#Essais

Heureusement qu'on meurt. Sur une parole de Marcel Conche

François Carrassan

Marcel Conche, professeur émérite de philosophie à la Sorbonne, membre de l'Académie d'Athènes, lauréat de l'Académie française pour l'ensemble de son oeuvre, vit retiré à Altillac dans la maison de son enfance où il mène une vie simple et rustique, proche de la terre. Se limitant à la satisfaction des désirs que les épicuriens disaient naturels, au sein d'une ruralité paisible, il a choisi de ne pas être à la remorque du progrès. Il fait revivre en cela l'esprit d'Epicure dont la philosophie avait pour seul but d'acquérir la santé de l'âme. Les entretiens que nous avons avec lui, son éditeur et moi, portent sur les choses ordinaires de la vie qui font corps avec sa métaphysique, une métaphysique athée et naturaliste. Récemment, tandis que nous marchions dans Beaulieu-sur-Dordogne, il nous disait, dans un même mouvement de pensée, je préfère la vie à la mort et, aussitôt après, heureusement qu'on meurt. Est-ce contradictoire ? C'est la question qui anime cet essai. Où, après s'être demandé ce qu'il adviendrait de l'amour de la vie dans l'hypothèse d'une vie immortelle, on en sera naturellement venu à l'idée qu'il ne peut y avoir d'autre amour de la vie que l'amour d'une vie mortelle.

Par François Carrassan
Chez Les Cahiers de l'Egaré

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Genre

Philosophie

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01/09/2015 90 pages 10,00 €
Scannez le code barre 9782355020605
9782355020605
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