Asuka

Nous attendions avec impatience le tome 2 de 'Nekoten' de Yûji Iwahara et nous n'avons pas été déçus. Ce titre est toujours aussi agréable à lire, drôle et original avec pour ce tome un concentré d'action très efficace.

Kansuke très impressionné par la performance des autres chats décide de tout faire pour devenir plus fort. Il part subitement pour aller s'entraîner, suivi de près par Sakura. Il se retrouve finalement à la frontière du lieu sanctifié et découvre qu'ils ne sont pas seuls. Un terrible et mystérieux adversaire se terrait dans le coin.

De son côté Yumi fait la rencontre d'un nouveau chat errant. Comme il n'a pas de nom, elle le baptise Shinpachi. Ils partent ensemble à la recherche de Kansuke et d'un autre chat disparu Ponta. Ils ne savent pas encore qu'eux aussi vont se trouve en face d'un adversaire terrifiant. Heureuse ment que Hinode et Raimu seront aussi de la partie en attendant le retour de Kansuke et de Sakura.

Un concentré d'action bien dosé

Dans ce deuxième tome l'humour et le côté mignon tout plein de ce manga laissent la place à l'action. Bon bien évidemment l'humour est toujours présent et Shinpachi le chat errant est trognon, mais l'action domine. On aura droit notamment à un superbe combat qui nous permettra d'entrevoir les capacités des duos.

Le dessin est fluide, le rythme est soutenu et les phases de combat sont claires. Un pari réussi pour Yûji Iwahara qui réjouira les amateurs de shonen nerveux avec ce combat qui s'étale sur une bonne moitié du tome et qui est vraiment passionnant. Le scénario n'avance pas trop, quoique la toute dernière vignette insuffle un peu de dynamisme à l'histoire et ne manquera pas d'intriguer le lecteur.

Nous vous recommandons encore une fois chaudement 'Nekoten'. Un manga classé seinen à la frontière entre shojo et shonen qui a su conserver les qualités des deux genres en se débarrassant du superflu. Pour l'heure l'édition japonaise compte quatre tomes et le titre est toujours en cours de publication.

'Nekoten' tome 2 de Yûji Iwahara est édité par Asuka. Et vous pourrez vibrer tout au long de ses 192 pages pour 7,95€. Le tome 3 est prévu pour le 09 octobre.

C'est le grand retour des mangas dans notre concours de l'été, et cette semaine c'est Glénat qui va vous combler de bonheur en vous offrant au choix le tome 1 de 'Blood+' d'Asuka Katsura ou le tome 1 des 'Gouttes de Dieu' de Tadashi Agi et de Shu Okimoto.

Bon, vous vous doutez qu'il ne va pas suffire de nous envoyer un mail pour nous dire que vous aimeriez bien recevoir tel ou tel titre. Non, ça serait trop facile, il va falloir les mériter ces mangas. Tout d'abord il va falloir choisir pour quel titre vous souhaitez concourir. Eh oui, on ne peut pas gagner les deux. Ensuite suivant le titre choisi, vous allez devoir nous raconter une anecdote.

Dans le premier tome de 'Blood+', Saya rencontre par hasard dans un parc un étrange violoncelliste qui lui a fait forte impression. Pour gagner Blood+, vous allez donc devoir raconter une rencontre fortuite avec un personnage atypique qui vous a marqué.

Dans 'Les gouttes de Dieu' tome 1, Shizuku et Miyabi laissent échapper par maladresse une bouteille de vin très chère et très rare appartenant au patron de Miyabi. Si vous désirez gagner le premier tome des 'Gouttes de Dieu', vous allez donc devoir raconter quelle est la maladresse qui vous a coûté le plus cher (il ne s'agit pas obligatoirement d'argent).

Vous aurez jusqu'au dimanche 24 août à 23H59min (l'horloge de notre serveur faisant foi) pour participer, après il sera trop tard ! Il est impératif de raconter une anecdote en rapport avec le titre que vous avez choisi. Il n'est en aucun cas possible de raconter une anecdote sur une maladresse pour gagner 'Blood+' ou une anecdote sur une rencontre pour gagner 'Les gouttes de Dieu'. Le non-respect de cette règle entraîne une élimination d'office. Alors ne vous emmêlez pas les pinceaux, et répondez à cette adresse.

1. La participation se limite aux personnes habitant en France métropolitaine. Finalement, on est peut-être un peu radin...
2. Chaque personne (représentée par un foyer et donc une adresse postale, hein) peut soumettre plusieurs propositions, mais dans un seul email et pour un seul titre.
3. Envoyez vos propositions avant le dimanche 24 août 2008 à 23h59, le cachet de notre serveur faisant foi.
4. C'est nous qui choisissons. Personne d'autre. Donc on fera ce qu'on veut. Dans le plus total despotisme totalitaire et autocratique. Même Dieu a pas la parole ici.
5. Toute participation implique l'acceptation des conditions de jeu. Celles énoncées dans ce règlement et celles données plus haut.
6. Soyez pas tâches, pensez à filer votre adresse.
7. .....
8. Non, vraiment sérieux : pensez à filer votre adresse, sinon vous serez éliminés d'office.
9. Votre participation implique que vous acceptiez que votre texte soit publié sur ActuaLitté.com si vous êtes désigné comme gagnant.

On ne présente plus Battle club, dont voici le troisième tome. Et encore une fois nous n'avons pas été déçus à la lecture de celui-ci.

L'entraînement spécial de Tamako se poursuit. Pour sa deuxième épreuve, elle doit aller chercher une clef sous l'eau à une grande profondeur avant que le deuxième gardien ne l'attrape. Pour y arriver Tamako devra contrôler son souffle. Y parviendra-t-elle sachant qu'un être humain normal ne peut pas passer cette épreuve ? De son côté Mokichi continue son chemin pour atteindre le lieu de la troisième épreuve et neutraliser le troisième gardien pour ouvrir la voie à Tamako.

Un tome axé sur la psychologie des personnages

Après un premier tome très original et un deuxième assez surprenant, Battle Club bifurque encore avec ce troisième volume vers quelque chose d'inattendu. Et nous attendons le quatrième tome avec impatience pour savoir véritablement de quoi il retourne. Il semblerait que Yuji Shiozaki soit passé maître dans l'art de surprendre ses lecteurs. Et on passe vraiment un bon moment à la lecture de ce manga.

Encore une fois, humour, fan service, combats, situations cocasses et personnages délirants sont au rendez-vous. Quoique l'on trouve peut-être un peu moins de combats dans ce tome, plus axé sur la psychologie des personnages et sur le dépassement de leurs propres limites. On en apprend donc plus sur Tamako et l'histoire de sa mère ainsi que sur les circonstances de la venue au monde de notre lutteuse préférée. Les membres du club de lutte du Lycée Shiratori commencent à se souder les coudes et on sent qu'ils formeront bientôt une redoutable équipe.

