Les adieux à Gabo & Mercedes

La France, désireuse de redorer son image culturelle à l’étranger en lui donnant un léger coup de neuf, a décidé regrouper ses différentes actions de promotion sous une même entité. Cette nouvelle agence culturelle a donné lieu, dès sa naissance, à une petite polémique autour du nom qu’il fallait lui attribuer.

Si en Angleterre, il est courant de dénommer l’anglais comme étant la langue de Shakespeare, l’on sait que Victor Hugo est l’auteur français qui reste le plus célèbre à l’étranger. C’est dans cette optique que le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, avait plaidé pour attribuer à cette future agence le nom d’Institut Victor Hugo. Grand mal lui en a pris.

Très vite les critiques ont fusé de toutes parts, dénonçant un choix qui risquerait de nuire précisément à l’effet recherché par cette création : rendre l’action culturelle française à l’étranger bien plus lisible qu’à l’heure actuelle.

Pour certains membres de la Commission des Affaires culturelles du Sénat, choisir Victor Hugo ferait courir le risque d’un manque de reconnaissance chez les jeunes étrangers. En revanche, utiliser la dénomination Institut français est une assurance prise avec le temps. Dans dix, vingt ou cinquante ans, ce titre restera toujours aussi lisible.

Dommage pour Victor Hugo qui est passé à côté d’une nouvelle chance de promouvoir la culture française à l’étranger comme il le fait si bien depuis déjà plus de cent ans et comme il risque encore de le faire très longtemps. Les sénateurs en ont choisi autrement. Pourtant, et Bernard Kouchner puisait là son inspiration, l’Allemagne, avec son Goethe institut, ou encore l’Espagne, avec son Institutos Cervantès, se sont montrés bien plus audacieuses…

Samedi 13 juin, au Labo des Histoires (Paris 3e), c'est qui sera l'invitée de 15h à 17h pour une MasterClasse qui vous fera voyager jusqu'aux confins de la Russie. 

L'auteur d'une des séries les plus remarquées ses dernières années, Nina Volkovitch, a permis à Carole Trébor de faire une entrée fracassante dans la littérature adolescente.

Avant cette série, l'auteur avait écrit Derrière le petit écran un documentaire dans la collection Et Toc ! (Éd. Gulf Stream) sur la perception de la télévision chez l'enfant et l'adolescent, ainsi que deux albums pour les plus jeunes, Au cirque Fanfaron.

La série Nina Volkovitch a reçu de nombreux prix :

- le Prix Imaginales des collégiens 2013
- le Prix Révélation Jeunesse des Futuriales 2013
- le Prix Saint-Exupéry pour la trilogie 2013
- le Prix des Bouquineurs d'Armor 2013
- 2e Prix Latulu des collégiens du Maine-et-Loire 2013
- le Prix des collégiens de l'agglomération de Cholet 2014
- 3e Prix du Roman jeunesse d'Asnières 2014
- 2e Prix ex-aquo D'Livres et moi 2014
- le Prix Chapiteaux du livre 2014
- le Prix des Z'Incorréziens 2014

Carole Trébor pendant la première heure de cette Master Classe, parlera de ses différents écrits, mais également, de sa nouvelle expérience d'écriture avec trois auteurs bien connus de la littérature ado : Florence Hinckel, Vincent Villeminot et Yves Grevet pour une nouvelle série en quatre volumes U4, qui sortira le 27 août, pour la rentrée littéraire jeunesse en coédition Syros / Nathan.

Bien entendu la deuxième heure sera réservée à l'écriture ou chaque participant fera un petit jeu d'écriture autour des univers de l'auteur.

Si vous désirez y participer, n'oubliez pas de vous inscrire à cette adresse !

http://labodeshistoires.com/lbh/masterclass-prenez-la-plume-avec-lauteure-de-nina-volkovitch/

Cinq ouvrages de la collection « Malin » réunis en un seul pour transformer et surtout simplifier vos habitudes d'entretien dans la maison, en cuisine comme au jardin, vous délivrer quelques astuces « très tendances » en matière de santé, d'hygiène et de beauté. Il suffit désormais de cinq (peu onéreux) pour nettoyer votre intérieur de fond en comble, donner de l'éclat à votre visage et à vos cheveux, prévenir les petits maux du quotidien, tout cela bien sûr dans le respect de l'environnement, en limitant les excès de consommation, de déchets, en adoptant une attitude éco-responsable, détachée bientôt de toute pression commerciale.

Vous allez vous sentir mieux, c'est certain, en adoptant ces nouveaux gestes malins, émanant pour la plupart des « trucs et astuces » de nos grand-mères.  Certes, pas forcément inédits, ces « tuyaux » ont  tout de même l'avantage aujourd'hui d'être rassemblés dans un seul ouvrage, facile et très pratique à consulter et devraient aisément répondre à vos interrogations quotidiennes, et peut-être même vous redonner de l'énergie et de l'engouement pour les tâches ménagères.

Allez-y, foncez, adoptezl'attitude économique et écologiqueen vous munissant de citron, de vinaigre blanc, de bicarbonate de soude, de chlorure de magnésium (ou nigari) et d'huile d'olive. Vous allez révolutionner votre quotidien !

