Yamoussa Sidibé

Le destin d'une fillette, Nyarra Belly, de son enfance de Cendrillon africaine jusqu'à son accession au pouvoir en Guinée, tenue par ses désirs et condamnée par ses actes ; ou comment l'enfant sensible se mue en esclavagiste. Ainsi, de l'inclination à la revanche à l'exercice de la tyrannie, la fillette, devenue femme, s'évertue à étendre sa gloire par un commerce des plus lucratifs : la traite négrière. Roman tiré de la vie d'une célèbre esclavagiste, Nyarra Belly (mariée à Louis Lightburn, fondateur de la Slave Trading Family), Les écumes de la rancoeur offre un tableau représentatif de la traite négrière sévissant en Guinée au cours du XIXe siècle. Suffisamment critique pour ne pas virer au pugilat, ce qui n'est pas chose facile lorsque l'on aborde ce sujet, cette oeuvre s'immisce dans l'intimité d'une femme ambiguë, dont la figure reste attachée à l'asservissement de ses compatriotes et entachée de la déportation de milliers d'Africains.

C'est l'histoire d'un jeune garçon, Sona-Mory, qui, pour libérer sa mère, se fit esclave d'un seigneur de guerre. Ayant appris le métier de Mars, il constitua le plus grand Empire d'Afrique de l'Ouest au XIXe siècle, une période où les armées européennes se disputaient les territoires du continent africain. l'armée française se heurtera à la résistance de Sona-Mory qui veut reconstituer la nation du Mandé et qui, donc, refusera de céder le moindre pouce de son territoire. Amour, patriotisme, intrigues, trahisons et résignation sont les trames de ce livre qui s'immisce dans l'intimité des grands hommes ouest-africains du XIXe siècle.

Bolokada ne sera pas un enfant comme les autres. Il sera l'étoile du Berger de sa génération, il sera celui qui décide du destin de ses contemporains. Sa mère, N'Gady, l'a ainsi décidé et rien ne la fera reculer. Pour son fils, elle acceptera d'assumer tous les péchés du monde. A travers ce roman, l'auteur rend hommage à la femme, à une mère. Sa plume alerte et sagace s'empare de tous les sens du lecteur qui est transporté dans un monde où le réel et le fantastique dialoguent.

Cet essai restitue l'enfance, l'adolescence et la vie adulte du bouillant capitaine Moussa Dadis Camara de manière vivante en plongeant le lecteur au coeur du récit. Les scènes sont en effet authentiques, tragiques, sensibles et touchantes. La violence des combats, les ruses visant à sauver la vie du président Dadis, les méditations silencieuses et douloureuses de ce dernier après le massacre du stade du 28 septembre sont ici relatées sans bienveillance, certes, mais sans rancoeur non plus. Plus qu'un récit, cet ouvrage est aussi un essai sur l'histoire récente de la Guinée.

Enfant, il admirait James Brown et rêvait de rayonner comme son idole, sur les plus grandes scènes du monde. Il admirait l'Américain mais n'acceptait pas de l'imiter. Il voulait rester un africain qui chante et qui danse l'Afrique. Il était jeune, insouciant et incrédule. Le marabout, la cartomancienne et Bidiningbè, le petit pigeon blanc lui avaient exigé de faire un sacrifice "pour sauver une vie". Mais il se sentait immortel. Sa musique le protégeait. "La mort ? c'est pour ceux qui ont cinquante ans et plus" disait-il. Demba ne fêtera jamais ses trente ans. Ce livre est l'histoire romancée de l'étoile filante du Bembéya Jazz national de Guinée.

Kèmo est un monarque, dont la tyrannie entraîne sa propre chute et conduit son peuple sur le chemin de l'exil. La nouvelle génération tentera alors de prendre ses responsabilités face à l'échec des anciens.