Dans ces régions plus ou moins plurilingues, appelées Pays d'Outre-Meuse et Pays d'Arlon, où le français est imposé comme langue officielle depuis la fondation de l'Etat belge en 1830, la question des identités se pose dès la fin du XIXe siècle, au moment où se constituent des associations de défense linguistique. Ce sont surtout les élites intellectuelles ou ecclésiastiques qui s'impliquent activement dans ces associations dont des personnalités originaires ou extérieures à ces régions, qui vont revendiquer une identité flamande ou allemande propre aux populations. L'objet de ce livre est d'expliquer la popularité très mitigée de ces associations à caractère bourgeois auprès des populations en question, et pourquoi les questions identitaires sont soulevées tout particulièrement - mais aussi soudainement - dans les Pays d'Outre-Meuse et le Pays d'Arlon. A partir des années 1920-1930, ces régions connaissent en effet des conflits linguistiques souvent instrumentalisés par le mouvement flamand ou de langue allemande, mais aussi par les partis politiques belges.
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