auteurs livres jeunesse

Top model du glamour, animatrice télé, rédactrice de magazine, auteure et femme d'affaires, Katie Price, plus connue sous le pseudo de Jordan fait régulièrement la Une des tabloïds anglais et des mag de presse people.

Désormais, elle fait aussi la Une des magazines littéraires...

Connue pour des livres jeunesse, Jordan a lancé début avril un livre qui ferait un monstrueux carton en Angleterre, au point de se vendre plus vite que les tomes d'Harry Potter.

En quatre ans, la mère modèle a cumulé plus de 10,7 millions £ avec deux autobiographies auxquels s'ajoutent 2,5 millions £ avec l'histoire de la naissance ce de sa fille, la princesse Tiaamii, en cinq mois.

L'éditeur de Jordan, Mark Booth, estime que « dans le coeur de nombreuses personnes, elle occupe un place qui fut auparavant prise par la princesse Diana ». Avec sa dernière parution, elle pourrait de surcroît empocher plus de 4 millions £ de droits d'auteur. Et elle disposerait alors d'un pouvoir de négociation digne de celui des plus grands auteurs.

'Shadows never sleep' est écrit par Aya Karpinska, artiste et designer travaillant dans les médias numériques. Dans le cadre de sa maîtrise à l'université Arts et Lettres Brown, elle a décidé de retourner aux racines de la littérature : les histoires pour enfants.

« J'ai commencé à écrire des histoires sur papier, en explorant la structure répétitive du schéma classique des contes folklorique, le rôle du merveilleux ainsi que le rythme des récits lus à voix haute ou récités. »

Puis est venu le concept : ne pas écrire une histoire pour un format livre, mais en la dédiant entièrement à l'iPhone. Et si cela ne donne pas grand-chose sur un navigateur internet, nous attendons d'avoir des nouvelles du texte lu depuis un iPhone.

L'ensemble représente des dessins en blanc sur fond noir, des textes écrits en différentes tailles, sur lesquels on peut zoomer, ou garder une impression générale. On se balade dans les images et dans le livre à son gré, en se perdant dans un fil narratif assez inédit.

Pour en profiter pleinement, il faut cependant utiliser la fonction zoom de l'iPhone et s'engager dans le livre, littéralement. Pas de linéarité, on explore comme on le souhaite. Une vidéo de démonstration est disponible sur le site Technekai de l'auteur.

Avantage considérable, on peut télécharger gratuitement le texte depuis iTunes store, à cette adresse.

La mention d'un âge minimum sur les livres connaît un nouveau rebondissement en Angleterre alors que la Publishers Association souhaite rassurer les auteurs, en affirmant qu'il « n'a jamais été question, et cela reste d'actualité, qu'une quelconque orientation soit portée sur un livre sans consultation de l'auteur ».

Pour autant, on sait que les tranches d'âge sont déjà fixées, selon le classement suivant : 5+, 7+, 9+, 11+ et 13+/ado. Et c'est justement cette classification qui a fait rugir entre autres grands noms Rowling, Rosen ou Pullman. Sur le site de ce dernier, une pétition a d'ailleurs recueilli plus de 3.000 signatures.

Lors d'une dernière réunion, il a également pris la parole, affirmant un certain scepticisme. « Notre point de vue reste que la consultation ne suffit pas. Nous pourrions consulter, et consulter ad nauseam et les éditeurs pourraient continuer à tourner autour et insister sur le fait qu'un livre doit être marqué », constate Philip, en allusion à la consultation individuelle des auteurs, promise par la PA.

Interdit aux moins de ....

D'autant qu'un premier cas est apparu : le livre de Keith Gray, 'Ostrich Boys' a été publié et placé dans les étals avec une mention « Pour ado », par la maison RandomHouse, et ce, contre la volonté de l'auteur. « C'était une terrible erreur interne, mais c'est le seul auteur touché », déplore Kate Bostock, secrétaire de la section jeunesse à la PA. Et d'ajouter que « plus de la moitié des livres qui seront publiés cet automne auront une mention d'âge minimum, mais pour chacun d'entre eux, les auteurs ont donné leur accord ».

Un tel différend ne se réglera pas immédiatement, mais Kate estime que la position de la PA est encore en évolution. « Je pense que la consultation est extrêmement importante et que nous avons besoin de plus amples informations sur ce qui en découlera, bien que j'ignore quand cela arrivera. »

L'assemblée générale du Syndicat national de l'édition s'achève et quelques chiffres sont mis en avant pour l'année 2007, qui fut un bon millésime.

Tout d'abord, le CA éditeur atteint près de 3 milliards € - 5 pour le marché global du livre - soit 3,5 % de mieux, et en progression de 14 % sur les cinq dernières années. 486 millions de livres ont été vendus, soit 3,6 % de mieux, et 14,8% sur cinq ans. Par ailleurs, on compte 75.000 titres, +7,5 %, avec moitié de nouveautés. Et dans les secteurs en vogue, on s'en doute, le livre jeunesse, pour qui Harry Potter aura fait beaucoup. Ces chiffres n'intègrent pas l'impression à la demande.

Numérique, droit d'auteur et prix du livre

Concernant le numérique, le SNE donne rendez-vous le 8 juillet pour les Assises du livre numérique, dans le cadre de la manifestation numérique lancée par Éric Besson. La communication dans ce domaine restera le maître mot.

