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Hines Mabika

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Littérature française

Désert brûlant

Rien n'est plus risqué que d'être honnête, surtout quand on est avocat. Ayant flairé l'odeur de l'argent sale, je suis devenu témoin à charge contre un client, dont j'aurais dû assurer la défense à Vienne. Tollé général, liste noire, et licenciement probable de mon cabinet parisien. La veille de mon retour en France, Harry Bolton, surgi de mon passé américain, vieux spécialiste des lois réversibles, m'a proposé un rendez-vous, ensuite une affaire : "accompagner une jeune comtesse allemande, Jennifer, chez sa mère qui réside, depuis son divorce, près de New York. On vous paie 50 000 dollars pour le trajet". La somme était folle, la fille sans doute aussi. Sinon, pourquoi avait-elle besoin d'un baby-sitter de 33 ans ? Je résistais. Le confrère me rassurait : "Entre avocats, on ne se raconte pas d'histoires. Jennifer est secouée par un choc moral, et sa mère voudrait qu'elle ne fasse pas de bêtise en route. Demain, le père donne un bal pour ses dix-neuf ans. Venez, vous serez le Français séduisant qui prend par hasard le même avion qu'elle pour New York. Il faut lui plaire, mon vieux..." J'ai vu un château, une fille superbe et deviné un océan de fric. Je me découvrais bientôt l'enjeu d'une affaire tentaculaire. J'ai toujours supposé que certains documents empoisonnés, bien utilisés, pouvaient détruire plus radicalement qu'une arme. J'en étais la preuve. J'aurais dû savoir que, sans le diable comme complice, le premier malfrat pouvait me faire la peau. Pourtant, après avoir survécu à la nuit de tous les dangers, je crois encore en la justice, à terme. Pour obtenir ce genre de satisfaction, il faut avoir une longue vie. C'est justement le problème... La même atmosphère que dans Vent Africain, la tension, l'angoisse, et une sorte de bonheur. Jennifer et Grégory traversent le désert brûlant des fausses amitiés, des sourires vides et des haines tenaces. Long Island, Las Vegas, et l'ultime étape : San Francisco. Une poursuite à travers la chaleur étouffante du Nevada, sous les étoiles qui semblent proches... L'existence est d'une telle fragilité. Chaque minute compte, n'est-ce pas ?

10/1992

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Poésie

Vide grenier. Emotions en vrac

Vide grenier, des émotions dépoussiérées, en vrac, comme si l'on recycle toute chose existante, tout projet, trouvant leur nouveau destinataire, par delà le hasard, pour leur mise en lumière. Aucun projet n'est impossible....tous les textes méritent de vivre... Après son premier recueil de poésie, MAESTRAL, destiné à la PROVENCE, VIDE GRENIER, apparaît. Il est, au départ, un recueil de textes, destinés à devenir des chansons, et puis, classé dans des tiroirs, en attente d'une production... L'amour éternel,les générations, la géopolitique, l'enracinement en cultures diverses, la mixité, le droit de choisir, la liberté, les frontières, la découverte de l'identité, tout ce qu'on se dit, la vie, les exils, l'orient, autant de thèmes que va découvrir, en vrac, une petite fille, EDENH, âgée de 8 ans,dans son grenier aux merveilles qui n'est autre que l'illustration allégorique des greniers de l'humanité que chaque humain porte en lui-même. Tout commence le jour où sa maman décide de faire un vide-grenier... Après son premier recueil de poésie, MAESTRAL, destiné à la PROVENCE, VIDE GRENIER, apparaît. Il est, au départ, un recueil de textes, destinés à devenir des chansons, et puis, classé dans des tiroirs, en attente d'une production... L'amour éternel, les générations, la géopolitique, l'enracinement en cultures diverses, la mixité, le droit de choisir, la liberté, les frontières, la découverte de l'identité, tout ce qu'on se dit, la vie, les exils, l'orient, autant de thèmes que va découvrir, en vrac, une petite fille, EDENH, âgée de 8 ans, dans son grenier aux merveilles qui n'est autre que l'illustration allégorique des greniers de l'humanité que chaque humain porte en lui-même. Tout commence le jour où sa maman décide de faire un vide-grenier... Il s'agit d'une sorte de fantaisie moderne, insolite pour l'adulte, dévoilant peu à peu la compréhension de enfant face à l'autre, à la différence, au droit de choisir, dès l'enfance. Le vieux coffret, illustrant la démocratie dans un monde tourmenté, révèle à l'enfant que dans ce palais secret d'archives familiales poussiéreuses, une vision universelle devant les incohérences ou les haines est possible.

11/2014

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Histoire internationale

L'homme de cèdre. Les trois vies de Samir Geagea

Le cèdre est un arbre connu pour fournir un bois ligneux, rigide, et peu sensible aux intempéries. C'est aussi le symbole national du Liban. Libanais, Samir Geagea l'est par la naissance, par la tête et par les tripes. Jeune combattant, puis chef de guerre redouté pendant la guerre civile qui a ravagé le Liban de 1975 à 1982, il défend alors avec âpreté, à la tête des Forces Libanaises, le "réduit chrétien" menacé de liquidation et s'oppose à toute forme de vassalisation de son pays, que ce soit par la Syrie, les Palestiniens ou les Israéliens. Accusé de plusieurs meurtres à la fin des hostilités, menacé, vilipendé, il refuse de fuir son pays malgré les mises en garde. Arrêté et condamné à mort par un tribunal à la solde de l'occupant syrien pour ces crimes qu'il n'a pas commis, il croupit onze ans dans une geôle de 6m2 au troisième sous-sol du ministère de l'intérieur à Beyrouth. Onze années passées à lire, à réfléchir, à prier et à effectuer un travail en profondeur sur lui-même. C'est un homme métamorphosé qui sort de prison en 2004 : le guerrier s'est transformé en homme politique, le chef de bande à la réputation sulfureuse en intellectuel. Seul rescapé de la vague d'assassinats qui a emporté en trente ans tous les partisans de la souveraineté libanaise, de Bachir Gemayel à Rafiq Hariri, il incarne mieux que quiconque l'idée d'indépendance nationale, car c'est un principe sur lequel il est aujourd'hui le seul, parmi les responsables politiques libanais, à n'avoir jamais transigé. Depuis son nid d'aigle du Mont Liban où il vit reclus par crainte - encore ! Des tentatives d'assassinat, Samir Geagea prêche désormais l'unité et le dialogue entre les communautés dans le cadre de l'"Alliance du 14 mars". C'est néanmoins avec angoisse qu'il voit la guerre civile en Syrie ranimer les haines confessionnelles qui ont failli, une fois déjà, aboutir au suicide de la nation libanaise. Le guerrier, le réprouvé, le sage : Samir Geagea aura vécu trois vies - en attendant peut-être, enfin ! Une quatrième : celle d'homme d'Etat ?

10/2014

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Histoire de France

Itinéraire d'un résistant des Cévennes à la Libération

Ce témoignage nous vient des Cévennes, de cette région marquée par tant de tragédies et qui sont des pages parfois sanglantes de notre Histoire. L'auteur, Éclaireur unioniste, nous parle de sa foi au protestantisme, de sa famille, du parcours des siens, de son entrée ô combien difficile dû son humble condition sociale dans le monde sans cœur de notre société d'avant-guerre. Mais il nous relate surtout son engagement dès qu'il sut l'armistice et le veule comportement de l'État français et de Pétain se réfugiant à Vichy. Cette volonté de lutte, son engagement immédiat et sans autre réflexion que ses pulsions pour son pays qui était bafoué, envahi, insulté, cette résistance à l'ennemi, à l'occupant devint pour lui naturelle comme l'était la défense des libertés, de la démocratie, des droits de l'Homme, de la France. Il résista avec ses frères dans la lutte active durant de très longs mois jusqu'à la libération de sa patrie, et nous conte le quotidien du maquisard. Il risqua la déportation; le destin, ou plus certainement ses compagnons d'armes, en décida autrement. Roger - son nom de guerre dans l'Armée de l'ombre - déroule sous nos yeux le combat et l'Histoire de la résistance de départements où "peu de choses concernant la résistance sur le plateau cévenol et particulièrement la région avoisinant Chambon-sur-Lignon... " ont été rapportées sur les terres de la Drôme, du Gard, de la Haute-Loire, de la Loire et de l'Ardèche... Récit où les combats héroïques côtoient le zèle du collaborateur, mais aussi les pertes en vie de femmes, d'hommes, d'amis aux combats, sous la torture, fusillés ou en déportation. C'est la vie camarade qui reste toujours présente et intacte plus de soixante ans après. Nous apprenons, entre autres, la tentative rocambolesque d'évasion et la volonté d'y associer jean Zay (homme d'État assassiné par les miliciens quelque temps plus tard). C'est un témoignage de première main qui permet de combler certaines lacunes et de faire revivre nos racines et la loyauté de nos aînés.