L'ouvrage décline dans un 1er temps, les vertus de chaque ingrédient puis les différentes manières d'optimiser son utilisation et enfin, c'est la partie la plus intéressante, propose des exemples de la vie courante où il sera le plus utile. Quelques recettes de cuisine sont ajoutées en fin de chapitre.

Ainsi vous apprendrez que le citron est un produit multifonctions, indispensable, capable de nettoyer, d'assainir, de détacher ou de détartrer, qu'il a de grandes propriétés nutritionnelles et thérapeutiques, renforce le système immunitaire.

Bref, il peut remplacer l'essentiel de vos produits ménagers puisqu'on peut l'utiliser pour enlever les taches, détartrer un fer à repasser, nettoyer le micro-ondes, raviver le linge blanc, nettoyer les vitres, laver la vaisselle, etc. et supplanter vos crèmes de beauté contre les boutons, pour avoir le teint frais, les cheveux brillants, les dents blanches… Il a même des vertus antidouleurs et relaxantes. « Le citron sans parcimonie, c'est la santé sans pharmacie ».

Le vinaigre blanc est un produit alternatif à l'eau de javel, efficace pour nettoyer les carreaux, les verres de lunettes  mais peut aussi contribuer à prévenir « la turista », les problèmes de transpiration…

Le bicarbonate de soude est une sorte de poudre magique (disponible en grande surface ou en pharmacie), totalement biodégradable et non toxique avec des vertus semblables à celles du vinaigre blanc. Il peut aussi être utilisé comme désherbant, contre les mauvaises odeurs, pour déboucher des canalisations, rafraîchir la carrosserie d'un véhicule mais aussi soulager une douleur passagère, lutter contre la transpiration ou la mauvaise haleine. D'un point de vue culinaire, il permet des omelettes et des blancs en neige plus mousseux.

Le chlorure de magnésium (disponible en pharmacie ou dans les magasins bio sous l'appellation nigari) vaut la plupart des compléments alimentaires pour un prix dérisoire. Il a une action générale sur l'organisme, rétablit les équilibres internes et s'utilise principalement en cure, soluble dans l'eau. Ses vertus sont nombreuses, il agit à la fois sur les douleurs musculaires, le stress, booste le cerveau, réduit la fatigue, améliore le sommeil, restaurerait même la pigmentation des poils blanchis par l'âge ! (je n'ai pas vérifié) et donnerait plus de brillance aux plantes vertes.

Enfin, l'huile d'olive, de préférence extra-vierge, pressée à froid et non raffinée, soit strictement naturelle est une mine d'or pour la santé (fortifie le système cardio-vasculaire, est un antioxydant…) et les soins de beauté (action émolliente et adoucissante) et utile pour l'entretien de vos meubles en bois ou le cuir de vos chaussures ou vêtements.

Un éventail d'utilisations pratiques loin de couvrir les 480 pages. Aussi, osez l'achat du livre : économies garanties à la lecture.

est une collection d'imaginaire (fantasy, science-fiction et fantastique) qui se veut autre, selon son créateur  ; "plus littéraire que ses pairs, moins spatiale, plus humaniste aussi".

Ainsi, le quatrième roman de Jean-Philippe Depotte entraîne le lecteur au Japon, d'une part au cœur d'une culture mythologique très ancienne et d'autre part,  au sein d'une société actuelle et moderne, toute imprégnée de références propres à l'univers manga et aux jeux vidéo.

Une plongée dans un pays étrange et déroutant, où les traditions, le théâtre Nô mais aussi la variété se mêlent et se confondent et dépaysent le public occidental, sans  véritables repères. Il a le choix alors d'accepter ou non de se perdre parfois, d'être dépassé, de ne pas tout comprendre, de se laisser guider par une écriture fluide et poétique, à l'image de celle de Murakami, à certains moments.

Le choix d'aimer ou non, cette sensation d'évasion hors contrôle.

« C'est tout l'art de la beauté japonaise. L'art de l'éclipse. Ne rien montrer. Laisser à l'imagination le soin d'exalter ce qui est caché. »

Une lecture, qui ne peut laisser indifférent, au final.

Achille (le gaïjin) quitte brutalement la France lorsqu'il apprend, de son ami Francis, resté vivre au Japon, qu'Uzumé, la femme qu'il a aimé douze ans plus tôt a disparu. Arrivé à Tokyo, son ami s'est suicidé. Il découvre alors un pays en proie à un  « incident », relayé en boucle par les médias japonais. Des centrales nucléaires rencontrent des pannes et le pays subit une catastrophe énergétique qui le plonge peu à peu dans l'obscurité, restreint l'utilisation des appareils électroménagers, interrompt les transports et fait fuir tous les étrangers sans que la panique ne gagne la population nippone.

« Le Japon perd sa lumière ».

