complexité. De grands auteurs connus en France, et des plumes de l'Est à découvrirUne revue indépendante, sans publicité, qui soutient des auteurs en exil ou qui résistent de l'intérieur Numéro 1 - Impérialisme En envahissant l'Ukraine, Vladimir Poutine applique la forme d'exercice du pouvoir la plus commune dans l'Histoire. Kometa voyage au coeur de cet impérialisme qui inverse la réalité en prétendant mener une guerre de libération aux visées anti-impérialistes. Inédit : un long récit d'Emmanuel Carrère, parti en Géorgie sur les traces de sa cousine Salomé Zourabichvili, présidente de ce petit pays du Caucase tiraillé entre la Russie et l'Europe. Exclu Kometa : Le premier Russe condamné pour s'être opposé à la guerre nous écrit clandestinement de prison. Avocat, militant des droits humains et élu, il avait cru à la politique. Mais ça, c'était avant Poutine. Depuis sa cellule, il raconte. Iegor Gran, auteur du roman à succès Z comme zombie (2022), plonge au coeur d'un réseau social orthodoxe de 40. 000 mères et épouses qui prient pour leurs soldats. Fille d'un mineur de charbon et d'une ouvrière, la poétesse ukrainienne Luba Yakymtchouk raconte comment un soldat russe dort dans sa maison. Kometa ce sont aussi des pages idées, avec le théoricien du postcolonialisme Achille Mbembe ; livres, avec François-Henri Désérable ; musique avec Michka Assayas... L'équipe Cinq cofondateurs issus de l'édition, du journalisme, du mécénat : Serge Michel, Léna Mauger, Grégory Rozières, Perrine Daubas et Paola Woods. Une comité éditorial, qui rassemble des personnalités comme Pierre Haski, Anna Colin Lebedev, Emmanuel Carrère, Christophe Boltanski (...) Une équipe cosmopolite de maquettistes, de journalistes, de photographes. Infos clefs Sortie le 11 octobre 208 pages 22 euros

10/2023

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Cinéma

Gabin-Dietrich. Un couple dans la guerre

Certaines histoires dépassent de loin la fiction et semblent plus grandes que la vie même. Il en va ainsi de celle que vécurent Jean Gabin et Marlene Dietrich, ce couple mythique précipité au coeur de la Seconde Guerre mondiale. Elle avait quitté l'Allemagne aux premières heures du Reich, il s'est exilé pour échapper à la France de la collaboration. Elle est l'" Ange bleu ", cette femme libre, sublime et sophistiquée, parlant plusieurs langues et multipliant les aventures ; il est " Gueule d'amour ", une brute au coeur tendre, un terrien à la gouaille des faubourgs, un acteur qui se rêve paysan. De leur rencontre en 1941 à New York, dans un club appelé " La Vie parisienne ", jusqu'à leur rupture à Paris en 1947, leur liaison fait sensation et se révèle, à tous points de vue, incroyablement tumultueuse. Ils connaissent les fastes d'Hollywood et les rivalités de carton-pâte dans " la petite France ", à Beverly Hills, où l'on déguste choux farcis et pot-au-feu. Au lendemain de Pearl Harbour, ils s'engagent activement dans la mobilisation américaine. La presse à scandale attise leur flamme : les anciens amants de la " Grande " sont légions et la belle Ginger Rogers s'invite dans la danse. Suspectés tous deux d'appartenir à la 5e colonne, ils sont surveillés par le FBI : ils ne le savent pas, mais leur agent au sein de la Fox fait un rapport détaillé de tous leurs faits et gestes à Edgar Hoover en personne. Et lorsqu'en 1942, Jean découvre qu'on le soupçonne d'agir pour le compte de Vichy, il décide que la comédie a assez duré : il est prêt à y aller, à la riflette ! Le voilà redevenu Jean Moncorgé, le soldat incorporé au sein des Forces françaises navales libres, puis bientôt dans la 2e DB. Marlene n'a jamais joué les seconds rôles : elle abandonne les sunlights et part sur la ligne de front, jusque dans les Ardennes, encourager les GI's et leur jouer de la scie musicale. Ils livreront le combat ainsi, dix-huit mois durant. Mais pour lui, la guerre n'est pas du cinéma – il refuse tout contact avec les journalistes. Au contraire, pour elle, c'est aussi un spectacle ! Après le froid, la peur, le sang des batailles, leur couple ne peut survivre à la paix. Il a retrouvé sa terre de France, elle reprend sa carrière de star internationale. Pourtant, pour l'un comme pour l'autre, rien ne sera plus jamais comme avant…