Mais toujours aussi drôle

En bref, Battle Club c'est toujours du bonheur et on trépigne d'impatience à la fin de chaque tome, tellement on a envie de lire le suivant. Avec ce troisième tome les personnages prennent en profondeur et une intrigue plus longue parsemée de combats terrifiants se profile à l'horizon. Battle Club reste un titre réservé à un public averti. Eh oui, il y a pas mal de scènes avec des personnages dénudés, mais comme nous vous l'expliquions ce n'est pas le principal intérêt, et si vous avez envie de vous détendre avec un bon titre comique, nous vous conseillons Battle Club.

Battle Club tome 3 de Yuji Shiozaki est édité par Asuka. Et vous pourrez vous bidonner tout au long de ses 192 pages pour 7,95€. La sortie du tome 4 est prévue pour le 11 septembre 2008.

Saya, la chasseuse de vampires est de retour. Dans ce deuxième tome de Blood+ d'Asuka Katsura, vous pourrez assister à son réveil et les vampires n'auront plus qu'a bien se tenir.

Ce premier tome s'ouvre sur la suite et fin de l'affrontement entre Saya et Charles. Le Combat fait rage mais Saya semble encore manquer de ressources pour pouvoir tenir tête efficacement à Charles. Hagi intervient et met Saya et son frère Kai hors de danger. Helas entre temps, son deuxième frère Riku a été enlevé. Le ravisseur a laissé un mot gravé sur un cadavre donnant rendez-vous à la Chasseuse de vampires au Vietnam. Saya décide de s'y rendre mais il semblerait que de mauvais souvenirs l'y attendent.

Le reveil de Saya

Ce deuxième tome de Blood+ lance plus franchement l'intrigue. Saya décide de ne plus fuir et accepte de renouer avec son passé et de recouvrir la mémoire pour pouvoir protéger sa famille. Ce tome se conclut sur une révélation étonnante qui met un important rouage de l'intrigue en place. Le rythme est plutôt lent mais on sent que quelque chose se trame.

Les dessins sont toujours de bonne facture et on trouve quelques planches intéressantes. Les speedlines sont encore nombreuses mais un peu moins présentes que dans le premier tome. Les transformations en monstres vampires sont assez réussies. Les combats quant à eux sont fluides et bien mis en place.

Un petit problème d'impression

Le gros problème vient de la typographie utilisée pour certains personnages. En effet, à l'impression toutes les lettres ayant un accent ou une cédille ont disparu. On se retrouve donc avec des mots tronqués et des phrases dans lesquelles il manque un élément. Les éditions Glénat assurent avoir récupéré les exemplaires non vendus auprès des librairies pour les remplacer par une version corrigée. Donc pas de panique si vous n'avez pas encore acheté le tome 2 de Blood+. Et pour ceux qui en possèdent un, avec un peu d'imagination, on s'en sort très bien. C'est juste un peu gênant.

Hormis, ce petit problème d'impression, il n'y a rien à reprocher à ce second tome. Il n'est pas exceptionnel non plus, mais l'intrigue est lancée, Le personnage principal Saya s'est réveillé et compte bien se battre ce qui nous promet de prochains tomes plus nerveux. Bref, un second opus tout à fait correct.

Blood+ tome 2 d'Asuka Katsura est édité par Glénat. Vous pourrez vous le procurer pour 6,50€ et il compte 196 pages. Le tome 3 devrait paraître le 10 septembre.

Voici la suite des aventures de Lia et de d'Eon de Beaumont dans une France du XVIIIe siècle quelque peu fantasmé mais surtout pleine de fantastique et de gore sous fond de secrets d'alchimistes.

Le tome 3 s'ouvre sur le combat acharné entre Lia alias Sphinx et le chef d'orchestre poète Armand. Le poète lui révèle avant de périr qu'elle est « la fiancée de la salamandre ». Si ces mots ne semblent pas être compris par Lia, ils lui procurent en tout cas une étrange sensation. Plus tard d'Eon de Beaumont retrouve Mme de Pompadour et se voit confier une tache de la plus haute importance : trier des montagnes de rapports et autre notes diplomatiques secrètes. Pendant ce temps Mme de Pompadour compte rencontrer un alchimiste de renom.

Il faut bien avouer que le combat entre Sphinx et Armand est un peu décevant. Le rythme est pourtant bon, les enchaînements bien réglés mais le gros problème c'est qu'ils manquent de clarté. Pour cette fois-ci Kiriko Yumeji n'a pas réussi à éviter l'écueil des dessins fouillis. C'est dommage. Cela dit avec des planches très sombres et un tel travail sur les détails, chaque case est déjà bien fournie et il n'est pas facile d'en rajouter. La mangaka qui a certainement voulu privilègier le rythme de l'action a utilisé trop de speedlines et du coup le lecteur ne s'y retrouve plus au milieu de tout ces traits.

De belles planches et une intrigue profonde

C'est bien le seul reproche que l'on pourrait faire à cette mangaka talentueuse, car ces dessins sont vraiment très beaux. Son souci du détail dans certaines cases et toujours aussi impressionnant, les décors sont vraiment sublimes et le charac design est toujours bien léché. Avec ses dessins, elle arrive vraiment à créer une ambiance sombre et sinistre qui colle parfaitement à l'univers de ce manga et ne laisse pas de répit au lecteur.

Quant à l'intrigue, elle avance on le sent bien mais elle avance dans le noir. C'est à dire, on sent bien que des choses se mettent en place, des personnages prennent de l'importance, et on sent que tout cela va nous apporter des révélations. Pour l'heure, cependant, Tou Ubukata ménage le suspens et nous confronte plus à des énigmes qu'il ne nous apporte de réponses. Et cela fonctionne plutôt bien, la curiosité du lecteur est piquée, et la frustration de n'obtenir que des questions là où il pensait avoir des réponses devrait le rendre avide de lecture.

Bref, hormis une petite déception sur le combat entre Sphinx et Armand, c'est encore du tout bon. Une intrigue intéressante qui s'annonce complexe, des dessins vraiment bien travaillés, une ambiance gothique qui ne laisse pas le lecteur indifférent, voilà la recette savamment dosée de ce troisième tome du Chevalier d'Eon.

Le Chevalier d'Eon tome 3 de Tou Ubukata et de Kiriko Yumeji est édité par Asuka. Et vous pourrez retrouver les 192 pages de ce titre pour 7,95€. La sortie du tome 4 est prévue pour le 25 septembre.

Après la surprise du tome 1, nous entrons prudemment dans l'univers dur et sans concession de Bokurano. Notre première impression est confirmée Bokurano n'est pas un manga sur les mecchas mais un drame psychologique avec des mecchas.

Après la mort du père de Kodama rien ne va plus. Le jeune garçon reste tétanisé et ne répond plus aux attaques de son adversaire. Une bonne partie de la ville est dévastée lorsque celui-ci reprend ses esprits et le combat par la même occasion. Kodama trouve le moyen de se débarrasser de son adversaire qui ne lui oppose pas trop de résistance, et passe sa hargne contre lui.

