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Isabel Ascencio

Extraits

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Littérature française

Un poisson sans bicyclette

"Aux Frêles, on a trouvé le lieu ad hoc où installer la communauté libérée. Une vieille ferme inoccupée de l'arrière-pays varois, idéal pour faire la nique aux oppressions tristes. Jane est d'accord, son french lover jouera de la musique et leur petite Hannah O lui pèsera moins avec tout ce monde autour. Lise, elle, les voit venir. Ce débarquement bruyant près du village l'enchante, parce qu'autrement, entre chasseurs et gendarmes, c'est la mort. Elle espère bien qu'un des chevelus de la ferme la tire d'ici. C'est qu'à treize ans on a un petit vélo dans la tête et on s'invente des âmes sours en un rien de temps". Alternant le point de vue de Lise et de Jane, l'auteure nous replonge en plein été 1976, au gré d'une oralité énergique et inventive. Elle explore leurs désirs d'émancipatiuon en butte aux résistances du monde, raconte de l'intérieur certaines désillusions et laisse à chacune le temps de sa métamorphose.

02/2014

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Littérature française

Drama Queen

Pour la récente bachelière prénommée Alex - narratrice et personnage central du livre -, son entrée en hypokhâgne à Aix-en-Provence semble tourner définitivement une page de sa vie. En quittant la banlieue marseillaise où elle a grandi dans un petit pavillon en lisière de la Cité Berthe, de mauvaise réputation, elle se surinvestit dans ses études de Lettres Classiques pour couper les ponts avec son passé, sa famille et des amitiés qui avaient semé le trouble en elle. Malgré tous ses efforts, cette rupture franche aura du mal à éviter que certaines plaies mal cicatrisées ne viennent la relancer. Celle surtout que va rouvrir Bess, l'inséparable amie de ses jeunes années qui, de harcèlement téléphonique en visites impromptues dans son petit studio d'étudiante, use de tous les subterfuges pour reprendre son ancienne emprise sur elle. Maintenant que les bonnes résolutions d'Alex se sont fissurées, c'est tout un vécu aventureux et lourd de menaces qui, par flash-back subtilement alternés, commence à dévoiler les zones d'ombres de sa généalogie : une mère fantomatique, un père soi-disant américain, mort dans un accident d'avion et remplacé par l'évanescent oncle Yacob, un danseur surdoué qui n'hésite pas à entraîner sa nièce dans des parties de cache-cache d'épouvante. Dans la Cité avoisinante, Alex s'est dédoublé un autre cercle familial : sa soeur de coeur Bess, un frère cadet, le frêle rappeur Félix, et leur mère, veuve d'un pompier décédé en mission, qui a refait sa vie avec un chef de chantier turc, dit " Le Pop ". Ce dernier est une force de la nature dont la jalousie maladive masque mal une fascination pour les jeunes adolescentes qu'il est censé protéger des convoitises masculines. De régulières remontées dans le temps vont nous livrer, par petites touches, bien des secrets sur les attirances croisées de ces personnages, leurs ambiguïtés naissantes, leurs manoeuvres de séduction et même leur sadisation mutuelle. Autant de révélations successives qui finissent par tisser entre tous ces personnages les liens d'une érotisation sans limites, d'un inceste latent. Mais au présent de la narration, c'est la disparition du Pop qui oblige Alex à revenir sur ses pas, à rouvrir la boîte de Pandore de sa jeunesse. Au centre de cette mêlée confuse des corps et des sentiments, chacun peut tour à tour apparaître comme la victime consentante ou le manipulateur du désir de l'autre, dans une ronde vertigineuse où la narratrice n'est pas la dernière à se brûler les ailes. Au bout du compte, un être sera sacrifié, et il reviendra au lecteur de saisir par quel concours de circonstances ce meurtre a pu avoir lieu, soldant brutalement les comptes de tant d'équivoques amoureuses. Au-delà de cette enquête à la fois intime et criminelle, c'est surtout l'écriture d'Isabel Ascencio qui tient en haleine, une écriture imagée, généreuse, ensorcelante. A travers la richesse visuelle des descriptions, l'auteur parvient à renouveler les situations par panoramique d'ensemble ou gros plans, à leur donner une épaisseur aussi âpre que capiteuse, et à faire léviter les névroses de ses personnages entre fantasme et réalité.

