Un royaume oublié

Avec les examens de fin d’année qui approchent, les publications destinées aux révisions se multiplient. Après un numéro hors-série consacré au bac ES chez Alternatives Economiques (voir notre article) et ceux proposés par Le Monde (voir notre article), Phosphore publie un numéro spécial dédié au baccalauréat.

Face à l'inexistence médiatique des auteurs exclusivement publiés sur des supports numériques, l'écrivain et éditeur François Bon, initiateur du portail Publie.net, travaille à la construction d'un projet baptisé Publie.Papier pour assurer une possible déclinaison papier des titres sortis en version numérique.

C’est une victoire pour les lecteurs qui avaient affiché leur soutien à Ehsan Abdollahi. L’illustrateur iranien, qui avait été interdit de se rendre au Royaume-Uni, a finalement pu participer au festival international d’Edimbourg, en Ecosse. L’ambassade britannique de Dubaï a changé d’avis. Un triomphe due aux nombreuses manifestations de la part des visiteurs et organisateurs indignés du salon.

Après avoir mis en avant manque de diversité parmi les protagonistes dans la littérature jeunesse, une nouvelle étude britannique révèle qu’entre 2006 et 2016, seuls 8 % des romans Young Adult publiés au Royaume-Uni ont été écrits par des auteurs de couleur. De tristes constatations à l’heure où les discussions en faveur d’un plus grand respect de la diversité se multiplient.

C'est en 1829 que les éditeurs anglais appliquèrent pour la première fois un prix unique de vente pour leurs ouvrages. Et que, quelque vingt années plus tard, un certain Charles Dickens parvient à abroger cette législation. Elle est revenue à la charge en 1890, sous le nom de net price system, avant d'être définitivement abrogée en 1995.

The Publishers Association a ouvert un nouveau portail à l'adresse des éditeurs sur la violation des droits d'auteurs. Le site permettra entre autres de chercher et d'analyser les bases de données des sites établis comme proposant du contenu contrefait et d'envoyer un avis de retrait.

Quelques personnages cultes ont traversé la Manche, comme Tank Girl ou Judge Dredd, mais force est de constater que la bande dessinée britannique reste méconnue dans l'Hexagone. Nous avons profité de la Foire du Livre de Londres pour remettre à jour notre conception de l'industrie du comics chez nos voisins insulaires avec Paul Gravett, auteur, critique, éditeur et directeur du festival Comica de Londres.

Tim Walker, le nouveau président de la Booksellers Association, organisme des libraires britanniques, nous l'expliquait lors de la Foire de Londres : si les indépendants sont pertinents pour les éditeurs et les lecteurs, les pressions fiscales et commerciales pèsent sur leurs revenus. Si le gouvernement ne semble pas décidé à les soulager, les paiements des charges permettent aux libraires de faire valoir leur civisme, par rapport à Amazon.

Les ventes de fin d'année sont une étape critique pour l'édition internationale, qui observe avec intérêt les tendances qui se dessinent. Au Royaume-Uni, la période fut extrêmement décevante pour les ouvrages signés par des célébrités, avec des ventes en bernes. D'autres catégories éditoriales sont un peu à la peine, comme les livres de cuisine.

Comme la plupart des pays industrialisés, le Royaume-Uni s'inquiète d'un certain désamour pour la lecture, concurrencée par de nombreux autres loisirs, bientôt aussi faciles d'accès que les livres. Un sondage mené par The Reading Agency, organisme de promotion des livres, estime ainsi que 63 % des hommes britanniques ne lisent pas assez, selon leur propre aveu.

Une diversité ethnique et religieuse encore pauvre

POLAR – Mc Cash, nerfs à fleur de peau, émotions et mal-être taillés à la serpe, a décidé de raccrocher quelques jours pour apprendre à connaître sa fille, Alice, et, par la même occasion, son nouveau rôle de père d’une adolescente. 

L'organisation non gouvernementale PEN vient de remporter une belle victoire en Grande-Bretagne, puisque le gouvernement a annoncé hier la mise en place d'un visa spécifique pour les écrivains et artistes invités dans la grande Albion. En vigueur à partir du 6 avril prochain, ce visa sera délivré pour des résidences n'excédant pas un mois.

Le festival du roman policier Theakston Old Peculier Crime Writing Festival, dans la ville d'Harrogate, Yorkshire du Nord, devait se dérouler calmement, dans une atmosphère studieuse mais apaisée, entre conférences, cercles de discussion et dédicaces à l'arraché. Mais un des débats sur le roman noir numérique a permis de constater que le prix le plus bas pour les ebooks ne fait pas l'unanimité.