Lorsque le calme revient les enfants se rendent compte que ce jeu n'est pas vraiment drôle et que des gens risquent leurs vies à cause d'eux. Hélas, il est trop tard pour faire marche arrière, les enfants n'ont plus le choix. Et comme une mauvaise nouvelle ne vient jamais seule, Truckifouette leur fait une terrible révélation qui va changer complètement leur vision des choses et expliquer quelques mystères.

Un grand nombre de personnages

Partir avec 15 personnages principaux dès le début du manga, c'était un pari risqué. Le lecteur pourrait se sentir perdu n'ayant pas vraiment de point d'accroche d'autant plus que certains personnages se ressemblent. Ce deuxième tome nous rassure sur ce point, puisqu'il se focalise sur deux personnages en particulier. On comprend vite que dans chaque tome un ou deux personnages seulement seront mis en avant.

Ainsi, on fait un peu mieux connaissance avec Dai'Ichi Yamura (ou Da'Ichi) et Mako Nakarai (ou Nakama). Il semblerait que ces deux enfants aient en commun un sens aigu de la justice et du sacrifice pour les autres. Ils ont pourtant une vie bien difficile et connaîtront un destin tragique qu'ils vont affronter avec dignité.

La dignité, c'est un peu le propos principal de ce tome. Mohiro Kitoh montre au lecteur que rester digne ne dépend pas de la classe sociale ou de l'éducation. Le personnage de la mère de Nakama en est un très bon exemple malgré son métier assez dévalorisant, elle garde la tête haute et peut encore donner des leçons aux commères bien pensantes de son quartier. Le mangaka ne montre cependant pas que les bons côtés de ce trait de caractère. Il instille très subtilement des éléments montrant qu'une trop grande fierté conduit à des abus et à des situations difficiles.

Etre digne dans un monde foid et dur

Ce manga est accompagné de la mention « Pour public averti », non pas parce qu'il contient des scènes de sexes mais plus pour la dureté du propos et par les thèmes abordés. Il faut savoir que le monde de Mohiro Kitoh est dur, froid et sans concession, et les enfants loin d'être épargnés sont en première ligne.

En ce qui nous concerne ce deuxième tome nous a vraiment convaincus et nous attendons de pied ferme la sortie du tome 3. Les dessins minimalistes et réalistes soutiennent à merveille le propos. La psychologie des personnages est bien travaillée. Les ressorts du drame sont en place et l'enjeu est de taille. La tension monte crescendo et on sent que ça va encore dérailler un peu plus. Bokurano, notre enjeu est un manga surprenant, réaliste, fin et dur. Nous on adore.

Bokurano, notre enjeu tome 2 de Mohiro Kitoh est édité par Asuka. Et vous pourrez affronter ses 224 pages pour 7,95€. La sortie du tome 3 est prévue pour le 11 septembre 2008.

Le portrait de Petite Cosette tome 2 d'Asuka Katsura (pour les dessins) et du studio Cossette House/Aniplex (pour le scénario) vient clôturer magistralement cette minisérie.

Alors qu'il recherche l'horloge un des « écrins » de Cosette, Eïri Kurahashi se retrouve pris au piège dans un souvenir de Cosette particulièrement long et sanglant. Lorsqu'il sort de sa transe Eïri n'est plus le même, il semble avoir compris quelque chose sur sa nature. Cosette coupe court à ses divagations, et lui propose de quitter les lieux.

Pour une fois nous ne vous en dirons pas plus sur l'histoire de risque de trop vous en révéler ce qui serait franchement dommage. Le tome 2 du Portrait de petite Cosette est un petit bijou aux reflets sombres. Il apporte une fin rapide certes mais claire à cette série. Comme le premier tome, il est envoûtant, dérangeant, sublime et étonnant.

Une série à la beauté sombre et envoûtante

Dans ce tome vous n'aurez pas le temps de souffler. C'est l'heure des révélations et des choix. Si le premier tome avait plutôt dirigé notre attention sur Cosette et nous avait fait ressentir sa tristesse avec force, le tome deux nous met à la place d'Eïri. On comprend son trouble, ses doutes et ses choix. La petite Cosette devient à nos yeux encore plus mystérieuse. Il émane d'elle une odeur de danger, on la voit de plus en plus comme un esprit dont les intentions ne sont pas si pacifiques et désintéressés. Elle fait penser à une rose noire, fascinante irréelle et dangereuse.

Tout ce que nous pouvons vous dire sans trahir les secrets du tome 2 et de la série, c'est que ce manga a une ambiance où se mêlent tristesse, meurtres, secrets, amour et folie et que tout cela est admirablement restitué sur chaque planche. Les dessins sont sublimes et collent à la perfection au scénario.

Le portrait de petite Cosette dans son intégralité est un véritable chef-d'oeuvre et on touche à quelque chose qui ne relève plus de l'artisanat de qualité (ce qui est le cas d'une bonne partie de la production manga) mais de l'art. Un titre vraiment beau qu'il faut avoir.

Le portrait de petite Cosette tome 2 d'Asuka Katsura et du studio Cossette House/Aniplex est édité par Asuka. Et vous pourrez vous laisser envoûter par ses 192 pages pour 7,95€.

Merci pour vos réponses à notre concours Nekoten/Bokurano. Encore une fois notre messagerie pour les concours a été saturée de mails et de propositions en tout genre. Les pauvres chats ont été transformés en tout et n'importe quoi et nous avons découverts les pouvoirs les plus étonnants et les plus drôles de la création. Et voici les six qui nous ont le plus marqués.

Le barman de l'extrême

Mon personnage travaille comme barman et il a la capacité de faire les mojitos les plus savoureux, les plus rafraîchissants et les plus traîtres. Lorsqu'il doit se battre il fait apparaître un verre de mojito que son chat avale d'une traite ou d'une lapée. Le chat se redresse alors sur ses pattes arrières et titubant, il attaque son adversaire en se servant des techniques de « la boxe du chat ivre », un dérivé de la boxe de l'homme ivre (une sorte de kung-fu pour ceux qui ne connaissent pas cf : Rock Lee dans Naruto et Jacky Chan). Les inconvénients : Le Chat se met à faire des blagues débiles que personne ne comprend et une fois le combat terminé, il doit faire un gros dodo.

Bibliothécaire à toute heure

Adeline est bibliothécaire et elle est très douée pour trouver le bon livre pour la bonne personne. Quand la Terre est en danger, elle sort un livre de nulle part et le donne à son chat. Celui-ci enfile ses lorgnons et commence à donner un cours à son adversaire. Suivant le livre sorti, il peut donner un cours de math, d'Histoire, de philo... L'adversaire est comme hypnotisé et finit peu à peu par sombrer dans un sommeil profond, très profond. Le problème c'est que le chat endort très souvent tout son entourage. Sa phrase préférée : « On se retrouve souvent seul quand on est un génie aussi doué que moi ».

