La relation de l'Eglise catholique à l'argent est trop souvent voilée par une culture du secret, ou bien déformée à des fins polémiques, ou encore réduite à des clichés. Ainsi, il est communément admis que dans le cadre concordataire du XIXe siècle (1802-1905) - prescrivant que les cultes reconnus bénéficient d'un financement public - l'Eglise de France aurait surtout vécu des subsides attribués par les pouvoirs publics. Ce livre se propose de vérifier cette hypothèse de travail dans le cadre du diocèse de Paris. Il examine les différentes ressources qui permettaient au clergé de mettre à la disposition des fidèles le service public spirituel prévu par les textes. De la location des chaises d'église à l'allocation de traitements aux ministres du culte, en passant par le produit si rigoureusement tarifé des mariages ou des funérailles, c'est la réalité matérielle du catholicisme qui se fait jour. Ainsi, cet ouvrage, qui analyse également les politiques de l'Etat et de la riche municipalité parisienne, se situe au carrefour de l'histoire religieuse, économique et politique.
Par
Jean-Pierre Moisset Chez
Presses Universitaires de Bordeaux
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