Ce roman nous emmène dans un premier temps au pays colonisateur, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, dans la mère patrie dans laquelle le colonisé découvre sa condition de " nègre ", après avoir quitté celle d'" indigène vécue dans son propre pays. Un pseudo-changement de condition humaine pour Bibi, le narrateur, entre ces deux mondes – Afrique et Occident –, consistant à remplacer un " bonnet noir " par un " noir bonnet " sur la tête du colonisé. La solution à ce cercle vicieux consiste alors pour lui à entreprendre le voyage retour au pays natal, imaginé métaphoriquement comme un voyage vers l'horizon. Ce sursaut par instinct de survie du colonisé se fera à feu et à sang, car le colonisateur s'agrippe " en propriétaire " aux richesses naturelles et ressources humaines qu'il appelait affectueusement " scandale géologique et minier ", " terre généreuse ", " travaux forcés et gratuits ", etc.
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