02/2004

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Histoire de France

Les guerres de Religion entre Velay et Vivarais sous le règne d'Henri III (1575-1589)

Année 1575, le pouvoir royal se montre toujours incapable d'établir la paix et d'accorder des droits aux protestants : il y a ainsi un seul lieu de culte protestant pour tout le Velay, à Saint-Voy ! Peu à peu il finit par approuver, à demi-mot mais cela suffit, une " solution terrible": l'éradication des rebelles à sa politique d'unification religieuse, la ruine des villes dans lesquelles s'abritent les hérétiques, afin d'obtenir de force leur mort, leur conversion ou leur exil. Ceux-ci sont massacrés à Paris lors de la Saint-Barthélemy, puis en province. Au Puy-en-Velay, le chroniqueur Jean Burel relate un massacre tardif en 1574 à mettre à l'actif du farouche baron ligueur Saint-Vidal, gouverneur militaire du Velay puis du Gévaudan. Tout au long de ces années, on assiste à la montée en puissance d'un extrémisme religieux, exclusif, purificateur, implacable, sourd à la voix des innocents. La " Sainte Ligue catholique " sera assez puissante pour assassiner le roi Henri III en août 1589 afin de mettre à sa place un " roi ligueur ", Les nouvelles recherches d'Alain Debard couvrent la période 1574-1589 coïncidant peu ou prou avec le règne d'Henri III. Parallèlement l'ouvrage souligne la lutte que mènent contre l'extrémisme religieux, protestants et catholiques tolérants, " humanistes " et parmi eux l'évêque du Puy, qui finiront par l'emporter bien plus tard, grâce à Henri de Navarre en 1598, sur un champ de mines. En définitive, seules les Lumières, la Révolution française et la République viendront à bout de ces idées terrifiantes. Mais l'histoire se déroule dans une sorte de continuité que révèlent de mortelles répétitions. Les rouages qui alimentent la haine de l'autre, l'exclusion doivent être distingués — il y a des signes précurseurs, certains hommes de pouvoir l'attisent et s'en servent par ambition personnelle, comme l'ont si bien fait les Guise au XVIe siècle — et il faut les combattre indéfiniment." Tout s'en va, tout revient, éternellement roule la roue de l'être " écrit Nietzche.

07/2018

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1969 à 1981

La mine en procès

Le 4 février 1970, une explosion à la mine de Fouquières-lès-Lens provoque la mort de 16 travailleurs. S'ensuit une longue mobilisation des mineurs, syndicats, de la Gauche prolétarienne, intellectuels, artistes, ingénieurs et médecins... Cet épisode méconnu est aussi annonciateur de nouvelles modalités de luttes dont les soulèvements contemporains sont héritiers. Quelques jours après la catastrophe, rapidement suivie des funérailles, le 7 février, des mineurs morts tragiquement dans la fosse 6 de la mine de Fouquières-lès-Lens, de jeunes militants maoïstes lancent des cocktails Molotov sur les bureaux de la direction à Hénin-Liétard. S'engage alors tout au long de l'année 1970 une série de mobilisations, allant de l'occupation sans précédent de l'Ecole des mines à Paris par des élèves ingénieurs, jusqu'à la tenue à Lens d'un tribunal populaire le 10 décembre, présidé par Jean-Paul Sartre. En parallèle, des enquêtes controversées sont menées sur les responsabilités engagées dans l'accident, et des mouvements d'extrême gauche subissent une forte répression. De leur côté, un collectif d'artistes mené par Merri Jolivet et les peintres Aillaud, Fromanger et Mathelin, conçoivent une exposition au profit des familles des victimes. Philippe Artières livre le récit et l'analyse de cet épisode méconnu. L'accident, l'émotion et le déroulement des funérailles obéissent à une scénographie bien connue, celle de la longue et vieille histoire de la mine. Dans ses sites et ses moments rituels, ses figures et ses discours, les gestes d'une longue généalogie des catastrophes minières. sont ici réitérés. Mais le contexte historique est aussi celui de nouvelles modalités de contestation où se joignent aux mineurs, à leurs défenseurs institutionnels ? PCF et CGT ? , ou libertaires et révolutionnaires - la GP et les maos -, ceux que Michel Foucault appelait " intellectuels spécifiques " : ingénieurs, médecins et artistes. La narration très incarnée vise à faire entendre la voix des différents acteurs au plus près, grâce à la collection de documents largement inédits. Générations et cultures de luttes avec leurs références propres s'entrechoquent. Elles marquent un renouvellement majeur dans l'histoire des luttes sociales, dont la filiation avec les soulèvements et modes d'actions très contemporains est évidente, des lanceurs d'alerte aux jeunes étudiants " bifurqueurs ".

03/2023

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Beaux arts

Les Etrusques

La civilisation étrusque naît à la fin de l’âge du bronze, dans les régions de l’Italie qui correspondent aujourd’hui à la Toscane et à une partie du Latium. Elle s’étendra au cours des siècles suivants à la Campanie septentrionale et à la région du Pô. Elle finira par être totalement absorbée par Rome. La fascination qu’elle a exercée dès l’époque romaine tient à l’aura de mystère qui l’entoure, due à l’absence complète de sources écrites directes, et à des découvertes extraordinaires, qui attestent une grande richesse artistique. C’est ainsi qu’en 1553, la construction des remparts d’Arezzo entraîne une trouvaille étonnante : une sculpture que l’on a appelée la Chimère, fabuleuse créature à tête de lion et queue en forme de serpent, sur le dos de laquelle surgit une tête de chèvre. Nombre de monuments et objets seront progressivement mis à jour, en particulier des tombeaux qui recèlent des peintures murales révélant bien des aspects de cette culture. Ces vestiges, auxquels il convient d’ajouter les témoignages des Anciens, qu’il s’agisse de Diodore de Sicile, d’Homère, de Tite Live ou de Strabon, nous apprennent que le monde étrusque se caractérise par son urbanisation, qui ira jusqu’à la création de cités-État, puis de dodécapoles, système fédérant entre elles douze villes. Ils nous montrent également des savoir-faire raffinés en matière d’artisanat – céramique, bucchero, orfèvrerie – et dans d’autres domaines comme la métallurgie ou l’exploitation de mines. L’abondance de sanctuaires est le signe d’une forte religiosité, marquée par le culte des ancêtres ; elle nous renseigne sur les rituels et sur le panthéon. Enfin, les Étrusques marqueront l’histoire de leur temps en dominant les mers. La civilisation étrusque est sans doute la plus brillante des civilisations de l’Italie avant les Romains. Elle rayonna pendant sept siècles entre le VIIIe et le IIe siècle avant Jésus-Christ et connut son âge d’or au cour du VIe siècle, il y a maintenant plus de 2 500 ans.

03/2010

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Littérature française

La trilogie d'Osunna Tome 3 : Rue du Dragon (1963-1967)

Avec le roman Rue du Dragon, Maïté Villacampa vient clore "La Trilogie d'Osuna". L'héroïne découvre Paris et le travail de l'art où l'oeuvre couve rue du Dragon, au Quartier latin. Entre des ombres fertiles et une maturité qui infuse, le Dragon de Luz distille des signes. Osuna de Châlus nous convie à ces pulsations secrètes lorsque se répand l'horizon pour point de départ. Capter sans capture, saisir à plein, ne rien retenir, toucher sans besoin de posséder, affine la romancière. A travers l'amour-passion sur un double fond de guerre d'Algérie et de troublantes rencontres artistiques, le fameux Dragon révèle d'étranges coordonnées. Mais ces fulgurances en forme d'offrande sont-elles saisissables en leur principe secret... ? Les choses pour Osuna sont-elles surréelles et fatales... ? Tenir et main-tenir la transe. Passage par le feu, nous conte l'auteure. A fines densités comme des particules anoblies, Maïté Villacampa vogue sur des poétiques majeures et sacrales. Avec elle, Osuna cherche la pièce manquante dont nous dessinons les contours. Au bout de mon fusain, la lumière pose des questions à l'ombre. Eprouvons alors ce qui se révèle. Anne de Commines " Une telle élégance dans ces corps d'hommes ! Elle se déployait sur cette scène minuscule avec un tel humour, une telle drôlerie, des histoires et chansons salaces ou tendres, rêvant de travestir la vie, toute la vie. Je n'avais jamais vu d'aussi près une robe du soir pailletée découvrant une épaule un peu trop carrée, des gants longs en cuir cerclés de bracelets en faux diamants et ces chignons tressés de princesse de Trébizonde, ces sourcils à la Dietrich, ces corsets de dentelles aux bas-jarretelles roses et talons aiguilles de cinéma... Des visages, oui, des visages peints rappelant ceux des clowns ou des comédiens de théâtre Nô ou encore ceux des vamps. Et sous les masques, une fois encore, la force de rire sur soi-même et sur notre commune humanité... " Extrait du roman Sur l'illustration de couverture, collage de Maïté Villacampa, figurent des éléments empruntés au peintre d'art brut Henry Darger

