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Nathan Katz

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Littérature française

Nathan. Battaglia

Le mot de Nathalie Riesen — initiatrice de l'écriture. J'ai contacté Nadège Reveillon car je voulais mettre en mots mon his¬toire. Mais je ne voulais pas n'importe quels mots, ni n'importe com¬ment. Je voulais sortir du témoignage de la femme victime, pour que mon histoire puisse mettre en lumière ce qu'est la violence psychologique et ce qu'elle entame en nous de " vivant ". J'ai laissé Nadège écrire en totale liberté, sans autre directive que d'en¬visager une nouvelle perspective pour la victime que je racontais, in¬quiète et impuissante à faire entendre les mots de mon enfant. Un jour elle me dit " j'ai terminé, viens à la maison, un ami comé¬dien viendra lire mon travail et dira les mots que j'ai compris de ton histoire. " Nous nous sommes retrouvés chez elle, autour de la table de cuisine, le comédien face à moi et j'ai commencé à prendre les mots de Nadège en pleine figure. J'ai été émue par la force du texte et par le point de vue qu'elle a su envisager en osant la parole du bourreau. Elle a su raconter mon his¬toire en un récit glaçant qui semble agir comme la dernière clef qui me manquait peut-être encore. Ce projet n'est pas seulement le récit de mon histoire, c'est aussi un té¬moignage qui va immanquablement faire écho chez d'autres victimes. Il servira de support pour libérer la parole et soutenir les victimes ; il sera une caisse de résonance pour leurs craintes et leurs espoirs.

05/2021

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Poésie

L'oeuvre poétique. Tome 2, Oh, écoute, dans les jardins, cet appel... édition bilingue alémanique-français

Après avoir publié en 1930 un premier recueil de poèmes en alémanique, Sundgäu, Nathan Katz (1892-1981) attendra un quart de siècle avant de faire paraître un second volume dont le titre, O loos da Rüef dur d'Gàrte..., symbolise à lui seul toute la force de suggestion de la langue de son Sundgau natal. Oh écoute, dans les jardins, cet appel... La poésie de Nathan Katz est, avant tout, écoute, contemplation. On croit entendre à chaque vers le silence des prairies et des vergers, et ce silence nous est proche, fraternel. Il nous parle, comme à l'enfant, d'une même vie, d'un même destin communs à toutes les réalités du monde : "La vie immense / C'est elle, là, puissante, partout présente, / la vie sans fin jamais. / C'est la vie, la grande mer tumultueuse / qui se déroule à travers l'éternité." Il y a dans le regard de Nathan Katz une force purificatrice qui rend à toutes choses leur beauté et leur noblesse. La dimension tragique et sombre de l'humanité, il ne l'élude pas, bien au contraire. C'est de là que tire son origine ce "combat pour la joie de vivre" qui, depuis son internement dans les camps russes de juin 1915 à août 1916, fait tout le sens de son écriture : "Ils sont rares, écrit Jean-Paul Sorg, les hommes qui ainsi élèvent, sans violence, par la seule exigence de noblesse qu'ils incarnent, imposent et transmettent, ceux qui s'approchent d'eux. [...] Sa poésie est expression de la joie ou expression de la pitié, et rien de plus. Ce qu'a toujours été la poésie authentique, essentielle, depuis les premiers Grecs."

11/2021

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Littérature étrangère

La petite chambre qui donnait sur la potence. Un combat pour la joie de vivre

C'est en juin 1915 que Nathan Katz est interné au camp de prisonniers de Nijni-Novgorod. Comme Etty Hillesum au camp de Westerbork, il écrit ce qu'il voit. Les paysages grandioses de la plaine russe en hiver. Mais aussi, sous forme de courtes nouvelles, des por-traits : un camarade de détention, une infirmière... Cela aurait pu n'être que le témoignage d'un soldat prisonnier de guerre en Russie de juin 1915 à août 1916. Mais c'est le premier livre de Nathan Katz et il préfigure déjà toute son oeuvre. Autodidacte passionné de littérature, jeté dans la guerre et blessé à 21 ans, il passe tout le temps de sa captivité à une seule chose : travailler sur lui-même. Et ce travail est avant tout, comme le proclame le sous-titre du livre, Un combat pour la joie de vivre : " J'aimerais bien savoir, écrit-il, qui pourrait m'interdire de me sentir libre ici, dans un camp de prisonniers, entouré de hauts murs certes, mais où le soleil brille dans la cour. " Ne croirait-on pas lire le journal d'Etty Hillesum au camp de Westerbork ? Ecrit en langue allemande (l'Alsace était annexé au Reich depuis la défaite de 1870), Das Galgenstüblein raconte le devenir d'une conscience qui, jetée dans la mêlée d'une guerre, parvient à se former et à se dépasser en se hissant à l'universel. " Ce n'est sans doute pas un chef d'oeuvre littéraire, écrit Jean-Paul Sorg dans sa préface. C'est mieux que cela ! [...] C'est une confession singulière, à nulle autre pareille, qui prend place doucement – à pas de colombe – dans le champ de la littérature spirituelle mondiale, cent ans après sa première édition. "