Entomologiste qui démange

C'est un personnage qui est passionné par les insectes. Pendant les combats, il sort un microscope et son chat se transforme en une nuée de puces qui foncent droit sur l'adversaire. C'est une technique imparable car le méchant ne peut pas détruire une flopée de combattants invisibles et vu qu'il passe son temps à se gratter, il ne peut plus se battre.

Pour Nekoten tome 1 :

L'Échec n'est pas une fatalité

Échec Man et son chat Mat le Matou n'aiment pas se battre sur un autre terrain que sur un jeu d'échec. Quand ils sont contraints de sauver une jeune femme en détresse, ils détournent le regard et sortent un jeu d'échec. Ils défient le méchant tout vilain pas beau qui pense qu'à se battre, mais comme ils n'arrivent jamais à décider lequel des deux et le plus fort, ils font une partie ensemble avant pour le déterminer. Et là, la partie dure si longtemps que le méchant tout vilain pas beau qui pense qu'à se battre meurt d'ennuie.

Le postier ne passera... pas

Jean-Pierre est facteur, un bon facteur... Sa technique secrète c'est de donner sa sacoche à son chat pour qu'il fasse le boulot à sa place. Quand un monstre est prêt à semer le chaos dans les boîtes à lettres, le chat armé de la sacoche de son maître enfile un masque et devient le Facteur Masqué. Il se présente devant le monstre et lui délivre un avis de passage. Le monstre est obligé de se rendre au bureau de poste le plus près pour récupérer sa lettre ou son colis. Cepandant empêtré dans les files d'attente le monstre meurt de vieillesse.

Bubble-cat

Un des personnages fabrique des chewing-gums de tous les parfums possibles et inimaginables qu'il donne à manger à son chat qui devient alors aussi élastique qu'un de ces chewing-gums. Très pratique pour capturer ses ennemis... Ou atteindre le pot de confiture sur l'étagère !

Bravo à tous les participants pour vos idées, toutes plus farfelues les unes que les autres. Et un grand bravo à nos gagnants Alexandre, Lou et son fils Lucas, Sandrine, Pierre, Simon et Julia. N'oubliez pas de remercier Jérôme de chez Asuka notre partenaire ce week-end. Pour les autres, vous aurez une nouvelle chance de gagner une BD à partir de vendredi prochain.

Drug On de Misaki Saito est un manga envoûtant plein de mystère dans une ambiance à faire froid dans le dos.

Trois adolescents décident d'aller sur une île mystérieuse dans laquelle coule une source qui dit-on à le pouvoir si on y boit de réaliser tous les voeux et d'offrir la puissance. Ce lieu est appelé « l'île fantôme » ou « l'île aux monstres » par les gens de la région. Arrivés aux abords de celle-ci, les trois adolescents sont interceptés par un couple bien étrange, Alice et Kai, qui ne leur laisse d'autre choix que de quitter les lieux sans attendre.

Le lendemain soir pourtant, ils y retournent avec l'aide d'Alice. À peine ont-ils fait un pas sur l'île qu'ils sont abordés par deux nouveaux personnages énigmatiques, Jack et Dorthy. Ceux-ci sermonnent Alice sur la malheureuse initiative qu'elle a prise, mais il est déjà trop tard un monstre arrive et attaque l'un des adolescents. Sur ces entrefaites, Kai fait son entrée et détruit le monstre avec une invocation. Hélas l'adolescent imprudent qui était aux prises avec le monstre, meurt lui aussi.

Un premier tome tout en finesse

L'ambiance de Drug On est sombre et pesante. On est intrigué, on ne sait pas vraiment où on va mais on suit les personnages pas à pas. La grande originalité de ce premier tome est de donné des éléments disparates aux lecteurs pour lui permettre de saisir une partie de l'intrigue sans lui en donner suffisamment pour qu'il comprendre réellement de quoi il s'agit.

Ainsi on navigue dans un univers dont on connaît les bases et quelques subtilités sans pour autant comprendre la finalité ni l'origine du tout, à l'instar de Kai, qui lui aussi semble un peu perdu. Une preuve de finesse du mangaka qui a su éviter l'écueil d'attendre le lecteur pour faire commencer son histoire. Les personnages ne nous ont pas attendus pour vivre et ne nous livrent pas toutes les clés dans une pirouette factice pour accrocher le lecteur. Tout cela donne une petite impression de réalité dans une histoire très fantastique.

Un univers construit sur le paradoxe familier/étranger

Il n'y a pas que l'intrigue et l'ambiance qui sont construites avec finesse, les personnages aussi sont bien développés. Misaki Saito arrive à nous les rendre tout à la fois familiers et étrangers. Ils sont donc en cohésion parfaite avec l'univers de Drug On tel que le lecteur peut le percevoir, un travail sur le paradoxe familier/étranger.

Le dessin est plutôt bien maîtrisé. Les personnages sont réalistes avec une touche de mystère dans les yeux, les monstres sont convaincants, l'action et les combats sont fluides et les décors assez bien travaillés. D'ailleurs ce sont ceux-ci avec les costumes des personnages qui nous permettent de situer le lieu où se déroule l'histoire. On pensera à la vielle Europe, peut-être l'Angleterre pour le côté dandy de certains personnages, une boîte à pique-nique très raffinée, une boutique nommée « The Cavern », et la petite voiture très anglaise que conduit un des personnages, mais tout cela n'est qu'impressions et spéculations.

Le premier tome de Drug On est donc une belle réussite, tant au niveau de l'ambiance, des dessins très fournis et riches en éléments aidant la compréhension, et des personnages, que du déroulement de l'histoire qui attise la curiosité. Le tout étant très cohérent et pris dans le ciment d'un jeu sur le paradoxe familier/étranger. Le petit art-book à la fin est aussi très appréciable. On a hâte de découvrir le tome 2.

Drug On de Misaki Saito est édité par Asuka. Et vous vous laisserez intriguer tout au long de ses 192 pages que vous pourrez vous procurer pour 7,95€. La sortie du tome 2 est prévue pour le 21 août 2008.

Nekoten tome 1 de Yûji Iwahara est un manga vraiment drôle et rafraîchissant (non ce n'est pas un abus de langage c'est possible). À la frontière entre shojo et shonen, ce titre à tout pour plaire aux filles qui aiment les chats mignons tout pleins, comme aux garçons qui aiment les combats contre des monstres originaux.

C'est la rentrée des classes pour Yumi Hayakawa qui s'apprête à intégrer l'académie privée Matabi. Celle-ci a la particularité d'accepter les chats. Et c'est pour ça que Yumi l'a choisi. Ce qu'elle ne sait pas c'est que cette académie est en fait un lieu magique menacé par la prophétie du réveil de Kaen. Un jour, Tsukumoishu, l'esprit renard apparaît et menace la jeune fille et son chat. Kansuke tente de protéger sa maîtresse mais en vain.

