#Essais

L'argot de la guerre. D'après une enquête auprès des officiers et des soldats

Albert Dauzat

Comment traduire l'horreur des tranchées, comment exprimer l'épouvante (un millier de morts par jour en moyenne), ou s'en affranchir par la dérision ? La Grande Guerre se donne à entendre via une inventivité lexicographique sans précédent. Se mêlent à l'argot parisien les mots des casernes de France et d'Algérie, les provincialismes et les créations de la guerre. Les abeilles sont les balles qui sifflent aux oreilles des malheureux zonards, les soldats. S'il est blessé par une aiguille à tricoter (baïonnette), par le zim-boum (obus de 88) ou par un quelconque Michel (mitrailleur allemand), le poilu parviendra peut-être à carotter la brute (faire la bête pour esquiver un ordre), acheter (dérober) du allouf (porc) et se rapprocher subrepticement de la marie-salope (cuisine roulante) pour becqueter... De tout ce vocabulaire né dans la boue et le sang du front ou dans les plaisirs de l'arrière, bien plus de mots que nous ne l'imaginons nous sont restés, transmis par la mémoire populaire ou... ce travail exemplaire d'Albert Dauzat.

Par Albert Dauzat
Chez Armand Colin

0 Réactions |

Genre

Sciences historiques

Commenter ce livre

 

19/09/2007 276 pages 25,50 €
Scannez le code barre 9782200347727
9782200347727
© Notice établie par ORB
plus d'informations