Lionel Petillon

Avec un projet de refondation de l'école faisant en grande partie porter ses efforts sur le primaire, Vincent Peillon est bien obligé de prendre en considération le mécontentement quasiment général des directeurs d'école.

L'annulation possible de la grande manifestation Le Printemps des poètes a provoqué une immédiate levée de boucliers. Ainsi, peu après que Jean-Pierre Siméon a diffusé l'information, invitant à solliciter le ministre de l'Éducation nationale. En effet, ce sont 40 % des aides perçues qui venaient de disparaître, menaçant sérieusement l'événement pour 2013.

Le Snes-FSU, premier syndicat d'enseignants du secondaire, a dressé jeudi dernier d'après l'Afp, un «bilan mesuré » sur l'action de Vincent Peillon au gouvernement, regrettant que le ministre de l'Éducation n'ait pas donné de «signaux forts ».

Invité, dimanche, de l'émission Tous politiques de France Inter (en collaboration avec Le Monde et l'AFP), Vincent Peillon s'est dit favorable à la tenue d'un débat sur la dépénalisation du cannabis. Sur ce « sujet majeur », la France serait même « un peu retardataire » a précisé le ministre de l'Education nationale.

Vincent Peillon en a surpris plus d'un en s'affirmant favorable à réunir, au lycée, les filières générales, technologiques et professionnelles, rapporte Vousnousils. C'est alors qu'il visitait un établissement agricole que le ministre de l'Education nationale a affirmé ce point de vue qui va contre la tendance actuelle.

Comme l'annonce le gouvernement dans un communiqué en date du 4 avril, le ministre de l'Éducation, alors en déplacement dans l'académie de Lille dans le cadre d'une visite sur le thème du décrochage scolaire, a annoncé le retour en formation de 8600 jeunes.

L'Education nationale, c'est bien connu, est un ministère à risque, surtout quand on souhaite faire passer des réformes un petit peu ambitieuses. Pourtant, après sa réforme a minima des rythmes scolaires, texte qui a déjà connu des débats houleux, Vincent Peillon veut s'engager dans des changements bien plus importants.

Après un premier plan contre le décrochage scolaire lancé en décembre 2012 (voir notre actualitté), Vincent Peillon s'inscrit dans le temps d'un premier bilan à la rentrée 2013. Le ministre assure ainsi, dans l'interview qu'il a accordée au groupe de presse Ebra (qui compte Le Progrès ou encore Les Dernières Nouvelles d'Alsace) que déjà 13 000 jeunes ont été sortis du décrochage scolaire, rapporte Vousnousils.

Avec sa lettre envoyée aux recteurs d'académie, le ministre de l'Education nationale déclenche une nouvelle polémique qui contribue à raviver la fracture entre enseignement public et enseignement privé. Appelant les recteurs à être vigilants concernant le débat autour du mariage homosexuel au sein des établissements catholiques, la missive de Vincent Peillon politise à nouveau cette question sociale.

Certains universitaires préparant les futurs candidats au CAPES n'en croient pas leurs yeux : cette année, il pourrait y avoir plus de postes que de candidats. Et pourtant, c'est dans ce contexte que Vincent Peillon, ministre de l'Education nationale a décidé de lancer la campagne de recrutement des 43.000 enseignants à venir. Alors que le nombre de postes a diminué durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy...

Pour le ministre de l'Education nationale, il est temps d'engager un effort d'importance pour faire pleinement entrer le numérique à l'école. Interrogé par France Inter, Vincent Peillon a dit vouloir se lancer dans une véritable « stratégie numérique » pour l'éducation.

Afin de lutter plus efficacement contre les violences scolaires, Vincent Peillon a annoncé la création d'une délégation ministérielle qui sera dédiée au combat de ce fléau. Voilà donc une énième cellule pour tenter de résoudre un problème qui ne cesse de prendre de l'ampleur.

