Une bibliothèque féministe

Suite à l'intervention de la Ligue des droits de l'Homme dans l'affaire Orelsan, nous sommes parvenus à contacter la Ville de Paris qui a accepté de répondre à nos questions.

Question politique ? Oui, mais politique d'acquisition

La mairie estime pour sa part que le terme de censure dans cette histoire est déplacé et l'on souhaite revenir à la réalité de la situation. Il s'agit d'un choix, avant tout, que de ne pas intégrer le CD du rappeur dans les acquisitions faites par les bibliothèques. Citant des paroles significative : « Petite, essaie pas de me fréquenter
Ou tu vas perdre ton pucelage avant d'avoir perdu tes dents de lait » la Ville estime déjà que les textes ne sont guère recommandables.

En effet, des listes de produits culturels sont envoyées aux établissements par les éditeurs - livres, CD, DVD, etc. - et la Ville décide de les acquérir ou non. « Dans ce contexte, le CD d'Orelsan ne nous a pas semblé prioritaire », explique-t-on, de même que des artistes comme Cypress Hill ou Marilyn Mansion ont pu être écartés.

Car, nous précise-t-on, les bibliothèques parisiennes n'ont pas vocation à détenir dans leur intégralité la production culturelle et des choix sont effectués, en fonction du budget disponible.

Mais alors, retiré ou simplement pas acheté, cet album ? La chose n'est pas très claire...

Aucune vendetta contre le chanteur

Anecdote intéressante : alors que le Bataclan avait invité Orelsan à chanter, des associations féministes avaient interpellé M. Christophe Girard, chargé de la culture à la Ville de Paris, lui demandant d'intervenir pour signifier sa désapprobation. Mais ce dernier a refusé, estimant que ce n'était pas là son rôle. Aussi la vendetta supposée contre le chanteur n'a-t-elle aucun fondement.

Un élément de la lettre ouverte aura été pointé : « la censure des textes évoque irrésistiblement les pratiques de municipalités d’une toute autre couleur politique. » La réaction de la Ville est laconique : « C'est ouvertement scandaleux. »

Reste alors que les questions posées concernant les critères d'éligibilité sont entières. « Qui apprécie la dangerosité à l’égard des mineurs, et selon quels critères ? Comment définir la bonne et la mauvaise violence ? Sur quels critères vous fondez-vous pour affirmer que vous n’avez “pas senti le deuxième degré” ? », interroge en effet la Ligue des Droits de l'Homme. Questions intéressantes, mais sans réponses...

Eh oui mes loulous, ça n'a échappé à personne, évidemment, mais pour les trois qui ne suivent pas, nous tenions à vous rappeler que la 1000e actualité était passée. Ouais. Déjà. Remarquez, la 500e était pas si loin, et pourtant on n'en sera jamais aussi près qu'aujourd'hui. N'est-ce pas que c'est profond ce que la direction m'oblige à dire, hein ?
Euh, t'as dit quoi après "loulous" ?

Bref, on comptait vous remercier pour votre travail, jusqu'à ce que Clément émette l'hypothèse que vous aviez en somme votre part de mérite, de nous lire chaque jour, mais que bon, le gros du travail, nous en étions un peu responsables.

Clément : Ouais, faut pas délirer tout de même. C'est pas parce qu'on est prof et qu'on fiche rien qu'on mérite pas nos lauriers...

Aussi, avec la féminité qui me caractérise, je subodorai humblement que l'on vous fasse part de notre joie en vous proposant un petit concours. Oui, exactement l'un de ceux dont nous avons les secrets exclusifs et voilà. Et puis, pour écouler le stock de livres qui encombrent notre bibliothèque marquer le coup vous offrir un bouquin dont nous n'avons pas parlé auparavant, mais qui nous a tout de même beaucoup plus : Léo Mallet revient au bercail.

Nicolas : Féminité, faut pas exagérer non plus.

Je te merde cher Nico... Bref, c'est publié chez Actes Sud, en novembre 2007 et le livre réunit différents éléments sur ce brave va-t-en-guerre de Léo. À mi-chemin entre la biographie et la plongée dans l'intimité du bonhomme. C'est bourré de photos pour ceux qui ne savent pas lire et de texte pour ceux qui n'aiment pas les images. Bref, un bouquin fort sympa.

Clément : Tu comptes leur dire comment le gagner, ou bien ?

Victor, toujours en quête de pouvoir et bien connu pour sa soif de domination du monde, assis confortablement au volant de sa BMW (si un constructeur nous entend, qu'il lui fasse signe) envisageait de vous faire trouver l'actualité qui est la 1000e. Parce qu'entre temps on en a fait une ou deux de plus.

Victor : Sois maudite, peste !

Trop facile.

Mais cela aidera à départager les vainqueurs de ce qui va suivre. Vous devrez nous envoyer un joli poème en acrostiche avec le nom du site. ActuaLitté. C'est-à-dire que vous mettez les lettres les unes en dessous des autres et vous rédigez un vers commençant par la lettre de chaque ligne. Bon, Wikipédia vous en dira plus.

Aucune règle de métrique particulière à respecter, mais tous les efforts réalisés seront pris en compte. De façon totalement subjective, hein. D'autant que c'est Victor qui délibérera. Et pour participer, il vous faut accepter les conditions ci-dessous...

Et nous écrire à cette adresse...

Règlement :

1. La participation se limite aux personnes habitant en France métropolitaine. C'est pas qu'on soit radin, mais pour le moment, c'est ainsi.
2. Chaque personne (représentée par un foyer et donc une adresse postale, hein) peut soumettre plusieurs propositions, mais un seul mail.
3. Envoyez votre lettre de félicitations avant dimanche soir 23h59, cachet de notre serveur faisant foi.
3bis. Les pommes, c'est bon. Mangez-en...
4. C'est moi qui choisis. Personne d'autre. Donc je ferai ce que je veux. Dans le plus total despotisme totalitaire et autocratique.
5. Toute participation implique l'acceptation des conditions de jeu, et surtout que la lettre soit publiée dans les colonnes de ActuaLitté.com
6. Soyez pas tâches, pensez à filer votre adresse.
7. C'est un beau chiffre, 7....