Guillaume Colletet, conduit à la polygraphie par des motivations socio-économiques ou culturelles propres au XVIIe siècle, transforme l'éclatement imposé en creuset d'expérimentation littéraire. Les textes ainsi que les grands pôles de sa production, normalement hétérogènes, y dialoguent avec fécondité, si bien que pratique et théorie s'entremêlent dans un mouvement réflexif et autocritique permanent, tandis que l'oeuvre n'en finit plus de se réécrire. Ce va-et-vient dialectique fonde une oeuvre-mouvement, qui invite à replacer toutes les oeuvres dans leur temps, ouvrant la porte à l'écriture d'une histoire littéraire critique moderne. Cette réalisation propose in fine une redéfinition relativiste, nominaliste voire libertine de la notion d'oeuvre.
Par
Sabine Biedma Chez
Editions Classiques Garnier
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