Des phénomènes étranges se succèdent, des disparitions s'enchaînent. Achille enquête, part à la recherche d'Uzumé et au fil de sa quête rencontre des personnages insolites et intrigants (telle la taxidermiste, admiratrice de Von Hagens, « le promoteur de la plastination »,  la Candy-girl au sourire de manga, Kappa, sorti d'un conte, le roi lucane, Tanuki, le sumô, le Kirin, animal légendaire…) et échappe peu à peu au monde réel, voyage au pays des Dieux, plonge dans les croyances et superstitions japonaises, parle même aux insectes, aux fantômes.

Road-movie onirique, peuplé de références philosophiques, bouddhistes ou historiques parfois complexes pour un esprit occidental non féru de culture japonaise. L'insertion de mots japonais et de nombreuses métaphores ajoute au mystère et à la confusion parfois aussi mais procure au texte une ambiance fantastique vraiment particulière et envoûtante, intemporelle.

Ce roman est une sorte de fantasy urbaine, très visuelle mais déroutante, très proche apparemment (pour les initiés) de l'ouvrage de Neil Gaiman,« American Gods »,  et qui témoigne, incontestablement,  de la grande connaissance du Japon de l'écrivain (il y a vécu 4 ans).

Nos confrères de Gabonews relatent le débat qui a eu lieu à l'Assemblée nationale lors de la présentation d'ouvrages de Nadia Origo par UDEG (union des écrivains gabonais). Il y était question du prix trop élevé des livres édités au Gabon et d'une régionalisation des écrits qui seraient nocifs à la visibilité de la littérature gabonaise au Gabon mais aussi en Afrique et en France.

Le général, Pierre Odounga Pepe considéré comme le « doyen des écrivains gabonais » explique que : « lorsque l’éditeur accepte le manuscrit ou le tapuscrit de l’auteur, tout le travail sur la production, la publication, la distribution ne lui revient plus. Il revient à la maison d’édition de fixer un prix, de le distribuer par rapport à tous les contours qui s’y rapportent ». On ne peut donc pas imputer la faute de la cherté du livre aux écrivains.

Par contre on pourrait leur reprocher de produire des écrits trop ciblés sur une région particulière ou une ethnie. C'est du moins l'avis de Chamberlain Moukouama, Journaliste pour la chaîne 2 qui conclut par « Je pense que l’universalisation du style des auteurs peut impulser une dynamique du livre au Gabon ».

Enfin, le général, Pierre Odounga Pepe, ajoute qu'« Il faudrait une politique du livre au Gabon » et précise « on a soumis depuis des décennies aux autorités politiques notamment au ministère de la Culture une ligne budgétaire, pouvant permettre de construire les maisons d’édition gabonaises, des imprimeries. Et tout ceci pourra réduire le coût du livre gabonais ».

Un problème qui se rapproche de celui constaté par les maisons d'édition vietnamiennes qui du fait de la cherté du livre n'arrivent pas à conquérir un large public qui préfère à tout prendre s'acheter du pain.

Avec La révolution Garo, 1945-2002, Claude Leblanc explore l’histoire de l’emblématique revue Garo, pivot dans l’évolution du manga au Japon.

Lancé en 1964, le mensuel a révolutionné la scène artistique en accueillant des œuvres novatrices et en repoussant les limites de la narration visuelle. Il accueillit dans ses pages de nombreux chef-d’œuvre, dont le monument Kamui Den de Sanpei Shirato (centre névralgique de la revue à ses débuts) ainsi que plusieurs générations de dessateur.ices qui trouvèrent dans la revue un espace de liberté où exprimer une vision avant-gardiste du manga, comme Shigeru Mizuki, Yoshiharu Tsuge, Tsurita Kuniko, Shin’ichi Abe ou encore Maki Sasaki (pour n’en citer que quelques-uns).

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Le journaliste contextualise minutieusement cette saga éditoriale, liant ses succès et ses échecs aux évolutions sociopolitiques du Japon, ce qui explique l’entame de son étude au lendemain de la guerre. Il met en lumière les différentes phases de la revue, de son élan initial à son déclin, et analyse les influences de ses rédacteurs en chef sur son orientation éditoriale ; à travers des portraits d’auteur.ices emblématiques, il dépeint également les dynamiques internes qui l’ont marquée au fil des décennies.

Cette étude minutieuse, inédite et précieuse, trouve un écho particulier aujourd’hui tant, depuis quelques années, les éditeurs français traduisent des auteur.ices issus de Garo, démontrant par-là l’étonnante modernité de leurs planches. Les éditions Cornelius se taillent évidemment la part du lion dans cet effort, accompagné par Atrabile, Le Lézard noir, Sensei ou encore, évidemment, Imho qui édite ce livre.

Claude Leblanc pose une pierre essentielle à l’étude du manga qui passionnera tout. e amateur.ice de l’histoire de la bande dessinée.

Voici aujourd’hui un extrait de l’œuvre du prince des poètes, Arthur Rimbaud (1854-1891). Je vous propose de relire « Adieu », pièce tiré du recueil Une Saison en Enfer (1873), le seul publié du vivant de l’auteur.

« Adieu » s’inscrit comme dernière pièce du recueil et résume la tragique expérience poétique de Rimbaud. On aime à y lire là le renoncement à la poésie avec un retour aux réalités humaines. Mais Rimbaud reste toujours insaisissable cependant…