04/2022

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Bordeaux

Bordeaux Grands crus. La reconquête

Propriétaire de Château Lynch-Bages, grand cru classé de Pauillac, Jean-Michel Cazes est une figure internationale du vin. Il a contribué à faire entrer le vignoble bordelais dans la modernité et témoigne des bouleversements du monde viticole depuis 50 ans. "Le vin est pour moi, comme le pain, la base de toute nourriture. C'est le breuvage essentiel, synonyme de culture, de bonheur, d'art de vivre. Chaque bouteille qui dort dans ma cave contient un univers : la géographie et l'histoire du lieu qui l'a vue naître, le sol, la plante, le climat, un savoir-faire... Un univers prêt à s'échapper et à renaître, comme le génie de la lampe d'Aladin, à la première et unique occasion". Après un âge d'or couronné par le classement de 1855 qui a fait des crus de Bordeaux les vins les plus célèbres du monde, le vignoble bordelais a mis du temps à intégrer les mutations des XXe et XXIe siècles. Jean-Michel Cazes a été le témoin de la crise des années 1970 qui a vu l'aura de Bordeaux ternir et le prix de ses vins s'effondrer. Il a été un acteur majeur de leur renouveau et leur ambassadeur infatigable. L'histoire familiale et le parcours personnel de cet entrepreneur enthousiaste, viti-viniculteur dans l'âme, font de son livre une véritable saga. Son expérience et ses réflexions avisées sont autant de clés pour déchiffrer le patrimoine et le fonctionnement complexes des grands crus de Bordeaux. - 1985 : L'astronaute Patrick Baudry emporte à bord de la navette Discovery un Château Lynch-Bages. - 1988-1992 : Lynch-Bages, puis Pichon-Longueville sont classés n° 1 des 100 most exciting wines établie par le magazine américain Wine Spectator. - 2003 : Jean-Michel Cazes est élu Man of the Year par le magazine anglais Decanter. - 2007 : Wine Spectator lui décerne le Distinguished Service Award. - 2011 : Jean-Michel Cazes reçoit de l'institut des Masters of Wine le Lifetime Achievement Award. - 2016 : Lynch-Bages & Cie est sacré Global Best of Wine Tourism par le réseau des vignobles de renommée internationale (Espagne, France, Afrique du Sud, Allemagne, Argentine, Portugal, USA, Chili).

05/2022

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Poésie

Ils restent

"D'où viennent nos pères ? Qui sont-ils ? Que transmettent-ils ? Et qu'attendent les fils ? " sont les questions que pose Eric Courtet. Les non-dits balisent nos vies le plus souvent, et nous faisons avec, reconstruisant notre propre histoire et celles de nos aînés. C'est ce silence qui est ici souligné avec ces portraits de pères et de fils réunis, de tous âges, un "arrêt sur image" qui puisse enclencher une narration pour le regardeur, en territoire intime - une autre vérité. Au-delà des ressemblances (ou leur absence) entre les sujets, c'est avant tout les jeux de regard, les postures et les gestes qui frappent. Tendresse ou dureté, pudeur, gêne ou affection, complicité ou timidité, malaise... ces sentiments, auxquels participent le décor et les tenues, ne sont pas donnés d'emblée mais évoqués par le hors-champ, l'au-delà de l'image. Derrière la frontalité apparente, quand bien même les sujets sont de dos, c'est une approche fragile de tous les noeuds éventuels, tous les secrets qui relient les pères et les fils ; les transmissions possibles ou rejetées, professionnelles ou de toutes sortes (le goût pour tel sport, la musique, la nature...) - en un mot : les racines, qu'on est invités à interroger, entre passé et futur, parce qu'ils restent, les pères, les fils. Les racines ou les sources... Marie-Hélène Lafon, dont on connaît l'obsession dans ses livres pour l'arrachement et l'attachement à une terre d'enfance, s'est glissée entre ces images pour y proposer sa propre narration, sa propre lecture des silences. Par petits blocs de prose dense (et deux poèmes), elle redonne parole aux fils, et peu importe qu'on puisse retrouver tel ou tel élément des images dans ces textes, ils ne font surtout pas légendes parce que ce qu'on entend c'est une voix, où affleurent sentiments et sensations toujours paradoxales - humaines. Proposant une mémoire à ces fils, elle nous invite à son tour, avec Eric Courtet, à interroger la nôtre, à regarder ces visages, ces attitudes à l'aune de notre propre histoire, en écho. A lire la fragilité des généalogies et des filiations, comme, des arbres, "[la] peau, [le] grain, [les] velours. [Le] silence".

03/2023

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Littérature étrangère

Un américain en enfer. Un conte populaire

Jeune Noir américain du début du XXe siècle, Abe n'aura connu qu'une courte vie de misère, d'injustice et de prison lorsqu'il meurt à 27 ans. Expédié en enfer par Jésus Christ en personne, il constate avec stupéfaction que ses congénères y sont privilégiés sur les Blancs, pour mieux les faire souffrir. Abe profite de cet éternel séjour : il s'instruit et tente de comprendre pourquoi le "rêve américain" est resté inachevé. Sympathisant avec un Blanc, Dave, ancien éclaireur de la conquête de l'Ouest scalpé par les Indiens, lui aussi convaincu de la grandeur de leur nation, Abe persuade le Diable (un manager moderne, amateur de jazz et de partouzes) de les renvoyer tous deux dans l'Amérique de 1938. Séparés, mais promettant de se retrouver, les deux amis vont alors suivre des chemins différents, semés d'embûches. Pendant ce temps, alors qu'éclate la Seconde Guerre mondiale, avec son gros lot de clients, le Diable se frotte les mains... Satire sociale féroce sous la forme d'une farce burlesque, d'un réalisme cru et virulent, Un Américain en enfer s'attaque avec un humour frontal et décapant, au-delà de la seule ségrégation raciale, à l'essence même du "rêve américain" . L'AUTEUR Cinéaste, acteur, compositeur et écrivain, Melvin Van Peebles est né en 1932 à Chicago. Arrivé à Paris au début des années 1960, il rencontre Chester Himes, puis François Cavanna et collabore à la revue Hara-Kiri, où il publie entre autres Le Chinois du XIVe, illustré par Topor. De retour aux Etats-Unis, il continue d'écrire, d'enregistrer des disques et réalise plusieurs longs métrages, dont Sweet Sweetback's Baadasssss Song (1971), le film précurseur du cinéma de "Blaxploitation" . Paru aux Etats-Unis en 1976 (et prépublié dans le magazine Playboy d'Hugh Hefner), Un Américain en enfer, roman majeur de son auteur, laisse éclater toute sa verve et sa lucidité caustique. Agé de 87 ans, Melvin Van Peebles vit aujourd'hui à New York. "Melvin, son cinéma, c'est le négro américain dessalé cigare au coin du bec j'emmerde les gros cons de blancs je méprise les négros qui ne sont que des négros. Tout Harlem dans un verre, Melvin". (Cavanna, Bête et méchant)

