#Roman étranger

Sept années de bonheur

Etgar Keret

Si une roquette peut nous tomber dessus à tout moment, à quoi bon faire la vaisselle ? Et les oiseaux du jeu Angry Birds, lancés à pleine vitesse sur de frêles maisons, ne ressemblent-ils pas à de furieux terroristes ? Avec une ironie hors du commun, Etgar Keret relate sept années de sa vie à Tel-Aviv : la naissance de son fils, l'histoire de sa soeur ultra-orthodoxe et de ses onze enfants, les chauffeurs de taxi irascibles, ses parents rescapés de l'Holocauste, les tournées littéraires mouvementées, et l'attitude peu banale qu'il convient d'adopter lors d'une alerte à la bombe. Etgar Keret offre dans ces chroniques intimes une étonnante radiographie de ses contemporains, où l'émotion et l'humour se conjuguent à tous les temps de l'insolence.

Par Etgar Keret
Chez Editions de l'Olivier

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Genre

Littérature étrangère

Soudain, on remet ça
« Ce que ça peut être flippant, les attentats terroristes, dit l'infirmière fluette à sa collègue plus âgée. Tu veux un chewing ? »
La collègue prend une dragée et hoche la tête. « Qu'est-ce que tu veux qu'on y fasse ? répond-elle. Les urgences aussi c'est flippant si tu vas par là.
- Je te parle pas des urgences », l'infirmière fluette tient à son idée. « Avec les accidents et ces trucs-là y a pas de souci. Moi je te parle des attentats. Ça rend moche tout le reste. »
Sur le banc devant l'entrée de la maternité, je me dis, C'est pas faux, ce qu'elle raconte. Je suis arrivé voilà une heure, tout excité, avec ma femme et un chauffeur de taxi maniaque de la propreté qui n'avait qu'une trouille quand ma femme a perdu les eaux : que ça abîme ses coussins. Et maintenant, assis dans le couloir, je me sens d'une humeur de chien, j'attends que le personnel revienne des urgences. En dehors des deux infirmières ils sont tous allés donner un coup de main pour soigner les victimes de l'attentat. Même les contractions de ma femme ont ralenti, alors... Ça ne m'étonnerait pas que l'enfant lui-même se dise que cette histoire de venue au monde et tout le tremblement n'est pas si pressante en définitive. Sur le chemin de la cafétéria, je croise quelques-uns des blessés qui passent allongés sur des chariots aux roues couinantes. Dans le taxi qui nous a conduits à l'hôpital, ma femme hurlait comme une dingue, alors que tous ces gens-là sont silencieux.
« Vous êtes Etgar Keret ? me demande un mec en che­mise à carreaux. L'écrivain ? » Je fais oui de la tête, bien obligé. « Ça alors, c'est quelque chose ! dit-il en tirant de son sac un magnétophone miniature. Vous étiez où quand c'est arrivé ? » Voyant que j'hésite une seconde, il tient à faire montre d'empathie : « Prenez votre temps. Je vous mets pas la pression. Vous avez vécu un truc traumatisant.
- J'y étais pas, dans l'attentat. C'est une coïncidence si je suis ici aujourd'hui. Ma femme accouche.
- Ah, d'accord, lâche-t-il sans même chercher à cacher sa déception, et il enfonce le bouton d'arrêt de son magné­tophone. Mazel tov. » Du coup il s'assied à côté de moi et allume une cigarette.
« Vous devriez peut-être essayer d'interviewer quelqu'un d'autre, je suggère, dans l'espoir de me débarrasser de la fumée de sa Lucky Strike qu'il me souffle en pleine figure. Y a un instant, j'ai vu passer deux personnes qu'on emmenait en neurologie.