Une nouvelle version du projet de loi concernant les droits des consommateurs anglais vient d'être présentée. Le gouvernement britannique par l'intermédiaire du Department of Business, Innovation and Skills pose quelques bases pour le commerce du livre numérique. Des propositions qui semblent plutôt bien accueillies de la part des différents acteurs. 

Le groupe Hachette au Royaume-Uni a acquis les éditions Nicholas Brealey, dont les publications se concentrent sur l'économie, le développement personnel ou professionnel, ainsi que la psychologie ou le voyage. Lancées en 1992, elles se décrivent comme « la multinationale de l'édition la plus petite du monde ».

L'année 2014 affiche malgré tout une activité solide dans la vente de livres, assure la société Nielsen Book, qui organisait hier sa conférence annuelle, BookInsights. Avec 2,2 milliards £ de vente, c'est une croissance de 4 % qu'enregistre le marché, pour livres papier et numérique. Avec un constat troublant : les ventes en ligne ont dépassé celles en magasins.

Les bibliothèques du Royaume-Uni viennent de présenter leur rapport annuel 2014, concernant les auteurs ainsi que les titres les plus empruntés par les usagers du service public. Pour la huitième année consécutive, James Patterson est arrivé en tête des écrivains, avec toutefois un total annuel de prêts en baisse par rapport à l'année précédente. Le livre qui a eu le plus de succès au top 100 est le dernier roman de Dan Brown, Inferno, avec 65.471 prêts.

Si en France, le Syndicat des éditeurs assure que finalement, l'année 2012 n'a pas été si mauvaise que cela, les chiffres de vente de livres papier outre-Atlantique font particulièrement grise mine. Selon les données de Nielsen BookScan, ce sont 9 % de baisse qui ont été constatés, le même que celui des années précédentes, 2010 et 2011. 

Une étude annuelle du Chartered Institute of Public Finance and Accountancy (CIPFA), publiée aujourd'hui, a révélé que plus de 200 bibliothèques publiques britanniques auraient été contraintes de fermer leurs portes, tandis que les effectifs du service public auraient diminué de 8 %. Des chiffres observés sur la période 2011-2012 et des suites des importantes restrictions budgétaires adoptées par le gouvernement.

 En ces jours numériques et télévisés, la pratique de la lecture bat de l'aile chez la jeune génération. Un désintérêt flagrant, au profit des jeux vidéo et autres shows télévisés. Les auteurs britanniques retournent donc à la source.

Une plateforme dédiée à la culture française au Royaume-Uni

En cette période de commémoration de la Première Guerre mondiale, les institutions se débattent régulièrement avec les lois sur le copyright. Les musées et bibliothèques britanniques font ainsi état d'une défaillance de la propriété intellectuelle qui les empêche de présenter certains documents : des lettres de soldat, jamais publiées, sont protégées par la loi jusqu'à 70 ans après la mort de l'auteur. Une campagne vient d'être lancée sur les réseaux sociaux, pour obtenir l'appui du public.

Si actuellement le groupe Amazon emploie 7000 personnes au Royaume-Uni, les prochaines années pourraient voir un renforcement notable des équipes dirigeantes. Le géant américain du e-commerce a annoncé qu'il ouvrira en 2017 de nouveaux bureaux à Shoreditch. La capacité totale dont disposera alors Amazon lui permettra d'accueillir 5000 employés, au lieu des 1700 actuels, rapporte StreetInsider.

Au Royaume-Uni, la tension est à son comble entre les éditeurs académiques et les universités. Les premiers vendent aux secondes des accès à leurs contenus numériques, mais les établissements réclament un geste de solidarité, en cette période de restrictions budgétaires due au coronavirus. Le maintien des tarifs actuels ne suffira pas, préviennent des organisations de bibliothèques.

Le libraire américain Barnes & Noble a participé hier à la conférence Publishers Associations' International.Durant cette conférence, la vice-présidente du contenu numérique pour Barnes & Noble, Theresa Horner, a  affirmé que le Nook devrait être bientôt disponible au Royaume-Uni.

Le sort de ces bibliothèques semble bel et bien scellé. Au total, ce sont six sites différents qui sont menacés par des restrictions budgétaires dans la ville de Manchester. Et rien ne semble possible pour empêcher ces fermetures. Les bibliothèques en question devraient rejoindre la cohorte des bibliothèques abandonnées au Royaume-Uni suite aux mesures d'austérité. 

La trilogie de Haruki Murakami (du moins les deux premiers tomes, parus mardi dernier) 1Q84 rencontre un vif succès au Royaume-Uni. Des libraires surpris par la forte demande ont même dû faire une nocturne spéciale.