drones amazon livraison

Alors que Jeff Bezos envisage de faire partir ses drones de livraison en direction de l'Inde, la firme américaine va avoir du pain fiscal sur la planche. Les services fiscaux du pays considèrent en effet que la société ne s'acquitte pas de ses devoirs, et surtout, qu'elle contourne la législation sur l'implantation de sociétés étrangères.

Amazon était déjà sur les rangs pour développer le transport de marchandises à l’aide de drones. Google aussi se lance dans la bataille. Le géant d’Internet a annoncé hier (jeudi) être entré dans une phase d’expérimentation d’un service de livraison par drone. Après deux années de recherche, le projet a pris une tournure plus concrète avec des vols réalisés ce mois d’août. 

Régulièrement, Amazon doit rendre des comptes à ses investisseurs : la société s'offre le luxe de pratiquer l'optimisation fiscale à grande échelle, mais, en Bourse, il n'y a pas d'échappatoire. Les derniers résultats trimestriels de la société sont symptomatiques de la stratégie économique du site de ecommerce : les ventes sont en hausse, de 23 %, mais les pertes sont encore un peu plus élevées. 

Certains espèrent encore que le conflit entre Hachette Book Goup et Amazon autour de la vente de livres cessera prochainement. Peu probable. Depuis les premières révélations du New York Times, le 8 mai dernier, on nage dans le grand vide d'informations. Contacté à différentes reprises, le groupe Hachette Livre, en France, ne souhaite pas faire de commentaires.

Difficile de naviguer correctement dans cette affaire : plus on avance, plus on patauge. Michael Pietsch, PDG de Hachette Book Group, a beau lancer des appels et des remerciements, toute l'histoire commence à sentir l'eau croupie. Les réactions sont « extrêmement encourageantes, en voyant nos partenaires de vente au détail : des milliers de chaînes, de vendeurs en ligne et de librairies indépendantes, montrent leur soutien à HBG et nos auteurs », assure-t-il. Fort bien…

L'ambition d'Amazon ne s'arrête pas simplement aux drones et autres moyens de livraison fantasques. Le géant du ecommerce entend couper à l'incompétence d'UPS et autres services postaux américains en créant son propre service de livraison, pour des colis dont le trajet se limiterait à un voyage entre le dépôt et le domicile du client. 

Jeff Bezos avait fait des gorges chaudes dans un courrier adressé aux actionnaires d'Amazon : les drones de livraison étaient en très bonne voie, et l'on travaillait désormais sur les nouvelles générations - les 7 et 8e. Et dans le même temps, les dernières innovations dans le monde portaient leurs fruits : l'Inde, bien entendu, mais également le Mexique, ou encore l'Australie. Sans oublier l'Allemagne…

Dans sa lettre annuelle aux actionnaires, Jeff Bezos, le grand patron d'Amazon, a donné un aperçu des projets que la firme mettra en oeuvre. Et notamment son service de livraison par drones, passablement discuté. Depuis la semaine passée, Bezos est donc fier, non seulement d'être devenu l'épicier du net, avec son service de livraison de légumes et de fruits, mais surtout, d'étendre ses outils de livraisons. 

Chasseur : 1, drone Amazon : 0. Quelque part en Charente-Maritime, un chasseur, dans un premier temps identifié à tort comme Bernard Pivot, a abattu en plein vol un drone Amazon. L'appareil aurait explosé en vol, ne laissant de son chargement qu'un petit tas de cendres. Aucune victime - humaine - n'est à déplorer. La carcasse fumante a été retrouvée à proximité du château de Brillac, en Charente-Maritime.

C'est une plaisanterie récurrente dans les milieux autorisés : bientôt, Amazon sera en mesure d'envoyer les colis et de livrer ses clients la veille de leur commande. Sauf que la réalité a dépassé la fiction, comme le monde un brevet déposé par la société. Le Wall Street Journal a découvert le prochain plan de conquête du monde : la livraison anticipée, une méthode de lancer la livraison de colis avant même que les clients n'appuient sur le bouton Acheter. 

Pour renforcer le maillage territorial, le lien social et faire de la librairie un véritable commerce de proximité, la librairie Delvaux, située à Provins a puisé dans l'histoire française une source d'inspiration. Alors que les Américains d'Amazon cherchent à se servir des drones, pour assurer le service de livraison de livres, qu'en Angleterre, on opte pour les chouettes, façon Harry Potter, et qu'en Alsace, on avait renoué avec le syndicat des cigognes pour un partenariat de livraison inédit, la librairie Delvaux lorgne du côté de l'époque médiévale...

La promesse de faire assurer d'ici 5 ans les livraisons de bouquins par des drones, si elle a le mérite de faire un peu oublier les questions d'optimisation fiscale et de condition salariale, donne aussi des perches dont se saisit volontiers la concurrence d'Amazon. Nous avons vu les libraires alsaciens rétorquer avec humour et à renfort de service farfelu de livraison par cigognes, outre-Manche, c'est plus sérieusement, en misant sur l'Open Web et la carte de l'interopérabilité, que ValoBox promet de répondre cette fois à une réelle demande des lecteurs.

Depuis la mise en scène du projet d'Amazon d'assurer des livraisons grâce à des drones (voir notre actualitté), la concurrence rend coup pour coup. Après les pigeons et les hiboux, voici venir les cigognes en Alsace, rapporte France 3.

Il s'agissait de « l'info Amazon » du jour : le site de ecommerce annonçait la mise au point imminente d'un service de livraison par drones, pour les commandes de faible volume et peu éloignées d'un entrepôt. Dans un bel exercice de réactivité, la chaîne de librairies britanniques Waterstones lui répond avec le lancement de O.W.L.S., pour Ornithological Waterstones Landing Service.

D'autres vendeurs, de la pizza aux manuels scolaires, avaient tenté l'expérience, et qu'Amazon s'empare du concept ne semblait être qu'une question de semaines. Le ecommerçant a développé Amazon Prime Air, service de livraison par drone : étant donné ses relations avec les employés en chair et en os, l'offre risque de passer pour une mauvaise attitude, en altitude.