02/2020

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Sociologie

Suicide. L'envers de notre monde

L'impact de la société sur un acte aussi individuel que le suicide est peut-être l'énigme majeure à laquelle les sociologues, depuis Durkheim, ont été confrontés. Pourquoi les hommes se tuent-ils plus que les femmes ? Les jeunes moins que les vieux ? Les urbains plus que les ruraux ? Les catholiques moins que les protestants ? Pourquoi le dimanche moins que le lundi ? Et l'été plus que l'hiver ? En temps de paix plus qu'en temps de guerre ? Nous disposons, aujourd'hui, sur toutes ces questions, d'informations sérieuses à l'échelle de la planète. Et c'est dérangeant pour l'esprit. La croissance du taux de suicide avec l'âge pouvait passer pour un fait de nature : vieillir amène son lot de soucis. Mais l'idée est trop courte. Depuis les chocs pétroliers, le suicide des jeunes augmente et celui de leurs aînés se maintient ou diminue. C'est sans doute le constat le plus grave que dresse ce livre. Le suicide accompagne les mouvements de la société. Il est en hausse lors des crises économiques, en baisse pendant les guerres. Il a crû avec le développement industriel du XIXe siècle, mais diminué avec l'expansion économique du XXe. L'enquête, toutefois, souligne combien les modèles souffrent d'énormes exceptions. Ainsi l'Inde, la Chine, la Russie sont-elles les seules nations qui réagirent au XXe siècle comme les pays occidentaux au XIXe siècle. Ainsi les Chinoises échappent-elles à la norme en se suicidant plus que les hommes. Ainsi le japon est-il l'unique pays qui connaît - jusqu'en 1995 - une baisse du suicide à tous les âges. Stéréotypes, s'abstenir. L'étude du suicide permet de découvrir la face cachée de la planète, la force des héritages et la fragilité des apparences. Le déclin relatif du suicide au XXe siècle contredit une vision catastrophiste selon laquelle le développement économique n'aboutirait qu'à des formes exaspérées de l'individualisme, laissant chacun seul devant son destin. Christian Baudelot et Roger Establet nous offrent la synthèse d'une masse extraordinaire de données. Ils poussent la sociologie dans ses derniers retranchements, jusqu'aux portes du mystère.

01/2006

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Littérature anglo-saxonne

Les âmes errantes

" Il y a les adieux, et puis on pêche les corps - entre les deux, tout n'est que spéculation. " Sur le sable d'une plage hongkongaise, une main anonyme soulève des draps. La jeune Anh, 16 ans, reconnaît sans hésiter les beaux cheveux de sa mère, le visage de son père et de quatre de ses frères et soeurs. Noyés. Anh, et ses deux frères, Thanh et Minh, sont maintenant seuls au monde. Pourtant, il y a quelques mois seulement, ils étaient encore une famille. Une famille qui voulait fuir le Vietnam, pour sauver sa peau, après le départ des dernières troupes américaines. Les trois aînés ont embarqué sur une première embarcation de fortune, leurs parents et le reste de la fratrie ont fait de même quelques semaines plus tard. Ils s'étaient promis de se retrouver à Hong Kong pour rejoindre ensemble ces Etats-Unis pleins de promesses. Un seul groupe a survécu au voyage. Sans famille ni foyer, Anh et ses frères tentent désormais de se reconstruire. De centres de réinstallation, en camps de réfugiés, d'espoirs en désillusions, ils finissent par poser leurs valises dans la Grande-Bretagne de Thatcher. Dans ce Londres en proie aux inégalités sociales, ils doivent s'accrocher : Anh use ses doigts dans les usines clandestines, Minh traîne sa rancoeur au pied des immeubles et Thanh rêve d'astronomie. Mais les fantômes des absents, la culpabilité du survivant leur collent à la peau et, à mesure qu'ils grandissent, leurs chemins semblent se séparer. Dans la droite lignée de Certaines n'avaient jamais vu la mer de Julie Otsuka et Un bref instant de splendeur d'Ocean Vuong, Céline Pin signe un premier roman éblouissant sur l'une des pires tragédies de la fin du XXe siècle. Elle explore les blessures générationnelles et le pouvoir guérisseur des mots. Comme un chuchotement pour nous livrer une page de notre histoire moderne, encore et toujours d'actualité. " Un début littéraire bouleversant. Une puissante réussite. " Ocean Vuong, auteur d'Un bref instant de splendeur Traduit de l'anglait par Carine Chichereau

08/2023

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Histoire de la danse

Flamenco entre tradition et contemporanéité. Corps-palimpseste et recherche-création

Ce présent ouvrage tend à répondre à des questionnements sur le flamenco ayant émergé durant la pratique de la danse flamenco de Carolane Sanchez, l'étude est donc écrite depuis la posture de chercheuse, mais aussi d'interprète, de chorégraphe et de pédagogue. A travers la restitution d'une itinérance sensible entre Lyon, Séville, Madrid et la Chine, la docteure interroge dans cette étude ce qui fait flamenco, réévaluant par une méthode déconstructiviste des discours et gestes qui tendraient à définir ce qui fait " normes " (poncifs/vérités établies/stéréotypes) dans le flamenco. Elle déploie ainsi l'arborescence d'agencements de discours afin de questionner ce flamenco qu'on dit populaire, folklorique, gitan, voire pur... Ainsi, cet essai démontre combien le flamenco est un genre artistique pluridisciplinaire issu d'une culture ancestrale. L'ouvrage rend compte des défenses esthétiques et idéologiques du flamenco depuis le XIXe siècle. Quel voyage propose l'expérience flamenco ? Quel serait ce corps flamenco à incarner ? Cheminant sur ce fil des discours voulant faire "centre" , "norme" dans le flamenco, la chercheuse ébrèche certaines vérités établies. L'étude jongle entre analyses esthétiques fines du corps-performeur et mise en lumière de soubassements socio-économiques qui conditionnent la pensée d'un "flamenco carte-postale" exportés depuis l'Espagne, vecteurs de clichés. Passant de la "forme tradition" à l'intégration de formes artistiques plus périphériques, Carolane Sanchez investit de façon singulière la création flamenco contemporaine de Barcelone, à travers la figure du danseur Juan Carlos Lérida et sa démarche "flamenco empirique" . En étudiant les pas de côtés de ce dernier, elle expose de quelle façon l'artiste a envisagé le flamenco comme un terrain d'expériences. Le tout invite le lecteur à penser le réseau, la circulation, la relation, la différence, le multiple, la singularité comme des portes d'entrée possibles pour comprendre ce que signifie réellement le "flamenco" . Etant artiste-chercheuse, Carolane Sanchez mène dans cet ouvrage une poétique exploratoire articulant l'approche théorico-pratique. Mêlant analyse, critique et la méthode de ses projets "objets-créations" (performances vidéos documentaire, video-danses, photographies), elle défend une constitution heuristique des savoirs, grâce aux études des processus de création et de la mise en réflexivité de l'expérience.

05/2024

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Généralités

Nicolas II, Lénine. Le roman d'une révolution

A l'occasion du centenaire de la naissance de l'URSS (30 décembre 1922) Derrière l'action actuelle du président russe se profile le retour de l'URSS 100 an après sa fondation. Dans Poutine, l'Ukraine, les faces cachées, l'auteur a évoqué les figures qui se profilent derrière Poutine, de Staline a Gorbatchev. Dans ce nouveau livre, Lénine, le roman d'une révolution, il met en lumière le destin de Lénine, fondateur de l'URSS, comme clé historique pour déchiffrer l'énigme de la Russie d' aujourd'hui . De la révolution russe à Vladimir Poutine, la Russie a connu des mutations historiques au xx siècle. A l'occasion du centenaire de l'URSS et de l'avénement du leader bolchevique Lénine - à partir des témoignages et archives inédits - Vladimir Fedorovski propose un récit passionnant truffé d'anecdotes et de révélations pour déchiffrer l'action de Lénine suscitant toujours un débat passionné à travers le monde. Mais la trame de ce livre est déterminée par les deux couples : Lénine et l'amour de sa vie, une femme d'origine française Inès Armand et leur antithèse le tsar Nicolas II et son épouse. Bousculant les idées reçues, ce livre mène l'enquête révélant les secrets à demi enfouis (du mécanisme caché de la révolution russe à la vie intime de Lénine ou à son vrai-faux testament). Fidèle à ses habitudes, l'auteur jette un nouveau regard sur ces évènements loin du politiquement correct, décryptant les enjeux vitaux non seulement pour la Russie mais aussi pour l'Europe. Témoin direct des grands bouleversements à l'est Vladimir FEDOROVSKI fut diplomate, promoteur de la pérestroïka puis porte-parole d'un des premiers partis démocratiques russes - le mouvement des réformes démocratiques. Il est l'auteur de plusieurs best-sellers internationaux notamment son emblématique Roman de Kremlin ou dernièrement Poutine, l'Ukraine, les faces cachées (Ed. Balland). Il est actuellement l'écrivain d'origine russo-ukrainienne le plus édité en France. Nouvelle collection dirigée par Vladimir Fedorovski : "Mystères et évasion"