Alors que tout semble perdu, les esprits de la princesse Kirihime du royaume de Futakago et de son chat Shirayuki entrent en scène et proposent à Yumi et Kansuke de partager un pouvoir qui leur permettra entre autres de se comprendre et de combattre les esprits. Mais il y a une contrepartie, ils devront défendre Futakago du terrible Kaen. Kansuke, qui a beaucoup de choses à dire à Yumi, accepte immédiatement ne laissant pas le temps à Yumi de répondre.

Entre Sonen et Shojo, Nekoten est un titre original, frais et drôle

Nekoten est vraiment irrésistible. L'héroïne principale Yumi est un peu niaise et maladroite mais très gentille, elle fait un parfait personnage de Shojo mais elle n'est vraiment pas prise au sérieux par son chat Kansuke. Un chat bagarreur que l'on imaginerait loubard sans problème, un bon personnage de shonen. De ce duo très attachant vient tout le décalage. L'humour est décapant, le scénario tient très bien la route et nous propulse directement au coeur de l'histoire.

Les dessins sont bien léchés... Tout particulièrement les expressions du visage des personnages humains, et les gueules des chats. Certaines planches sont vraiment très drôles. Les combats sont fluides et les monstres originaux. Et que dire des attaques spéciales des duos... Entre les plats cuisinés qui transforment les chats en énormes chats balèzes qui font peur, ou les tricots qui les transforment en super combattants. On se demande où on est tombé, et finalement on se laisse prendre au jeu de ce titre fort sympathique.

Nous vous conseillons donc ce premier tome de Nekoten, un manga bien réussi tant au niveau des personnages que du dessin ou du scénario. C'est original, frais, et drôle. Une fois que l'on y a goûté, on en redemande et on ne plus s'en passer. À découvrir absolument.

Nekoten tome 1 de Yûji Iwahara est édité par Asuka. Il est disponible pour le prix de 7,95euros et compte 224 pages de franche rigolade et d'action. La sortie du tome 2 est prévue pour le 21 août 2008. Une mention spéciale pour la belle couverture de ce premier tome, en relief avec un lettrage superbe.

Après Les Chevaliers du Zodiaque et Dragon Ball Z, voilà encore une des séries qui ont bercé notre enfance, il s'agit de Ken le Survivant ou Hokuto No Ken, Fist of the north star pour le titre original. Bon certains en garderont un mauvais souvenir tant la version animée que l'on nous a servie en France était édulcorée et irrespectueuse envers le travail des mangaka. Après les éditions J'ai lu, la maison Asuka reprend ce mythe sous forme manga, dans « une édition fidèle à l'oeuvre originale » nous dit-on.

Pour ceux qui n'auraient jamais entendu parler de Ken le Survivant ou simplement pour vous remettre en mémoire...

En l'an 199X, la Terre a été dévastée par une bombe atomique. Ses ressources naturelles sont quasiment épuisées, et elle ressemble à un vaste désert désolé. La loi du plus fort règne à nouveau, et eux qui possèdent de l'eau sont les cibles d'attaques répétées et sanglantes. Dans ce monde noir et semble-t-il voué à la destruction, un homme apparaît sur son torse il y a sept cicatrices qui représentent la Grande Ourse.

Kenshirô est l'héritier du Hokuto Shinken, un art martial ancestral basé sur les points vitaux. D'un simple coup bien placé, il peut faire imploser n'importe qui. Il est à la recherche de sa bien-aimée Julia mais dans son périple, il ne peut s'empêcher d'aider les innocents et de condamner les guerriers sanguinaires à une mort horriblement douloureuse et inéluctable. Il est accompagné par deux enfants Batt et Lynn.

Une nouvelle édition bien réussie

Hokuto No Ken, Fist of the north star est un manga violent ça va sans dire, même très violent, donc il vaut mieux le tenir hors de portée des enfants et des âmes sensibles. Voilà il fallait quand même le dire. À part ça, c'est un des plus gros succès des années 80 et un manga bien aboutit à tous les niveaux. Pour preuve, il est toujours relu avec plaisir et réédité à gros tirage.

À l'occasion de l'anniversaire des 25 ans de Ken le Survivant, la maison d'édition Asuka a décidé de rééditer ce titre. Cette nouvelle édition est très agréable. La couverture est bien réussie, lisse avec des reliefs et de superbes illustrations. La typographie est soignée et le papier d'assez bonne qualité. La censure n'est pas au rendez-vous et les dialogues originaux ont été respectés, ouf !

Un titre mythique

Nous ne reviendrons pas sur les qualités des dessins du maître Tetsuo Hara, toujours aussi dynamiques et efficaces 25 ans après la première publication de la série ni sur la qualité du scénario de maître Buronson dont le suspens et les révélations sont toujours aussi percutants et les relations entre les personnages au ton encore si juste.

Bref, Si vous ne connaissez pas Ken le Survivant et que vous n'êtes pas rebuté par la violence foncez découvrir cet excellent titre dans sa nouvelle édition. Pour les autres c'est un bel objet de collection, nécessaire à qui apprécie ce titre mais n'a pas encore la série en manga.

Hokuto No Ken, Fist of the north star tomes 1 et 2 est édité par Asuka. Les deux tomes comptent 224 pages et peuvent se trouver pour 6,95€. La sortie du tome 3 est prévue pour 10 juillet, et celle du tome 4 pour le 25 septembre.

Un grand merci à Jérôme de chez Asuka qui nous a permis de découvrir cette belle réédition d'un titre incontournable.

Dans la série des manga adaptés de séries animées nous vous avions déjà parlé de Red Garden et de This ugly and beautiful world, voici maintenant le tour d'une série très attendue en manga Blood+. Il faut savoir qu'à la base il s'agissait de romans écrits par le célèbre Mamoru Oshii qui furent adaptés en long métrage sous le titre Blood the last vampire. Un très beau film mais un peu trop court. On est un peu resté sur notre fin en le visionnant.

Ça ne l'a pas empêché d'avoir un grand succès et finalement de connaître une adaptation en série animée. Puis une adaptation manga a été crée. Une, non, nous devrions dire trois puisque ce sont trois séries distinctes (écrites et dessinées chacune par un mangaka différent) mais qui se recoupent. Elles se nomment Blood+, Blood+ A et Blood+ Yakikoushi. Voici donc la première des trois séries éditée par Glénat Blood+.

Saya Otonashi coule une petite vie paisible au sein de sa famille adoptive. Une seule ombre au tableau, elle est amnésique et sa mémoire de remonte pas à plus loin qu'un an. Un jour, elle rencontre un mystérieux violoncelliste qui semble bien la connaître. Pourtant, elle le remballe sous l'influence d'un mauvais pressentiment. Elle ne doit pas reprendre contact avec cet individu. C'est sans compter sur son destin et son passé trouble qui la rattrapent .

