Il y a encore deux mois, je n’avais encore jamais entendu parler de Haruki Murakami. Mais depuis, il y a eu la rentrée littéraire et ses livres dont on entend parler sur toutes les ondes, sur toutes les chaines, sur tous les forums : 1Q84 tome 1 et 2.
Alors sur le forum de Vendredi Lecture, j’ai demandé des conseils pour savoir par quel livre de sa bibliographie il fallait commencer. On m’a conseillé Kafka sur le rivage et La Course au mouton sauvage. Kafka sur le rivage étant un pavé, j’ai préféré commencer par la Course au mouton sauvage pour découvrir le style d’écriture de Dieu de Marion !
Résumé : C’est l’histoire d’un publicitaire japonais. Un ancien ami qui a disparu de sa vie depuis 10 ans tente de renouer les liens qui les ont unis en lui écrivant une première lettre puis une autre quelques mois plus tard. Cette seconde lettre est accompagnée d’une photo représentant un pâturage au milieu des montagnes. Dans ces pâturages, on aperçoit un troupeau de moutons. L’un de ces moutons est différent, sur son dos, une touffe de poils bruns représentant une étoile. Cette photo va changer la vie de notre publicitaire qui va partir à la recherche de ce mouton.
Mon avis : Autant vous le dire tout de suite, je n’ai pas accroché du tout !
Premier point, aucun personnage n’a de nom ou prénom, certains ont un surnom ou un pseudonyme, d’autre ne sont jamais identifié. Ainsi on se retrouve en compagnie de la girl friend du personnage principal, de ses amis « Le Rat » ou J. Plus tard nous rencontrerons le docteur es mouton et l’homme-mouton mais aucun n’a de vrai prénom, même le héros qui n’a pas à être identifié puisque le texte est à la première personne. Même le chat n’a pas de nom (mais lui il a de la chance, il va en acquérir un au fil de l’histoire !)
J’ai trouvé le début de l’histoire extrêmement lent et inintéressant. Durant les 70 premières pages, le héros raconte sa vie de célibataire divorcé qui mange des sandwiches et des omelettes dans des bars 1 soir sur 3 et qui est amoureux des oreilles de sa girl friend. Ensuite, le personnage principal fait la connaissance de celui pour qui il va partir à la recherche du mouton sauvage. Ici, on assiste à des débats absurdes et /ou philosophiques et à l’indécision plus que longue du héros pour savoir s’il va ou non accomplir sa mission ! Et puis enfin, il part dans sa quête ! Sur les 50 pages suivantes, l’histoire est enfin intéressante, pas trop d’absurde, des pistes que l’on arrive à suivre et qui ont de la cohérence. L’adrénaline monte un peu quand on sent que le héros arrive au bout de sa quête mais qu’un ultime rebondissement l’en empêche. Et puis là, arriver au plus près de son but, c’est l’absurde et l’incompréhension qui reprend le dessus. Je ne suis pas sur d’avoir compris la fin de l’histoire, en fait je ne suis pas sure qu’il y ait quelque chose à comprendre… Je n’ai tout simplement pas saisi le sens de l’histoire, ce que Murakami veut nous dire, le message qu’il veut faire passer. Parce qu’il y a surement quelque chose de caché derrière. C’est comme dans l’art contemporain, même à travers le carré blanc sur fond blanc, Malevitch voulait faire passer un message, celui d’une vision globale du monde, etde la pure jouissance de l'immatériel.
En bref je n’ai pas spécialement apprécié cette lecture qui m’a pris beaucoup de temps pour un livre de seulement 250 pages ! Je réessayerai certainement de lire un Murakami dans quelques mois, pour voir si c’est juste sur ce livre que je n’ai pas accroché ou si c’est l’ensemble de son œuvre.