08/2022

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Littérature française

Un goût de sapotille

Un goût de sapotille est un roman qui met en scène La vie quotidienne des salariés dans une entreprise fictive en Guadeloupe. A travers le prisme de la société antillaise, ce récit contemporain interpelle le lecteur sur l'ampleur des bouleversements générés par les technologies de l'information et de La communication dans le monde du travail et plus particulièrement, sur les risques de déshumanisation qui y sont liés, au détriment du bien-être quotidien des personnels. Inès, jeune quadragénaire dynamique, a quitté La Guadeloupe quand elle avait six ans pour vivre en région parisienne avec sa mère. Après le décès de cette dernière et en réponse à un profond besoin d'enracinement, elle saisit l'opportunité d'une mutation dans une grande entreprise guadeloupéenne pour retrouver sa terre natale. Passionnée par La riche culture du pays qu'elle redécouvre, la jeune cadre fait preuve d'un optimisme communicatif dans les nouvelles missions qui lui sont confiées et tisse des liens forts avec ses collègues. Pourtant un après-midi, elle reçoit un SMS menaçant en créole. C'est le début d'une spirale qui va bouleverser sa trajectoire professionnelle et personnelle. Et si son univers ensoleillé s'effondrait ? Au fond, tonnait-on vraiment celles et ceux que l'on côtoie au bureau jour après jour ? Tout au long d'une intrigue finement distillée, La narration saisit des fragments d'existence de plusieurs salariés dans La diversité de leurs situations. Comme dans la vie réelle ils s'expriment sur le vif, au gré des turpitudes de la vie en entreprise et des modalités du management en Guadeloupe. S'appuyant sur sa riche expérience de l'entreprise et de ses modes de communication, l'auteure souligne La singularité de La culture antillaise en milieu professionnel. Elle interpelle le Lecteur sur l'urgence de repenser les voies du bien-être et pourquoi pas, du bonheur au travail.

03/2018

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Littérature française

Un si bel horizon

Sur l'île de beauté, l'histoire d'une famille unie pour le meilleur et pour le pire... Depuis la mort du patriarche Ettore Bartoli, c'est son épouse Lisandra qui a repris les rênes de l'Hôtel Bleu Azur, un des fleurons de l'hôtellerie corse. Epaulée par deux de ses quatre enfants, Giulia et Ange - ce dernier étant le successeur désigné pour reprendre un jour le célèbre hôtel du flamboyant cap Corse - Lisandra n'a jamais manqué d'énergie pour faire prospérer l'ancienne petite auberge du grand-père d'Ettore, jusqu'à obtenir, au fil des ans, sa quatrième étoile. Mais le travail en famille est parfois paradoxalement un challenge plus difficile que les autres entreprises. Tout en essayant de laisser le plus d'initiatives possible à ses enfants, respectant leurs idées de changement, d'amélioration, de modernisation des conditions d'hébergement des clients, parfois même en allant jusqu'à donner raison à la jeunesse, Lisandra, qui a conscience de vieillir, n'est pourtant pas prête à s'effacer. Et puis, au-delà de l'intendance de l'hôtel et du domaine, et des difficultés du quotidien - de la gestion du personnel et des egos, à celle de la clientèle exigeante voire capricieuse, en passant par les problématiques liées la récente crise sanitaire - il y a les tracas personnels de tout un chacun. Giulia qui élève seule son fils de 10 ans Matteo, Ange qui est fiancé à Inès, la belle espagnole qui ne s'intègre pas au clan très fermé des Bartoli, Lucca le frère aîné, jeune avocat brillant qui a tout pour être heureux, si ce n'est que sa femme et lui n'arrivent pas à avoir l'enfant qui manque à leur bonheur... et que l'adoption n'est pas une option pour Lucca. Et enfin Orso, le troisième fils Bartoli. Orso dont le tempérament borderline inquiète et mobilise la famille, Orso qu'il faut surveiller à chaque instant comme le lait sur le feu... .

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Religion

L'âme Cristal. Des attributs divins en nous

Jean-Jacques Olier est né le 20 septembre 1608. Fondateur de la Compagnie de Saint-Sulpice, il a beaucoup écrit mais peu publié. Inédit, cet écrit mystique publié par Marie Mazzocco constitue une vraie découverte. Dans L'Ame cristal, on retrouve un vocabulaire de la simplicité proche des grands maîtres de la mystique chrétienne, tels Eckhart, Tauler, Ruusbroec, Jean de la Croix... Jacques Le Brun écrit dans sa préface : Sous une forme d'apparence classique, la pensée de M. Olier était d'une grande hardiesse. Son intention était moins d'exposer une doctrine Des attributs divins en nous que de saisir en une écriture, donc des mots, ce qui est insaisissable : le rapport entre Dieu et l'homme et les effets de ce rapport. D'où une dialectique entre " l'être abyssal et suressentiel de Dieu ", cet être " suréminent ", " sublime, surnaturel " et l'homme dont l'être doit être anéanti pour qu'il n'y ait " plus de nous en nous " et qu'il n'y ait " plus qu'un Dieu en nous ". Faisant fi des frileuses prudences de l'orthodoxie, M. Olier écarte l'idée d'un rapport qui ne serait que " d'imitation ", pour parler d'" union et d'unité ". Rapport proprement impensable d'un " désir sans désir ", d'un " amour sans ardeur ", par une pureté et nudité (sans forme, sans figure) qui, à l'absolue pureté de Dieu, répondent par une passivité paradoxalement agissante. L'insistance sur l'anéantissement, la négativité qui traverse tout le chemin d'une pensée et d'une expérience (négation de la sensibilité, de la propre raison, du désir, de l'être même, des actes de la vie chrétienne, voire des sacrements) est aussi le signe de la présence et de la vie de Dieu en l'homme, de Dieu qui " se baise en l'homme ", tel le divin Narcisse qu'à la même époque et sous d'autres cieux, chantait Sor Juana Inés de la Cruz.

09/2008

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Littérature française

Un si bel horizon

Sur l'île de beauté l'histoire d'une famille unie pour le meilleur et pour le pire... Depuis la mort du patriarche Ettore Bartoli, c'est son épouse Lisandra qui a repris les rênes de l'Hôtel Bleu Azur, un des fleurons de l'hôtellerie corse. Epaulée par deux de ses quatre enfants, Giulia et Ange - ce dernier étant le successeur désigné pour reprendre un jour le célèbre hôtel du flamboyant cap Corse - Lisandra n'a jamais manqué d'énergie pour faire prospérer l'ancienne petite auberge du grand-père d'Ettore, jusqu'à obtenir, au fil des ans, sa quatrième étoile. Mais le travail en famille est parfois paradoxalement un challenge plus difficile que les autres entreprises. Tout en essayant de laisser le plus d'initiatives possible à ses enfants, respectant leurs idées de changement, d'amélioration, de modernisation des conditions d'hébergement des clients, parfois même en allant jusqu'à donner raison à la jeunesse, Lisandra, qui a conscience de vieillir, n'est pourtant pas prête à s'effacer. Et puis, au-delà de l'intendance de l'hôtel et du domaine, et des difficultés du quotidien - de la gestion du personnel et des egos, à celle de la clientèle exigeante voire capricieuse, en passant par les problématiques liées la récente crise sanitaire - il y a les tracas personnels de tout un chacun. Giulia qui élève seule son fils de 10 ans Matteo, Ange qui est fiancé à Inès, la belle espagnole qui ne s'intègre pas au clan très fermé des Bartoli, Lucca le frère aîné, jeune avocat brillant qui a tout pour être heureux, si ce n'est que sa femme et lui n'arrivent pas à avoir l'enfant qui manque à leur bonheur... et que l'adoption n'est pas une option pour Lucca. Et enfin Orso, le troisième fils Bartoli. Orso dont le tempérament borderline inquiète et mobilise la famille, Orso qu'il faut surveiller à chaque instant comme le lait sur le feu... .

05/2022

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Couple, famille

Dis maman, d'où viennent les bébés ? Le guides parents pour les enfants de 3 à 8 ans

Un jour, nos enfants nous demandent comment la petite graine du papa est arrivée dans le ventre de la maman. Et nous, les parents, hésitons à répondre... Pourtant, se cache là une interrogation cruciale de leur coeur : "Et moi, d'où je viens ? Est-ce que moi, on m'a aimé ? " Qui mieux que nous pourrait leur révéler le lien qui unit la sexualité à l'amour et à la vie, tout en leur racontant leur naissance et leur histoire, qui vient de notre amour ? La première éducation affective et sexuelle se fait à la maison : là, cette éducation à l'amour peut se vivre dans la tendresse de vrais moments de complicité... Car aimer, cela s'apprend, un peu comme chanter. Faire découvrir à l'enfant la beauté de son corps, lui révéler le sens de la différence sexuelle, le rassurer sur sa filiation, préparer avec lui l'arrivée d'un petit frère... autant de moyens à notre portée pour l'aider à s'épanouir, à s'identifier avec fierté à son sexe, à protéger son intimité aussi. Pour l'enraciner dans l'amour. Ce guide s'adresse aux parents : ils y trouveront deux conversations, éclairées d'illustrations, à suivre avec chaque enfant, à son rythme, et une mine de conseils pratiques, enrichis de cas concrets, pour vivre au quotidien cette éducation au bonheur dans le respect du corps. A propos de l'auteur : Inès Pélissié du Rausas est docteur en philosophie, mère de cinq enfants. Elle propose dans ses conférences une pédagogie positive pour aider les parents à faire découvrir la beauté de la sexualité à leurs enfants, avec des mots simples et justes, poétiques aussi. Ce nouvel ouvrage se situe dans la continuité du livre de référence S'il te plaît, parle-moi de l'amour ! (2000, 6 éditions, 336 p.), à destination des parents et de leurs enfants de 3 à 8 ans.

