#Roman francophone

L'aristocrate

Ernst Weiss

Mon nom est Boétius Maria Dagobert vom Orlamünde, ou plus précisément, je me nomme Orlamünde. Historiquement, la maison des Orlamünde s'est éteinte au XVIe siècle. Orlamünde n'est donc ici qu'un nom. J'appartiens à une autre maison illustre que je m'abstiendrai de nommer. Mon nom à beau être éclatant, je ne suis pas grand chose. Mes parents vivaient aussi misérablement. Le savaient-ils ? S'abusaient-ils ? Quoique possédant encore quelques restes d'une splendeur passée, ils souffraient de la faim, et notre vieux domestique David avec eux. Mais au lieu de renoncer aux prérogatives de la noblesse et d'exercer une profession bourgeoise, tirant ainsi la conclusion la plus simple de la chute d'une maison autrefois puissante., ils me léguèrent, outre la pauvreté et la frugalité, le surnom proprement absurde de Boëtius. L'Aristocrate ou la fin des rêves 1913. Le jeune Boëtius va vivre ses premières expériences qui le feront passer de l'enfance à l'âge adulte. La mort, les désillusions, les catastrophes ; rien ne manque au tableau. Parce que le monde n'est pas un paradis et que la vie ne tient jamais les promesses du bonheur. Roman d'apprentissage, l'Aristocrate est aussi le livre d'une initiation au malheur. Ou, peut-être, l'un des plus délicieux flamboiements du pessimisme que nous ait offert la littérature moderne.

Par Ernst Weiss
Chez LGF/Le Livre de Poche

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Genre

Littérature française (poches)

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01/02/1994 192 pages 5,00 €
Scannez le code barre 9782253932093
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