ESSAI – La parution d’un nouvel ouvrage de Philippe Sollers est toujours considérée comme un événement, au moins pour ses fidèles admirateurs. Du haut de ses 83 ans, l’écrivain continue de nous surprendre dans une langue toujours aussi acerbe et pointilleuse qui vaut aussi pour un franc avertissement aux « doux ignorants », ceux-là mêmes tant redoutés, qu’il sait tenir à l’écart à l’aide d’une plume qui n’a rien de pulsionnel, mais qui sait au contraire s’adapter à l’air du temps avec une adresse verbale pour le moins incomparable quand elle n’est pas proprement visionnaire.