- Des Russes, soupire-t-il. Parlent pas un mot d'hébreu. Et d'ailleurs on laisse entrer personne en neurologie. C'est le septième attentat que je couvre dans cet hôpital. Tous leurs numéros, je les connais par cœœur depuis le temps. » Une minute passe pendant laquelle on ne parle pas. Il a dans les dix ans de moins que moi mais un début de calvitie. Quand il surprend mon regard sur lui, il sourit et lance : « C'est vraiment dommage que vous ayez pas vu l'attentat. La réaction d'un écrivain, c'aurait été bon pour mon papier. Quelqu'un d'original, avec un minimum de vision. Après chaque attentat, j'ai toujours droit aux mêmes réactions : "Soudain, j'ai entendu un grand boum" ; "Je sais pas ce qui s'est passé" ; "Y avait du sang partout." Ça devient vite lassant, vous trouvez pas ?
- C'est pas leur faute, dis-je. C'est tout simplement que les attentats sont toujours pareils. Qu'est-ce que vous voulez qu'on raconte d'original sur une explosion et des morts absurdes ?
- Aucune idée, répond-il avec un haussement d'épaules. C'est vous l'écrivain. »
Des gens en blouse blanche commencent à revenir des urgences sur le chemin de la maternité. « Vous êtes de Tel-Aviv, le reporter me dit, alors pourquoi faire tout ce chemin pour venir accoucher dans ce bled paumé ?
- On voulait un accouchement naturel. Ici, dans le ser­vice, ils...
- Naturel ! interrompt-il avec un petit ricanement. Qu'est-ce qu'il peut bien y avoir de naturel à ce qu'un nabot avec un tuyau qui lui sort du nombril émerge du vagin de votre femme ? » Évidemment, je n'essaie même pas de répondre. Il continue : « Moi, j'ai dit à ma femme, "Si tu dois accoucher un jour, ce sera par césa­rienne, point barre, comme en Amérique. Pas question qu'un chiard te distende et te laisse toute déformée pour moi." De nos jours c'est seulement dans les pays primi­tifs comme le nôtre que les femmes accouchent comme les bêtes. Yallah, faut que j'aille au boulot. » Il va pour se lever mais décide de tenter sa chance une dernière fois. « Peut-être que vous auriez quelque chose à dire de l'attentat malgré tout ? Ça a changé quelque chose pour vous ? Je sais pas, tenez, le prénom que vous allez donner à votre enfant, par exemple. » J'ai un sourire qui veut dire Non, vraiment, je regrette. « Pas de souci, dit-il avec un clin d'œœil. J'espère que tout se passera bien, vieux. » Six heures plus tard, un nabot avec un tuyau qui lui sort du nombril émerge du vagin de ma femme et se met immé­diatement à pleurer. J'essaie de le calmer, de le convaincre qu'il n'a aucune raison de s'inquiéter. Quand il sera grand, tout sera arrangé ici, au Proche-Orient : ce sera la paix, il n'y aura plus d'attentats terroristes. Et si par extraordinaire il s'en produisait encore un tous les trente-six du mois, il y aurait toujours quelqu'un d'original, avec un minimum de vision, pour le décrire à la perfection. Ça le fait taire une minute, le temps d'envisager ce qu'il va faire ensuite. Il est censé être naïf- ne serait-ce qu'étymologiquement puisque c'est un nouveau-né - mais même avec lui ça ne prend pas, et après une seconde d'hésitation et un petit hoquet, il se remet à pleurer.