Avec l'idée choc du programme de François Hollande, restaurer sur cinq ans 60 000 postes dans l'Education nationale, son ministre, Vincent Peillon va avoir du pain sur la planche pour donner de la réalité à ce rêve.

Vincent Peillon avait déjà presque remplacé Luc L'Oréal Chatel, dans les interventions sur l'Education. De son côté, Fleur Pellerin, s'empare des questions numériques en France. Deux autres personnages que nous aurons l'occasion de retrouver dans les prochains mois. 

Semblant dépasser un temps toutes les contraintes du terrain, Vincent Peillon s'est engagé, lors des universités d'été du PS à mener à bien les réformes relatives aux rythmes scolaires. A commencer par la fin de la semaine de quatre jours pour le primaire.

Face à des statistiques alarmantes concernant la consommation de drogue chez les collégiens, le ministre de l'Education Vincent Peillon, invité sur Canal + dimanche dernier, a fait part de son souhait de lancer l'année prochaine une initiative d'ampleur nationale, rapporte Vousnousils.

Si Vincent Peillon se félicite de la validation obtenue par son projet de refondation de l'école au sein du Haut Conseil de l'éducation (HCE), il ne faudrait pas, non plus, pour autant, oublier les petites observations jointes à cet avis favorable.

Pour l'association des maires de France (l'AMF), il serait pertinent d'orchestrer le retour à la semaine de 4,5 jours au primaire sur deux années et de laisser aux communes le temps de s'adapter aux contraintes financières de ce changement jusqu'à la rentrée 2014.

A peine arrivé au ministère de l'Education nationale, Vincent Peillon semble avoir adopté une philosophie assez simple à suivre : faire le contraire de l'action menée par son prédécesseur, Luc Chatel. Et, pour mettre en branle cette ambition, l'ancien prof de philo annonce déjà un « plan d'urgence » qui sera chargé de prendre le contrepied des réformes engagées sous Chatel.

Afin de présenter les grandes orientations que ce quinquennat donnera à l'éducation, le ministre Vincent Peillon vient de prendre sa plume pour écrire une lettre à l'attention de tous les personnels de l'Education nationale.

Comme l'on aime à lancer des missions quand on est au sommet de l'Etat. En voici donc une nouvelle commandée par le ministre de l'Education nationale sur la question de l'enseignement de la morale laïque de l'école primaire au lycée.

Sans réels moyens financiers et dans le cadre d'une situation sociale explosive, le ministre de l'Education nationale est loin de pouvoir mener une réforme en profondeur du métier d'enseignant. Les mouvements se feront donc à la marge. Après trois semaines de concertation, les grandes lignes du projet se dégagent. Le ministère se donne encore jusqu'à février 2014 pour aboutir à une mouture définitive de la réforme.

Invité de BFMTV vendredi dernier, Vincent Peillon a fait part de son désir de rapidement concrétiser une des propositions de Hollande : la mise en place de médiateurs dans les établissements les plus difficiles, rapporte l'AFP.

Déjà, au sein même du gouvernement, la communication de Vincent Peillon n'est pas toujours appréciée. On l'accuse de parler un peu trop vite. Ce serait d'ailleurs peut-être bien le cas concernant l'annonce du recrutement de 40 000 nouveaux professeurs en 2013, face à des départs à la retraite chiffrés à 22 000.

Monique Younes, Emile Bravo et René Petillon

Bull, T1 : Les légions de sang de Lionel Koriakine, Patrice Buendia, éditions Joker

L’autobiographie de Renaud, écrite avec l’aide de Lionel Duroy, paraîtra le 26 mai chez XO Editions. Elle prendra pour titre Comme un enfant perdu. Les premiers extraits seront publiés dans L’Express mercredi prochain.  

Coïncidence ou signe du temps, il aura fallu à Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, le même laps de temps pour répondre à Lionel Tardy qu'Aurélie Filippetti pour fournir des explications à