bibliothécaires élèves

C'est dans la bibliothèque municipale Francisco Valdes, qu'a eu lieu la présentation de ce que l'on nomme un lecteur d'ebooks ou de livres électroniques, dans la ville de Don Benito, en Espagne.

Selon Augustin Mohacho, le bibliothécaire, il n'y a pas de mérite particulier pour les établissements publics d'Estrémadure qui en possède un, mais la ville s'est faite pionnière en proposant une démonstration.

La première réaction fut celle de Manuel Miranda, un retraité de 76 ans, qui fut le premier à manipuler l'objet, vraisemblablement un Cybook. Ses impressions sont excellentes : si le fait de pratiquer un peu les ordinateurs l'a aidé à comprendre, il reconnaît que l'objet est bien plus simple d'utilisation. « On y voit parfaitement, mais il faut reconnaître qu'il est très bien pour ceux qui veulent le lire, parce qu'il peut augmenter considérablement la taille des lettres. »

De fait, la bibliothèque propose de prêter un lecteur électronique, pour une durée qui sera équivalente à celle d'un prêt de livre habituel. Les avantages pour les utilisateurs sont nombreux, comme le fait de pouvoir transporter plusieurs livres en même temps sur soi et de passer de l'un à l'autre.

Seules ombres au tableau, le prix élevé du produit, de 300 € et la capacité de ne lire que des textes en noir et blanc, puisque la couleur n'est pas encore disponible sur le marché. La bibliothèque de Don Benito a ainsi acquis trois exemplaires, et il en sera de même pour les cinq prochaines années, soit un total de 15 lecteurs d'ici 2013. En parallèle, la bibliothèque va investir dans l'achat de cartes mémoire SD de 1 Go pour le stockage de livres.

Hoy

Cette étude risque de faire mal aux technophiles qui prônent la supériorité de leur cher Google sur toute autre forme de recherche d'informations.

Impuslée par la British Library et le JISC, pour leur permettre de mieux réagir et s'adapter, cette étude a vu s'opposer deux catégories bien distinctes : « la génération Google, née après 1993 [...] avec peu voire aucun souvenir d'une vie avant le Web » et les autres. Car les premiers ont une réputation de rapidité et d'efficacité... que l'étude va finalement malmener.

Pour 89 % des élèves, toute recherche débute avec un « moteur de recherche », Google détenant la palme, contre 2 % qui débuteront avec le site d'une bibliothèque. Et dans le premier cas, l'usage masque de graves problèmes d'analyse et de pertinence : plus rapides, certes, mais sans garantie de résultat réel.

De même, ils comprennent peu les informations dont ils ont besoin, ce qui occasionne quelques difficultés dans le développement d'une stratégie de recherche. Ajoutons qu'ils « recherchent en employant un langage courant » et non avec un vocabulaire plus précis.

Vitesse mais mauvaise compréhension ?

La facilité et la familiarité de ces outils simplifient la vie, mais ne résolvent rien, de fait : on fonce vers la solution de facilité au contraire. Cela parce que leur représentation de l'internet se restreint à la présence des moteurs.

Attention, cela n'enlève rien à leurs compétences dans le domaine technologique, mais les rend finalement peu avertis dans la manipulation et le traitement des TIC. Certes ils préfèrent un média dans lequel ils sont actifs et finalement optent plus facilement pour une communication écrite qu'orale (chat, messagerie instantanée), mais ils sont aussi plus adeptes du copier-coller.

Quant au droit d'auteur, s'ils en ont conscience, et qu'ils le comprennent, ils le respectent sûrement, mais pour beaucoup à contrecoeur.

Apprendre, former et instruire : immanquablement

Finalement, cette étude table sur un diagnostic simple : il faut former les jeunes esprits à mieux chercher sur le net, en exerçant leur sens critique. Une information ne vaut qu'en ce qu'elle est valable, sinon plausible, mais surtout étayée par d'autres. Une concertation est inévitable entre parents, bibliothécaires et écoles dans cette optique.

En tout cas, en Angleterre...