Gros bébé
Quand j'avais sept ans, mes parents m'ont emmené en Europe. Pour moi le meilleur moment du voyage ne fut ni la visite de Big Ben ni celle de la tour Eiffel mais le vol qui nous amena d'Israël à Londres - et plus précisément le repas servi à bord. Sur le plateau, il y avait une minuscule canette de Coca-Cola à côté d'une boîte de corn flakes à peine plus grande qu'un paquet de cigarettes.
Ma surprise devant ces emballages miniatures se mua en véritable ravissement quand je découvris, les ayant ouverts, que le Coca avait le même goût que celui des canettes ordi­naires et que les pétales de maïs étaient bien réels, eux aussi. J'aurais du mal à expliquer l'origine exacte de ce ravisse­ment. Après tout il ne s'agit que d'une célèbre boisson trop sucrée et d'une céréale de petit déjeuner dans un condition­nement lilliputien, mais, du haut de mes sept ans, je me sentis témoin d'un pur miracle.
Et voilà que trente ans plus tard, assis dans mon living à Tel-Aviv, je regarde mon fils de deux semaines et j'éprouve exactement le même sentiment : j'ai sous les yeux un homme qui ne pèse pas plus de quatre kilos - mais dont le contenu, colère, ennui, frayeur et sérénité, est le même que celui de tous les autres hommes de notre planète. Tu lui colles un costard trois-pièces, une mini-Rolex et un attaché-case miniature et, lâché dans le monde, il se mettra en un clin d'œœil à négocier et à se battre pour remporter des marchés. Il ne parle pas, c'est vrai. Et je dois ajouter qu'il salit ses couches avec un bel entrain. Je suis le premier à reconnaître qu'il lui reste un ou deux trucs à apprendre avant qu'on l'expédie dans l'espace ou qu'on lui permette de piloter un F-16. Mais enfin, sur le plan des principes, c'est un être complet dans un emballage de cinquante cen­timètres. Et c'est pas n'importe qui, mais une personna­lité extrêmement marquée, un original, un excentrique, un personnage. Du genre qu'on respecte sans être sûr de le comprendre entièrement. Parce que, comme toutes les personnalités complexes, quels que soient leur taille ou leur poids, il a de nombreuses facettes.
Mon fils, l'illuminé : moi qui ai beaucoup lu sur le bouddhisme, entendu deux ou trois conférences données par des gourous et même chopé naguère une tourista cara­binée en Inde, je m'estime bien placé pour affirmer que mon nouveau-né de fils est le premier illuminé qu'il m'ait été donné de rencontrer. Il vit réellement dans le présent, ignore le ressentiment et la peur de l'avenir. Il n'a pas d'ego. Il ne cherche jamais à défendre son honneur ni à s'attribuer un quelconque mérite. Ce qui n'a pas empêché ses grands-parents de lui ouvrir un compte épargne. Du coup, chaque fois qu'il le berce, bon-papa lui vante l'excellent taux d'intérêt qu'il s'est débrouillé pour lui obtenir et lui fait miroiter le pactole qui sera mis à sa disposition, en tablant sur une inflation à un chiffre, dans vingt et un ans d'ici. Le petit ne répond rien. Mais alors bon-papa entreprend de calculer les pourcentages par rapport au taux de base de la Banque centrale et je remarque quelques petits plis qui apparaissent sur le front de mon fils - ce sont les premières fissures dans le mur de son nirvana.
Mon fils, le junkie : n'en déplaise à tous les accros repen­tis ou non et malgré tout le respect que j'ai pour eux et pour leurs souffrances, il faut bien dire qu'aucune addiction n'arrive à la cheville de celle de mon fils. Comme tous les vrais accros, quand il s'agit d'occuper ses loisirs, il n'a pas, contrairement à nous autres, gens ordinaires, le choix entre plein d'activités familières - lire un bon bouquin, partir faire une balade sous les étoiles, regarder un match à la télé. Non, pour lui, c'est simple : le sein ou l'enfer. « Tu ne vas pas tarder à découvrir le monde, les meufs, l'alcool, les paris clandestins en ligne », voilà ce que je lui dis, moi, pour essayer de le calmer. Mais en attendant, nous le savons bien, lui et moi, qu'il n'existera rien d'autre que le sein, le sein, le sein. Il a du bol, et moi aussi dans une moindre mesure, puisque sa mère en possède deux. Au pire des cas, si l'un devait tomber en panne, il resterait toujours l'autre.
Mon fils, le psychopathe : parfois la nuit quand je me réveille et que je vois sa petite silhouette s'agiter par saccades à côté de moi dans le lit, comme un lapin bien décidé à user ses piles, tout en émettant d'étranges bruits gutturaux, je ne peux pas m'empêcher de l'imaginer sous les traits de l'horrible poupée Chucky de Jeu d'enfant. Ils ont la même taille, le même tempérament, et rien n'est sacré à leurs yeux. C'est ça le plus flippant chez ce nourrisson de deux semaines, mon fils : il n'a pas le moindre sens moral, pas une once. Le racisme, les inégalités, la sécheresse de cœœur, les discri­minations - il n'en a rien à cirer. Rien ne l'intéresse au-delà de ses pulsions et de ses désirs immédiats. Pour ce qu'il en a à secouer, les autres peuvent aller se faire voir ou adhérer à Greenpeace. Tout ce qu'il demande c'est un peu de bon lolo et qu'on soulage l'érythème fessier que lui a causé sa couche. Ça suppose qu'on détruise le monde ? Montrez-lui le bouton. Il appuiera dessus sans hésiter une seconde.
Mon fils, le juif antisémite...
« Tu crois pas que ça suffit ? » C'est ma femme qui vient m'interrompre. « Peut-être qu'au lieu d'inventer des accu­sations délirantes contre ton adorable rejeton, tu pourrais te rendre utile en allant le changer.
- Bon, ça va, je rétorque. D'accord. D'ailleurs j'avais presque fini... »