11/2015

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Poésie

Mire

Pour ceux qui l'ont vécue, une guerre n'est jamais terminée, toute image mentale lui doit quelque chose, sans elle les images des êtres n'ont pas d'ancrage. Solmaz Sharif embrasse l'histoire récente : la guerre Iran-Iraq, les attaques américaines au Moyen-Orient, Guantanamo... , parce que c'est avant tout son histoire. Née en exil, elle cherche à la fois sa mémoire et son foyer et la guerre est comme un lien naturel au monde. "Mire" est un tableau virtuose de poèmes, de listes, de fragments et de séquences, Sharif rassemble les récits éparpillés de sa famille plongée dans des conflits qui la dépassent mais la plongent dans la destruction. Livre en errance, en migration permanente, en quête d'abri, d'une femme qui n'est chez elle nulle part, qui mesure la distance qui la sépare des êtres perdus. Dialogue morcelé avec des images, Solmaz Sharif nous force à regarder les morts en face, les cadavres d'écoliers, les civils bombardés, les mosquées détruites, le poids de chaque homme. Elle nous force à identifier les corps inertes de notre histoire. "Mire" est saturé par la violation constante de l'intimité, les fouilles au corps, les intrusions policières, les mises sur écoute, les ségrégations. En sécurité nulle part, que ce soit dans le présent ou dans les souvenirs, le rêve américain est une solitude et une déception, avec des uniformes prêts à enfoncer votre porte à chaque instant. Sharif montre aussi comment la violence s'exerce contre le langage. Elle injecte dans son livre des mots tirés du Dictionnaire Militaire Américain ; qui viennent faire exploser le rapport à l'autre, elle expose les euphémismes dévastateurs utilisés pour stériliser la langue, contrôler ses effets et influencer notre résolution collective. Il s'agit de vivre avec "le langage qu'ils ont fait de notre langage", dans l'abîme qui sépare les individus que nous sommes des histoires racontées. Que faut-il tirer de l'abîme pour faire exister son histoire, ses proches emprisonnés et disparus ? Où peut-on porter son histoire dangereuse car sensible comme un champ de mines, précise comme un dictionnaire de termes qui désignent des mises à mort dans l'intervalle de la mire à l'écran, l'ordre de tirer et l'impact. Mais Un élan de survie, une sensualité limpide nous signalent la présence d'une conscience lumineuse, un étonnant apaisement.

05/2019

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Musique, danse

Les fils de Bach

Bach ne s'est pas contenté d'être l'immense génie que l'on sait ; il est également parvenu à transmettre à ses quatre fils ayant mené une existence adulte cette fibre musicale qui fit d'eux quatre compositeurs importants. Exemple unique dans toute l'histoire de la musique de semblable continuité, d'autant plus remarquable que chacun d'eux sut développer une personnalité artistique propre qui, si elle dut beaucoup à l'enseignement du père, ne s'affranchit pas moins très vite, sur le plan stylistique, de sa puissance emprise. Ces quatre individualités de tempérament fort différent dont la vie et le parcours musical empruntèrent des chemins non moins divers connurent des destins très variés qui ne se croisèrent qu'en de rares occasions. A l'aîné Wilhelm Friedemann (le Bach de Dresde), au caractère fantasque et instable, formidable organiste qui termina sa vie presque dans la misère, s'oppose son cadet de quatre ans, Carl Philipp Emanuel (le Bach de Berlin), musicien au contraire très en vue à son époque, lié aux écrivains et aux philosophes d'Allemagne du Nord, pionnier de la musique pour clavier, et à ce titre admiré par Haydn et Beethoven. Les deux suivants, issus du second mariage de leur père, et donc considérablement plus jeunes que leurs aînés, présentent ce même profil contrasté : le discret et sédentaire Johann Christoph Friedrich (le Bach de Bückeburg), auteur d'une oeuvre abondante aux frontières du baroque et du classicisme, a peu à voir avec son puîné, le très mondain et voyageur Johann Christian (le Bach de Londres), qui fut le seul des quatre à composer des opéras et à cultiver assidûment le style galant : raisons pour lesquelles Mozart l'appréciait tant. Injustement tombés dans l'oubli, au fur et à mesure que grandissait la gloire de leur père et que Haydn, Mozart et Beethoven devenaient des références incontournables, les fils Bach font l'objet d'un intérêt croissant. Ce livre, le premier à leur être entièrement consacré, rend compte tout à la fois de leur carrière, de leur entourage et de leur production. Auteur d'un livre somme sur Haydn couronné de nombreux prix, ainsi que d'ouvrages sur Mahler et Sibelius, Marc Vignal a par ailleurs assuré la direction du Larousse de la musique et participé à de nombreux ouvrages collectifs.

07/1998

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Littérature étrangère

Terre de souffrance

C'est la terre de Grèce, celle des années noires de l'Occupation, de la guerre civile qui pendant cinq ans déchire le pays. La Grèce des foyers divisés, des amitiés muées en haine, des hommes jetés à nouveau dans la tourmente inexplicable. Dans cette tourmente pourtant, certains n'accepteront pas d'abdiquer devant l'engrenage de la délation et de la terreur : Nikitas Kolettis, le capétan Augéros, le juge Damaskinos lutteront pour que, sur la terre de Grèce, les mots amour, liberté, paix, bonheur, puissent retrouver un sens, en dépit des obstacles de la haine et des souffrances de la mort. Dans ce livre qui continue le premier roman publié par l'auteur, Terre des Grecs, Evanghélos Averoff explore pour la première fois l'époque tragique et méconnue que fut en Grèce l'après-guerre. Il décrit avec la même émotion et la même sobriété qu'en son premier roman la lutte douloureuse d'une nation qui veut à tout prix renaître et l'effort héroïque de quelques hommes pour venir à bout de la grande tourmente. C'est le livre d'un combat généreux et d'un espoir indéracinable en cette terre des Grecs, devenue terre de souffrance et qui aspire plus que jamais à retrouver ce qu'elle a donné la toute première au monde : la liberté et la démocratie. " Nous voici en présence d'un récit for attachant, qui allie le romanesque à l'histoire, qui se trouve -comme le dit fort justement Maurice Druon qui a préfacé cette traduction - " au croisement de la psychologie et de l'histoire ". L'action se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale et comporte, comme le signale à deux reprises l'auteur, des attaches étroites avec la réalité, que ce soit dans la narration des événements ou dans le choix des personnages. ". Bernard Grange (Journal de Genève). " Le récit baigne dans la couleur locale, couleur des haines de clans, couleur du sang, couleur de l'amour. Dans l'édition originale, il a pour titre : la Voix de la terre. Evanghélos Averoff ne pouvait pas trouver meilleure enseigne pour un livre aussi fortement marqué par la passion ancestrale ". Lucien Guissard (La croix du Nord). " C'est à certains romans soviétiques massifs et édifiants comme le Don paisible, que peut se comparer ce livre monolithique qui célèbre le retour à la terre ". Jacques de Ricaumont (Combat).

