En Corée, on vit des drames sentimentaux comme partout dans le monde. Suna a perdu son premier amour Yonu, son âme soeur, son aimé. Et pendant deux ans, elle a réappris à vivre sans lui. Et à vivre sans lui pour le reste de ses jours à elle. Elle reprend donc ses cours d'art plastique à l'université, pour ne pas faire la même erreur que sa mère, morte alors qu'elle était encore enfant. Pendant ce temps, à la maison, son père se fait malmener par une belle-mère acariâtre. Bref, Suna nage dans le bonheur.
Mais elle retrouve Junso, ami d'enfance de Yonu, et qui s'occupe des étudiants à l'université. Il va lui révéler des parties entières d'un passé dont elle ignorait tout. Et raviver les souvenirs d'amour douloureux.
Alternant entre flash-back et présent, multipliant les allusions au passé, ce manga coréen s'adresse vraiment à des fans du genre. Par son histoire, comprenons-nous bien. Parce qu'au niveau du dessin, on trouve à la fois une tension et une émotion rare : cela n'a rien à voir avec la production japonaise ou d'imitation japonaise. Le trait asiatique se retrouve évidemment, mais on se laisse emporter par des visages presque naturellement expressifs.
L'histoire, elle, bon... c'est un peu Bridget Jones qui aurait mal tourné. Très mal. Mais on y sent des notes d'espoir, des intrigues amoureuses nouvelles, et une charge de passion contenue par la pudeur coréenne. Des incrustations de photos retravaillées ajoutent au charme de l'ensemble et franchement, on ne reprochera rien à ce premier tome : les personnages sont vivants, réels, leurs histoires sont humaines et leur vie semblable aux nôtres.
Bref, un excellent travail d'adaptation de la part de Kim In-ho. C'est Casterman qui publie cela, pour 12,50 € depuis quelques jours maintenant. En attendant avec impatience le tome 2...