Un deuxième tome nécessaire pour se faire une idée juste

Le premier tome de Blood+ ne nous dévoile pas grand-chose, on prend un peu la mesure du mystère qui entoure Saya et du danger que représentent les vampires, des sortes de monstres qui se nourrissent du sang des humains. Bien sûr l'intrigue est quand même lancée mais il manque encore un petit quelque chose. Un deuxième tome sera nécessaire pour accrocher réellement le lecteur qui ne connaît pas la série.

Les planches d'ouvertures en couleurs sont vraiment superbes et collent bien avec l'atmosphère et l'univers graphique des OAV. Pour la suite les dessins sont plutôt classiques d'assez bonne facture et très proche de la série, hormis les scènes de combats et la planche où Saya se souvient du violoncelliste. Les speedlines (lignes de vitesse) sont énormément utilisées et font partie intégrante de la narration puisqu'elles soutiennent autant l'action (la vitesse ou la force d'un coup) que les sentiments des personnages, ou encore attirent l'oeil du lecteur.

Le manga et la série animée

Le manga n'est pas franchement décevant par rapport à la série animée, cependant ce premier tome manque un peu de force. Le premier épisode de la série nous transporte dans un monde sombre. On se trouve franchement dans le registre de l'horreur. Le suspens est haletant, les dessins très bien léchés avec des couleurs somptueuses et la bande-son soutient très bien l'ensemble. Même si le manga reprend un schéma narratif et des dessins assez proches, il lui manque encore une identité forte.

Cela lui permettrait de concurrencer la série qui de plus bénéficie des apports non négligeables de la couleur et de la musique. Sans parler de la fluidité de l'animation qui n'est retranscrite dans le manga que par des lignes de vitesse. Cela dit Asuka Katsura a de la ressource. Il suffit de voir comment il a dessiné dans un genre totalement différent la scène ou Saya se souvient de Hagi. Dans la série on est ébloui par les dessins et la couleur, dans le manga l'effet est différent mais il est tout aussi juste.

Blood+ c'est quand même un bon titre

Bon le premier tome de Blood+ est quand même réussi, on est pris dans l'intrigue les dessins sont réussis et il y a deux trois propositions graphiques intéressantes même si l'utilisation à outrance de speedlines ou de trames pourrait finir par lasser. Ceux qui auront déjà vu la série animée seront peut-être un peu déçus à la lecture de ce seul tome 1 mais nous pensons sincèrement que le tome 2 est nécessaire pour se faire une idée juste du commencement de cette adaptation.

Blood+ tome 1 de Asuka Katsura est édité pas Glénat. Et vous pourrez vous repaître de ses 192 pages pour 6,50euros. La série Blood+ compte 8 tomes. Le tome 2 est prévu pour le 09 juillet 2008.

Crimson Cross. Jusqu'à ce que la mort nous sépare de Kyoko Negishi et de Sakae Maeda est un seinen en un tome (One shot dans le jargon) du genre fantastique/horreur.

Un soir une jeune femme Rosine découvre un homme grièvement blessé dans la forêt. Alors qu'elle s'apprête à lui porter secours, il se relève et découvre ses crocs. C'est un vampire. Trop faible pour tenter quoi que ce soit, il s'évanouie. Rosine décide quand même de l'aider et le ramène chez elle pour le soigner. Une fois sur pied, il est un hôte relativement courtois. En fait, il n'est pas n'importe quel vampire. Karl est un membre de la famille Van Hellsing.

Le destin de ceux-ci est d'exterminer les démons et plus particulièrement les vampires. Mais Karl s'est frotté à plus fort que lui, le vampire Eliot. Lorsqu'il a fait la promesse devant Dieu de le poursuivre sans relâche « jusqu'à ce que la mort nous sépare », Eliot l'a pris au mot et a décidé de corser l'affaire en le rendant immortel. Tout cela pour tromper l'ennui.

Un titre envoûtant

Crimson Cross est un titre bien construit s'appuyant sur les femmes qu'a rencontrées Karl dans sa vie. L'ambiance est sombre et l'on n'aperçoit aucune issue favorable pour le héros. Au fur et à mesure que l'on tourne les pages la pression monte car l'on sait qu'il n'y aura pas de deuxième tome. Et plus on avance moins Karl semble avoir de chances, pire il bascule de plus en plus du côté sombre. Et c'est exactement ce qu'attend Eliot.

Graphiquement ce manga est assez abouti. Les mangaka ont joué exclusivement sur les ombres et les oppositions franches blanc/noir. Ce qui participe à donner un ton sombre et désespéré parfaitement adapté à ce titre. Le trait est bien maîtrisé, et les personnages sont criants de vérité.

Une fin quelque peu frustrante

Hélas, arrivé à la dernière page de Crimson Cross, on reste un peu sur sa fin. On attendait un combat acharné avec la mort d'un des deux vampires ou quelque chose de surprenant. Et rien ne vient. Si bien, que l'on se demande si c'est vraiment un one shot. Bon, on peut comprendre le parti pris des auteurs. Cette guerre que se livrent Karl et Eliot doit durer le plus longtemps possible, c'est quasiment une guerre sans fin, et l'essentiel a été dit.

D'autre part sur les dernières planches Karl bascule franchement du mauvais côté, et se laisse envahir par sa colère. Et c'est précisément ce qu'Eliot avait prévu. Ainsi on peut se dire que ses paroles étaient prophétiques et que leur affrontement se déroulera comme il l'avait prévu. Il n'empêche, on est un peu frustré quand même sur le coup, et par la suite en réfléchissant un peu on reste partagé...

Bref, Crimson Cross est un manga envoûtant un peu en dehors du temps, dans un univers désespéré, le tout soutenu par des planches très efficaces qui participent entièrement à l'ambiance. Notre seul regret se porte sur la fin peut-être un peu trop décalée et évasive par rapport à ce que l'on attendait.

Crimson Cross. Jusqu'à ce que la mort nous sépare de Kyoko Negishi et de Sakae Maeda est édité par Asuka. Et vous pourrez vous procurer ses 224 pages pour 7,95€.

Le prix MANGAwa est décerné par un jury de lecteurs aux mangas, manwha ou manhua dont le premier tome est paru dans l'année. C'est la plus ancienne récompense de ce genre.

Depuis quatre ans c'est la librairie l'Ange bleu située à Vendôme (dans le Loir et Cher) qui l'organise, mais cette année elle a été épaulée par une librairie spécialisée, mangawa qui elle est implantée à Cognac (en Charente). Plusieurs maisons d'édition sont partenaires de ce prix, elles fournissent notamment des exemplaires des titres en lice au jury. On compte dans celles-ci Asuka, Taifu Comics, Tonkam, Glénat, Paquet, Doki-Doki, Delcourt, Casterman et Kurokawa.

