#Roman francophone

Généralement, ce qui s'altère en premier, ce sont les couleurs

Valentina Maini

Dans ce reportage autobiographique, Valentina Maini établit un dialogue avec son amie d'enfance confrontée à des troubles obsessionnels compulsifs. Elle compose aussi un très beau texte sur l'amitié mise à l'épreuve par la maladie de son amie. L'écriture s'impose ainsi comme un moyen de questionner le rapport à l'autre. L'écrivaine ne se protège pas derrière une distance face à la maladie, elle n'hésite pas à se remettre elle-même en question face à son amie, composant ainsi un texte courageux qui se révèle être un double portrait de femmes : celui de l'écrivaine et de son amie. Avec Généralement, ce qui s'altère en premier, ce sont les couleurs, Valentina Maini propose une réflexion sur les frontières entre le normal et le pathologique. On reconnaît en elle la lectrice attentive de Michel Foucault. C'est aussi par son attention aux mots que l'écrivaine parvient le mieux à tenter de comprendre les symptômes de son amie. Ce reportage a été réalisé à Bologne, en pleine pandémie de Covid-19. C'est aussi la pandémie du Covid-19 que Valentina Maini interroge indirectement : sa pensée des troubles obsessionnels de S. , peuvent aussi être lus comme un reflet de nos gestes du quotidien, devenus toujours plus obsessionnels depuis mars 2020. Généralement, ce qui s'altère en premier, ce sont les couleurs est donc un texte féministe qui questionne son temps avec une rare finesse. Généralement, ce qui s'altère en premier, ce sont les couleurs (Generalmente i primi ad alterarsi sono i colori) a paru pour la première fois en Italie dans le très beau CRTL Magazine : (https : //www. ctrlmagazine. it/).

Par Valentina Maini
Chez Editions de la Variation

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Genre

Littérature française

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29/10/2021 52 pages 8,00 €
Scannez le code barre 9782383890218
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