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Sangoné Thiam

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Droit

Droits de la défense et enquête policière

La personne qui a osé porter atteinte à une valeur pénalement protégée par la société mérite-t-elle, de la part de celle-ci, une quelconque défense ? Pendant longtemps, cette défense a fait l'objet de controverses, si certains y étaient favorables, d'autres y étaient résolument hostiles. Le compromis a consisté à refuser les droits de la défense dans l'enquête policière en adoptant un système inquisitoire et à les consacrer largement dans la phase de jugement avec un système accusatoire. Cette mixité de la procédure semble a priori répondre aux intérêts antagonistes au coeur de la procédure pénale. Mais, à l'aune des droits fondamentaux et sous l'influence des dispositions internationales et européennes, cette conception de la procédure devient inadaptée. Les droits de la défense, droits du procès équitable, ne doivent plus faire l'objet de limitations, ils doivent gouverner toute la procédure, de l'enquête policière jusqu'à la phase de jugement. Comment des droits qui ne s'appliquaient initialement que devant une juridiction indépendante et impartiale vont-ils faire irruption dans l'enquête policière sans l'existence d'un juge présentant des garanties équivalentes à celles de la juridiction de jugement ? Si le législateur a d'abord introduit les droits de la défense dans la phase de l'instruction pénale, le déclin de cette dernière au profit de l'enquête policière devrait le pousser à procéder à leur extension. C'est ce qu'il a d'ailleurs commencé à faire, mais de manière timorée. L'effectivité des droits de la défense dans l'enquête policière nécessite non seulement de procéder à leur élargissement, mais aussi de mettre en place un juge indépendant et impartial chargé de garantir leur pleine application comme dans la phase de jugement. Une juridictionnalisation de l'enquête policière est aujourd'hui un impératif.

04/2019

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Histoire internationale

La fenêtre. Camp de Khiam

En 1988, en pleine guerre du Liban, Soha Béchara tire sur le général Antoine Lahad, chef de l'Armée du Liban-Sud, milice supplétive d'Israël. Elle est libanaise, chrétienne et communiste ; elle a vingt et un an. Soha Béchara passera dix ans au camp de détention de Khiam, surnommé " le petit enfer ", où elle subira la torture et l'isolement sans jamais avoir été jugée. Elle ne sera libérée qu'à la faveur d'une importante campagne internationale de soutien. Dans ce récit, souvenirs épars collectés par Cosette Ibrahim, elle nous donne à voir la réalité du camp : jeunes filles, mamans, grand-mères, pratiquantes, communistes... toutes enfermées ensemble, leur survie liée à ces objets brodés ou tricotés, façonnés clandestinement pour garder l'espoir et refuser la déshumanisation. Pourtant, sur le papier, le camp de Khiam n'a jamais existé. Détruit par les bombardements israéliens de 2006, il n'en reste que des gravats. C'est pour reconstruire ce passé que l'on a voulu effacer et prêter leur voix aux hommes et aux femmes oubliés de Khiam que Soha Béchara et Cosette Ibrahim livrent aujourd'hui ce témoignage saisissant. Postface d'Alain Gresh.

05/2014

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Histoire internationale

Mballo Dia Thiam - L'indomptable combattant du SUTSAS. Biographie

C'est l'histoire et la trajectoire d'un homme. Cette histoire et cette trajectoire épousent celles du plus grand syndicat de la santé du Sénégal mais aussi celles de celui qui en a tenu le gouvernail ces dernières années, contre vents et marée. Nous sommes au début des années 1980. Léopold Sudar Senghor, frappé par l'usure du pouvoir, cède les rênes du pays à son dauphin Abdou Diouf. Celui-ci tente une ouverture démocratique en suscitant le multipartisme intégral. Pour autant, le pays n'en mène pas large. La culture de Parti unique reste tenace, le monde syndical est sous la coupe de la CNTS, prolongement du Parti au pouvoir, chantre de la Participation Responsable, sorte de syndicalisme caviar, cautère sur une jambe de bois qui préfère le conformisme à la confrontation. Les leaders de ce syndicalisme sont généralement des cadors du parti au pouvoir. C'est à fleurets mouchetés que les acquis du peuple laborieux se décident. Il s'agit davantage d'un cimetière des revendications des masses laborieuses. Le monde de la santé (...) est un exemple saisissant et pathétique, de ce que précarité veut dire. Parmi les mieux instruits, les agents de la santé sont paradoxalement frappés d'une indécente indigence. On eût dit que cette noblesse faisait en même temps office de caste d'Intouchables. En effet, après avoir fait menacer son fond de culotte d'escarres, l'infirmier ne touche pas plus de 58 000 FCFA et le médecin et son Bac + 8 ne voit inscrire sur son bulletin de salaire qu'un net de 70 000 FCFA. Mais ces agents si différents des autres font face à un dilemme : se syndiquer, faire grève, faire planer sur les populations la menace d'un mal qui s'aggrave, d'un handicap irréversible, de la survenue de l'irréparable parce qua un moment, l'urgence est suspendue sur un piquet de grève ; ou se mettre, contre vents et marée, debout devant des autorités qui ne connaissent que le rapport de force, pour préserver leur dignité, s'assurer (.. j le minimum pour vivre décemment. Ils sont nombreux, à l'aube de ces années 1980 à choisir le second terme de l'alternative. Mballo Dia Thiam, en poste à Ziguinchor fait déjà office, avec d'autres, de pionnier et de chef de file de ce Germinal des damnés de la souffrance humaine. Réunions syndicales, prises de paroles devant des militants parfois sceptiques, souvent déterminés, nuits blanches, privations, désinformation, intimidations, tentatives de corruption n'y feront rien. Aux quatre coins du Sénégal, les sections s'organisent fédérant le Professeur Agrégé de Médecine, l'infirmier, le travailleur social et le manoeuvre. Le SUTSAS obtient son récépissé en 1982. Les fers de lance ont pour nom Bakhao Seck, Awa Marie Coll Seck, Salif Guindo, Fangaly Diouf, Mballo Dia Thiam, Abdel Kader Badji. Le SUTSAS se lance alors dans sa première grève qui marquera les annales du mouvement syndical du pays. Tous les corps de métier de la santé y prirent part et toute la pyramide sanitaire s'en trouvàt ébranlée. Cet ouvrage remarquablement écrit par une des plus belles plumes sénégalaises du moment raconte avec l'art sublime du conteur ce qu'a été le SUTSAS mais aussi les mutations récentes et profondes de la vie syndicale et politique sénégalaises.

