Les ventres jaunes

A partir de demain jeudi 25 janvier et ce jusqu'au 29, Angoulême fêtera la bande dessinée, mais ça nous en avons déjà parlé... Et comme dirait Lagardère : Si tu ne viens pas à la BD, la BD ira à toi !

Créé il y a 20 ans par la André-Georges Hamon et André Noblet, (éducateur et libraire), la Protection Judiciaire de la Jeunesse et la ville de Rennes, s'adresse aux jeunes de 10 à 18 ans.

Mise en place par le Ministère de la Justice, cette manifestation a pour but d'encourager le développement culturel chez les adolescents, notamment ceux en difficulté, grâce à la lecture de bandes dessinées. Les sélections sont établies par des professionnels (bibliothécaires, éducateurs, psychologues, …) et les jeunes eux-mêmes.

Pour devenir juré, rien de plus simple: s'engager à lire les six bande-dessinées de la sélection et apporter son bulletin de vote avant le 31 mai 2012 dans une des structures participants à l'opération. L'album qui aura reçu le plus grand nombre de vote sera récompensé du prix André-Georges Hamon le 20 octobre 2012 à Rennes.

Bulles en fureur apparaît donc comme un moyen d'insertion culturel pour les jeunes défavorisés et ouvert à tous les bédéphiles de tout milieu.

Voici les sélections :

- Carrion vol. 1 : le secret de la ville par Alessia Buffolo et Daniele Mocci (éd. Clair de lune, 2010)

- La balade de Yaya vol. 1 : la fugue par Jean-Marie Omont et Golo Zhao (éd. Fei, 2011)

- Akissi : attaque de chats par Marguerite Abouet et Mathieu Sapin (éd. Gallimard, 2011)

- Le crochet à nuages vol. 1 : une aventure en pays dogonpar Béka et Marko (éd. Dargaud, 2011)

- Le vol de la cigogne par Modrimane (éd. Sarbacane, 2010)

- Le Piou vol. 2 : débile volatile par Baba et Lapuss' (éd. Dupuis, 2010)

- Tony Chu, détective cannibale par John Layman et Rob Guillory (éd. Delcourt, 2010)

- Le bleu est une couleur chaude par Julie Maroh (éd. Glénat, 2010)

- Fais péter les basses, Bruno ! par Baru (éd. Futuropolis, 2010)

- Cadavre exquis par Pénélope Bagieu (éd. Gallimard, 2010)

- Zombillénium par Arthur de Pins (éd. Dupuis, 2010)

- Tiburce vol. 1: Soleil zoreil par Téhem (éd. Glénat, 2010)

Plus d'informations : http://www.citebd.org/IMG/pdf/guidedubulleur.pdf

Le gouvernement vient d’annoncer la mise en place d’un plan de soutien aux contrats en alternance. Il souhaite ainsi lutter plus efficacement contre une hausse alarmante du chômage chez les jeunes. Les contrats en alternance permettent d’assurer la formation des jeunes en les intégrant directement à l’entreprise tout en leur octroyant une rémunération.

Selon les chiffres du ministère de l’Emploi, 80 % des jeunes issus d’un contrat en alternance trouvent rapidement un travail par la suite. Depuis quelques années déjà, l’alternance est devenue un point central de la politique en faveur des jeunes et de l’emploi. Sur l’année 2008, on compte 285.000 entrées en apprentissage et 145.000 en contrat de professionnalisation.

Précisons les distinctions existantes entre contrat d’apprentissage et de professionnalisation. L’apprentissage se fait à partir de l’âge de 16 ans. Sur la première année, l’apprenti est rémunéré à 25% du Smic puis il monte à 53% au cours de la troisième année. Quand on a 21 ans et plus, on commence directement à 53% du Smic, avec jusqu’à 78% sur la troisième année.

Du côté de l’entreprise, l’employeur perçoit 1000 € annuel pour un apprenti, 1800 si la PME fait moins de 50 salariés. L’entreprise sera exonérée de cotisation patronale et salariale sauf pour les accidents de travail.

Pour le contrat de professionnalisation, beaucoup plus récent, il recrute des jeunes en moyenne plus âgés mais il est au départ destiné à des jeunes de 16 à 25 ans. Les élèves préparent alors un Bac Pro ou un BTS. Les chômeurs peuvent prétendre à ce type de contrat même s’ils sont âgés de plus de 26 ans.