02/1985

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Critique littéraire

Correspondance générale de Verlaine. Volume 1, 1857-1885

Ce premier volume (1857-1885) ébauche toute une période passionnante de la vie de Verlaine : ses débuts comme poète ; la réception de ses premiers recueils de poésie - les Poèmes saturniens, les Fêtes galantes - ; l'estime et l'indéfectible soutien de ses aînés Hugo et Sainte-Beuve et de ses pairs Coppée, Blémont et Mallarmé ; ses liens avec le Parnasse ; ses articles sur les Poètes maudits. Ces lettres dévoilent la sensibilité à fleur de peau du poète, son besoin de reconnaissance et d'amitié, son humour cabochard. A Mathilde Mauté, qu'il épouse, il adresse les vers émouvants de La Bonne Chanson. A Rimbaud, qu'il suit, il confie sa détresse : (" aime-moi, protège et donne confiance. Etant très faible j'ai très-besoin de bontés ") surtout quand Mathilde le quitte au " fatal mois de février " 1872, alors que leur fils Georges n'a que trois mois. Deux ans plus tard, Verlaine commet l'irréparable : il tire sur Rimbe et passe de longs mois en prison en Belgique. Malheureux, il demande à Hugo d'intercéder en sa faveur auprès de Mathilde : " Parlez-lui, dites-lui [...] que seule elle peut me sauver du remords, de l'angoisse, seule elle peut m'aider à refaire ma vie. " Heureusement ses liens épistolaires et la poésie le préservent : il écrit les vers de Cellulairement, et les Romances sans paroles sont publiées grâce au fidèle Lepelletier. Après ces épreuves, Verlaine se convertit : " dis que tu sais que je me porte mieux et que je me suis absolument converti à la religion catholique " et écrit Sagesse. Enseignant à Stickney, Bournemouth ou Rethel, il se préoccupe de son fils qu'il voit peu : " Et j'ai revu l'enfant unique ". Désireux de mettre en avant l'œuvre poétique de Rimbaud, il cherche inlassablement des éditeurs et de l'argent, amorce une relation paternelle avec l'un de ses anciens élèves Lucien Létinois, et renoue en 1883 avec les milieux littéraires. Cette Correspondance est d'autant plus intéressante que, pour citer Lepelletier, Verlaine " écrit à la va-comme-je-te-pousse, sans souci du tiers et du quart, ne s'adressant qu'à l'ami auquel il se confie. Il ne soupçonne guère l'imprimerie future ". Truffée d'argot, de jeux de mots de potaches, elle témoigne d'une époque et de solides amitiés. Près de 200 dessins souvent humoristiques de Verlaine et de ses comparses, Ernest Delahaye et Germain Nouveau, illustrent leurs échanges.

05/2005

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Histoire de France

1789. La révolution qui a changé notre histoire !

«Quand s'ouvrent à Versailles, par une procession du Saint-Sacrement, le 4 mai 1789, les états généraux, nul ne se hasarderait à prédire l'avenir, mais tout le monde sait plus ou moins que la monarchie absolue de droit divin, telle que l'avait portée à son apogée Louis XIV, est condamnée. Dans la nuit du 4 août 1789,1 noblesse doit renoncer à l'ensemble de ses prérogatives. En six heures, s'opère une révolution sociale qui fait table rase de l'Ancien Régime en abolissant les distinctions d'ordre et en proclamant l'égalité entre les Français». 1789. Un régime vieux de mille ans s'effondre. Un monde nouveau va naître, apportant de grands et beaux principes : liberté, égalité, droits de l'homme et du citoyen. Un immense espoir envahit les coeurs ! Mais avant même la proclamation de la République et l'exécution de Louis XVI, des coalitions contre la France se sont nouées. A l'intérieur aussi, le soulèvement des provinces et surtout les haines entre les partis et les ténors de la Révolution mettent le pays en danger. A l'espoir succèdent les heures sanglantes et meurtrières de la guerre et de la Terreur. Des mois tragiques s'écoulent suivis, en 1795, par la période sans gloire du Directoire, avant que le destin de la France ne passe aux mains de Bonaparte, Premier consul, et futur Empereur... Grâce à ce livre richement illustré, revivez les grandes étapes de la Révolution française (le serment du Jeu de paume, la prise de la Bastille, la fuite à Varennes, la bataille de Valmy, l'instauration de la République, la mort du roi, l'assassinat de Marat...), découvrez ses principaux protagonistes (Louis XVI, Marie-Antoinette, Mirabeau, Robespierre, Danton...) et les avancées qu'elle nous a léguées (la Déclaration des droits de l'homme, l'invention du système métrique, la reconnaissance du divorce, la création des départements...). Avec plus de 300 illustrations et des fac-similés parmi lesquels l'extrait d'un cahier de doléances, une motion de La Fayette sur les droits de l'homme, le projet de Constitution de 1791 annoté de la main de Robespierre, le décret de la Convention nationale proclament l’abolition de la royauté, une affiche rédigée par Olympe de Gouges, la condamnation à mort de Louis XVI, le lettre d’adieu de Marie-Antoinette, l’ordre d’arrestation de Danton, etc.

10/2015

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Littérature étrangère

Le nuage d'obsidienne

Harry Steen, ingénieur des mines, est invité à participer à une conférence au Mexique. Lorsqu'un violent orage éclate, il trouve refuge dans une librairie de livres anciens. Il y fait une découverte lourde de sens. Un ouvrage daté du milieu du XIXe siècle, intitulé Le Nuage d'Obsidienne, relate un phénomène inexpliqué : un nuage noir aux propriétés réfléchissantes s'est immobilisé au-dessus de Duncairn, un bourg des Uplands écossais, où il a provoqué plusieurs décès mystérieux. Curieux hasard : Harry a bien connu ce village puisqu'il y a enseigné, jeune homme, après la mort de ses parents. C'est également à Duncairn qu'il avait rencontré Miriam Galt, qu'il aime depuis lors, malgré sa trahison. A son retour à Camberloo (ville imaginaire du Canada), Harry contacte un expert de livres rares à Glasgow, qui lui propose d'étudier l'ouvrage s'il lui envoie. Tandis que ce dernier l'analyse, Harry fait le récit de son parcours, depuis son enfance dans les taudis de Glasgow jusqu'à l'explosion d'une bombe, pendant la Seconde Guerre mondiale qui souffle son immeuble et tue ses parents, puis ses périples en Afrique, en Amérique du Sud et au Canada (dans l'Ontario), où il possède une usine. Ce roman est peuplé de personnages singuliers. Parmi eux, Jacob Nelson, un violoniste exhibitionniste qui devient le logeur de Harry après la mort de ses parents, et le recommande pour son premier emploi d'enseignant. Quant à Miriam, jeune femme impénétrable, elle vit dans un manoir, à l'écart de la société, en compagnie de son vieux père. Harry tombe éperdument amoureux d'elle et demande sa main. Mais elle refuse de l'épouser, révélant qu'elle est fiancée au patron de Harry. Enfin, Gordon Smith, un riche entrepreneur canadien rencontré en Amérique du Sud, propose à Harry de l'engager comme vendeur pour son entreprise de pompes industrielles. A son arrivée au siège de l'entreprise, à Camberloo, Gordon lui présente sa fille, Alicia. Il est alors évident que, plus qu'un vendeur, le père cherche un mari pour sa fille. Quoique secrètement toujours amoureux de Miriam, Harry épouse la jeune femme, avec qui il aura deux fils. Tout en continuant poursuivre ses recherches liées au Nuage d'Obsidienne et à son propre passé... Douze ans après le succès de son dernier roman, L'épouse hollandaise, Eric McCormack livre un nouveau roman riche en suspense et en rebondissements.

04/2016

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Histoire de France

Le Roman de la DURBELIERE t 1 & t 2. Cybele et Bellone Les jeux de l'Amour et de la Guerre

Tome 1 Dans une société finissante où règnent raffinement de l'esprit et goût du bon mot, Alys de Rorthais, jeune fille de haute naissance, au caractère sentimental et insouciant, retirée dans la demeure de sa famille au coeur du Bas-Poitou, rêve de connaître l'amour. Jusqu'au jour où, lors d'un bal donné en son honneur à la veille de sa présentation à la Cour, son chemin croise celui d'Arthur de La Guyonnière, jeune marquis séduisant, ami de son frère Gonzague et qui, comme lui, ne rêve que d'exploits militaires. Mais la guerre arrachera bientôt ces jeunes amants à cette vie idyllique tandis que la famille d'Alys se disperse, partie en quête des lauriers de la gloire. Du bocage poitevin aux ultimes fastes de la Cour de Versailles, à travers une Allemagne déchirée et les vastes contrées sauvages de la Nouvelle-France, chacun, poussé par les divinités Cybèle et Bellone, connaîtra passions et tourments, par-delà les affres de l'amour et de la guerre... Tome 2 France, fin du XVIIIe siècle... Alors que la guerre fait rage dans la vieille Europe, Arthur, engagé sur le front d'Allemagne, est laissé pour mort sous les murs d'Heidelberg. Bouleversée par la disparition de son fiancé, Alys est déchirée entre son désir de solitude et la nécessité de réapprendre à vivre. En proie aux vanités et aux intrigues de la Cour, la jeune fille saura-t-elle rester fidèle à la mémoire du marquis de La Guyonnière et continuer d'espérer qu'il lui revienne un jour ? Décidé à fuir une existence monotone et à prouver sa valeur, après s'être vu refuser le coeur d'Elisabeth, Léandre, accompagné de Guillaume, s'embarque à destination de la Nouvelle-France, pour y chercher une gloire à laquelle il aspire. La secrète liaison de Gonzague et de la princesse de Bourbon sera-t-elle sans lendemain alors que la lutte entre la France et l'Angleterre, sur mer comme aux Amériques, impose un mariage princier, gage de paix, entre les deux couronnes ? Dans un rythme effréné de déchirements et de trahisons, de haines et de passions, qui, des divinités de l'Amour ou de la Guerre, l'emportera ? Il appartient à ce second tome de Cybèle et Bellone d'y répondre...

