Mnemosyne o la costruzione del senso n° 15 – 2022

Beatrice Barbalato

Définir l'excès sur la base d'une conception du bien commun a été un paramètre constant dans le temps. Cependant, surtout à partir du xixe siècle, l'individu revendique le droit d'aller au-delà des limites prétendument permises, en faisant de l'excès le chiffre même du cogito (Camus A. , L'homme révolté, 1951). Nietzsche, Bataille, Debord, et d'autres penseurs ont considéré l'excès comme un trait distinctif de l'homme qui doit agir dans une perspective anti-utilitaire, et construire son existence dans l'hic et nunc à travers un savoir-faire, qui rende l'excès tangible, plastique, tout à l'opposé de postulats abstraits. Il s'agit donc de se reconnaître dans un langage : c'est la musique et la danse pour Nietzsche, l'écriture pour Perec, le cinéma pour Godard, etc. Une fois tombé le mythe d'un univers où vertu et éthique étaient présupposées et qui disposait d'une "grammaire" , l'individu, en toute solitude, embrasse le gratuit en se dépensant dans une existence intemporelle, c'est-à-dire non causale.

Par Beatrice Barbalato
Chez Presses Universitaires de Louvain - UCL

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Sociologie

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27/10/2022 202 pages 18,70 €
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