11/2016

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Sports

Bernal et les fils de la Cordillère. Voyage au pays des grimpeurs colombiens

La biographie autorisée de la nouvelle star du cyclisme mondial étayée par l'incroyable histoire de ses illustres prédécesseurs. Depuis un siècle, la Cordillère est la source de toutes les vocations cyclistes qui se sont envolées ou effondrées entre Bogota et Medellin. A Zipaquira, cité proche de la capitale, c'est entre les eucalyptus du Parque de la Sal, à 2800 m, qu'un gamin de 8 ans, prénommé Egan, s'est découvert à VTT, une vocation qui l'a propulsé sur la plus haute marche du podium du Tour de France 2019. Il se confie longuement dans ce livre. Mais le jeune Egan Bernal est aussi l'héritier d'une dynastie de grimpeurs fameux aux destins extraordinaires. Cochise Rodriguez, recordman de l'Heure et fidèle équipier de Felice Gimondi, Lucho Herrera, meilleur grimpeur du monde des années 80, enlevé par les FARC après sa carrière, Fabio Parra, l'Homme de fer, Patrocinio Jimenez, mineur au fond d'un puits de charbon à l'âge de 10 ans, Martin Ramirez, bourreau de Bernard Hinault, en 1984, dans un Dauphiné d'apocalypse, Alfonso Florez, vainqueur du Tour de l'Avenir 1980, assassiné par des sicarios, Cacaito Rodriguez qui se levait à 4h du matin pour aller s'entraîner, Mauricio Soler, maillot à pois du Tour 2007, miraculé et handicapé pour le restant de ses jours après une chute d'une gravité extrême, Nairo Quintana dont les tests d'effort à 18 ans étaient supérieurs à ceux d'un autre colombien, âgé de 30 ans, Santiago Botero, champion du monde contre la montre 2002. Même les frères Pablo et Roberto Escobar ont tenté un jour leur chance dans le peloton. On ne peut les citer tous mais Rigoberto Uran, Superman Lopez, Fernando Gaviria, ont grandi eux aussi sur les pentes de la Cordillère, territoire Comanche pour les Européens, Bernard Hinault, Laurent Fignon, Luc Leblanc, Charly Mottet, Pascal Simon et récemment Julian Alaphilippe, venus la défier. Ce sont ces moments de vertige, au bord du gouffre que l'auteur raconte sous forme de petites nouvelles, à travers des personnages, magiques, un peu borderline, humbles ou phénomènes, rencontrés au fil de ses voyages. Tout cela dans le décor grandiose de sa Majesté la Cordillère où s'entrecroisent des hommes épris de religion, des narcos, des FARC, tous réunis par l'amour du cyclisme. L'auteur : Guy Roger, ancien journaliste de L'Equipe, est spécialisé dans le cyclisme. Il a voyagé de nombreuses fois en Colombie.

06/2020

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Biodiversité, nature

Paul Watson. Sea Shepherd, le combat d'une vie

En 2017, l'association Sea Shepherd fondée par le capitaine Paul Watson fête ses quarante ans. Quarante ans de lutte sans relâche pour la préservation des océans. Quarante ans sur la ligne de front. Une tête mise à prix par la mafia taïwanaise, son nom placé sur la notice Rouge d'Interpol suite aux mandats d'arrêt lancés par le Costa Rica et le Japon, une arrestation en Allemagne qu'il quitte en catimini les cheveux teints et une chemise hawaïenne sur le torse... Non, il ne s'agit pas du scénario du dernier 007, mais de quelques-uns des événements qui ont ponctué la vie mouvementée de Paul Watson ces cinq dernières années. Celui que le Time magazine a désigné comme l'un des vingt plus grands héros écologistes du XXè siècle n'a pas fini de faire parler de lui. Adulé par les uns, qualifié d'écoterroriste par les autres, il a trouvé refuge deux années durant en France. Un exil pendant lequel il a témoigné sans relâche des actions de Sea Shepherd, participé à la COP21 et rédigé un manifeste au titre éloquent, Urgence ! Si l'océan meurt nous mourrons (Glénat, 2016). Cherchant à anéantir l'association, le Japon n'est parvenu qu'à une chose, renforcer la détermination du capitaine et de son équipage : depuis l'arrestation de Paul Watson à Francfort en 2012, Sea Shepherd n'a jamais mené autant de missions et quelques-unes des campagnes les plus importantes ont été lancées. " Opération tolérance zéro " destinée à renvoyer chez eux les chasseurs de baleines en Antarctique, " Grind stop " pour faire cesser le massacre des globicéphales aux îles Féroé, campagne " Icefish " visant le démantèlement de braconniers dans l'océan Austral, " L'anti-captivité " pour mettre fin à l'emprisonnement des animaux dans les parcs aquatiques... Sea Shepherd, alias le berger de la mer, est sans doute l'organisation de défense des océans la plus combative au monde et entend bien le rester. Quarante ans, l'âge de la maturité ? L'occasion en tout cas de revenir sur la création de Sea Shepherd, son évolution et ses perspectives d'avenir, mais aussi la vision de Paul Watson sur son séjour en France, la COP21 ou encore l'élection de Donald Trump. L'occasion aussi pour Lamya Essemlali de raconter la création de l'antenne française de Sea Shepherd en 2006 avec, pour seule dotation, un carton de tee-shirts ! Une antenne française qui est aujourd'hui l'une des principales entités sur le plan international. Sur la ligne de front.

