Le combat de Léona Bataille. Et autres petites formes pour trois comédiens
Telle ces fleurs qui ont mûri dans l'infini de la nuit sans qu'aucun oeil n'ait pu en saisir ni l'éclosion ni la transformation que seules les palettes de couleurs nouvelles révéleront dans le reflet du jour suivant. C'est ainsi que Francine Narèce se dit. Elle trace en suivant sa musique, sans note assourdissante, dans la cadence du défroissement joyeux de pétales qui s'ouvrent au temps : le temps de la lecture d'une plume bavarde qui danse l'envolée de petites histoires phosphorescentes ou moirées, fines et ambiguës à la fois. Complexité de l'être en quête de compréhension du dire et du conter qui dans leur essence accouchent de variétés d'orchidées aux teintes apaisantes et qui, dans un geste parfois inexpliqué, engendrent une amanite tue-mouche. Mé tou sa sé la vi-a ! Lydie Bétis.
06/2018