Tac au tac
J'éprouve une vraie admiration pour les démarcheurs qui savent écouter. Qui essaient de comprendre votre humeur avant de vous infliger leur boniment. C'est pourquoi, quand Devora de YES, la télé par satellite, appelle et demande si le moment est bien choisi pour me parler, je commence par la remercier chaleureusement de sa considération. Puis j'ajoute poliment que non, hélas, le moment n'est pas bien choisi.
Il y a une minute je suis tombé dans un trou et je me suis blessé au front et au pied, « Alors bien sûr, c'est pas le moment idéal, j'explique.
- Je comprends, dit Devora. Quand pourrons-nous bavarder ? Dans une heure, ça ira ?
- Je n'en suis pas trop sûr. J'ai dû me casser la cheville en tombant, et le trou est assez profond, je doute de pouvoir m'en sortir tout seul et sans aide. Ce qui fait que ça dépend plutôt du temps qu'il faudra aux secours pour arriver ici et aussi, une fois sur place, de l'éventuelle décision de me plâtrer.
- Il vaut peut-être mieux que je rappelle demain ? elle suggère sans se laisser démonter.
- Oui, je grogne. Demain ça devrait coller. » « Pourquoi est-ce que t'en fais des tonnes avec cette his­toire de trou ? » C'est ma femme qui m'engueule, assise à côté de moi dans le taxi. Elle n'approuve pas ma stratégie de fuite. C'est la première fois que nous sortons après avoir confié notre fils, Lev, à ma mère, alors elle est un peu sur les nerfs. « Qu'est-ce qui t'empêche de dire "Merci, mais je ne suis intéressé ni par l'achat ni par la location ni par l'emprunt de ce que vous avez à vendre, à louer ou à prêter, alors inutile de me rappeler, ni aujourd'hui ni demain ni jamais en ce monde et si possible dans l'autre." Après quoi t'attends une seconde et tu dis, "Bonne journée." Sur ce, tu raccroches, comme ferait n'importe qui à ta place. »
N'importe qui à ma place ? Je n'en suis pas convaincu. La fermeté et la méchanceté que prône ma femme face à Devora et à tous ceux de son espèce ne me semble pas universelles. Mais je dois reconnaître qu'elle n'a pas entièrement tort. Au Proche-Orient, les gens ont plus conscience d'être mortels que les autres habitants de la planète, ce qui rend la plupart d'entre eux assez agressifs avec les inconnus qui essaient de leur faire gaspiller le peu de temps qu'il leur reste à vivre. Et si je suis aussi jaloux de mon temps que le premier venu, j'ai un mal fou à dire non à des inconnus au téléphone. Je me débarrasse sans aucune difficulté des vendeurs sur le marché en plein air et je peux dire non à quelqu'un que je connais et qui me propose quelque chose par téléphone. Mais c'est cette fichue combinaison d'une demande par téléphone et d'un inconnu qui me paralyse ; il me faut moins d'une seconde pour me représenter le visage pitoyable de la personne que j'ai au bout du fil et dont l'existence n'a été que souffrance et humiliation. Je la vois debout sur le rebord de la fenêtre de son bureau au quarante-deuxième étage, converser avec moi sur un téléphone sans fil d'une voix calme alors que sa décision est déjà prise. Un seul refus de plus et je saute ! S'il faut choisir entre une vie humaine et un abonne­ment à la chaîne « Un potager sur le balcon : la famille se nourrit en s'amusant » pour seulement 9,99 shekels par mois, c'est plus fort que moi : j'opte pour la vie. Enfin, j'optais, jusqu'à ce que ma femme et mon gestionnaire de compte à la banque me demandent poliment (dans le cas du second) d'arrêter.
