BONNES FEUILLES – Le premier roman de Marc Graciano avait failli s’intituler Anarchie dans la montagne. Celui qui nous vient aujourd’hui aurait pu tout autant s’intituler Liberté dans les forêts. Sans cesse déployé, et mûri par un écrivain parvenu à sa plénitude, c’est toujours le même enjeu, et toute la grâce de Graciano : nous soigner de ce qui nous fait souffrir, nous ouvrir à un regard qui comprend le monde, nous redonner une langue qui permet de nommer ce que nous ressentons et pouvons ressentir.