11/2017

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Lecture, écriture

Cahier d'écriture CE1 Lecture Piano. Edition 2021

Retrouvez les grands principes de Lecture Piano pour le CE1. Une reprise en douceur pour renforcer les acquis du CP et mettre en con ? ance les enfants qui en ont besoin avec un fichier de différenciation / remédiation. La méthode Lecture Piano CE1 Une réponse aux différents rythmes d'apprentissage grâce à une différenciation en lecture de texte. Une méthode progressive pour consolider l'apprentissage de la lecture et améliorer la ? uence. Progression du cahier d'écriture CE1 : - 36 séances d'écriture à intégrer en parallèle des séances du manuel - Une progression qui suit les préconisations parues sur Eduscol (les familles de lettres sont regroupées par type d'attaque) Périodes 1 et 2 - Révisions des minuscules cursives (S1 à S3) - Travail sur certaines confusions (B/B, M/N...) et les ligatures (S4 à S8) Périodes 2 à 4 - Apprentissage des majuscules en cursive, vues par " famille de geste " - Révision des nombres (en chiffres et en lettres) Période 5 - Travail plus spécifique sur la copie de textes de plus en plus longs, en lien avec les textes lus dans le manuel Points forts de la collection Un dispositif facile à s'approprier Un manuel de lecture Un fichier de différenciation pour travailler le code, la fluence et la lecture orale Un guide pédagogique Un cahier d'écriture (présenté ici) L'offre tout-en-un composée du manuel numérique enseignant et du guide pédagogique Le manuel numérique élève Une consolidation des acquis en décodage et fluence Un travail sur les confusions les plus courantes en début d'année (P/B, M/N, etc.). Une entrée par graphèmes complexes pour consolider leur mémorisation. Une révision du code à chaque nouvelle séance avec lecture de syllabes et de mots. Un comptage des mots facilité pour chronométrer la lecture dans le cadre de la fluence. Des virelangues pour renforcer le travail sur la lecture rapide. Une approche aidante Le " piano " en carton du CP repris et enrichi de graphies particulières pour continuer à " chanter " les syllabes (inlcus dans le manuel). Une différenciation à 3 niveaux des textes à lire. Des graphèmes en couleur et des lettres muettes grisées pour les niveaux 1 et 2. Des pages de révisions ludiques à la fin de chaque période. Et pour aller plus loin Des questions simples pour vérifier la compréhension globale de chaque texte. Des petites productions d'écrits, en lien avec les textes lus, à la fin de chaque séance (leur modalité est décrite dans le guide pédagogique).