Du coup j'ai mis au point la « stratégie bonne-maman » qui consiste à ressusciter une malheureuse vieillarde pour laquelle j'ai organisé des dizaines de funérailles virtuelles histoire de me sortir de conversations oiseuses. Mais dans la mesure où j'ai déjà creusé un trou dans lequel je suis tombé pour me défendre de Devora et de ses entreprises de télé par satellite, j'ai pu laisser bonne-maman Shoshana reposer en paix cette fois-ci.
« Bonjour, monsieur Keret, attaque Devora le lendemain. J'espère que ce moment vous convient mieux.
- La vérité c'est qu'il y a eu des complications pour mon pied, je marmonne. Je ne sais pas comment mais la gan­grène s'y est mise. Là vous m'appelez juste avant le début de l'amputation. »
Elle tente le coup sans conviction. « J'en ai pour une minute. »
Je ne cède pas. « Non, désolé, je suis déjà sous sédatif et l'anesthésiste me fait signe d'éteindre mon portable. Il dit qu'il n'est pas stérile.
- Bon, je réessaierai demain, dit Devora. Tous mes vœœux pour l'amputation. »
La plupart des démarcheurs par téléphone abandonnent après le premier appel. Les instituts de sondage et les four­nisseurs d'accès Internet risquent de tenter leur chance une deuxième fois. Mais Devora de la télé par satellite, c'est une autre paire de manches.
« Allô, monsieur Keret ? » C'est encore elle. Là, elle m'a pris au dépourvu. « Comment allez-vous ? » Et sans me laisser le temps de répondre elle poursuit. « Je pense qu'après l'opération que vous avez subie vous allez devoir rester à la maison, je me suis donc dit que j'allais vous pro­poser notre bouquet sports de l'extrême. Quatre chaînes qui couvrent tout l'éventail des sports de l'extrême dans le monde entier. Ça va du championnat du monde de lancer de nains à la ligue internationale des mangeurs de verre d'Australie.
- C'est à Etgar que vous voulez parler ? je chuchote.
- Oui, dit Devora.
- Il est mort. » Après un silence, je continue de chu­choter. « Une horreur. Il est mort sur le billard, entre les pattes d'un interne. On envisage d'engager des poursuites.
- Mais alors, à qui ai-je l'honneur ? » demande Devora.
J'improvise : « Moi, c'est Michael, je suis son frère cadet. Mais je peux pas parler, là, je suis à l'enterrement.
- Toutes mes condoléances, dit Devora d'une voix qui tremble un peu. Je n'ai pas eu l'occasion de beaucoup parler avec lui mais je l'ai trouvé très sympathique.
- Merci, je chuchote encore. Faut que je raccroche. Je dois dire le kaddish.
- Bien sûr, je vous en prie, dit Devora. Je rappellerai plus tard. J'ai une offre "Travail du deuil" qui est faite pour vous. »

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trad. Jacqueline Huet, Jean-Pierre Carasso
02/05/2014 196 pages 18,00 €
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