Ce sont pas moins de 124 collégiens et lycéens de ces régions, représentant leurs établissements scolaires et leurs camarades, qui ont voté pour leurs mangas préférés. Les lauréats du prix MANGAwa 2008 (concernant les titres sortis en 2007, hein) sont :

Dans la collection Seinen : de Hideaki Hataji et Jinpachi Môri édité par Delcourt avec 38 voix. Viennent ensuite et dans l'ordre : Candidate for Goddess (chez Ki-oon), Mushishi (chez Kana), Le bandit généreux (chez Paquet) et enfin La montagne magique (chez Casterman).

Dans la collection Shojo : Loveless de Kouga Yun édité par Soleil manga à égalité avec Princess Princess de Mikiyo Tsuda édité par Kami. Ils totalisent 30 voix chacun. Viennent ensuite et dans l'ordre : L’Académie Alice (chez Génat), Chocola et Vanilla (chez Kurokawa) et enfin Le passage (chez Taifu Comics).

Dans la collection Shonen : Mx zero, de Yasuhiro Kano édité par Tonkam avec 51 voix. Il est suivi par (toujours dans l'ordre) : Full ahead coco (chez Doki-Doki), Toto (chez Panini manga), School rumble (chez Pika) et pour finir Midnight du maître Osamu Tezuka (Chez Asuka).

Voici le deuxième tome tant attendu de Battle Club de Yuji Shiozaki. On y retrouve bien sûr l'humour dévastateur du mangaka, des combats toujours hallucinants mais en plus de ça une petite surprise dans le scénario que l'on aurait pu croire tout tracé dès le 1er tome.

C'est le mois d'avril, il fait chaud et les membres du club de lutte Shiratori ne sont plus très motivés pour s'entraîner. Mais c'est sans compter l'intervention de Mr Tondemon, le conseiller du lycée en E.P.S et en anatomie. Celui-ci invite une des lutteuses du club de lutte du lycée Kokuryû, un des plus redoutables. Elle se nomme Kuniko Mukôda, et se déclare comme étant une des plus faibles lutteuses de son club.

Après s'être mis à l'aise, elle provoque en duel, la vice capitaine de Shiratori. Dès le départ du combat, la vice-capitaine est en grande difficulté, et elle perd points sur points même l'attaque anale n'a aucun effet sur cette lutteuse acharnée. Après une défaite cuisante, il est temps pour les membres du club de commencer un entraînement plutôt spécial...

Tout n'est pas joué

Bon après un premier tome qui nous montrait bien la puissance des lutteuses au sein du lycée Shiratori, le deuxième ouvre grand l'éventail des possibilités en nous démontrant qu'elles ne sont pas si fortes. L'histoire se resserre bien sur Tamako qui devient clairement le personnage principal du manga aux dépens de Mokichi.

Du renouveau

De plus avec l'entraînement spécial, le scénario du manga évolue et ne se borne pas à de simples combats entre lycéens, ce qui pourrait finir par lasser à la longue. Yuji Shiozaki nous a fait une belle feinte, si bien que l'on ne sait vraiment plus à quoi s'attendre, et dans ce type de manga c'est vraiment une chose rare et appréciable.

Fan service quand tu nous tient

Pour le reste c'est toujours excellent. On a le sourire de la première à la dernière page du manga. C'est vraiment du gros délire. Les dessins sont toujours aussi beaux particulièrement les corps des filles et les petites culottes qui sont vraiment travaillées. Ah oui le fan service c'est important pour Yuji Shiozaki !! Ah et puis suprême cadeau, 6 pages en couleurs au milieu de l'album, et pas n'importe lesquelles. Du meilleur effet.

Un titre que nous vous conseillons

Bref, en ce mois de mai plutôt pluvieux nous ne saurions que trop vous conseiller Battle Club tome 2, qui vous remettra un peu de baume au coeur et le sourire au bord des lèvres.

Battle Club tome 2 est toujours édité par Asuka, et il est toujours réservé à un public averti quand même. Hélas ce tome ne compte que 192 pages (dont 6 en couleurs, on vous le rappelle), c'est donc très très vite lu. Vous pourrez vous le procurer pour 7,95euros.

Bokurano, notre enjeu est un manga avec des mechas* et des enfants. Bon vous me direz après Evangelion ça va être dur de faire quelque chose d'original sur ce sujet. Et c'est vrai d'autant plus que l'on peut relever quelques similitudes entre les deux titres. Mais la force de Bokurano c'est qu'il s'éloigne du genre pour proposer quelque chose d'autre.

Un groupe de 15 adolescents se retrouvent en classe de mer dans un village. Tout se déroule normalement jusqu'à ce que nos héros découvrent une grotte. Ils décident de l'explorer pour passer le temps. Au fond de celle-ci, ils tombent sur une pièce aménagée dans laquelle se trouve un grand nombre d'ordinateurs. Alors qu'ils se demandent qui peut bien vivre ici, l'habitant de la grotte apparaît.

Il se nomme Kokopelli, et se déclare créateur de jeu vidéo. Il propose aux enfants de tester un jeu vidéo dans lequel il est question de piloter un robot et de combattre la quinzaine d'ennemis qui se présenteront et mettront la Terre en danger. Les adolescents se méfient mais lorsque le jeu en grandeur nature commence, ils se laissent subjuguer par le pouvoir du robot et oublient leurs craintes.

Un manga avec des mechas*

Comme nous le disions lorsque l'on prend Bokurano en main, on s'attend à lire un manga avec des mechas*, typique du genre. Des combats dans tous les sens, des robots hyper détaillés, des rouages qui s'enclenchent, des armes surpuissantes, et des scientifiques qui parlent avec des mots bizarres que le commun des mortels n'est pas en mesure de comprendre. Si c'est ce que vous attendez, ce titre n'est pas vraiment fait pour vous.

Pas vraiment réussi dans le genre

En effet, le robot baptisé « Zearth » par les enfants, n'est pas vraiment bien détaillé, le plus souvent montré de loin dans l'ombre, il a un design étrange. On a l'impression qu'il n'est pas vraiment très stable, ni réellement puissant. Les ennemis venus de l'espace, ont pour leur part un design proche de ceux d'Evangelion mais ne sont pas vraiment convaincants. Les combats enfin, sont assez brouillons, on ne voit pas bien ce qu'il se passe, et on a du mal à accrocher sur l'action.

Une autre optique plutôt surprenante

Ce qui serait très embêtant si c'était le principal intérêt de Bokurano, mais il semble que ça n'est qu'un prétexte pour développer une sorte de drame psychologique. Les protagonistes se retrouvent confrontés à quelque chose qui les dépasse, ils doivent faire des choix dont ils n'évaluent pas forcement toutes les conséquences.

