John a rendez-vous avec des clients à Lisbonne : jeune marié, voici l’occasion de partir avec son épouse Ariel, très jolie, mais peu apprêtée. Le lendemain matin de leur arrivée, elle se réveille, sans aucune nouvelle de son époux. Disparu, ne répondant plus au téléphone, John est introuvable et l’inquiétude d’Ariel grandit.
Devant une police portugaise impuissante, Ariel se dirige vers l’ambassade américaine, guère plus compréhensive. De retour à l’hôtel, les ravisseurs de son mari se manifestent réclamant une rançon de 3 millions $.
Oui, c’est peu, mais avec une explication, et par ailleurs, le couple n’est pas spécialement fortuné. Ariel possède une petite librairie, habite dans une ferme à deux heures de New York et a un fils de 13 ans. Travaillant dans la Big Apple, John ne vient dormir que deux jours par semaine et reste en ville pour bosser. S’il gagne bien sa vie, il n’a pas de fortune personnelle.
Pour ajouter à la confusion, la demande de rançon intervient la veille de la fête nationale américaine : pas évident de débloquer des fonds dans ces circonstances. Pour obtenir la somme, Ariel se démène depuis le Portugal, mais les autorités locales, les services de l’ambassade puis la CIA s’interrogent sur ce kidnapping. Pas banal, qu’un Américain disparaisse au Portugal…
Cette histoire de vengeance extrêmement bien ficelée tire ses racines quinze ans plus tôt : sur fond de chantage, de politique et d’agression sexuelle, le polar se découpe en petits chapitres très rythmés. Les flash-back progressifs remontent le fil de l’intrigue, tout doucement…
On se rend surtout compte que le livre est écrit par un ancien éditeur, qui a dû lire son compte d’ouvrages du genre et possède une solide maîtrise de l’intrigue.