10/2019

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Histoire internationale

Habib Thiam. L'homme d'Etat, avec 1 DVD

Ce livre porte sur le Sénégal visité par deux plumes qui se font l'écho d'une voix, celle d'Habib Thiam, ancien Premier ministre du Sénégal (...) Nous avons cheminé ensemble dans la vie, à l'Ecole, dans les administrations, jusqu'aux sommets de l'Etat. De Paris, après études et stages de formation, nous avions ensemble pris le chemin du retour, répondant à l'appel de la mère patrie. Il était déjà au gouvernement, au lendemain des regrettables événements de 1962. Il était aussi à mes côtés quand le Président Léopold Sédar Senghor m'a nommé Premier ministre. Il fut à deux reprises mon Premier ministre, non parce qu'il était mon ami mais parce que son expérience et son sens politique aigu, sa formation et son parcours, sa passion pour le pays et la confiance que je plaçais en lui, le désignaient tout naturellement pour m'accompagner et m'épauler dans la lourde tâche qui était la mienne à la tête de l'Etat du Sénégal. Ce livre est un voyage dans l'histoire de notre jeune République (...) Ici, l'odyssée s'effectue par un fil conducteur déroulé dans le labyrinthe de la politique, sous l'oeil avisé d'un homme qui sait de quoi il parle. Un double regard, d'intériorité et d'extériorité, selon qu'il est aux affaires ou en dehors, mais toujours sous le sceau incontestable de la légitimité du regard et de la parole, je veux dire un regard lucide et une parole responsable.

01/2010

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Littérature française

Covid-19 quand la raison est prise en otage.

Avec la parution de la pandémie mondiale depuis 2019, le présent essai littéraire met en exergue l'amplification médiatique autour de la Covid-19 ayant suscité un catastrophisme mondial. Grâce à la position géographique dont nous bénéficions, nous livrons une analyse froide de la situation. Nous avons l'impression que cette maladie se positionne comme un baromètre des " grandes Nations " pour nous faire comprendre qu'il est impérieux de tendre vers la " réhumanisation " de notre monde où la " machinisation " de la vie est érigée en modèle. Cette crise aura eu le privilège de mettre à nu les contradictions qui minent et polluent la médecine, sans oublier les incuries de certains hommes politiques tentant à tout prix de faire preuve de maîtrise alors qu'ils sont à la ramasse. Cet ouvrage envisage de redonner à ses lecteurs la capacité d'analyse froide qui a été inhibée par la violence de la communication liée à la Covid-19.

09/2021

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Sciences historiques

Vico-Sagone. Regard sur une terre et des hommes

Cet ouvrage réalisé sous la direction des professeurs Jean-Laurent Arrighi et Francis Beretti réunit les communications de dix-huit auteurs qui portent leurs regards éclairés sur la commune de Vico-Sagone dans des domaines aussi variés que l'archéologie, l'histoire politique, militaire, médicale ou religieuse mais également la généalogie, la toponymie, la littérature, la peinture, la sculpture ou encore l'art du vitrail, de l'héraldique, l'architecture et l'urbanisme. Depuis les origines, cette commune, qui joua un rôle majeur dans le centre - ouest de la Corse, est riche d'une histoire singulière et dense mais hélas encore très largement méconnue. Depuis l'Antiquité et pendant plus d'un millénaire, Sagone sera en effet la capitale de l'un des cinq diocèses de l'île alors que Vico, après avoir été la capitale politique des Seigneurs de Leca, deviendra le chef-lieu d'une province, d'une juridiction puis le siège d'une sous-préfecture. Du dernier Comte de Corse Jean-Paul de Leca à Sampiero Corso et son fils Alphonse d'Ornano, jusqu'à Danielle Casanova, Jean-Toussaint Desanti, Petru Rocca, ou Marie Susini, Vico peut se prévaloir d'avoir été une terre propice à la floraison de grands noms de l'histoire ou de la littérature. De ses premières statues-menhirs à l'oeuvre sculptée de Damaso Maestracci en passant par les sublimes peintures italiennes de la collection Fesch comprenant un Giorgio Vasari, cette commune peut également s'enorgueillir de posséder un ensemble d'oeuvres d'art de tout premier plan. L'approche pluridisciplinaire proposée par ces regards croisés amorce, par cette publication, la réhabilitation de la mémoire unique et encore sous-estimée des deux capitales oubliées de ce territoire de la Corse.

07/2016

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