Leigh Sauerwein, Georg Hallensleben, Jean Pierlot, Muriel Bloch

Le London Observer l’a fait figurer dans les listes des 21 auteurs à retenir pour le XXIe siècle.

Le Pierrot InfernalClaire Mazard

« Pierrot a une pierre sur son dos. Il ne sait pas pourquoi il doit la porter, mais d'aussi loin qu'il s'en souvienne, la pierre a toujours été là, sur son dos. »
Dans le royaume dans lequel vit Pierrot, tout le monde porte une pierre sur son dos. Tout le monde, dès son plus jeune âge, apprend à la porter correctement, fièrement… Mais quand la princesse du royaume tombe gravement malade, et que Pierrot et ses frères, Pi et Po, se proposent d'aller chercher l'herbe magique Linghzi, de l'autre côté de la rivière pour sa guérison, une grave question se pose : que faire de sa pierre pendant la traversée ? Pi, Po et Pierrot vont s'y essayer tour à tour, mais comment ?

Pi, Po, Pierrot est une douce aventure initiatique écrite par Chun-Liang Yeh et joliment mise en image par Samuel Ribeyron. On découvre, au fil des pages, un univers chinois très poétique, mêlant de doux motifs floraux estompés, de drôles de petits personnages à têtes cubiques et de jolis décors de nature asiatique. Sixième titre de la collection Belle Île Formosa, aux éditions HongFei Cultures, Pi, Po, Pierrot, est un conte original et inattendu d'une grande qualité, que ce soit du point de vue de l'histoire que du point de vue des illustrations.

Ce premier roman de Pierre Souchon est foudroyant. Percutant, intense et violent et en même temps attachant, chaleureux et bouleversant, il résonne de cris, de pleurs et d’une immense douleur comme il libère, à d’autres moments, des éclats de rire, de la dérision, des émotions nostalgiques si sensibles, des bribes de bonheur.

Bonjour à tou.te.s ! Comment se passe votre déconfinement ? Avez-vous pu revoir vos proches, êtes-vous retournés travailler ? La vie suit son cours, inlassablement, comme avant ? Peut-être... Une chose est sûre, c'est que vous pouvez désormais retourner en librairie, et avec la sélection du jour, vous aurez forcément envie de vous y ruer ! Bonne lecture, et faites attention à vous !

Quelles sont les frontières de la critique ? Elles sont éminemment subjectives, répondriez-vous à juste titre. Mais quoi qu'il en soit, il semble que Georg Diez les ait franchies allégrement. Journaliste pour Der Spiegel, le critique avait littéralement incendié Imperium de Christian Kracht. Mais ses propos n'ont été que moyennement appréciés par les intellectuels allemands, certains allant même jusqu'à le cataloguer « dénonciateur ».

Ce livre appartient à la catégorie des livres qui plaisent d'emblée aux parents. Un humour décalé, assez subtil, beaucoup de fantaisie, de la poésie également et l'air de rien, une façon d'appréhender la vie autrement, une invitation à changer le monde, sans long discours ni grandes réformes. Juste en s'amusant, en inversant le mouvement trop bien huilé d'une petite vie programmée sans surprise et tellement ritualisée.

Muriel ZürcherLe Tourneur de Page

Lorsqu'il se fait pincer la main dans le sac par le mari cocu, Stéphane n'a pas trop de possibilité pour nier l'évidence. Et pour ce qui est de l'évidence, entre lui qui est en petite tenue et elle qui est nue cachée sous le drap, rien ne peut être plus clair

Fuir des ennuis, fuir un pays. Fuir l’autre. C’est sur cette double dimension, géographique et humaine, que s’articule le récit.

S’approprier le style particulier (sa marque de fabrique) et l’écriture destructurée de Jean Teulé ou l’aimer d’emblée ; reconnaître que l’Histoire de France est, il faut bien se l’avouer, un apprentissage lointain et incertain, doivent suffire pour s’immiscer sans apriori et avec intérêt dans la lecture de ce nouveau roman. Car, avérée ou pas, peu importe, l’Histoire est là et se savoure.

Bamiyan, c’est cette ville où trônaient , au milieu d’une campagne verdoyante, les deux immenses bouddhas qui avaient franchi les siècles

Ça va… Du moins tant que tu me demandes pas.Une fois dépassée la fonction phatique du langage, une fois que le « Ça va », qui s’écrit comme « Allo » a été éructé, il reste quoi à dire ?

Ce roman est une pépite : un plaisir d’histoire, un trésor de finesse et d’intelligence humaine. George veut de tout son cœur jouer le rôle de Charlotte l’araignée dans la pièce de l’école. George est passionné par ce rôle.

On connaît souvent Jean Cocteau cinéaste, dramaturge ou encore poète mais on passe régulièrement à côté de ses talents de dessinateur. Pourtant, l’artiste aux multiples facettes a laissé de très nombreux dessins dont une série d’autoportraits accompagnés de textes poétiques. Cette œuvre peu connue réalisée en 1924 porte en titre : Le Mystère de Jean l'oiseleur. Jusque-là difficile à trouver, elle vient d’être rééditée en fac-similé dans un très bel écrin bleu nuit aux éditions des Saints Pères.

Neva est une jeune Younet dont la famille a quitté la vie nomade aux côtés des rennes pour se sédentariser près des mines de Nerkhoïansk. Elle, petite championne locale de patin à glace, glisse aussi, mais sur des patins à roulettes, entre les rayons du supermarché où elle assure le réassort sur les étagères. Son baladeur sur les oreilles, entre freinages sur les chapeaux de roues, arabesques et entrechats, elle range les produits à la vitesse de l’éclair.

Le Châle de Cachemire #VendrediLecture

C’est pourtant bien ce que j’aurais aimé pouvoir faire, mais alors, mon bavardage aurait presque été aussi long que ce petit livre de Jean-François COULOMB !

Le rare Jean-Jacques Schuhl revient d’entre les figures projetées de son esprit, avec Les apparitions, paru dans la collection Infini de Gallimard, dirigée par Philippe Sollers. 5e roman en pile 50 ans, le prix Goncourt 2000 propose ici un récit court, éclaté et stylisé sur des visions échappées d’un versant mystérieux, alors que la mort s’approchait. D’étranges réalités concrètes dont il ne démord pas.

Première partie hallucinée : les errances d'une mannequin, Marge

Tokyo sera le théâtre de la déchirure, Marie devant inaugurer une exposition au Contemporary Art Space de Shinagawa, voyage d’affaires lors duquel son amant l’accompagne.

De bestiaire il sera donc encore une fois question aujourd’hui, mais plus subtilement, quoique moins profondément.

il faut véritablement avouer qu'il s'agit là d'un superbe ouvrage. Mais la bibliothèque est bien plus que cela.

la photo d’une jeune femme belle et démodée des années 50, tramée par des motifs évoquant les tatouages au henné que l’on appelle Mahenni que se dessinent sur les mains les femmes musulmanes.

Max(imilian) Orme est étudiant à l’Université et dispose, au rez-de-chaussée d’une maison, d’une petite chambre qu’il loue à Madame Moritz, sa logeuse.