04/2021

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Architecture

L'Architecture d'aujourd'hui AA n°453 : Construire local - Fev 2023

Que signifie "construire local" à l'heure d'une pénurie généralisée des ressources et matériaux de construction ? C'est sans doute l'un des termes les plus galvaudés aujourd'hui : local et, plus encore, l'expression "construire local" est de toutes les lèvres et de tous les projets. Car c'est entendu : pour diminuer un bilan carbone, réduire les émissions de gaz à effet de serre, bref lutter contre le réchauffement climatique, il convient de construire au plus près de ressources choisies, dans le cadre de circuits courts. Cela étant dit, est-ce que "construire local" est toujours le meilleur calcul en matière de bilan écologique ? Comment distinguer les entreprises réellement vertueuses des chantiers d'apparence ? AA propose une enquête aux quatre coins du monde sur l'architecture dite "locale". Au sommaire : hommage à l'architecte Balkrishna Vithaldas Doshi, Pritzker Prize 2018 ; les conseils lecture du Centre Canadien d'Architecture ; plongée dans les archives d'AA avec Jean-Philippe Hugron ; retour sur l'histoire du mythique Grand Rex avec Jean-Claude Raspiengeas ; le 13e opus des carnets du réemploi, par Vincent Laureau et Victor Meesters ; les récentes réalisations de HEMAA, Christophe Hutin et Civic Architects ; entretien avec l'écologue et botaniste Audrey Muratet à propos de ses recherches sur la biodiversité des villes, par Christelle Granja ; appropriation culturelle et localisme dans le secteur de la mode, une notion interrogée par Anastasia de Villepin ; pérégrinations photographiques en Haute-Saône avec Luc Boegly ; entretien avec l'auteure japonaise Ryoko Sekiguchi à propos du "local" en gastronomie, par Emmanuelle Borne ; portrait de l'architecte thaïlandais Boonserm Premthada dressé par Marie-Hélène Contal, directrice de l'Ecole spéciale d'architecture ; essai d'Eric de Thoisy, directeur de la recherche de l'agence SCAU, à propos de localisme à l'échelle globale de la Terre ; l'architecture loin des grands centres urbains racontée par Valérie de Saint-Do ; l'origine des matériaux de construction étudiée par le collectif (in)visible ; entretien avec l'architecte Morgan Moinet, à propos du réemploi des matériaux de construction, par Amélie Pouzaint ; AA sur les ondes, une nouvelle rubrique en partenariat avec France Culture et l'Esprit des lieux ; les constructions locales de Joly Loiret, Anatomies d'Architecture, Wallmakers, AAU Anastas et Atelier png ; l'expertise de l'architecte Sophie Brioul pour la transformation des matières naturelles en matériaux de construction présentée par Christine Desmoulins ; une matériauthèque sur le thème du recyclage et du réemploi présenté par Lisa Agostini.

02/2023

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Relaxation

Spirothérapie

Rééduquer son souffle, reconnaître les vertus de la respiration et les instaurer dans sa vie comme un rituel de bien-être : bienvenue dans la spirothérapie ! Le livre de référence, par le créateur de la méthode, avec plus de 50 techniques de respiration issues des pranayamas d'origine et 10 programmes à composer selon ses besoins (relaxation, dynamisation, détox...). La thérapie par le souffle Grâce à la spirothérapie, ou thérapie par le souffle, une méthode de bien-être qui utilise les techniques de respiration contrôlée et consciente, il est possible de rééduquer son souffle pour améliorer son équilibre physique, émotionnel et mental, et prendre soin de sa santé. Un outil accessible pour prendre soin de soi L'avantage ? La respiration est un outil simple, accessible à tous à tout moment, puissant. Evacuer le stress, détoxifier l'organisme, se détendre, se reconnecter à soi, booster son système cardiovasculaire, améliorer son sommeil... il existe de nombreux bienfaits de la respiration et autant de techniques pour en bénéficier ! Un ouvrage de référence par le créateur de la méthode Instructeur de yoga, thérapeute ayurvedique, formé aux pranayamas en Inde auprès des plus grands maîtres, Samuel Ganes transmet dans cet ouvrage tout son savoir pour s'initier à la Spirothérapie, un art de vivre et de respirer dont il a conceptualisé la méthode en France. Il y réunit plus de 40 techniques respiratoires différentes, issues des pranayamas ancestraux et complétées de pratiques modernes, constituant un fond extrêmement riche et proposant un large éventail de programmes sur-mesure pour se faire du bien selon l'effet recherché (relaxation, dynamisation, détox...). Un ouvrage de référence, illustré par Christelle Enault : Une science thérapeutique : toutes les clés pour comprendre les vertus de la respiration, à travers une approche scientifique (le fonctionnement physiologique de la respiration, les 4 phases de la respiration, le rôle de l'oxygène et du dioxyde de carbone dans le métabolisme...) et historique (des pranayamas anciens aux approches modernes) 50 méthodes de respiration décrites pas à pas pour une application simple, classées par tradition (védique, trantrique, sonores, méditatives, taoïstes) : leur origine, la bonne posture, la technique, les champs d'applications et bienfaits + les rituels de nettoyage préalables à toute pratique. Les programmes à composer : " relax & antistress ", " detox & émotions ", " vitalité & énergie ", " focus & méditation ", " routines du matin & harmonie ", " routines du soir & sommeil ", " en mouvement ", " rituels pour enfant "... : à chacun de choisir et créer ses séances en fonction de ses besoins, des moments de la journée et du temps dont il dispose.

04/2022