Recherche

Tehila

Extraits

ActuaLitté

Littérature étrangère

Tehila

"Il y avait une vieille à Jérusalem. Une magnifique vieille comme vous n'en avez pas vue de toute votre vie. Elle était vertueuse et elle était sage, elle était gracieuse, et modeste aussi. Ses yeux n'étaient que bonté et compassion, et les rides de son visage, toutes de bénédiction et de paix". Tehila est âgée de 104 ans lorsque le narrateur, lui-même écrivain, fait sa connaissance au cour de la vieille ville de Jérusalem. Immédiatement ébloui, il nous raconte la bienveillance de cette femme, son extrême générosité ainsi que son passé tragique. Un jour, alors que Tehila lui demande de rédiger une lettre à l'attention d'un certain Shraga, elle lui conte son enfance en Europe et ses fiançailles rompues par son père. Elle décrit les années de malédiction qui s'ensuivirent et qui menèrent ses deux fils à la mort avant de faire sombrer sa fille dans la folie. Depuis, Tehila consacre sa vie à l'étude des psaumes et aux autres, mais elle ne peut se résigner à s'éteindre avant d'avoir adressé quelques mots d'excuse à celui qui aurait dû être son mari, Shraga. Ce court roman est l'un des textes les plus émouvants de S. J. Agnon, un texte fondateur aux innombrables perspectives. Tehila est un livre sur les différents courants du judaïsme autant qu'un poème dédié à Jérusalem, c'est un texte sur le malheur et un récit sur la sagesse à la fois. Tehila est enfin un merveilleux hymne à la beauté des femmes qui, par-delà-même la mort, rayonne dans l'ouvre du grand écrivain israélien.

02/2014

ActuaLitté

Science-fiction

Les carapaces liquides et le peuple fabuleux des Thorrydes. Suivi de Lehila des étoiles

Plongez dans un univers tout à fait extraordinaire, hors des sentiers battus, et laissez-vous guider par toutes les promesses de ce récit captivant. Ici, pas de super-héros aux pouvoirs extraordinaires, pas de robots — ou si peu — et pas de crimes à tout-va. Les Carapaces Liquides, ces exoêtres aux reflets sans cesse changeants et ondoyants, vous transportent dans leur fantaisie déroutante. Quand sont-ils apparus sur Nuturak ? Avec quels aéronefs ? Personne ne le sait vraiment, et le mystère demeure entier...

03/2024

ActuaLitté

Religion

Au travers des mots. Nouveaux éclairages sur la prière juive

Derrière les mots de la prière juive, au travers de ses mots, se dissimulent d'autres mots, d'autres prières, d'autres suppliques. Le mot inscrit sur la page du sidour est tel un iceberg qui surgit au milieu de la mer ; on ne peut a priori en apercevoir que la partie émergée. Ainsi, le mot, la phrase de la prière juive, ne peuvent pas se satisfaire de leur compréhension première et littérale, de leur signification évidente et primordiale. Les mots du sidour - qui s'adressent à Celui qui relève de l'Infini - portent en eux déjà cette trace infinie. C'est pourquoi l'étude de la tefila est capitale si l'on aspire à donner du sens et un contenu aux textes récités quotidiennement. On dit que le 'hassidisme a vivifié la prière en lui dispensant une dimension de joie et de ferveur. C'est vrai mais l'on ne saurait limiter son apport à cela : la lecture des maîtres 'hassidiques révèle les intentions secondes du sidour, approfondit le vécu de la prière, met en exergue d'autres idées, d'autres espérances, recherche d'autres horizons. Ce recueil comporte aussi des interprétations du 'Hatam Sofer ou de maîtres lituaniens comme le Rav Wolbe ou le Rav J.D. Soloveitchik. Le Moussar ou l'art de la connaissance de soi par soi relève aussi de l'exercice de la prière, temps de confrontation avec D.ieu mais aussi avec soi-même, temps de retrouvailles avec D.ieu mais aussi avec son intériorité même.

07/2019

ActuaLitté

Rituels

La prière juive : entre piété et raison

La chemoné esré, ou prière des dix-huit bénédictions, est la principale prière juive, aussi nommée tefila, ou prière par excellence. L'objet de cet ouvrage est de mettre en évidence sa structure, c'est-à-dire la logique de son organisation, en rappelant les données de sa genèse et de sa fixation durable. Partant d'une étude des sources (du Pentateuque, des prophètes, de la Michna et du Talmud, puis des livres de prières), l'auteur retrace les étapes de sa mise en forme, ce qui permet de suivre l'évolution du judaïsme lui-même. Ses aspects sont méthodiquement envisagés : son caractère de mitsva, de devoir religieux, le sens de chaque bénédiction et sa fonction dans la liturgie depuis la destruction du Temple de Jérusalem, sa place dans le vécu des orants, la manière dont la prière doit être dite et avec quelle kavana, ou intention, dans quel cadre, en respectant quelle gestuelle, en mobilisant quelles ressources intérieures de la part des orants. Ses enjeux théosophiques et moraux, le système de représentations auquel elle se rattache, dans la perspective de la mystique cabalistique de Rabbi Isaac Louria et du 'hassidisme du XIXe siècle (rapport avec les sefi rot, ou niveaux d'émanation de la Substance, et inversement les klippoth, obstacles à la kedoucha, ou sainteté), font l'objet d'une étude qui porte d'une part sur la présentation des doctrines et d'autre part sur les buts qui sont assignés à la chemoné esré en fonction des possibilités qu'elle est censée offrir, à ceux qui la prononcent et à ceux pour lesquels elle est dite.

07/2021