Le début de la lettre, c'est simple, je m'en souviens très bien. Cela commence comme une plaidoirie. Déformation professionnelle sans doute. "Je demande pardon à toutes les femmes que j'ai aimées, je leur demande pardon et je les remercie". Dans une plaidoirie classique, papa serait certainement remonté jusqu'à Eve. Sur son lit d'hôpital, il a craint d'être pris par le temps. Il me fait l'honneur de commencer par moi : (...) "Merci à toi Françoise, ma fille aînée et mon double féminin. Puisses- tu comme moi terminer ta vie apaisée, entourée de personnes qui t'acceptent telle que tu es". (...) Ensuite, il s'adresse à maman, son épouse. C'est la moindre des choses. Il espère certainement, que dans son coin de paradis, elle va encore une fois intercéder en sa faveur. "Merci à toi Rose, ma compagne depuis les premiers jours". Mais c'est après que cela commence à devenir intéressant "la mère de mes enfants, de certains de mes enfants devrais-je dire".
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