Recherche

Edem

Extraits

ActuaLitté

Poésie

Jardin d'Edem

Jardin d'Edem est le recueil d'un slameur dont l'écriture allie métaphores et jeux de mots. Ecrits entre Lomé et Bordeaux, les textes qui le composent portent sur diverses thématiques. Avec eux, Edem nous entraine dans un jardin où tout est vers. Dans ce jardin, Edem est un virtuose qui taille ; mieux, qui cultive les mots. Après quoi, il les utilise... pour écrire ? Non, pour faire de la magie. Oui, Edem est un véritable magicien des mots ! Du reste, la plupart des textes de ce jardin ont été produits dans l'intention d'être slamés. Les éditer est une manière de leur donner une autre vie. Le lecteur pourra d'ailleurs, avec des QR codes associés à certains de ces textes, visualiser des vidéos où Edem les performe. "Les mots ont de petits secrets qu'ils cachent sous un double voile : l'un de sens, l'autre d'orthographe. Seul le poète, par sa dextérité, arrive à le lever".

03/2023

ActuaLitté

Littérature française

Port-Mélo

" La caisse aux gorilles traversa le cauchemar du Port, les rues fantômes, un vieillard et une petite fille se tenaient par la main, la petite fille en larmes sur les traces de la mère violée et découpée plus loin sur un trottoir. Le cauchemar du Port, une séance d'exécution publique en présence d'une foule silencieuse, la troupe qui charge son tir et le condamné qui commence son dernier gospel: Amazing Grace... A la place des vitrines éclatées de la rue Z, des rideaux blancs sur lesquels un passant, un type aussi fou que l'ami Manuel, écrivait : " Quand tu me tiens, Port-Mélo... Je perds le nord et la peau. "J'ai à peine le temps de classer ces images, ranger dans un coin de la mémoire les pneus brûlés, les deux pendus qui gesticulent devant le musée et le croque-mort débordé. Parce qu'il avait du boulot, il avait des corps... " Sur une côte d'Afrique, une milice cruelle réprime la moindre manif, étouffe dans les gorges la moindre clameur. Manuel, traqué, marche " à contre-voie ", il tient un précieux carnet des disparus que les autorités voudraient détruire. La mère Cori, sage vieille folle, raconte et attend. La jeune et si belle Joséphine s'offre en un clin d'étoile entre un flamboyant et un wharf rouillé... Une mosaïque de personnages et tout un peuple jouent leur vie dans une ville et un pays qui effacent l'homme et ses traces, qui met du blanc sur le viol des corps et des rêves. Ici, par la grâce d'une écriture lancinante et émouvante, l'Afrique nous tend le miroir d'un monde à notre image, qui se démembre sous ses masques riant et criant d'inhumaine humanité.

01/2006

ActuaLitté

Littérature française

Explication de la nuit

Ito Baraka va mourir. A Hull, loin du soleil, dans l'obscurité humide de ce minable appartement qu'il partage avec sa compagne, Kimi, autochtone et junkie. Mais, avant de mourir, il a ce livre à finir. Ce roman où il raconte des événements qui se déroulent dans un pays où le soleil brûle, brûle la peau, brûle le cerveau, brûle la rétine de ceux qu'on oblige à le regarder sans ciller. Dans un pays où brille également un autre soleil, celui d'un dictateur en proie à la peur. Et quand un dictateur a peur, il ratisse large. D'abord, il y a ces jeunes, à l'université, qui affichent leur liberté en montant Beckett. Ensuite, il y a les vieux, qui sont, on le sait bien, devins, mages, charlatans et surtout ensorceleurs. La magie n'est-elle pas la plus dangereuse forme de sédition ? C'est ainsi que Ito, dans sa cellule, fera la connaissance de Koli Lem, l'aveugle qui ne se sépare jamais de ses livres. Au milieu de la nuit la plus noire, dans les paroles échangées, dans leur chair, ils seront l'un pour l'autre l'unique lumière.

08/2014

ActuaLitté

Littérature française

Rose déluge

Venu du golfe de Guinée et transitant par le Canada, le jeune Sambo transporte dans une boîte les "restes" de sa tante Rose (en fait, ses cheveux et ses ongles) que la défunte lui a demandé d’ensevelir à la Nouvelle-Orléans, terre de ses ancêtres. Rose était une vieille femme un peu givrée qui vivait à Lomé dans ses hallucinations et attendait en vain l’arrivée d’un bateau mythique, le Butterfly. Le roman commence à un arrêt d’autobus de la banlieue d’Ottawa, lorsque Sambo est abordé par Louise, une jeune Acadienne intriguée par sa précieuse boîte dont il hésite à révéler le contenu. En récits alternés, les deux jeunes gens se révéleront l’un à l’autre, aimantés par la similitude de leurs malheurs. Louise se rend à New York où elle veut entamer une carrière de danseuse. Elle est issue d’un viol : c’est cela qu’elle désire danser et mimer sur les trottoirs de Broadway. A la fin, après une longue scène d’amour d’une grande beauté, dans laquelle les caresses échangées font surgir les fantômes de chacun, Louise décide d’accompagner Sambo jusqu’au terme de son voyage, à la Nouvelle-Orléans. Edem Awumey est parvenu à un équilibre difficile entre la précision naturaliste et le fil métaphorique. Très touchants, Sambo et Louise sont deux êtres qui vivent dans le sentiment d’un tribut à payer pour redonner un sens au chaos du monde. Livre inspiré, lancinant, habité par un souffle puissant.

03/2012

ActuaLitté

Histoire internationale

Lettre ouverte à l'Afrique cinquantenaire

" Et comment te nommerai-je ? Mère, nourricière ? Continent primordial, source et origine de l'humanité ? Comment te nommerai-je, toi, Afrique, dont plusieurs de tes fractures appelées Etats - peut-on les appeler autrement ? - vont s'aligner frénétiquement, noyant leur chagrin structurel dans une joie éphémère, sans lendemain, procurée par des festivités célébrant le cinquantième anniversaire de leur indépendance ? Vous avez dit "indépendance" ? Soit, je l'accepte. Je ne chicanerai pas sur ce point : indépendance, d'accord ! Indépendance dans la dépendance absolue, totale : mains tendues dans l'attente de la manne salvatrice, habitude contractée depuis longtemps. "

10/2010

ActuaLitté

Littérature française

Les pieds sales

Dans la nuit parisienne, Askia et Olia poursuivent des ombres. Le premier est un Télémaque obscur au volant d'un taxi lugubre sur les traces du père. Quant à elle, elle traque avec son appareil photo des figures d'hommes et de femmes sans patrie, des terriens aux pieds sales à force de courir le monde. Comme ces clandestins qui, chaque aube que font les dieux de l'exode, remontent du Sud de leur enfance vers le Nord des errances. De l'Afrique aux rivages européens de Santa Cruz de Ténérife... Des êtres en quête de pain, d'espoir. De terre aussi. Olia pourra-t-elle aider Askia dans sa désespérance? Et si le dernier salut, le pays ultime au terme de leur périple, c'était l'amour dans le regard de l'autre? Pendant ce temps, les skinheads de la haine se tiennent prêts. A en finir avec celui qui reste l'étranger...

08/2009

Tous les articles