#Roman francophone

La corde et le vent

Elvire de Brissac

Ça commence par un coup de foudre entre une Anglaise au parfum de thé et un danseur de corde raide, grand reporter, puis vendeur d'orviétan, prisonnier des femmes, de la guerre d'Espagne, de la guerre tout court, guérisseur de chevaux, maître-queue et infirmier. Ça continue comme une famille ; l'Anglaise est mélancolique et belle à en mourir ; ils ont beaucoup d'enfants. De qui sont-ils ? Des raccommodages, des fuites, des veilles de guerre, des retours d'amour, de l'étincelle, du court-circuit ? D'autres pères sortent de l'ombre au fur et à mesure que les enfants grandissent. Suppliants ou résignés, riches ou pauvres, pas bien dans leur peau. Comment adopter ses parents quand on devient vieux ? Trouver ça beau ? Raturer dans le vif ? "Une famille, disait Wilde, ce n'est qu'une masse de gens assommants qui ne savent pas le moins du monde comment vivre, et ne sentent absolument pas quand il est temps de mourir". Voici chose faite avec La corde et le vent. Tour à tour enchanteur et impitoyable, enjoué et mélancolique, ce roman va à l'allure d'une écurie de courses. A l'heure des grandes mutations génétiques et familiales, la vie n'est-elle toujours qu'une "ombre en marche ?". Pendant la moitié de sa vie, on se demande qui on est, pendant l'autre qui on aurait dû être. Au dernier moment, la ligature du noeud retient les uns, la fureur du souffle emporte les autres. Qu'est-ce donc qu'une existence si ce n'est "l'action contrariée du vent et de la corde?".

Par Elvire de Brissac
Chez Grasset & Fasquelle

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Genre

Littérature française

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08/01/2014 214 pages 17,00 €
Scannez le code barre 9782246807377
9782246807377
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