La Bohême et l'Ivraie

Continuons la semaine tout en poésie avec un extrait de l’œuvre du poète Paul Verlaine (1844-1896). Il s’agit d’un sonnet tiré du recueil Jadis et Naguère (1884), « Le pitre ».

L’œuvre poétique de Verlaine est marquée par le drame émouvant et les aventures de sa vie de bohème. S’il est sensible à la musique du vers, il ne dédaigne pas de brosser parfois de petits tableaux inspirés par des spectacles familiers.

Celui-ci vaut surtout par le pittoresque d’une scène et d’un personnage riches en couleurs et que la vie moderne n’a pas encore fait disparaître. Mais le poète a su, discrètement, évoquer l’homme sous le pitre et exprimer toute la sympathie qu’il éprouve pour lui.

Plongeons-nous dans la poésie du XIX° siècle…Pour cela, je vous propose un poème de saison : « Avril », tiré des Odelettes de Gérard de Nerval (1808-1855). Quelques vers simples qui posent une atmosphère, un poème en forme d’appel au printemps.

En 1853, Nerval inséra dans les proses de ses Petits Châteaux de Bohème, sous le titre d’Odelettes, une quinzaine de courts poèmes, écrits pour la plupart au début des années 1830, et témoignant d’un ton et d’un style qui persisteront jusqu’aux Chimères. En dépit des conventions formelles, on devine combien déjà rien n’est clair dans les émotions ou les rêveries du poète.

Continuons la semaine avec quelques vers de Gérard de Nerval (1808-1855) extraits de son recueil Odelettes. Je vous propose aujourd’hui de relire, sur le pouce puisqu’en l’occurrence c’est tout à fait possible, « Les Cydalises ».

Ce poème appartient à la quinzaine de courts poèmes qui composent le recueil Odelettes insérés par la suite dans ses Petits Châteaux de Bohème. Ecrits dans les années 1830, ces pièces de vers se rapprochent déjà du ton que l’on retrouve ensuite dans les Chimères. L’amour s’y décline autour de femmes envolées et de rencontres manquées.