Au rayon des droits d'auteurs, beaucoup de choses restent à mettre en place. On se souviendra que cette année, le SNE a perdu contre Free, débouté dans son appel pour les BD échangé sur le réseau Usenet. « Les procédures contre Google et Free se poursuivent, malgré quelques déceptions. Nous sommes en pourparler avec l’université de Nancy et le CNRS afin qu’ils régularisent la numérisation illégale de centaines de romans », explique le SNE.

Également abordé, le prix unique du livre, que deux députés méchants et dangereux (se régaler de l'article de BibliObs à ce sujet, et en savoir plus) souhaitaient remettre dernièrement en question. Le 2 juillet, le SNE rencontrera à ce titre la commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale.

La défense de la librairie et de la petite édition a été évoquée, pour signaler les négociations sur la rénovation du Protocole des usages commerciaux, ainsi que le travail confié à Calibre, filiale du SNE et du SLF, qui depuis un an, gère 70 éditeurs.

Quant à la place du livre à la télévision, le SNE rencontrera Patrick de Carolis et Patrice Duhamel et ses équipes de France Télévision cet après-midi.

Écrire, illustrer et publier sa propre histoire, voilà vraiment de quoi combler les enfants désireux de réaliser leurs propres livres et la fondatrice du site Sharon Kan, 39 ans, mère de deux enfants dit que ce projet lui a tenu particulièrement à coeur.

Son associée, Orit Zuckerman, également mère de deux enfants, l'a aidée à lancer le site en mars dernier, dans sa version bêta aujourd'hui consultable. Mais le 8 juillet prochain, la bibliothèque de Boston Copley Branch proposera une exposition des livres ainsi créés. International et ouvert à tous, Tikatok profitera de l'occasion pour mettre en avant Adora Svitak, auteur de 10 ans qui montrera comment utiliser le site aux autres enfants.

L'idée est venue à Sharon alors qu'elle se trouvait dans la section enfants du libraire Barnes & Nobles. « Tous les livres pour enfant sont écrits par des adultes, constatait-elle. À un certain âge, ils ont beaucoup d'imagination et si vous les guidez bien, ils parviennent à faire de grands récits. » Une idée qui ne manquera pas de rappeler l'initiative de CNN qui avait demandé aux enfants de devenir critiques littéraires de livres jeunesse.

Tout passe par l'enfant

Nos jeunes créatifs peuvent alors passer à la réalisation, la numérisation, avec l'aide d'un adulte, ou l'envoi par email de leurs dessins à Tikatok, pour recevoir par la suite leur ouvrage, en format de poche ou cartonné. Si l'adhésion est gratuite, la création et la finition coûtent 20 $. On peut également laisser son avis sur le livre après l'avoir consulté.

« Il ne s'agit pas de leur apprendre à créer une histoire avec un début, un milieu et une fin. Ils ont trouvé un endroit où ils peuvent vraiment se concentrer sur leur imagination. C'est une qualité qu'ils ne développent pas forcément quand ils sont en classe. Avant tout, nous leur offrons de renforcer leur confiance », explique Sharon. Beaucoup de sites web offrent des jeux, observe-t-elle, mais très peu sont des incitations à créer. « Sur la plupart des sites, ils ne font que consommer » du contenu.

Si la plupart des histoires sont consultables, aucune donnée n'apparaît en ligne pour protéger les jeunes enfants, tous mineurs.

Voilà cinq ans maintenant que le Times publie sa liste des personnalités qui marquent de leur empreinte de braise notre planète. Pêle-mêle, on retrouve dans cet inventaire à la Prévert nombre d'artistes, de PDG, d'hommes politiques, savants et autres qui comptent parmi les 100 plus influentes personnalités du monde.

Si cette année le Dalaï-Lama est en tête du box-office, on se rendra compte que seuls quatre auteurs sont compris dedans, et encore, pas avant la 67e place, pour Khaled Hosseini, dont les Cefs volants de Kaboul n'ont pas manqué de séduire le public (Belfond) et qui avec Mille soleils splendides (également chez Belfond) a gagné le top des meilleures ventes. Son article a été rédigé par Laura Bush pour le Time.

Vient ensuite Elizabeth Gilbert, dont les chroniques parues chez Calmann-Levy Mange, prie, aime : changer de vie, on en a tous rêvé … elle a osé, lui ont valu les honneurs et un succès de best-seller aux États-Unis. Les droits du livre viennent d'être signés avec Julia Roberts, l'égérie de Maradonna...

74e et 78e position...

Stephenie Meyer peut également se vanter d'avoir un biographe improvisé de luxe. À la 74e place, c'est Orson Scott Card qui dresse son portrait. Fascination, Tentation et Hésitation paru chez Hachette Jeunesse et Hachette Black Moon est un trilogie qui lui a valu d'être comparée à Anne Rice, la célèbre romancière, mi-humaine mi-vampire... Ce même Time l'avait également comparée à J.K. Rowling dans un précédent article.

Le dernier auteur est Takashi Murakami, 78e place, principalement connu pour son influence dans le monde du manga. Il est à la fois le seul à n'être pas citoyen américain et le seul dessinateur. En France, on n'a entendu parler de lui qu'à travers un catalogue qu'Actes Sud a fait paraître, portant sur une exposition réalisée en 2002.

Personnalité de l'année en 2007, on s'étonnera cependant de l'absence justement de J.K. Rowling... Signalons tout de même Herbie Hancock à la 61e place.