#Essais

Un missionnaire botaniste martyr au Tibet. Jean-André Soulié (1858-1905)

Christian Font

Dans la deuxième moitié du XXe siècle, une poignée de prêtres des Missions étrangères de Paris, tels des guerriers antiques, se lancent à l'assaut de la forteresse du Tibet, a un moment où ce royaume, interdit aux occidentaux, attire de nombreux explorateurs. Loin de rencontrer un Tibet d'images d'Epinal, pacifique et peuplé de mystiques détachés des choses du monde, les missionnaires, convaincus qu'ils doivent dresser la croix du Christ sur ces terres païennes, se trouvent confrontés à une dure réalité. Dans le cadre d'un contexte géopolitique complexe et d'un violent antagonisme entre les prêtres catholiques et les lamas tibétains, l'apostolat pacifique des premiers ne pouvait l'emporter sur le fanatisme religieux des seconds. Parmi ces porteurs de la foi chrétienne, hors du commun diront certains, Jean-André Soulié né, en 1858, à Saint-Juéry, commune rurale du Sud Aveyron. Après avoir effectué ses apprentissages au Petit séminaire de Belmont et au Grand séminaire de Rodez, devenu prêtre des Missions étrangères de Paris, il part évangéliser, en octobre 1885, les régions inconnues des Marches tibétaines où il occupera plusieurs postes. Dans ces lieux, il est à la fois médecin, explorateur, naturaliste et botaniste. Entretenant des contacts avec le Muséum d'histoire naturelle, la Société Vilmorin et des scientifiques de renom, il recueille et expédie en France des milliers de papillons, des oiseaux, des animaux et plus de 7 000 espèces de végétaux. Capturé par les lamas tibétains à Yarégong, il meurt à 47 ans, le 14 avril 1905, après douze jours de cruelles tortures.

Par Christian Font
Chez Editeurs divers

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31/08/2020 470 pages 25,00 €
Scannez le code barre 9791069952157
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