Si vous avez moins de 21 ans, la rémunération monte à 55 % du Smic, 70% pour les plus de 21 ans et de 85 à 100% pour les plus de 26 ans. Du côté de l’employeur, il existe alors des exonérations de cotisations sociales et patronales. Mesure exceptionnelle, il percevra de 1000 à 2000 € pour toute signature d’un contrat de professionnalisation jusqu’en juin 2010.

A droite, on clame haut et fort qu’il faut s’adapter à la nouvelle donne de notre société. Martin Hirch préside actuellement une grande concertation lancée sur la politique à mener concernant les jeunes. Lorsqu’on fait le tour des points de vue, l’on s’aperçoit vite qu’il est temps de faire évoluer les pratiques et les politiques à destination des jeunes. Retrouvez le tour d’horizon réalisé par nos confrères du Monde sur la nécessaire prise d’autonomie des jeunes.

Il  y a un peu plus d'un mois, , l'auteur de la série en cinq tomes (Éd. Albin Michel) parue entre 2009 et 2012 à relancé la machine de son personnage phare pour en faire une série pour les plus jeunes. Alors que la série d'origine se lit à partir de 11-12 ans, à complètement retravaillé ses personnages et les intrigues pour qu'elle soit lisible dés l'âge de 7-8 ans. Une série « premières lectures » qui peut dorénavant fasciner autant les adolescents que leurs petits frères et sœurs.

Comme nous sommes de grands curieux, nous avons voulu en savoir un peu plus et nous avons posé à l'auteur, quelques questions :

Comment est née l'idée de reprendre Oscar Pill et de l'adapter pour les plus jeunes ? Est-ce que l'on pourrait appeler ça une autoadaptation ?
C'est presque l'inverse : mon projet initial, c'était de créer un monde fantastique, magique, ludique pour les plus jeunes, afin qu'ils découvrent très tôt un corps magique et drôle, avant que leur expérience et la culture du « corps flippant » ne s'emparent d'eux. Se sentir bien dans son corps, ça s'apprend le plus tôt possible, pour ne pas se traîner casseroles, de complexes et terreurs toute sa vie !Mais voilà, je venais du roman, j'avais une passion pour les épopées, et j'ai commencé avec Oscar Pill, la saga pour ados et adultes ; ensuite seulement je me suis senti prêt à travailler sur la nouvelle série, Oscar le Médicus.

Comment est-ce que vous y êtes vous pris pour retravailler votre texte ?
Je suis reparti de zéro, ou plutôt du principe de « base » : Oscar est un garçon de 9 ans qui trouve un pendentif magique. Grâce à ce pendentif, le voici doté d'un pouvoir génial : il peut voyager dans le corps, un corps complètement revisité, marrant, plein d'aventures. Chaque tome se déroule dans un autre lieu du corps (et il y en a, des lieux à découvrir !), et peut se lire indépendamment. Mais ce seront quand même des miniséries de trois ou quatre tomes, avec une énigme résolue à la fin de chaque minisérie.

Qu'est-ce qui a été le plus facile ? Le plus compliqué ?
J'avoue que tout m'a semblé tellement naturel, lors de l'écriture, que je n'ai pas ressenti de « complication ». Peut-être le garçon de neuf ans qui sommeille en moi est-il drôlement vivace, encore ?
J'ai eu l'impression rare et précieuse, pour un auteur, d'être arrivé « là » où je voulais être : un bonheur d'écriture au service d'un message qui me tient à cœur.
Ça ne m'empêche pas d'être exigeant, de construire un plan détaillé pour chaque tome (eh non, on ne se refait pas !), et de garder à l'esprit la triple exigence qui s'impose quand on s'adresse à un enfant de 8 à 10 ans : un style direct, un vocabulaire précis… et ne jamais le prendre pour moins intelligent qu'il ne l'est !

Est-ce que l'on va suivre, avec ce format, la même aventure que les lecteurs plus âgés ont pu découvrir ?
Non, puisque dans cette nouvelle série, Oscar ne grandit pas, la structure (en cinq univers) du monde intérieur est différente, riche, mais simplifiée, et les enjeux sont différents, adaptés à l'âge de mes jeunes lectrices et lecteurs.

À l'inverse, il devrait bientôt y avoir la parution d'une nouvelle série Young Adult, toujours chez Albin Michel, pouvez-vous nous en dire plus ?

Oui, au printemps 2015, ma nouvelle héroïne, Mila Hunt, devrait se lancer dans un thriller fantastique, mais ancré dans notre monde et notre époque. Ça changera des vampires et des dystopies… On en reparle au printemps prochain ?

Avec plaisir !