Pour l'Amour de Dieu ?

M. lebrun William

Dans les années 60, un abbé, professeur d'un collège du Hainaut belge, est assassiné. Il semble que ce meurtre soit lié à des affaires de moeurs. Mais à cette époque, les enquêteurs sont confrontés à un mur de silence. Il faudra 40 ans avant de connaître la vérité.

Par M. lebrun William
Chez Les Editions du Net

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Genre

Littérature française

Partie I. Meurtre au Collège

 

 

[Pikimedia] : « La commune belge de Chièvregnies-en-Hainaut abrite le Collège Saint Antoine qui est un des plus anciens établissements d’enseignement humaniste de Wallonie. 

Édifié à la demande des Archiducs Albert et Isabelle à la fin du xvie siècle, et d’abord réservé aux enfants des nobles et de leurs protégés, il est rapidement ouvert aux grands bourgeois. Le peuple, lui, y accède seulement après le Premier Empire. 

Fin du xixe siècle, le clergé provincial s’investit dans la gestion de l’établissement en réaction à la politique libérale de sécularisation de la société en général et de l’enseignement en particulier. C’est comme cela que l’école, dès cette époque, emploie quelques professeurs laïcs principalement dans les branches scientifiques, l’enseignement des lettres modernes et anciennes étant réservé par tradition aux abbés… Celui de la religion aussi bien sûr, comme celui de l’Histoire… »

 

Lundi 20 janvier 1964

 

Ce soir-là, le lundi 20 janvier 1964, comme tous les autres soirs, Alberto Marini, le concierge, qui a déjà enlevé sa blouse grise et enfilé sa canadienne, fait le tour de toutes les issues, portes et fenêtres, du Collège, principalement celles donnant sur l’extérieur. 

Il est 21 heures. 

Le bureau de la loge est éclairé par une lampe de travail à l’abat-jour vert. 

Le guichet est fermé et sur la table de service, les casiers à courrier sont rangés : le travail est prêt pour le lendemain. Le tableau des sorties est vide. 

Tous les abbés et professeurs logés dans l’établissement sont dans les murs ; les pensionnaires, eux, sont rentrés de la veille et aucun retardataire n’est attendu. 

Tout est donc en ordre. 

Il a le sens de l’ordre, Marini… Son local, qui est aussi son logement, est rangé « au carré » et sent l’encaustique. Une propreté quasi chirurgicale ! On sent l’ancien militaire. Il en a gardé même gardé la prestance. Toujours impeccablement coiffé et rasé, il met un point d’honneur à être un exemple pour tous ceux qui le côtoient. 

En 41, il avait tout juste 25 ans, il a été enrôlé de force dans l’armée italienne. De force car, comme bon nombre de ses concitoyens de la région de Parme, il est profondément antifasciste, ce qui lui vaut très vite d’être expédié sur le front russe. Lors de la bataille de Tcherkassy en janvier 44, il parvient à s’échapper et à se retrouver, par le hasard des chemins et des passeurs, en Belgique quelques mois plus tard. Il y rejoint la Résistance dans la région de Saint-Ghislain et participe avec l’Armée Secrète à la poursuite des troupes nazies en Allemagne. 

De hauts faits qui lui vaudront une décoration, une emploi et une jambe de bois car il sera blessé dans la région de Cologne, blessure qui nécessitera son amputation. 

Jambe de bois qui sera source de respect auprès des élèves toujours friands d’héroïsme et de récits guerriers. 

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24/10/2014 132 pages 14,00 €
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