11/2019

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Sports

Danbé

Une petite fille immigrée grandie heureuse à Ménilmontant, frappée par une série de deuils familiaux, devient championne de boxe puis étudiante à Sciences Po : le parcours hors du commun d’Aya, raconté avec force et justesse par Marie Desplechin. Danbé est le résultat d’une longue conversation entre Aya Cissoko et Marie Desplechin. Quand elles se sont rencontrées chez des amis communs, le projet d’écrire une « vie d’Aya » était déjà ancien ; Aya en avait posé les grandes lignes sur le papier. Il pouvait sembler curieux, voire prématuré, de se lancer dans un récit autobiographique, quand son auteur avait tout juste une petite trentaine d’années. Mais son destin à la fois exemplaire et particulier justifiait la démarche. Fille de parents maliens venus d’un village pour s’installer à Paris, Aya connaît les conditions de vie difficiles d’une famille pauvre et déracinée. Sa petite enfance, pourtant habitée de souvenirs délicieux, prend fin dans l’incendie de l’immeuble de Ménilmontant où les Cissoko se sont installés. Aya perd son père et sa petite sœur. Moins d’un an plus tard, c’est son petit frère qui meurt brutalement, d’une méningite. Sa mère se retrouve seule avec les deux aînés, mais elle tient tête à sa famille qui lui demande de rentrer au Mali et décide de rester en France. Elle souffre d’une insuffisance rénale, qui lui vaudra dans les années qui viennent deux greffes de rein. Il en faut moins pour détruire des individus. Et pourtant. Massiré tient le cap, aidée en cela par la ténacité de ses enfants. Aya, qui a commencé la boxe française à huit ans, se révèle extrêmement douée pour ce sport. Est-ce la boxe qui sauve la jeune fille ? Ou son obstination qui fait d’elle une championne ? Passée à la boxe anglaise, elle remporte à 26 ans, en un an, tous les combats auxquels elle participe. Le dernier fait d’elle une championne du monde. Mais, blessée lors du combat, paralysée de la moitié du corps, elle apprend qu’elle a perdu en une fois tout ce qu’elle vient de gagner : elle ne pourra plus jamais boxer. Elle est tombée, elle se relève. Une fois encore. Tout est dans la dignité : le danbé en bambara.

02/2011

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Sciences de la terre et de la

Pierres sacrées, pierres précieuses, matériaux et métaux dans la Bible

Les livres dont le titre comporte le déterminatif " de la Bible " ou " dans la Bible " sont très nombreux et pratiquement tous les sujets sont abordés : le peuple, les hommes, les femmes, les enfants, les personnages, les rois sacrés, les saints, le nomadisme, les guerres et les violences, l'errance, l'exil, la raison d'Etat, la justice, la justice de Dieu, les animaux, la faune et la flore, les plantes, les jardins, les vêtements, les nourritures, les repas, le vin, l'homosexualité, la médecine, les livres secrets, les paroles, les lettres, les poèmes, les mots-clés, la littérature des pauvres, la musique, les contradictions, les invraisemblances, les rêves, les symboles, les symboles des rêves, le langage symbolique, la symbolique du vêtement, les énigmes, les secrets, le spiritisme, l'intercession entre les hommes, les Maîtres de vie, l'humain, le divin, les miracles, etc., jusqu'au lin et aux insectes ! Un sujet est resté à part : celui des pierres et des métaux ; vaste, complexe, il relève à la fois de la sémantique, de l'étymologie, de la géologie, de la cristallographie, de la métallurgie et de la joaillerie... Pierres sacrées, pierres "précieuses", matériaux et métaux de la Bible se propose de combler cette lacune, en faisant l'inventaire des pierres sacrées, des gemmes (les pierres précieuses, les pierres fines, les pierres ornementales), des substances utiles et des métaux mentionnés dans les deux Testaments. Bien que beaucoup moins nombreuses, les gemmes et pierres sacrées du Coran sont également présentées dans cet ouvrage. La place de ces substances dans les deux Testaments et dans le Coran est donc exposée. Ces "pierres" ne sont pas forcément les mêmes d'une Bible à une autre : il est intéressant, amusant et instructif de relever ces différences et d'essayer de les comprendre, par exemple, et en premier lieu avec le diamant, avec la sardoine, la topaze, ou le fard - antimoine. On s'interrogera naturellement sur l'absence de la malachite dans la Bible. Un ou des textes d'inspiration religieuse (de voyageurs, d'explorateurs, d'historiens, de religieux, de biblistes, de juristes, de scientifiques, de joailliers ...), insérés dans les chapitres, révèlent des épisodes de l'Histoire, de l'évolution de la connaissance de ces substances depuis l'Antiquité, et des mentalités ; ils évoquent aussi des événements, parfois dramatiques, des polémiques, des pratiques religieuses, et raniment des faits légendaires peu connus ou oubliés.

11/2020

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Histoire de la musique

La Marseillaise

Allons enfants de la Patrie Le jour de gloire est arrivé ! Contre nous de la tyrannie, L'étendard sanglant est levé, (bis) Entendez-vous dans les campagnes Mugir ces féroces soldats ? Ils viennent jusque dans vos bras Egorger vos fils, vos compagnes ! Aux armes, citoyens, Formez vos bataillons, Marchons, marchons ! Qu'un sang impur Abreuve nos sillons ! Que veut cette horde d'esclaves, De traîtres, de rois conjurés ? Pour qui ces ignobles entraves, Ces fers dès longtemps préparés ? (bis) Français, pour nous, ah ! quel outrage Quels transports il doit exciter ! C'est nous qu'on ose méditer De rendre à l'antique esclavage ! Aux armes, citoyens, Formez vos bataillons, Marchons, marchons ! Qu'un sang impur Abreuve nos sillons ! Quoi ! des cohortes étrangères Feraient la loi dans nos foyers ! Quoi ! ces phalanges mercenaires Terrasseraient nos fiers guerriers ! (bis) Grand Dieu ! par des mains enchaînées Nos fronts sous le joug se ploieraient De vils despotes deviendraient Les maîtres de nos destinées ! Aux armes, citoyens, Formez vos bataillons, Marchons, marchons ! Qu'un sang impur Abreuve nos sillons ! Tremblez, tyrans et vous perfides L'opprobre de tous les partis, Tremblez ! vos projets parricides Vont enfin recevoir leurs prix ! (bis) Tout est soldat pour vous combattre, S'ils tombent, nos jeunes héros, La terre en produit de nouveaux, Contre vous tout prêts à se battre ! Aux armes, citoyens, Formez vos bataillons, Marchons, marchons ! Qu'un sang impur Abreuve nos sillons ! Français, en guerriers magnanimes, Portez ou retenez vos coups ! Epargnez ces tristes victimes, A regret s'armant contre nous. (bis) Mais ces despotes sanguinaires, Mais ces complices de Bouillé, Tous ces tigres qui, sans pitié, Déchirent le sein de leur mère ! Aux armes, citoyens, Formez vos bataillons, Marchons, marchons ! Qu'un sang impur Abreuve nos sillons ! Amour sacré de la Patrie, Conduis, soutiens nos bras vengeurs Liberté, Liberté chérie, Combats avec tes défenseurs ! (bis) Sous nos drapeaux que la victoire Accoure à tes mâles accents, Que tes ennemis expirants Voient ton triomphe et notre gloire ! Aux armes, citoyens, Formez vos bataillons, Marchons, marchons ! Qu'un sang impur Abreuve nos sillons ! Nous entrerons dans la carrière Quand nos aînés n'y seront plus, Nous y trouverons leur poussière, Et la trace de leurs vertus, (bis) Bien moins jaloux de leur survivre, Que de partager leur cercueil, Nous aurons le sublime orgueil, De les venger ou de les suivre.

06/2021