Les mots dorment loin du rivage
Frédéric Musso
O le cri de la chaise quand on abandonne le texte ! Et celui des métaphores démantelées, un matin sans ombre ? Redoutablement. Ratures. Feu ! Les mots tordus dans la braise. Broussaille. Remords, béquets. Orage de signes. Ca grésille. Des résistances chauffent. Pourquoi bleu, ocelles, parvis, faille, chambranle, désastre, porcelaine, événement, sable, arrachés à l'usage vernaculaire, s'accouplent-ils selon un mode de reproduction jamais catalogué par les sciences naturelles ? A la fin, le poème ne semble plus qu'un de ces bibelots que les femmes posent devant le livres photographies, boîtes d'allumettes étrangères, recueils de sentences lilliputiens, timbales gravées de l'enfance. A la fin le poète dessine un voilier dans la marge et lève le siège. Solitude barricade.
01/09/1997
90
pages
11,95
€
Extraits
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