02/2012

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Littérature française

Délit de gosse

C'est un scénario rocambolesque qu'elle a monté, Jeanne. Car depuis qu'elle veut un enfant avec Marie, elle n'imagine pas d'autre conception que la traditionnelle. Pas question d'envisager un aller-retour dans une clinique catalane ou toute procédure artisanale qui prétendrait se passer de copulation. Le lieu et la date ont été fixés : le mariage de son petit frère, en août, dans le parc du grand manoir familial en Périgord. L'intrigue, les personnages, le décor, même les costumes, tout a fait l'objet d'un réglage minutieux, des mois à l'avance. Un parfait braquage de gamètes. Directement dans la gueule du loup.

01/2019

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Littérature française

Les événements, suite

Après le décès de son père, une femme remonte le fil des événements qui, près de cinquante ans plus tôt, le 20 décembre 1975, ont conduit à la mort d'un homme et à l'effacement d'un autre, dans un petit village varois proche de la Sainte-Baume. Evénements qui prenaient eux-mêmes racine dans ceux qui, en Algérie, avaient conduit une décennie plus tôt à l'expulsion des pieds-noirs. En une intense succession de flash-back, celle qui était alors une gamine d'une dizaine d'années raconte l'histoire de ses parents, de leur divorce, de ce que devint son père et de ce qui provoqua son exil à elle loin du territoire chéri de l'enfance où elle n'est jamais revenue.

03/2022

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Science-fiction

Ysabel

Ned, un jeune Montréalais de quinze ans, accompagne son père, Edward Marriner, dans le Midi de la France. Photographe de renommée internationale, Marriner – assisté de Mélanie, Steve et Greg, son équipe technique – a six semaines pour croquer des images inédites de ce magnifique coin de pays, qui regorge de ruines datant de l'époque des Celtes et des Romains. Mais des événements inquiétants perturbent le séjour de Ned: un inconnu le menace dans la cathédrale d'Aix-en-Provence, un étrange malaise l'affecte aux abords de la montagne Sainte-Victoire, des chiens l'attaquent dans un café… sans compter qu'au cours de la nuit de la Beltaine, une antique fête celtique, il assiste à la «magique» disparition de Mélanie! Dès lors, Ned comprend que, dans cette contrée plusieurs fois millénaire, des personnages mythiques ne veulent pas mourir et que, d'une mystérieuse façon, il est personnellement concerné par leur histoire.

09/2015

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Littérature étrangère

Pour Isabel. Un mandala

Antonio Tabucchi avait achevé la rédaction de Pour Isabel en 1996, peu de temps après Requiem. Il l'avait conçu comme un mandala : chaque chapitre dessine un nouveau cercle dans lequel le protagoniste Waclaw Slowacki rencontre un nouveau personnage ayant connu Isabel. Cette dernière a mystérieusement disparu depuis des années, et son ami Waclaw cherche à retrouver sa trace. Son enquête débute dans un restaurant de Lisbonne, où il attend Monica qui a grandi avec Isabel. Monica évoque leur enfance et leur adolescence, puis elle parle surtout des activités politiques de son amie, opposante au régime de Salazar. D'après elle, Isabel serait morte en prison. Puis, elle suggère à Tadeus de rencontrer l'ancienne nourrice d'Isabel. Cette dernière contredit la version de Monica et explique à Tadeus qu'Isabel s'était enfuie du pénitentiaire. Tadeus poursuit toutes les pistes, s'envole pour la Chine et Macao, puis revient en Europe, où Isabel lui apparaît finalement à l'ombre du Vésuve, là où le temps s'efface dans un présent perpétuel... Si Pour Isabel s'ouvre dans un style empreint du réalisme politique dans lequel on reconnaît les thèmes qui traversent toute l'oeuvre de Tabucchi, la dimension plus onirique de la fin du livre est tout aussi remarquable. Le récit est construit par cercles concentriques se resserrant progressivement autour du personnage d'Isabel, qui en est le centre absent autour duquel se construit la totalité de l'histoire : la recherche d'Isabel comme personnage disparu, évanescent, finit naturellement par symboliser la recherche de soi.

10/2014

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