Une atmosphère déstabilisante

Loin de l'atmosphère très dynamique des manga avec des mechas*, on se retrouve plongé avec Bokurano dans une ambiance relativement pesante sans jamais être lourde. Mohiro Kitoh réussit le tour de force de montrer l'enthousiasme des personnages sans y faire adhérer le lecteur. Autant par son traits bien particulier assez réaliste que par sa plume froide et son scénario implacable et dur, il crée un monde étrange, étonnant, où le lecteur avance à pas feutrés, mal à l'aise,gardant ses bonnes distances avec l'entrain des personnages, car il sent qu'un drame se prépare.

Un nouveau public pour une histoire de mechas*

Bref Bokurano est un manga assez déstabilisant qui décevra certainement les fanas de mechas*, et de bons gros combats où ça tire de partout, mais qui devrait piquer la curiosité des lecteurs qui attendent de trouver dans les manga une histoire originale en prise avec le monde, où rien n'est facile et où la vie est une chose fragile.

Bokurano, notre enjeu est édité par Asuka. Et vous pourrez parcourir ses 192 pages pour 7.95€, en attendant le tome 2 qui devrait sortir le 26 juin.

*Mecha : Abréviation de mechanics. Ce terme désigne en occident les manga ou animés mettant en scène des robots qui sont généralement là pour se battre. Pour plus d'informations, vous pouvez consulter l'article sur les mechas chez Wikipédia.

Nous vous parlions, il y a peu, de Kazuo Kamimura le génial mangaka de Lady Snow Blood. Avec Le Fleuve Shinano, les éditions Asuka, vous proposent de découvrir un autre des titres qui ont fait sa renommée et lui ont valu le surnom de « créateur d'estampes de Shôwa ». Aux côtés de Hideo Okazaki, et d'après le roman éponyme de ce dernier, il signe encore un véritable chef d'oeuvre.

Comment résumer un manga aussi dense ...? Nous pourrions vous dire que tout commence aux abords d'une rivière nommée Shinano. Et que « Shinan » signifie « mortelle ». Les familles pauvres qui ne peuvent assumer la venue d'un nouvel enfant, le laissaient dériver le long de la Shinanogawa.
C'est dans cette région que voir le jour la belle Yukie Takano en décembre 1918. L'histoire retrace le destin de cette âme perdue. Le premier volume couvre la période de l'enfance et le début de l'adolescence avec les premières amours et le second la période de l'adolescence et le début de l'âge adulte avec la recherche de son identité.

Le premier tome laisse l'enfance se dérouler même si certains passages sont sombres, l'espoir et l'insouciance animent les personnages. Les traits sont légers et aériens, Yukie et son premier amour, Tatsukichi sont heureux malgré la dureté de la vie et l'on voudrait croire à ses indices qu'ils vivront heureux. Mais des planches sombres et l'ambiance qui règne dans ce manga, nous portent à croire qu'un drame se prépare.

Un premier tome très réussi

Nous n'avons pu décrocher un oeil de ce tome, et pourtant dans les faits, il ne se passe pas grand chose, mais les auteurs ont su doser admirablement bien les jeux au niveau de l'ambiance alternant scènes légères et scènes sombres. les personnages nous semblent étrangers et si familiers. On n'arrive pas à les percer à jour, à les comprendre mais ils restent cohérents. Et que dire du merveilleux travail de Kazuo Kamimura dont les dessins sont toujours aussi originaux et troublant tellement l'émotion transparait en eux.

Un manga noir

Ne perdant pas une seconde, nous nous sommes jetés sur le volume 2. Et là dès les premières planches, dès la couverture même, une constatation s'impose le temps de l'insouciance est révolu. Le second opus du Fleuve Shinano s'annonce beaucoup plus noir que le premier. Yukie part en quête d'elle-même, en quête d'identité, et décide de retrouver sa mère. Les retrouvailles entre les deux femmes sont dérangeantes, glaçantes et constituent un temps fort du manga où le noeud du drame va se serrer. Après ça plus rien ne sera pareil pour Yukie et elle va devenir de plus en plus impénétrable pour le lecteur comme pour les personnages masculins qu'elle rencontrera.

Un chef-d'oeuvre

Si le premier tome nous a tenus en haleine celui-ci nous a littéralement vissé au fauteuil les yeux rivés sur des pages qui défilaient de plus en plus vite. Même si l'on n'aime pas le genre, récit d'une vie ordinaire (quoique), on ne peut qu'être subjugué par la force de ce manga. Nous ne reviendrons pas sur la beauté du trait de Kazuo Kamimura ni sur la finesse avec laquelle il résonne avec l'intrigue et le fond de l'histoire. Nous passerons aussi sur la subtilité des personnages et du scénario. Tout autant que sur la critique de la société nippone des années 30 amenée avec art et justesse. Nous, nous conterons de vous dire que ce titre est essentiel dans une mangathèque digne de ce nom.

Le portrait de petite Cosette est un manga sombre, un peu gothique et qui vous plongera dans une étrange tristesse.

Kurahashi travaille chez un antiquaire. Il mène une vie plutôt tranquille entre sa passion pour le dessin et son travail. Mais tout va basculer lorsqu'il va découvrir le portrait d'une fillette. Il s'agit d'un tableau hanté par l'âme de Cosette qui a été sauvagement assassinée.

Le fantôme de celle-ci lui apparaît, et le jeune homme se retrouve étrangement lié à elle. La petite Cosette lui apprend que les objets qu'elle a laissés derrière elle à sa mort, ses « reliques », causent la mort des gens. Elle lui demande de l'aider à les retrouver. Le hic c'est que chaque fois qu'il découvre une « relique », Kurahashi voit des scènes de la vie de Cosette.

Le portrait de la petite Cosette est un manga aux allures un peu gothiques, empreint de tristesse et de mystère, à ne surtout pas rater. Les dessins sont fins parfois très fournis et collent toujours parfaitement à l'ambiance de la scène. Le scénario est prenant, on ne pas décrocher les yeux du manga jusqu'à la dernière page.

Des personnages marquant

Les personnages sont complexes, ils ne se dévoilent pas tout à fait, et pourtant on sent si proche d'eux. On est Intrigué par ce garçon qui éprouve une étrange fascination pour Cosette. Le personnage de la fillette quand lui est si fort et si tangible, que l'on se sent empli de compassion pour elle, et que bizarrement on est envahi par sa tristesse.

Un manga qui ne vous laissera pas de marbre

Attention tout de même âmes sensibles s'abstenir. Pour les autres vous ne ressortirez pas indemnes de la lecture du portrait de petite Cosette et vous trépignerez d'impatience en attendant la sortie du tome 2 prévue fin mai. Un petit mot enfin sur la superbe couverture de ce tome avec des lettres gothiques en relief. La toucher est vrai plaisir et c'est important aussi.

Le portrait de petite Cosette de Asuka Katsura pour les dessins et de Cossette House/Aniplex pour le scénario est édité chez Asuka. Et vous pourrez vous délecter des 224 pages en noir et blanc de ce superbe manga pour environ 7,95 euros.