Les êtres

Longtemps après que la Terre a subi une sévère glaciation, les humains survivants se sont réfugiés en d’anciennes et profondes carrières pour se protéger du froid meurtrier. La monnaie d’échange est la fourrure d’un petit animal, la fourrette, dont la chasse est l’activité principale de nombreux cavernicoles. Si le héros de ce récit se démarque en fréquentant assidûment la Grande Médiathèque, ses congénères subsistent à la fois passifs et misérables. Eux-mêmes s’appellent «Cloportes». Mais un jour, au petit matin, des chasseurs découvrent, au loin sur la Plaine, une gigantesque coupole brillant au soleil comme un objet précieux. Peu après, dans les carrières, un slogan en lettres lumineuses apparaît : «Devenez Etres !» Bientôt, c’est un défilé permanent pour se présenter à la Porte. Beaucoup reviennent, rejetés par un système administratif pointilleux, incompréhensif et arbitraire. Certains recommenceront inlassablement. De fonctionnaire maniaque en fonctionnaire anonyme, le narrateur franchit un à un tous les obstacles et finit par être sélectionné comme l’un des très Hauts-Fonctionnaires de la Ville. Mais il découvre alors ce qu’il se cache sous les paysages paradisiaques dans lesquels évoluent les Etres. Associé à une employée rebelle et à une jeune prostituée, il cherchera à comprendre de quoi est réellement faite cette Ville. Et à s’en défaire.