Plus personne pour le dire : " Ne tire pas la langue ! ". Les mots agonisent, collés à l'enduit gluant qui la recouvre. Elle en crachouille quelques lettres qui mouillent son menton et coulent dans son cou. Elle en tète quelques syllabes, avide, geignarde. Elle a soif toujours. Où sont les sources d'autrefois ? Celles acidulées des petites comptines, celles sucrées des promesses, celles douces-amères des regrets, celles nauséeuses des mensonges et des doutes ?
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