Avec la magnificence d'un verbe prolixe usant à étonner de termes typiques de paradis prodigues (Caraïbe, Réunion, autres Belles Exotiques), les poèmes de Julienne Salvat nous plongent au coeur d'un monde d'encore souffrances où la blessure de l'esclavage : "condamnés, roués vifs, éventrés, guillotinés, Kafres, Marrons... " est toujours sous-jacente. L'évocation jusqu'à l'incantation de l'opulente nature d'Outre toutes ces Mers, si elle nous émerveille par la richesse d'une langue puissante mais maîtrisée, reste incapable de consoler le souvenir de cette mémoire noire. "L'envers du poème" y garde "une lumière détresse" que ne cessent de raviver des "pensées en eau farouche" . [... ] Julienne Salvat, une belle grande voix poétique qui humanise profondément la richesse de cette réminiscence d'un vécu collectif encore à vif. Françoise Coulmin
Par
Julienne Salvat Chez
Le chasseur abstrait éditeur
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