#Roman francophone

Il ne peut rien rester de moi qui puisse réclamer une larme

Luc Tironneau

Les treize chants de la fin, il ne peut rien rester de moi qui puisse réclamer une larme. Il est une chose qui demeure fumée, qui stagne et croupit : l'amitié... Non, deux : la vie... Un ongle qui se casse sous les dents, il tombe entre deux minces coulées de sang ; une main desséchée par le froid regarde le feu de sa peau écailleuse. La porte de l'armoire est entrouverte sur les secrets mystérieux des souvenirs cachés sous une pile de vieux papiers, qui relatent une jeunesse sans âge... Les draps du lit sont habités par un corps solitaire qui pense sans idée... Il traverse les plaines de la nuit en sachant qu'il ne peut rien y voir. L'accélération du temps, la planète tourne plus vite, les réveils s'arrachent aux sommeils langoureux des camaraderies naissantes et surannées avant d'être... Trop rapides, nous perdons pied sur cette terre, desmodus rotondus qui roule sur elle-même sans se soucier de nos avenirs irréels... Les objets restent clairsemés sur le sol ; un désordre propre règne dans la pièce où le crime aura lieu, dans la pièce où je me tuerai. Les yeux désespérément ouverts sur la lâcheté de nos rapports, le coeur infiniment ouvert aux lumières d'une chambre sans air.

Par Luc Tironneau
Chez Les Editions du Net

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Genre

Poésie

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01/06/2018 294 pages 13,00 €
Scannez le code barre 9782312058917
9782312058917
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