06/2020

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Théâtre

Annele Balthasar. Edition bilingue français-allemand

Annele Balthasar est publié et représenté en 1924. Le succès est immédiat et se reproduira à chaque nouvelle mise en scène de la pièce. Ici aucune facilité, aucun pittoresque. Une écriture forte et nue. Un thème grave et universel : l'intolérance, l'exclusion, la persécution. C'est une femme qui en est la victime, comme tant d'autres le furent : on estime à quelque 100 000 personnes - bien sûr, en grande majorité, des femmes - le nombre des victimes de la chasse aux sorcières. Nathan Katz s'est directement inspiré du procès d'Anna Balthasar qui a réellement eu lieu, à Altkirch en 1589, et décrit avec une parfaite justesse la terrible mécanique qui, à partir d'une simple dénonciation, fait enfler la rumeur, extorque les aveux et condamne à la mort. Cette chasse aux sorcières, ce n'est pas au Moyen Age qu'elle a eu lieu, c'est à l'époque de Descartes : elle atteint son apogée aux XVIe et au XVIIe siècle (la dernière "sorcière" est exécutée en Suisse en 1782). Ce n'est plus alors l'Eglise qui la mène, ce sont les Etats : ce ne sont pas des inquisiteurs qui jugent Annele Balthasar, mais les magistrats d'un tribunal civil. Plus grave encore : ces politiques de terreur s'appuient sur une large adhésion populaire. On le voit, la chasse aux sorcières ne relève pas d'un lointain passé. Si personne n'imagine plus aujourd'hui des femmes forniquant avec des démons, l'obscurantisme, le fanatisme, le machisme sont toujours là et la désignation de "boucs émissaires" reste un instrument privilégié des dictatures. En cette même année 1924 où Nathan Katz faisait représenter son Annele Balthasar, à 300 kilomètres de là, dans la prison de Landsberg Adolf Hitler rédigeait Mein Kampf qui désignait à la vindicte publique non plus les possédées du diable, mais tous les juifs. "Katz aime les hommes et les plaint, écrivait Guillevic en 1930, il aimerait qu'ils changent et, comme il est bon, il espère en leur perfection. [...] Je crois que Rilke l'aurait beaucoup aimé, lui qui aimait les choses et l'humilité. Il est très grand, et les enfants des imbéciles contemporains le sauront dans quelque dix ans". Treize ans plus tard, sur la carte d'identité française de Katz seraient apposés quatre caractères d'un centimètre de haut : "Juif".

04/2018

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Poésie

L'oeuvre poétique. Tome 1, Sundgäu, édition bilingue alémanique-français, Edition bilingue français-allemand

La présente édition est un hommage collectif rendu par les écrivains d'Alsace à celui qui est comme le " père " de la littérature moderne d'Alsace, Nathan Katz. Les textes de ce premier volume ont été traduits de l'alémanique par Claude Vigée, Jean-Paul de Dadelsen, Guillevic, Alfred Kern, Jean-Paul Klée, Gérard Pfister et Théophane Bruchlen. Les postfaces et les notes sont de Yolande Siebert, la mailleure spécialiste de Katz. " Katz a derrière lui, écrit Jean-Paul de Dadelsen, de longues générations de paysans qui ont labouré, qui ont semé et qui ont fait l'amour dans les chaudes alcôves au parfum dense et vieux. De là cette poésie profonde, mûrie et comme juteuse, qui fait penser à un fruit plutôt qu'à une couleur ou à une mélodie. " Si Nathan Katz prend le risque magnifique d'écrire dans une langue connue des seuls enfants de son Sundgau natal, ce n'est pas pour s'y enfermer mais, au contraire, pour la faire accéder à l'universel, du côté de ces oeuvres qu'il aime et qui l'inspirent : les poètes chinois et les tragiques grecs, les poètes persans et Rabindranâth Tagore. Durant sa vie de voyages incessants, trois livres n'ont cessé de l'accompagner : le Faust de Goethe, les discours du Bouddha et la Vie de Jésus de Renan. Et lorsqu'en 1972 un hommage solennel lui est rendu pour son 80e anniversaire, il a ces mots qui le montrent tout entier : " J'ai tenté de faire oeuvre d'homme. Au-dessus des frontières et des clans. Par-delà le fleuve Rhin. J'ai chanté les paysages, l'eau, les jours et la femme. En paix et en joie. C'est tout. "

05/2021

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BD tout public

Appelez-moi Nathan

Lila coule une enfance parfaite jusqu'au jour où son corps fait des siennes et crie à tout le inonde qu'elle est une fille. Lila est seule à savoir qu'elle est un garçon. Ce corps étranger, cette identité féminine, ça ne va pas être possible. Devenir "il" aux yeux de tous, corriger les résultats de la loterie génétique pour être enfin lui-même, va être son combat. On n'imagine pas, comment l'imaginer, ce qu'une telle décision représente ; ce qu'il faut de bravoure, de ténacité, pour y parvenir. Appelez-moi Nathan est la fiction d'une très belle histoire vraie.

09/2018

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